RETOUR DU FROID : LE BOSPHORE GELÉ Après une certaine ...

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miiniii SEPTIÈME ANNÉE : N° 320 iimiinmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiimiiiiiuiiimimmii SO Centimes >>>>"


nu DIMANCHE-ILLUSTRÉ ninmiiwiiiuimiïwiinuniuiuui iiiiiiiinmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii i 2 iiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii»i»iiiiiiiii»>i"'


Miiiinii <strong>LE</strong> 14 AVRIL 1929 iiiiiiiiiMiiiMiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiu s iiiiiiiuiiiuiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiuiiuiiiiii SEPTIÈME ANNÉE : N° 320 ■>■>«)<br />

MANCHE-lLLUSTR<br />

ENTRE NOUS<br />

<strong>LE</strong> crime affreux de deux enfants — l'un<br />

n'a pas quinze ans, l'autre en a seize à<br />

peine — pose plus impérieusement que<br />

jamais le problème de l'éducation morale,<br />

problème dont l'enseignement moderne ne se<br />

soucie peut-être pas assez.<br />

t C'est un fait que, de nos jours, l'école<br />

s'occupe beaucoup moins d'éduquer l'enfant<br />

que de l'instruire. Elle lui apprend — en<br />

principe — l'écriture, l'arithmétique, la<br />

géographie, etc., mais elle ne cherche pas. à<br />

combattre ses défauts innés, à développer ses<br />

qualités naturelles.<br />

Pénelon, dans Télêmaque, J.-J. Rousseau,<br />

dans Emile, ont été, à leur manière, des éducateurs<br />

: ils s'intéressaient plus au cœur de<br />

l'enfant qu'à son cerveau, sachant bien que<br />

celui-ci est d'ordinaire aux ordres de celui-là.<br />

Mais nos maîtres d'école, nos professeurs, nos<br />

pédagogues de tous rangs ne suivent guère<br />

cette tradition illustre : ils gavent l'enfance<br />

de connaissances plus ou moins pratiques,<br />

plus ou moins durables, et, pour ce qui concerne<br />

l'éducation, s'en remettent aux parents.<br />

Certes, former l'esprit, modeler le caractère<br />

de l'enfant, c'est bien le rôle du père et<br />

de la mère... Ceux-ci le remplissent encore,<br />

Dieu merci, dans nombre de familles, mais<br />

il faut bien reconnaître que c'est là aussi <strong>une</strong><br />

tradition qui s'en va.<br />

<strong>LE</strong>S parents bourgeois ont leurs occupations<br />

et surtout leurs plaisirs qui les<br />

empêchent de se transformer en Mentors, et,<br />

d'ailleurs, ils trouvent un peu rococo de faire<br />

de la morale, <strong>une</strong> morale -sur laquelle ils ne<br />

sont même pas toujours bien fixés.<br />

. Les parents d'<strong>une</strong> condition plus modeste<br />

disposent de moins de temps encore pour<br />

faire l'éducation de leurs enfants. Dans les<br />

villes — où ceux-ci sont cependant en danger —•<br />

la mère travaille au dehors comme le père.<br />

Les « gosses » poussent tout seuls, au petit<br />

bonheur... Leurs instincts, bons ou mauvais,<br />

se développent au hasard des rencontres, des<br />

exemples.<br />

A peine sorti de l'école primaire avec un<br />

léger bagage de connaissances — et il s'allégera<br />

encore — l'enfant doit travailler pour<br />

gagner au moins sa nourriture. . Travailler?<br />

■Si encore c'était à "l'atelier, pour apprendre<br />

quelque métier utile ! Mais, lé plus souvent,<br />

pour qu'il rapporte plus tôt l'argent indispensable,<br />

Gavroche sera placé comme sauteruisseau,<br />

commissionnaire, groom, chasseur de<br />

café, de restaurant... Ce ne sont pas là, évidemment,<br />

des « carrières » qui conduisent bien<br />

loin, encore qu'on y fasse beaucoup de chemin.<br />

Bref, l'enfant, que lie protège pas <strong>une</strong> éducation<br />

première, doit se faire à lui tout seul<br />

<strong>une</strong> philosophie de l'existence;.. Rien d'étonnant<br />

à ce qu'elle soit parfois assez cynique.<br />

I, est grand temps d'aborder et de résoudre"<br />

I ce grave problème de l'éducation de la<br />

je<strong>une</strong>sse dans notre société devenue si brutale,<br />

si avide de jouissances immédiates.<br />

C'est peut-être parce que l'éducation des<br />

je<strong>une</strong>s a été négligée que notre pseudo-progrès<br />

a pris cet aspect déplaisant. La société<br />

peut être comparée à un champ.où l'on ne<br />

récolte que ce qu'on a semé.<br />

L'instruction que ne complète pas l'éducation<br />

n'est qu'un leurre. Je dirai même que<br />

l'éducation doit, dans les programmes scolaires,<br />

être l'essentiel : elle donne, d'ailleurs,<br />

dans la lutte pour la vie, plus de résultats<br />

pratiques qu'<strong>une</strong> science le plus souvent<br />

illusoire, éphémère... La politesse, par exemple,<br />

— et elle devient rare — ouvre plus de portes<br />

qu'<strong>une</strong> instruction revêche, balourde, sans<br />

bonne grâce, sans. ce qui constitue le vrai<br />

moven dè parvenir, c'est-à-dire la manière.<br />

Il faut rendre à l'éducation la place qu'elle<br />

avait autrefois à l'école et dans la famille :<br />

ne craignons pas d'être un peu « vieux jeu ».<br />

Ce systèrne avait du bon. Nous commençons<br />

à nous en apercevoir.<br />

JEAN STYLO.<br />

O<br />

REF<strong>LE</strong>XIONS <strong>DU</strong> DIMANCHE<br />

N a appris ^récemment qu'<strong>une</strong> jolie je<strong>une</strong><br />

Américaine, prix de beauté, demandait<br />

le divorce. Elle trouvait que le fait d'avoir<br />

un mari la gênait dans les obligations que lui<br />

imposait sa qualité de « prix de beauté ».<br />

Voilà le genre de chose que peut amener l'agitation<br />

éveillée autour des prix de beauté. Pourquoi<br />

donner des prix de beauté? La beauté<br />

n'est-elle pas déjà un prix en elle-même, sans<br />

qu'il soit besoin d'y ajouter? Peut-être veut-on<br />

justifier la parole de l'Evangile : « On donnera<br />

à celui qui a déjà ». Mais un prix 1 Que rêcompense-t-il?<br />

Si <strong>une</strong> femme est jolie, ce n'est ni sa<br />

faute ni son mérite, c'est que le Bon Dieu l'a<br />

faite ainsi; pourquoi donc se glorifier en des<br />

charmes physiques desquels on est tout à fait<br />

irresponsable?<br />

La plus grande partie du bon travail qui se<br />

fait sur terre est accompli par la multitude des<br />

femmes sans grande beauté. On assure que les<br />

je<strong>une</strong>s filles peu jolies font les meilleures épouses.<br />

Admettons, que ce ne soit pas toujours vrai.<br />

Mais disons que beaucoup d'hommes craignent<br />

d'épouser <strong>une</strong> femme trop éclatante parce qu'ils<br />

ne se sentent pas de taille à la disputer toujours<br />

à trop de compétiteurs. Si même ils sont courageux,'<br />

ils ne veulent pas vivre auprès d'<strong>une</strong><br />

femme si pénétrée de l'idée de sa valeur esthétique<br />

qu'elle est persuadée de ses droits illimités<br />

en tout et pour tout.<br />

On comprend fort bien l'utilité des concours,<br />

qui servent à démontrer <strong>une</strong> habileté, <strong>une</strong> supériorité<br />

