LIBER AMICORUM - IBR

40' ANN/VERSA/RE I.R.E.
LCSC, passibles d' une amende de 50 a 10 000 BEF 3 (a laquelle, en vertu de I' article
204,2° LCSC, pe ut s' ajouter ou se substituer un emprisonnement d' un mois a un an
en cas de but frauduleux).
2. L' analyse du rapport de gestion
A la fin des annees 80, il n' existait que peu de recherches publiees concernant
I' analyse de documents narratifs produits par les entreprises. L' analyse de documents
financiers non quantitatifs constitue apparemment le parent pauvre de I' analyse
financiere.
Pour des raisons de disponibilite des rapports, les etudes menees a I' etranger concernent
principalement des societes cotees en bourse. Une premiere categorie de recherches
s' attache exclusivement au recensement statistique de certains themes presents
dans les rapports. Ainsi, aux Pays-Bas, FAAS (1986, 1987a, 1987b, 1988) et WASSINK
(1989) ont etudie I'information sur les perspectives de I' entreprise. La legislation
neerlandaise est en effet plus developpee a ce niveau et distingue dans le rapport quatre
rubriques bien definies (investissements, financement, personnel, facteurs influenc;:ant
la rentabilite et le chiffre d' affaires). L' application de ces dispositions peut aisement
se mesurer et fait I' objet d' une etude plus globale, realisee tous les deux ans par
le Nederlands Instituut voor Registeraccountants (le NlvRA, ou l'lnstitut Neerlandais
des Reviseurs d' Entreprises), concernant tant les comptes annuels que les documents
annexes, et portant sur 120 entreprises, toutes cotees en bourse.
SMITH (1988) analyse les rapports de gestion d' entre prises australiennes et TENNY­
SON, INGRAM et DUGAN (1990) ceux d' entreprises aux USA. Ces deux recherches
font appel a I' « analyse de contenu». Ces auteurs degagent ainsi des mots-cle, phrases,
themes et strategies dans la narration, qu'ils mettent en rapport avec le diagnostic
financier de I' entreprise base sur des ratios comptables. Ces recherches degagent
les themes caracteristiques du rapport de gestion selon I' etat de sante financier de
I' entreprise et confirment I' utilite du rapport pour preciser le diagnostic etabli au
depart des comptes annuels. Leur portee est toutefois limitee par I' etroitesse des
echantillons, qui ne contiennent eux aussi que des entreprises cotees en bourse.
Cette contrainte est en partie levee par I' etude tres approfondie menee en Belgique
par AERTS (1992). Bien que publiee en 1992, cette recherche porte cependant sur
des rapports de gestion de I' exercice 1983, anterieur a I' entree en vigueur des nouvelles
dispositions des LCSC 4. L' auteur souligne d' ailleurs la difficulte rencontree a
3 so it 4 500 a 900 000 BEF, au coefficient 90.
4 Les resultats de cette recherche n' etaient pas connus des auteurs lors de la realisation de leur etude.
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