LIBER AMICORUM - IBR
LIBER AMICORUM - IBR
LIBER AMICORUM - IBR
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
40-JARIG BESTAAN I.B.R.<br />
La mise en place d' une information trimestrielle sur les societes cotees apporterait une<br />
amelioration majeure a la transparence du marche et au besoin de rigueur dans les<br />
systemes comptables.<br />
De meme, I'information semestrielle devrait comprendre des bilans detailles, et la<br />
rapidite de la publication des donnees financieres annuelles et interimaires pour les<br />
societes cotees devrait progresser. Un delai de trois mois n' est pas deraisonnable pour<br />
la plupart de ces societes, en raison des responsabilites particulieres qu'implique<br />
I' appel public a I' epargne.<br />
En outre, les rapports annuels devraient fournir une information beaucoup plus substantielle<br />
sur les risques d' entreprise, la composition des resultats, les perspectives futures.<br />
Mieux informer sur les risques d' entreprise signifie aussi qu'il faille commenter les<br />
produits et les marches, les ventes aux clients importants, le risque de change, la liquidite,<br />
les facilites de credit, les garanties bancaires, les clauses et le calendrier de remboursement<br />
des emprunts, etc.<br />
Les entreprises europeennes pourraient s'inspirer utilement par exemple des regles<br />
imposees par la Securities and Exchange Commission en matiere de commentaires sur<br />
les resultats financiers.<br />
En ce qui concerne I' information a caractere previsionnel, des normes doivent encore<br />
etre muries, mais les entreprises pourraient, dans un premier temps, mettre I' accent<br />
sur les developpements et incertitudes significatifs de nature a modifier les tendances<br />
historiques des resultats.<br />
En matiere de reporting, la 8elgique presente une situation paradoxale:<br />
- d'une part, les obligations rigoureuses de la legislation comptable et les criteres<br />
relativement bas de definition des «grandes entreprises» imposent a un grand<br />
nombre de societes des contraintes de transparence que ne connaissent pas necessairement<br />
les pays voisins, au point que certains en sont venus a invoquer I' argument<br />
de la libre concurrence sur le marche unique europeen pour plaider une<br />
reduction de nos criteres de publicite des comptes;<br />
- d' autre part, il faut reconnaitre qu' en matiere de reporting des «vraies» grandes<br />
entreprises, les etudes comparatives faites par certains organismes sur la qualite de<br />
I'information contenue dans les rapports annuels ne classent pas notre pays a un<br />
niveau excellent.<br />
Ni les banques, ni les fournisseurs, ni les societes interessees de pres ou de loin au credit<br />
aux entreprises (leasing, factoring, assurance-credit,,,.) ne sont presses de voir se<br />
produire un recul de la transparence financiere des entreprises moyennes. On peut<br />
esperer et on doit attendre que cette transparence beneficie a I' economie generale du<br />
pays, et il est important de s' assurer la reciprocite au niveau europeen.<br />
203