quelconque. Ils pourront désigner la<br />

dactylographe la plus rapide, la femme d'affaire<br />

la plus entendue, la'meilleure maîtresse de maison,<br />

ou la mère qui a les enfants les mieux<br />

portants et bien d'autres personnes les plus<br />

remarquables dans un domaine bu dans un<br />

autre.<br />

Un journaliste suggérait dernièrement que<br />

l'on pourrait aussi offrir un prix à la personne<br />

la plus disgraciée, à l'infirme le plus tristement<br />

contrefait. Ce serait,sans doute, ce qu'on appelle<br />

un prix de consolation. Il aurait du moins<br />

l'avantage d'attirer l'attention sur un être malheureux,<br />

et de lui amener peut-être quelque<br />

soulagement. Mais, là encore, un prix ne<br />

récompenserait rien de voulu, ni de clierché,<br />

car, hélas I tout comme la beauté, les infirmités<br />

nous viennent sans que nous y soyions pour<br />

rien.<br />

En somme, ces fameux prix de beauté semblent<br />

n'être qu'un encouragement à la vanité. En<br />

règle générale, les fort jolies femmes n'ont pour<br />

elles que cette beauté dont elles sont, si fières<br />

qu'elles dédaignent les charmes de l'intelligence<br />

et parfois du cœur. '<br />

Pourtant, même quand il s'agit de conquérir<br />

ht de garder le cœur des hommes, la beauté n'est<br />

pas toujours la meilleure arme d'<strong>une</strong> femme: il<br />

y faut les attraits subtils de l'esprit et <strong>une</strong><br />

mystérieuse compréhension de la vie. Les<br />

historiens nous donnent à penser que Clêopâtre,<br />

ou Anastasie, ou Ninon de Lenclos, qui furent<br />

de grandes séductrices, n'étaient, ni l'<strong>une</strong> ni les<br />

autres, d'<strong>une</strong> très grande beauté. ,<br />

Le fait est qu'<strong>une</strong> belle âme peut donner de la<br />

vie et du rayonnement même à un visage qui<br />

n'est pas beau. On peut ajouter qu'à la longue,<br />

il est plus agréable de vivre auprès d'<strong>une</strong> belle<br />

âme qu'auprès d'un beau visage qui cacherait<br />

<strong>une</strong> vilaine âme. FRANK CRÂNE.<br />

LA SEMAINE PROCHAINE<br />

LUNDI 15 AVRIL .<br />

Lever du soleil : 5 h. 2 — .coucher : 18 h. 40.<br />

Lever de la l<strong>une</strong> : 8 h. 38 — coucher : o h. 57.<br />

Le jour omit : 2 m. matin : 1 m. soir.<br />

Sainte ANASTASIE : 105 e jour'+ 260.<br />

Courses hippiques à Saint-Cloud.<br />

MARDI 16 AVRIL<br />

Lever du soleil : 5 h. 1 — coucher : iS h. 42.<br />

Lever de la l<strong>une</strong> : 9 h_ 47 - coucli. : 1 h 57 (p. Q_., 14 h. 9).<br />

Le jour croît : 1 m. matin : 2 m. soir.<br />

Saint FRUCTUEUX : 106 e jour + 259.<br />

MERCREDI 17 AVRIL<br />

Lever du soleil : 4 h. 59 — coucher : 18 h. 43.<br />

Lever de la-l<strong>une</strong> : 11 h. 4 — coucher : 2 h. 41.<br />

Le jour croît : 2 m. matin : 1 m. soir.<br />

Saint ANICET : 107 0 jour + 258.<br />

Courses hippiques au Tremblay.<br />

JEUDI 18 AVRIL<br />

Lever du soleil : 4 h. 57 — coucher : 18 h. 45.<br />

Lever de la l<strong>une</strong> : 12 h. 24 — coucher : 18 h. 45.<br />

Le jour croît : 2 m. matin : 2 m. soir.<br />

Saint PARFAIT : 108 e jour + 257. •<br />

Boxe : Championnat du monde des poids<br />

mouche, Pladner (tenant) contre Genaro (challenger),<br />

au Vélodrome d'Hiver.<br />

Courses hippiques à Auteuil.<br />

VENDREDI 19 AVRIL<br />

Lever du soleil : 4 h. 55 — coucher : 18 h. 46.<br />

Lever de la l<strong>une</strong> : 13 h. 43 — coucher : 3 h. 38.<br />

Le jour croit : 2 m. matin : 1 m. soir.<br />

Saint LÉON, évêque : 109 0 jour + 256.<br />

Courses hippiques à Maisons-Laffitte.<br />

SAMEDI 20 AVRIL<br />

Lever du soleil : 4 h. 53 —coucher : 18 h. 48.<br />

Lever de la l<strong>une</strong> : 14 h. 59 — coucher : 3 h. 58.<br />

Le jour croît :2 m. matin : 2 m. soir.<br />

Saint THÉODORE : 110 e jour + 255.<br />

Courses hippiques à Saint-Cloud.<br />

DIMANCHE 21 AVRIL<br />

Lever du soleil : 4 h. 51 — coucher : 18 h. 49.<br />

Lever de la l<strong>une</strong> : 16 h. 12 — coucher : 4 h. 15.<br />

Le jour croît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint ANSELME : 111 e jour + 254.<br />

Rugby : Quarts de finales du championnat<br />

de France.<br />

Cyclisme : Paris-Rennes.<br />

Football : Paris-Auvergne à Clermont-<br />

Ferrand.<br />

Courses hippiques à Longchamp.<br />

AUJOURD'HUI DIMANCHE 14 AVRII, 1929<br />

Cross-country : le cross international du Petit Parisien dans les bois de Saint-Cloud. —<br />

Football : France-Espagne, à Saragosse ; Paris-Madrid, au Parc des Princes de<br />

Paris ; Alsace-Lorraine, à Mulhouse. — Rugby : Quarts de finales du championnat<br />

de France et le huitième de finale Toulouse-Toulon, à Béziers ; Paris-Londres au<br />

Stade de Colombes. — Boxe : Championnat d'Europe des poids légers, Raphaël<br />

(tenant) contre Sybille (challenger), à Marseille. — Cyclisme : Paris-Caen. —<br />

