LIBER AMICORUM - IBR

40' ANNIVERSAIRE I.R.E.
L'approche «bottom uP» s' est transformee en une approche «top down» qui 5' efforc;ait
de partir non pas du point de vue des executants administratifs de I' entreprise,
mais de celui de la direction generale et financiere afin d'identifier les contr61es clefs
sur lesquels s' appuie la direction pour gerer et contr61er I' entreprise.
Une etude de D. Gwilliam et de R. Macve, publiee en 1982 (1) souligne que I'identification
des contr61es clefs et des flux de transactions a ameliore la qualite des audits
tout en reduisant sensiblement le temps consacre aux contr6les. Les auteurs citent
I' avis d' un cabinet qui estimait que cette methode permettait de distinguer plus facilement
les tests essentiels et accessoires tout en permettant de realiser des economies
de 25% sur I' ensemble, grace El I' elimination de travail inutile ou improductif. Un
autre cabinet etait d' avis que le «sur-contr6Ie» apparu dans le passe, notamment par
des tests excess ifs des systemes, avait ete reduit en raison d' une amelioration dans la
planification de I' audit et dans la conception des tests.
La pression sur les honoraires a constitue un element important dans le developpement
de procedures plus efficaces et moins onereuses.
En parallele avec le developpement de la methode «top down», les techniques de
sondages statistiques se sont precisees par I' emploi de «monetary unit sampling»
(MUS) (sondages par unites monetaires). Le probleme le plus preoccupant etait en
effet de fixer des seuils de materialite. Les cabinets qui avaient adopte des techniques
MUS:
«avaient reagi El la necessite prima facie d'augmenter les niveaux de leurs tests en
etendant leurs modeles afin d'inclure des facteurs tels que la revue analytique et I'estimation
prealable de la probabilite d' erreur significative basee sur la connaissance
acquise du client, la nature de I' activite, etc ... lis etaient egalement d' avis que les
methodes MUS avaient comme effet d' ameliorer la planification de I' audit et qu' elles
imposaient aux intervenants d' assurer la couverture de I' ensemble des zones significatives,
et de reduire, de cette fac;on, la tendance naturelle El auditer uniquement les
aspects les plus faciles El contr61er en termes de documentation, d'information, et de
preuves». (1)
Un accent plus marque fut place sur la revue analytique et la plupart des cabinets utilisaient
cette technique comme partie integrante de leurs procedures, depuis la planification
de I' audit jusqu' El son achevement.
Enfin, cette epoque connut egalement une preoccupation croissante des professionnels
concernant les systemes informatiques. Certains consideraient le contr61e des
procedures informatisees comme indispensables tandis que d' autres pretendaient
qu'il etait possible d'auditer «autour» de I'ordinateur.
(1) Gwilliam D. et Macve R.: The View from the Top on Today's Auditing Evolution, Accountancy, November
1982 p. 118-121.
238