Courses hippiques à Longchamp.<br />

J<br />

SOYONS AU COURANT...<br />

... des avantages, réservis aux avia'surs de<br />

l'armée du Levant<br />

I ES avantages réservés aux militaires désignés pour<br />

'—' servir au 3g 8 d'aviation au Levant sont les suivants :<br />

Voyages. ~ Voyage intéressant de Marseille à Beyrouth<br />

; escales possibles : Alexandrie, Naples, Malle,<br />

Athènes, Constantinople, Smyrne, Rhodes, Chs-prc.<br />

Régiment réparti dans toute la Syrie. —■ Rayac'-r,<br />

Damas, Alep, Rakka, Deir-ez-Zorr, Palmyre, Derai.<br />

Climat assez chaud en été, mais salubre. Vie plus large<br />

et plus facile qu'en France, grâce à des avantages de<br />

solde qui, suivant le grade, varient du tiers au double<br />

de la solde de France. Régime de permissions spécial au<br />

Levant accordant <strong>une</strong> permission de cent dix jours à<br />

la suite d'un séjour de deux ans.<br />

Les militaires de l'armée du Levant font, en outre,<br />

campagne et peuvent obtenir des décorations spéciales<br />

telles que la médaille eommémorative du Levant, la<br />

croix de guerre des T. O. E. et être l'objet de distinctions<br />

accordées par les Etats sous mandat : Mérite<br />

libanais et Mérite syrien.<br />

...de l'organisation de concours pour l'intensification<br />

de la culture du blé<br />

IWIONSIEUR JEAN HENNESSY vient de faire connaître<br />

aux présidents des offices agricoles départementaux<br />

les mesures qu'il compte prendre pour favoriser<br />

la culture du blé ; il a décidé, notamment, de généraliser<br />

et d'amplifier les concours de culture du blé, qui devront<br />

être organisés, cette année, dans tous les départements<br />

français.<br />

Des récompenses seront distribuées aux trois meilleurs<br />

producteurs de blé de chaque département, à<br />

raison de trois prix de 2.000 francs chacun et d'<strong>une</strong><br />

plaquette de bronze, pour la grande, moyenne et petite<br />

culture. Un crédit de 10.000 francs est, dès à présent,<br />

ouvert à chaque office agricole départemental.<br />

Le ministre de l'Agriculture envisage, lors de' la distribution<br />

solennelle des récompenses, <strong>une</strong> grande fête<br />

nationale du blé.<br />

... d'<strong>une</strong> intéressante initiative des pêchsuri<br />

des Sables-d'Olonne<br />

E ministère des Travaux publics communique la<br />

L note suivante :<br />

« Les marins-pêcheurs des Sables-d'Olonne viennent<br />

de fonder, sous le nom de L'Olonnaise, <strong>une</strong> coopérative<br />

de vente du poisson — sardines fraîches notamment —<br />

groupant 96 % des pêcheurs de ce port.<br />

« Le but poursuivi par cet organisme est de produire<br />

beaucoup et de vendre à bon marché, par suite de la<br />

suppression de tout intermédiaire entre le producteur<br />

et le consommateur. C'est dire tout l'intérêt de cette<br />

louable initiative qui mérite d'être soutenue par le<br />

consommateur. La direction de la coopérative L'Olonnaise,<br />

aux Sables-d'Olonne, donnera à ceux que la question<br />

peut intéresser et qui voudront bien s'adresser à<br />

elle, tous renseignements utiles sur le mode et les conditions<br />

d'expédition. »<br />

... d'un concours-exposition d'inventions<br />

'UNION des inventeurs français fait appel à tous<br />

L les inventeurs pour participer au concours-exposition<br />

d'inventions organisé par la Foire internationale<br />

de Paris 1929 et qui aura lieu au cceûr de cette foire,<br />

du 11 au 26 mai 1929, selon <strong>une</strong> formule tout à fait<br />

nouvelle et très intéressante.<br />

; Ce concours est doté par le comité de la Foire de<br />

Paris de plus de 25.000 francs de prix.<br />

Les inventions peuvent être exposées sous forme<br />

d'appareils en grandeur naturelle, réductions, maquettes<br />

ou plans ; l'U. I. F. se charge, pour les inventeurs qui<br />

ne pourraient être personnellement à l'exposition, de<br />

recueillir les demandes des industriels et de leur fournir<br />

les renseignenients.<br />

Le règlement sera expédié à toute demande adressée<br />

à l'Union des inventeurs français, qui se tient à la<br />

disposition des inventeurs pour leur fournir les indications<br />

désirées.<br />

... du lancement de nouvelles unités navales<br />

françaises<br />

A marine française va s'accroître, dans le courant<br />

L du mois d'avril, de sept bâtiments de guerre, faisant<br />

un total de 31.000 tonnes.<br />

L'arsenal de Lorient vient de mettre à l'eau le mouilleur<br />

de mines Pluton (5.300 tonnes) et les sous-marins<br />

de 1.500 tonnes H enri-Poincaré et Poincelet.<br />

D'autre part, le sous-marin A cteon est lancé à Salnt-<br />

Nazaire.<br />

Le sous-marin Argo, identique aux précédents,<br />

vient d'être lancé à Nantes.<br />

Le 12 avril, le transport d'aéronautique Commandant-Teste<br />

(10.000 tonnes) a été lancé à Bordeaux.<br />

Enfin, le 24 avril, l'arsenal de Brest mettra à l'eau<br />

le croiseur de 10.000 tonnes, auquel le ministre de la<br />

Marine a récemment, donné le nom de Foch. En raison<br />

de cet illustre parrainage, les opérations de mise à flot<br />

donneront lieu à <strong>une</strong> grande cérémonie officielle.<br />

Ut Il III IIIIIIUMI III IIIIH ■■! Illlllllllllllll I llll III II 1111III II 11111 II IM11111111 < III111 MU Il III II 11111111M 11111 II 11 ! UNI IIIH IIIIII MM II IIIIII II III II III Mil IM11 II II 1111 II M II I M MIM 11 II 11111111 MM 111MI II 111111MI II I<br />

<strong>LE</strong> PROB<strong>LE</strong>ME DES MOTS CROISES<br />

HORIZONTA<strong>LE</strong>MENT. — 1, ce terme désigne des<br />

mairies ; 14, ménageront ; 15, autre nom de Cybèle ;<br />

16, réseau de chemins de fer ; 17, chef-lieù de canton sur<br />

la Saône ; 18, deux lettres d'Ainélia ; 19, quittons cette<br />

demeure ; 22, à la fin du soir ; 23, serré ou vigoureux ;<br />

24, boisson fort connue ; 25, levée aux cartes ; 26, commencement<br />

de l'idéal ; 27, possessif ; 28, sur <strong>une</strong> tombe ;<br />

30, article à rebours; 31, diffusions'du style; 34, tel<br />

la cherche qui reçoit des coups ; 36, on désigne aussi<br />

des tronc3 d'arbres ; 38, averse soudaine ; 39, cité<br />

belge ; 41, partie du corps d'un quadrupède ; 42, près<br />

de ; 43, insecte des forêts de pins ; 45, possédée ;<br />

46, pronom personnel à rebours ; 47, bâtiment de<br />

guerre fortement cuirassé ; 49, désigne quelqu'un de<br />

très fort ; 50, roi d'Israël ; 52, veut dire à la surface<br />

de ; 53, rivière de France ; 55, roi de Juda ; 56, préfecture<br />

française ; 57,. sorte de poème.<br />

VERTICA<strong>LE</strong>MENT. — 1, elle habite à Marseille ou<br />

à Montpellier ; 2, romancier et auteur dramatique<br />

français ; 3, personnage biblique ; 4, prénom féminin<br />

étranger ; 5, indique l'association ; 6, nom d'<strong>une</strong> région<br />

malgache ; 7, pour le cycliste ou le jockey ; 8, vieille<br />

cité espagnole ; 9, article ; 10, du verbe aller; 11, possessif<br />

; 12, tel est le grain que l'on veut conserver en<br />

terre; 13, les terres qui le sont ne produiront guère ;<br />

20, jadis petit poids français ; 21, visible en hiver ;<br />

27, indique la tête ; 29, cours d'eau de France ; 31, il<br />

découvrit le cap de Bonne-Espérance ; 32, un des<br />

corps simples de la chimie ; 33, étable à porcs ; 35, ils<br />

sont très gros ; 37, au moyen âge, vagabond ; 39, de<br />

cette façon ; 40, bel arbre de France ; 43, au milieu du<br />

rasoir ; 44, deux lettres d'un Saxon ; 47, possessif ;<br />

48, pour un tapin ; 51, note de musique j 54, demiiota.<br />

Nous publierons, dans le prochain numéro, la solution de ce problème qui, ne<br />

comportant aucun classement, dispense nos lecteurs de nous envoyer leur solution.<br />

A gauche : Problème proposé ; à droite : Solution du problème paru dans le dernier numéro,<br />

as sa HLSufiiaUtfBi<br />

HISHnfflSS^ffi] SES<br />

iigsM mmm isniiu<br />

mm ffimmmm mm<br />

msa sis mmsimm<br />

aBiMsiffisiMiiiB] mm<br />

BBiisa mmm m<br />

tiama HESE msmm


nniilii DIMÂNCHE-iLLUSTRÉ liV ciniiiniiiuiiiiiiiiiiiniiiiiiHiiiiuiiuiiiiuiniiiiiiiuiiiiiiiiiiMniiiiiiuiiiiiiii 4 luiiiiiiuiiMiuiiMimiJiiiniuiirtHHr^iuniiiiiiiiiiiiiïiiiniiiiiiiiiuiiiiiniiiiiiiiiiîiiii <strong>LE</strong> 14 AVRIL 1929 iniiut»<br />

*<br />

LA SEMAINE QUI VIENT DE S'ÉCOU<strong>LE</strong>R<br />

15 e Semaine de l'Année — Reste à courir 37 semaines<br />

TROIS CATHOLIQUES<br />

ONT ÉTÉ INCORPORÉS<br />

AU CABINET MUL<strong>LE</strong>R<br />

L<br />

Le but de la grande coalition<br />

reconstituée est de donner plus<br />

de poids au Reich devant l'opinion<br />

étrangère.<br />

A grande coalition allemande renaît de ses<br />

cendres et l'atmosphère politique s'est<br />

trouvée rassérénée, le chancelier Mùller<br />

décidant, quoi qu'il arrive, de ne pas démissionner.<br />

La situation en politique extérieure, c'està-dire<br />

les décisions prochaines à prendre devant<br />

la commission des experts, primant toute<br />

antre considération, le cabinet a lancé un appel<br />

aux partis dans- lequel il a montré l'importance<br />

des problèmes extérieurs et la nécessité<br />

de voter enfin le budget sous la forme définitive<br />

que les experts des diverses fractions lui<br />

ont donnée,<br />

Le gouvernement a déclaré attendre des<br />

partis qu'ils mettent à l'arrière-plan toute<br />

autre préoccupation et qu'ils s'abstiennent de<br />

présenter des motions tendant à modifier<br />

notamment le budget de l'armée, que le cabinet<br />

est décidé à maintenir sous sa forme<br />

actuelle. Cet appel à la sagesse a été entendu.<br />

Les cinq partis de la grande coalition : socialiste,<br />

catholique, démocrate, populiste, bavarois,<br />

sont d'accord pour expédier le budget dès<br />

la prochaine séance.<br />

Réitérant ses offres de la fin de l'an dernier,<br />

le chancelier a offert aux catholiques trois<br />

portefeuilles, ce qui a été accepté. Il a soumis<br />

a la signature du président d'Empire les nominations<br />

de M. von Guerard à la J ustice, M. Stegerwald<br />

aux Voies et Corn muiiications et du<br />

docteur Wirth aux Territoires occupés.<br />

Le vote urgent du budget et l'miminence des<br />

décisions capitales à prendre dans la question<br />

des réparations imposent au gouvernement<br />

de l'Empire l'obligation de se présenter sans<br />

retard devant l'opinion étrangère dans <strong>une</strong><br />

composition aussi favorable que possible.<br />

<strong>LE</strong> GÉNÉRAL DAWES, AMBASSADEUR<br />

DES ÉTATS-UNIS EN ANG<strong>LE</strong>TERRE<br />

La nomination comme ambassadeur à Londres de<br />

l'ancien vice-président Dames, considérée comme très<br />

probable depuis plus d'un mois, a été annoncée officiellement<br />

à. la Maison Blanche.<br />

L,e choix fait par le président Hoovcr pour l'un des<br />

postes diplomatiques les plus importants est universellement<br />

approuvé dans les milieux politiques de Washington.<br />

L'expérience financière du nouvel ambassadeur,<br />

la cordialité parfois un peu rude de ses manières le désignaient,<br />

de l'avis général, pour représenter son pays<br />

en Angleterre.<br />

Car l'opinion prédomine aux Etats-Unis que les<br />

divergences de vues qui séparent les deux pays, notamment<br />

en matière navale, peuvent disparaître si, de part<br />

et d'autre, on attaque de front les difficultés, sans<br />

recourir à de longs détours et sans biaiser.<br />

<strong>LE</strong> PRÉSIDENT HINDENBURG A SOUFFERT<br />

D'UNE ATTAQUE DE GRIPPE<br />

Pendant les fêtes de Pâques, le président Hindenburg<br />

a souffert d'<strong>une</strong> attaque de grippe avec des complications<br />

du côté de l'estomac. Pendant quelques jours, le<br />

président a dû garder la chambre, et les audiences ont<br />

été suspendues.<br />

L'attaque de grippe a été surmontée et les secrétaires<br />

d'Etat et le chef des services de presse o:it été reçus<br />

de nouveau en audience ces jours derniers.<br />

DEUX BOMBES EXPLOSENT<br />

AU PAR<strong>LE</strong>MENT DE DELHI<br />

B<strong>LE</strong>SSANT CINQ MEMBRES<br />

DE L'ASSEMBLÉE<br />

Les auteurs de l'attentat, qui<br />

marque le paroxysme des passions<br />

déchaînées, sont arrêtés.<br />

L<br />

E palais de l'Assemblée législative à Delhi<br />

a été le théâtre d'un attentat dont les<br />

conséquences ont été des plus 1 graves : à<br />

l'instant où les députés allaient aborder la discussion<br />

du projet de loi sur la sécurité publique,<br />

deux bombes lancées de la trib<strong>une</strong> des visiteurs<br />

sont tombées entre les bancs du gouvernement<br />

et ont éclaté avec un fracas terrifiant. Cinq<br />

membres de l'Assemblée, dont sir George<br />

Scbuster, conseil financier du comité exécutif,<br />

ont été grièvement blessés et ont dû être transportés<br />

d'urgence à l'hôpital.<br />

Les quatre autres victimes sont sir Bamaga<br />

Lalal, l'un des plus riches propriétaires terriens<br />

de la résidence de Baroda ; M. Roy,<br />

secrétaire adjoint du comité central de l'Inde,<br />

qui se trouvait dans la trib<strong>une</strong> réservée aux<br />

officiers ; M. Raghvendra Rao et M. Shanker<br />

Rao, membres influents de la Chambre.<br />

Les trois bancs ministériels ont été réduits<br />

en miettes, et ce n'est que par <strong>une</strong> chance<br />

miraculeuse qu'il n'y a pas eu de morts et que<br />

le nombre de blessés n a pas été plus élevé.<br />

Sir John Simon; président de la commission<br />

anglo-hindoue, qui est actuellement aux Indes<br />

pour étudier la situation générale du pays


(uniiiiii <strong>LE</strong> 14 AVRIL 1929 ••■'•■■■■'■•■iiiiiiniiiniiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiimiiiniiiiiiiiiiiiiiii 5 iiiiiuiiiiiiiuiuiiiutuiuniiinniiiiiiiiimiiiiiiuiitiimiimiiiiiiiifiiiiiiiitiiniii DIMANCHE-ILLUSTRÉ mmm<br />

<strong>LE</strong>S ROMANS DE LA VIE<br />

<strong>LE</strong> <strong>DU</strong>C DE CHARTRES, RÉGENT DE FRANCE<br />

ANS la nuit du 4 août 1674 naissait,<br />

au château de Saint-Cloud, Mgr le<br />

duc de Chartres, deuxième fils de<br />

Monsieur, frère du roi, et de<br />

Madame, princesse Palatine.<br />

Il était impossible de trouver<br />

deux natures physiquement et moralement<br />

plus opposées, plus disparates que celles des<br />

parents de cet enfant. Monsieur, efféminé, joli,<br />

maniéré ; Madame, au contraire, essentiellement<br />

masculine, grande, exubérante, peu<br />

séduisante, affectant un franc-parler de harengère<br />

et, au demeurant, la meilleure personne du<br />

monde.<br />

Le je<strong>une</strong> duc de Chartres bénéficia des<br />

qualités de chacun de ses parents sans en posséder<br />

les outrances ; il avait la beauté, la grâce<br />

de son père et, en même temps, le sens pratique<br />

de sa mère et son ardeur de vivre. C'était, en<br />

un mot,/ un enfant admirablement doué, et<br />

si, plus tard, il ne sut pas suffisamment réfréner<br />

son goût immodéré du plaisir, il ne_ lui<br />

sacrifia cependant jamais les devoirs considérables<br />

qu'il eut à remplir.<br />

Ce fut la princesse Palatine qui veilla sur sa<br />

première éducation, et, en femme sensée, elle<br />

s'effrayait, dès que l'enfant eut trois ans, de la<br />

' précocité de son intelligence.<br />

— On m'a prédit, disait-elle avec son francparler,<br />

que cet enfant Serait pape ; je crains<br />

plutôt qu'il devienne l'Antéchrist.<br />

A six ans, le duc de Chartres sortit des mains<br />

" des femmes pour passer dans celles de diffé-<br />

. rents précepteurs. C'était un élève doux et<br />

docile, qui imposait, à tous l'admiration par<br />

son intelligence prodigieuse, la souplesse et les<br />

qualités de ses dons si divers. Aussi son père<br />

' le traita-t-il rapidement en homme. A treize<br />

ans, le duc de Chartres avait, au Palais Royal,.<br />

où habitaient ses parents, sa maison personnelle<br />

et indépendante. Malgré cette liberté, il<br />

apportait au travail un zèle égal au plaisir<br />

qu'il ne se refusait déjà pas.<br />

Ce fut à cette époque qu'il tomba sous la<br />

férule de cet abbé Dubois, ecclésiastique de<br />

valeur, dont il fera, plus tard, un cardinal et un<br />

premier ministre. A côté de lui, les maîtres les<br />

plus éminents collaborèrent à sa formation<br />

intellectuelle : Fontenelle, pour les sciences ;<br />

Chevalier, pour les mathématiques ; Coypel,<br />

pour les arts du dessin, et, grâce a ces maîtres,<br />

il était, à seiee ans, un je<strong>une</strong> homme accompli.<br />

Aux fêtes somptueuses données par son pere,<br />

[ on admirait Philippe passant parmi les convives,<br />

élégant dans ses habits de soie et d'or ;<br />

' à Saint-Cloud, sa je<strong>une</strong>sse était la joie de la<br />

.maison ; à Versailles, au temps des chasses, il<br />

"se montrait le cavalier le plus intrépide et attirait<br />

sur lui l'attention de toute la cour.<br />

Louis XIV, par contre, considérait sans aménité<br />

ce beau je<strong>une</strong> homme, supérieur à ses<br />

; propres enfants, tant par l'extérieur que par<br />

l'esprit et le caractère.<br />

Oh était en 1691, la troisième année de la<br />

guerre de la Ligue d'Augsbourg ; le roi avait<br />

pris le commandement de l'armée que dirigeait<br />

le maréchal'de Luxembourg et il avait dû<br />

céder à la prière de. Monsieur qui .lui avait<br />

demandé « de lui faire l'honneur des premières<br />

armes de son fils ». Ce fut ainsi que le je<strong>une</strong><br />

homme, accompagna Louis XIV au siège de<br />

-Mons. Il se conduisit héroïquement dès son<br />

premier combat, toujours suivi par son fidèle<br />

abbé Dubois qui ne le quitta jamais, même<br />

^dans les tranchées.<br />

<strong>LE</strong> maréchal de Luxembourg, séduit par<br />

cette je<strong>une</strong> bravoure, le garda dans son<br />

état-major. lorsque le je<strong>une</strong> homme revint de<br />

l'armée, Louis XIV jugea qu'il ne devait pas<br />

bouder plus longtemps un garçon aussi remarquable<br />

et songea même à le marier à sa fille<br />

légitime, MUa de Blois. Ce mariage/si flatteur<br />

qu'il parût, ne fut pas du goût de la princesse<br />

Palatine, qui, cependant, dut s'mcliner devant<br />

la volonté du roi. Le mariage fut célébré<br />

magnifiquement et <strong>une</strong> année de bonheur le<br />

suivit pour les je<strong>une</strong>s époux. Mais le duc de<br />

Chartres n'était pas homme à se contenter de<br />

l'existence inactive et trop facile qu'on voulait<br />

lui faire. Aussi, au bout de très peu de temps,<br />

il quitta sa je<strong>une</strong> épouse pour rejoindre l'armée<br />

des Flandres. De nouveau, il s'y conduisit courageusement<br />

et fut blessé à la tête de la brigade<br />

des gardes. Sa mère, à la suite de cette blessure,'<br />

exigea son retour, et le je<strong>une</strong> homme se<br />

t<br />

leta alors avec, frénésie vers les arts, faisant à<br />

a fois de la peinture et de la musique.<br />

A ce moment, Monsieur mourut brusquement.<br />

Louis XIV fit appeler le je<strong>une</strong> homme et<br />

lui annonça gravement que, dorénavant, il<br />

devait le considérer comme son père et que<br />

c'était à lui qu'incombait le devoir d'assurer<br />

sa grandeur et ses intérêts. Malgré ces belles<br />

promesses, le duc de Chartres fut obligé d'attendre<br />

de longs mois avant que le roi consentît<br />

à lui donner un commandement. Il finit par<br />

lui en donner un en Italie, et ce commandement<br />

ne fut pas heureux par suite des rivalités<br />

de cour qui empêchèrent le chef de donner<br />

sa véritable mesure, mais, par contre, il se<br />

conduisit avec courage et fut de nouveau<br />

A peine guéri, 11 repartit pour l'Espagne,<br />

et là ses succès turent foudroyants : en quelques<br />

i»oi3, il prend Barcelone, conquiert l'Aragon et<br />

par JU<strong>LE</strong>S C H AICEL<br />

Le Régent de France, qui eut à recueillir le lourd héritage de Louis XIV<br />

dans <strong>une</strong> France affaiblie par la famine et les guerres, ne fut pas le prince<br />

dissolu qu'on critique volontiers. Son œuvre financière et administrative,<br />

faite d'innovations hardies, suffirait seule à justifier sa mémoire.<br />

emporte Lérida. Aussi, dès son retour à Paris,<br />

le peuple acclama ce je<strong>une</strong> vainqueur. Sans<br />

se laisser griser par son succès, le duc de Chartres<br />

se mit aussitôt à travailler, avec le ministre<br />

Chamillard, la campagne prochaine. Il prend<br />

Tortosa, mais ce fut là sa dernière action d'éclat,<br />

car on ne lui envoya plus de troupes ;<br />

il était, en effet, victime de nouvelles intrigues<br />

de cour qui exploitèrent contre lui quelques<br />

paroles imprudentes qu'il avait prononcées<br />

empoisonneur. Averti de ces bruits infâmes,<br />

le futur Régent ne fit qu'en rire, mais il se<br />

jura à lui-même de les démentir, non pas par<br />

de vaines paroles, mais par ses actes, et on<br />

verra qu'il y réussit.<br />

A cette époque, 1714,' Philippe avait quarante<br />

ans ; il était dans la pleine maturité<br />

de son intelligence et de sa beauté, que fixa<br />

le peintre Rigaud dans un splendide portrait,<br />

l'<strong>une</strong> des plus belles œuvres de cet artiste,<br />

<strong>LE</strong> <strong>DU</strong>C DE CHARTRES, RÉGENT DE FRANCE, d'après <strong>une</strong> gravure contemporaine.<br />

et il fut brusquement rappelé. De nouveau, il<br />

reprit, au Palais Royal, sa vie artistique.' Ne<br />

pouvant plus être soldat, il voulut être un<br />

mécène : il encouragea les peintres, les sculpteurs,<br />

les décorateurs qu'il employait à embellir<br />

sa demeure ; il composa même un opéra<br />

qui fut .joué devant le roi avec grand succès.<br />

Louis XIV cependant, depuis 1 affaire d'Espagne,<br />

n'avait que froideur pour son neveu ;<br />

aussi les courtisans, sentant la disgrâce,<br />

fuyaient le duc de Chartres, qui n'avait cure<br />

de cet apparent ostracisme et continuait<br />

de plus belle sa vie de plaisir dans son fastueux<br />

Palais Royal. Il trouvait même le<br />

temps d'être bon père, car il avait de nombreux<br />

enfants.<br />

La mort, cependant, allait si bien faucher<br />

autour de Louis XIV que, sous ses coups, disparaissaient<br />

successivement tous les descendants<br />

directs du Grand Roi. Enfin, le 6 avril<br />

1711, le Dauphin, à son tour, mourait.<br />

Toutes ces disparitions, qui rapprochaient<br />

Philippe d'Orléans du trône, finirent par paraître<br />

suspectes à l'opinion publique, et ses<br />

ennemis lancèrent le bruit, vite accrédité, que<br />

le neveu du vieux roi en était responsable ;<br />

en un mot, on chercha à faite cje lui un y$<br />

Le prince ne se contentait pas d'être beau,<br />

il<br />

t<br />

était aussi aimable, accueillant ; son élo-<br />

uence éblouissait et son intelligence éclatait<br />

ans tous ses actes. Malheureusement, toutes<br />

ces qualités étaient gâtées, au moins en apparence,<br />

par son goût désordonné pour le plaisir<br />

ou, plus réellement, par les apparences du<br />

plaisir.<br />

Il avait besoin de vivre au milieu du<br />

bruit, des fêtes, et ses nuits se passaient dans<br />

des soupers luxueux qui alimentaient les calomnies<br />

de ses ennemis.<br />

Ce fut à ce moment que se posa la question<br />

de la régence rendue nécessaire par la minorité<br />

de l'héritier du trône. Inutile de dire que de<br />

nombreux rivaux briguaient le titre de régent.<br />

Il y avait, entre autres, le roi d'Espagne et le<br />

duc de Noailles. Mais, le 31 juillet 1714, le<br />

vieux roi, sentant sa fin prochaine, voulut<br />

dicter au chancelier ses dernières volontés,<br />

et ces volontés étaient de nommer, comme<br />

régent, Philippe d'Orléans, dont il avait<br />

reconnu les mérites. Par exemple, se méfiant<br />

toujours de ce neveu, il ne donna au prince<br />

d'Orléans qu'un titre, mais sans pouvoir réel,<br />

et il le bridait par un conseil de régence. Ces<br />

1 dispositions prises, il fit venir le duc d'Orléans<br />

auprès de son lit, dans la soirée du 27 acêt,<br />

et lui dit :<br />

— Je vous recommande le Dauphin ; servez-le<br />

comme vous m'avez servi moi-même;<br />

s'il venait à manquer, vous serez le maître.<br />

Cinq jours plus tard, Louis XIV avait cessé<br />

de vivre. Aussitôt, tous les grands du royaume<br />

s'empressèrent' autour de Philippe d'Orléans<br />

et le saluèrent du nom de Régent ; mais celui-ci<br />

répondit qu'avant de prendre ce titre', il voulait<br />

en appeler à la nation, puis, aussitôt, il<br />

entraîna les courtisans aux pieds du petit<br />

roi Louis XV.<br />

La situation dans laquelle le nouveau chef<br />

trouva le royaume n'était réellement pas<br />

engageante : les finances étaient dans un état<br />

lamentable, quatre-vingt-dix millions de dettes<br />

; les revenus de deux ou trois ans engagés<br />

d'avance ; la confiance détruite ; le commerce<br />

anéanti ; le paysan affamé ; le peuple-méfiant.<br />

Comment remédier à tous ces maux? Saint-<br />

Simon proposa simplement la banqueroute,<br />

mais le Régent repoussa ce moyen désastreux,<br />

et ce fut alors qu il écouta les propositions de<br />

Law, le financier écossais. Son fameux « système<br />

» ne fut. imposé que par l'impérieuse nécessité.<br />

On connaît l'histoire de cette aventure<br />

financière, la plus extraordinaire qui fût<br />

jamais, et que nous avons racontée, ici même,<br />

sous le nom de Law.<br />

A PRÈS le vertige du succès qui faillit tout<br />

sauver, survint la débâcle, mais si la chute<br />

du « système » plongeait dans la gêne bien des<br />

spéculateurs, elle avait tout de même enrichi<br />

l'Etat. Cette crise avait secoué les provinces,<br />

elle leur avait infusé <strong>une</strong> vie nouvelle, et Law,<br />

en s'enfuyant, laissait derrière lui cette chose<br />

formidable qui s'appelait la Finance et la<br />

Banque. Pendant toute cette période, le Régent<br />

s'était montré à la hauteur de sa tâche. Bien<br />

vite il avait su s'affranchir de ce conseil que<br />

Louis XIV avait voulu lui imposer et, seul, il<br />

avait pris en mains les rênes du gouvernement,<br />

tout en conservant jalousement les prérogatives<br />

de l'enfant royal. Son plus grand, son<br />

unique souci fut de maintenir la paix au<br />

dedans et au dehors. Pour cela, il chercha à<br />

contracter des alliances avec les anciens<br />

ennemis de la France. Ce fut son ancien professeur,<br />

l'abbé Dubois, qu'il avait chargé de cés<br />

difficiles négociations, et l'abbé s'en tira fort<br />

heureusement puisqu'il arriva à réaliser la<br />

Triple Alliance entre la France, l'Angleterre<br />

et la Hollande. Le traité fut signé à La Haye<br />

le 14 janvier 1717. Mieux encore : six mois plus<br />

tard, cette Triple Alliance devenait quadruple<br />

en y ajoutant l'Autriche et bientôt l'Espagne, .<br />

vaincue à Fontarabie et à Saint-Sébastien.<br />

On péut constater, d'après ces résultats,<br />

que l'œuvre du Régent fut féconde et qu'elle<br />

ne se borna pas, ainsi que l'ont trop facilement<br />

écrit certains historiens superficiels, à donner<br />

des soupers ou à courir les bals de l'Opéra.<br />

Certes, il fit cela, le Régent, mais il ne fit pas<br />

que cela. Il s'était fixé <strong>une</strong> œuvre à accomplir<br />

et il l'accomplit jusqu'au bout, en dépit des<br />

apparences. Louis XV, dont la majorité approchait,<br />

allait trouver la France tranquille et,<br />

sinon riche, du moins délivrée du spectre<br />

de la banqueroute. Aussi, Philippe d'Orléans,<br />

satisfait, n'aspirait plus qu'au repos. Il fit<br />

nommer Dubois cardinal et le prélat se vit<br />

alors sur la route des Richelieu et des Mazarin.<br />

Le Régent, lui, ne songeait qu'à rendre le<br />

je<strong>une</strong> roi capable de remplir son rôle de<br />

souverain.<br />

Il passait de longues heures avec lui, à<br />

l'instruire dans les questions de finance et de<br />

politique étrangère, et, dans ses rapports avec<br />

le je<strong>une</strong> souverain, il n'admit auc<strong>une</strong> autre<br />

influence. Louis XV, d'ailleurs, manifestait<br />

pour son oncle et éducateur la plus, profonde<br />

amitié ainsi qu'<strong>une</strong> entière admiration, et<br />

PbÙippe la lui rendait dé tout son cœur. Ce fut<br />

avec joie qu'il prépara lui-même la cérémonie<br />

du sacre qu'il voulait aussi éclatante que<br />

possible. N était-ce pas sa revanche, ce couronnement?<br />

Il avait réussi à conduire jusqu'à<br />

sa majorité l'enfant royal confié à son<br />

honneur.<br />

Le 10 octobre J722, le roi Louis XV quittait<br />

Versailles pour se faire couronner à Reims,<br />

et, quand il rentra dans sa capitale, les Parisiens<br />

unirent dans leurs acclamations le je<strong>une</strong><br />

souverain et le Régent.<br />

Celui-ci était malade, très malade ; il le<br />

savait, mais ne s'en souciait pas autrement.<br />

N'avait-il pas terminé sa besogne? Dans son<br />

cabinet du Palais Royal, il évoquait ces huit<br />

années durant lesquelles il avait donné la paix<br />

à la Françe ; il avait développé les arts, crée des<br />

bibliothèques, soutenu des gens de lettres, et<br />

il se croyait pour jamais retiré de la politique<br />

quand Dubois mourut. Le voici obligé de<br />

reprendre les rênes du gouvernement, comme<br />

ministre, cette fois, mais la mort ne lui permit<br />

pas ce sacrifice fait à l'avenir de son je<strong>une</strong><br />

souverain. Un jour, il tombe foudroyé, dans<br />

son cabinet, par <strong>une</strong> attaque ; quand il ouvrit<br />

les yeux, son premier regard fut pour la<br />

pendule :<br />

— C'est l'heure d'aller travailler avec le roi,<br />

balbutia-t-il en essayant de se lever.<br />

Et ce furent ses dernières paroles,<br />

i JU<strong>LE</strong>S CHASCBI,.


Illlilll DIMANCKE-ILLUSTRÊ iiiiiiiiiiiiiiiiiiniuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiuiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiii ( i iiiiiiiiiiiiiiuiiîiiiin îimiiiH iniiiiiiiiiiiiiHHii!ii"ii>


iiiiiuii <strong>LE</strong> 14 AVRIL 1929 ii»ii"iii"inuniuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin luiimiitiiiiii iiiiiu ~ 7 n ■■iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiirk l iiiiiiiiMii»iiHniiiiimiiiiiiniiii!iiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

Enfin, je l'ai trouvée<br />

!<br />

Je l'expose ici, en<br />

détail, vous révélant<br />

mon fameux truc, qui<br />

émerveilla tout lemonde,<br />

bien qu'en réalité<br />

il soit d'<strong>une</strong> simplicité<br />

enfantine. Et,<br />

comme d'autre part,<br />

je n'ai plus l'intention<br />

d^avaler des vipères<br />

vivantes, peu m'importe<br />

si quelqu'un de<br />

vous emploie mon secret<br />

à son profit; je ne<br />

crains plus la concurrence.<br />

Je vous cède<br />

mon « truc » à titre<br />

gratuit, renonçant<br />

même aux droits de<br />

propriété que me confère<br />

la loi.<br />

La nécessité d'avaler<br />

des vipères naissait<br />

du besoin de gagner de<br />

l'argent. Or je devrais<br />

exécuter ce tour devant<br />

un public qui<br />

paierait. Pour que l'opération<br />

soit impressionnante,<br />

ilfallait que<br />

le spectateur vit bien<br />

que le serpent que j'avalais<br />

était vraiment<br />

un serpent vivant, de<br />

plus, qu'il était venimeux,<br />

qu'il pouvait<br />

mordre, et, par conséquent,<br />

provoquer sur<br />

moi, le sujet, <strong>une</strong> grande<br />

souffrance, voire même<br />

la mort. Pour le spectateur,<br />

mon geste devait<br />

être un geste de<br />

témérité, de folie, <strong>une</strong><br />

tentative de suicide.<br />

Seulement ainsi je<br />

pourrais forcer le. succès.<br />

Cependant, après<br />

avoir persuadé le public<br />

de tout ceci, il me<br />

faudrait encore, sans<br />

qu'ons'aperçût dumanège,<br />

mettre' mon reptile<br />

dans l'impossibilité<br />

de mordre. <strong>Après</strong><br />

quoi, j'avalerais la<br />

vipère tout connne j ' avalais<br />

les macaronis.<br />

Pour me préserver<br />

de la morsure fatale,<br />

j'imaginai un fin doigt de caoutchouc, —<br />

découpé dans un gant de chirurgien — dont<br />

je coifferais la tête de la vipère comme d'un<br />

capuchon, de telle sorte que le reptile se trouvant<br />

dans l'impossibilité d'ouvrir la gueule,<br />

il ne pouvait m mordre ni éjecter son venin.<br />

La difficulté, je le répète, était d'appliquer<br />

au serpent cette minuscule muselière sans que<br />

personne s'aperçût de mon manège. C'est ce<br />

que je réussis à obtenir avec <strong>une</strong> très grande<br />

habileté après <strong>une</strong> semaine d'exercices.<br />

Comme vous le voyez, mon idée était d'<strong>une</strong><br />

simplicité remarquable.<br />

J'allai donc trouver Basil Vladimirof, qui<br />

me félicita de ma persévérance et m'avança<br />

l'argent nécessaire a l'achat de quatre vipères<br />

et d'<strong>une</strong> bonne bouteille de fin cognac. Il y<br />

ajouta un tapis qui devait më servir d'arène<br />

et <strong>une</strong> "boîte de métal, avec un fond en forme<br />

de hanap, dans laquelle je jetterais l'obole des<br />

Spectateurs.<br />

Et me voilà avaleur de vipères.<br />

JE ne vous raconterai pas mes débuts ; ce<br />

serait d'<strong>une</strong> coquetterie de bateleur et<br />

non d'un véritable avaleur de vipères.<br />

Surtout que le jour où je donnai ma première<br />

représentation, place de la Bastille, je n'eus<br />

la moindre émotion, ou, pour employer un<br />

terme consacré, le moindre trac. Bien au<br />

contraire, j'avais <strong>une</strong> faim si dévorante que<br />

j'aurais avalé même un boa constrictor.<br />

L'opération s'était déroulée plus facilement<br />

que je ne m'y attendais, et dans la boîte métallique<br />

j'avais ramassé plus de 40 francs, premier<br />

argent que je gagnais à Paris.<br />

Dès lors, j'avalai chaque jour deux vipères,<br />

<strong>une</strong> le matin, l'autre l'après-midi, changeant<br />

toujours de place, pour ne pas banaliser mon<br />

« truc » dans un seul quartier. C'était mon apéritif.<br />

Chaque fois, je gagnais au moins 30 fr. ;<br />

car je n'avalais pas le reptile avant que ma<br />

collecte publique m'ait rapporté cette somme.<br />

Mon histoire étant véridique et exacte dans<br />

ses moindres détails, je me permets de vous<br />

citer quelques chiffres.<br />

Chaque jour ainsi, j'empochais 60 francs,<br />

sur lesquels j'en prélevais 18, à savoir : 6 fr. 30<br />

de cognac et 11 fr. 70 de vipères (couramment<br />

on les vendait 6 francs, mais j'avais un<br />

escompte de 2 fr. 50 %, parce que j'achetais<br />

en gros, c'est-à-dire à la douzaine). Restaient<br />

encore au moins 40 francs, qui suffisaient à<br />

faire vivre, à Paris, un homme de ma trempe.<br />

Je ne compte pas les capuchons de caoutchouc,<br />

— dont je vous ai parlé, — leur prix<br />

ne dépassant même pas deux centimes chaque.<br />

Et les choses allaient de mieux en mieux.<br />

J'avais mis quelque argent de côté et je rêvais<br />

déjà du temps où je vivrais en spéculant sur le<br />

travail d'autrui, grâce au capital que j'aurais<br />

amassé.<br />

Mais la malchance me guettait.<br />


timuii DIMANCHE-ILLUSTRÉ ' tiiiitiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii'ititiin S BiiitiiinwH»iiuuHi»iMiiHOiMiiHiiiiijiiiiiii|Hiiiiii mn iHiiiiiiiiiiiii POUR L E 52<br />

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TRAPE UNE \N DIGES-<br />

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LYCEE AUJOURD'HUI!!<br />

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QU\ tbl RETENU A LAMIMSON<br />

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UNE PRÉFÈRE connumoN ! p<br />

ALLO'.! <strong>LE</strong> LYCÉE 1 \<br />

ALLO î ! JE VOUDRAS<br />

PAR<strong>LE</strong>R A MADEMOI-<br />

SEL<strong>LE</strong> <strong>LE</strong>SEC\\<br />

NE QUITTEZ.<br />

PAS .JE L'AP-<br />

1 IL VAUT MlEU* LUI DIRE.<br />

QUE. J A\ MANqÉ QUELQUE<br />

i CHOSE, QUI n'A FAIT nAL! -<br />

-î---QUE. J'A\ UNE. INDIQESTION<br />

DIA&<strong>LE</strong>'. TENONS- NOUS BIEN'.' "<br />

C'EST <strong>LE</strong> PROVISEUR LUI* MENE<br />

QU\ n*f\ RÉPON<strong>DU</strong>*" rrry——'<br />

JE--JE 6Ulî><br />

<strong>LE</strong> PÈRE DE<br />

B\COT,nA-<br />

DEN0\5EL<strong>LE</strong>V.'<br />

NÉVRALGIES, MAUX DE TÊTE, DOU<strong>LE</strong>URS, 19 A fil C<br />

GRIPPE/ RHUMATISMES, ETC. sont enrayés par l Aw V I ^


S ENFANTS *


ii DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiiniiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiHiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii \Q miiuiiiMiiiiimiimimnmiimiumuHmmMmmiiiiimniiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiMmi <strong>LE</strong> 14 AVRIL 1929 ■■iiiiin<br />

JE VOUDRAIS BIEN SAVOIR...<br />

Cette rubrique est ouverte à tousnos lecteurs. Elle leur permettra de se tenir en contact constant avec leur journal,<br />

qui les renseignera volontiers sur tous les faits d'un intérêt général et d'ordre documentaire ou pratique ; mais un<br />

délaiassez longpeut s'écouler avant l'envoi des réponses, etnous restons naturellement juges de leur opportunité.<br />

Comment on peut être nommé instituteur<br />

suppléant ou stagiaire, et quel est le traite-<br />

ment de début ?<br />

OUP être nommé instituteur suppléant ou stagiaire,<br />

P il faut être pourvu du brevet supérieur et faire<br />

<strong>une</strong> demande à l'Inspecteur d'académie de sa résidence.<br />

Apres un an de stage, le candidat est nommé<br />

instituteur titulaire.<br />

I,es suppléances d'instituteurs peuvent être confiés<br />

à des candidats pourvus du brevet élémentaire.<br />

T,es instituteurs débutent en qualité de stagiaires au<br />

traitement de g.ooo francs. Dés qu'ils sont titularisés,<br />

ils ont un traitement de io.ooo francs, qui est porté à<br />

16.000 lorsqu'il sont en première classe. A ce traitement<br />

s'ajoutent des indemnités de logement et de<br />

résidence.<br />

& o<br />

A quelles situations prépare l'Ecole Jean-<br />

Baptiste Say et s'il y a un concours d'entrée<br />

pour cette école ?<br />

'ECO<strong>LE</strong> Jean-Baptiste Say est <strong>une</strong> école primaire<br />

L supérieure située à Paris, n bis, rue d'Auteuil.<br />

Cette école reçoit des élèves internes, demi-pensionnaires<br />

et externes. Les élèves sont ou payants ou<br />

gratuits ; les élèves gratuits sont admis après un concours<br />

qui a lieu, chaque année, au mois de juin.<br />

Cette école, comme toutes les autres écoles primaires<br />

supérieures de Paris, prépare les élèves aux examens<br />

du baccalauréat,, au brevet d'enseignement primaire<br />

supérieur, au brevet élémentaire et au concours d'entrée<br />

aux écoles de physique et chimie, d'arts et métiers'<br />

et à l'institut agronomique.<br />

A quelles carrières préparent les écoles<br />

nationales professionnelles de Vierzon,<br />

Armentières, Nantes ? et de quoi se compose<br />

le trousseau d'un enfant admis dans <strong>une</strong> de<br />

ces écoles ?<br />

ES écoles nationales professionnelles forment des<br />

L contremaîtres et des chefs d'ateliers ; elles donnent<br />

toutes un enseignement pratique du travail du fer et<br />

du bois. En outre, l'école de Vierzon est spécialisée<br />

pour la céramique; l'école de Voiron, pour le. tissage<br />

des toiles et les soieries ; l'école d'Arrnentières, pour<br />

le modelage et le tissage.<br />

Ees élèves internes doivent avoir un trousseau comprenant<br />

un complet d'uniforme, des vêtements d'intérieur,<br />

des clraussures, des serviettes, des chemises de<br />

jour et de nuit, des cravates, des chaussettes, <strong>une</strong> boîte<br />

de toilette garnie et deux paires de draps en toile.<br />

En principe, tous les objets composant le trousseau<br />

doivent être neufs.<br />

o<br />

Ce qu'il faut faire pour être avocat ?<br />

être avocat, il faut, après avoir passé un des<br />

PTTR<br />

baccalauréats de l'enseignement secondaire, se<br />

faire inscrire à la Faculté de Droit et suivre les cours<br />

pendant trois années. A la fin de chaque année d'études,<br />

il y a à passer un examen qui vous donne le titre<br />

de licencié en droit, après avoir réussi aux trois examens,<br />

passés en trois années. Pourvu du titre de<br />

licencié en droit, il n'y a plus qu'à demander son inscription<br />

au barreau d'<strong>une</strong> cour d'appel et l'on a le<br />

droit d'exercer la profession d'avocat.<br />

S'il y a un rapport entre le brevet d'enseignement<br />

primaire supérieur (section industrielle)<br />

et les brevets d'ingénieurs ou de<br />

sous-ingénieurs, et quel est ce rapport ?<br />

L n'y a aucun rapport entre le brevet d'enseignement<br />

I primaire supérieur (section industrielle), qui est<br />

l'examen de fin d'études primaires supérieures dans la<br />

division préparatoire au concours des arts et métiers<br />

et les brevets d'ingénieurs ou de sous-ingénieurs, qui<br />

sont délivrés à la fin des études faites, soit dans des<br />

écoles d'arts et métiers, soit dans des écoles techniques.<br />

— EUE MOSSÉ.<br />

^> &<br />

Quelle est l'origine des flammes de guerre?<br />

ÈS r653, au cours d'<strong>une</strong> guerre anglo-batave, les<br />

D Hollandais avaient pris l'habitude, aussitôt qu'ils<br />

avaient vaincu quelque flotte ennemie, d'arborer un<br />


niiiin:i <strong>LE</strong> 14 AVRIL 1929 luiiiiiimuiiiHiiiiiiiiiiii IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIM iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiur H iiiiiiiiiiitiiiitmtiiiiiiiniiii IIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII DIMANCHE-ILLUSTRE niimw<br />

PROFITONS DE NOS LOISIRS <strong>DU</strong> DIMANCHE<br />

POUR NOUS INSTRUIRE UN PEU<br />

<strong>LE</strong> CAMEROUN ÉCONOMIQUE<br />

Du point de vue flore, le Cameroun se<br />

divise en deux zones distinctes : zone<br />

forestière (palétuvier de la côte, okoumé<br />

de la région de Coco-Beach et du Rio Muni,<br />

moabi de la vallée du Muiigo, azobé dur et<br />

imputrescible, etc.), couvrant 15 millions<br />

d'hectares, avec 65 % d'essences utilisables,<br />

et zone des savanes herbeuses, semées de<br />

karités, d'acacias à gomme de bomba (fromager)<br />

et de baobabs trapus.<br />

Du point de vue fa<strong>une</strong>, les animaux sauvages<br />

sont extrêmement nombreux au Cameroun<br />

(éléphants du Sud-Est, hippopotames<br />

du bassin de la Sangha, bons, rhinocéros et<br />

girafes du Moyen Cameroun et des régions du<br />

Nord, serpents — dont certains très venimeux,<br />

comme le trigonocéphale, le serpent noir ou<br />

cracheur, le serpent mhiute — léopards, chats-<br />

:<br />

tigres, hyènes, chacals, écureuils, blaireaux,<br />

belettes, putois, mangoustes, bœufs sauvages,<br />

buffles et antilopes). Toutes les espèces d'oiseaux<br />

de l'A. 0. P. figurent parmi cette fa<strong>une</strong>,<br />

à laquelle s'ajoutent, comme éléments domestiques<br />

: les moutons, chèvres, porcs, poulets,<br />

intades, canards de la zone des forêts, le<br />

étail (bovidés, zèbres et taurins), 6oo.oo#têtes<br />

environ en tout de la zone des savanes, et les<br />

chevaux (dont la race autochtone est robuste<br />

et vive, mais de petite taille). Les rivières sont<br />

très poissonneuses.<br />

La forêt est un vaste réservoir de produits<br />

naturels d'exportation : caoutchouc, huile et<br />

amandes de palme, bois variés de qualité et<br />

d'essence, gomme copal, cocotiers palmistes,<br />

raphia et rotin, gommes végétales, tannants<br />

(palétuvier). Acôté de ces ressourcesnaturelles,<br />

on pousse activement les cultures secondaires :<br />

cafe, ricin, njabi (dont la noix sert en stéarinerie<br />

et en savonnerie), coton, etc.. Les oléagineux<br />

constitueront, assurément, <strong>une</strong> des<br />

principales ressources du territoire, le jour où<br />

la voie ferrée du Centre traversera, de part en<br />

part, la zone du palmier à huile.<br />

Cette voie ferrée réunit, sur 228 kilomètres,<br />

le port de Donala à Makak ; elle doit atteindre<br />

Yaoundé et s'enfoncer vers le plateau de<br />

N'Gœoundéré. L'autre ligne (ligne du Nord) a<br />

160 kilomètres de long ; elle part de Bonabéri,<br />

situé en face de Douala, sur la rive droite du<br />

fleuve Wouri, et aboutit à Nkongsamba.<br />

En attendant le développement de ce réseau<br />

ferré, l'Administration française a infiniment<br />

accru le réseau routier, surtout autour de<br />

Yaoundé et du terminus du chemin de fer du<br />

Nord. Elles'est également préoccupée de donner<br />

au port de Donala (Kribi et Campo n'étant que<br />

des rades foraines) l'extension que nécessite<br />

l'avenir de la colonie et dont sa situation le<br />

rend digne. De petits vapeurs réunissent<br />

Donala (qui est à 3.922 milles et à dix-neuf<br />

jours de Bordeaux) à Victoria, Kribi, Campo,<br />

le Gabon, San-Thomé et l'île espagnole de<br />

Fernando-Po dans le golfe.<br />

O<br />

& O<br />

<strong>LE</strong>S PAPOUS<br />

N englobe sous le nom de Papous les<br />

habitants de la Nouvelle-Guinée (la<br />

plus grande île du globe) et des archi-<br />

pels voisins, l'ensemble de ces^terres formant<br />

la Mélanaisie. La race dont il s'agit n'est<br />

apparentée que de fort loin avec le nègre<br />

africain, bien qu'elle ait, elle aussi, la peau<br />

très foncée et les cheveux laineux. Anatomiquement,<br />

elle diffère : du véritable nègre ;<br />

on s'en fera quelque idée en étudiant, sur la<br />

face de ce vieillard, certains détails caractéristiques.<br />

Les arcades soufcilières sont très<br />

proéminentes ; le nez^est aussi large que la<br />

UN VIEUX PAPOU<br />

bouche, et les lèvres ne sont pas épaisses<br />

comme chez le nègre. On remarquera que ce<br />

vieux Papou orne les vastes ailes de son nez<br />

avec des bâtonnets d'os fichés dans des trous<br />

qui perforent les narines. Le tatouage est<br />

inconnu chez les Papous. La plupart ignorent<br />

le port de vêtements ; il en est même qui se.<br />

dispensent du pagne. Ce sont des anthropophages<br />

invétérés ; pour se procurer de la<br />

chair' humaine, ils sont sans cesse en guerre<br />

tentre tribus ; et malheur aux naufrages que<br />

a tempête pousse sur les rivages des îles<br />

labitées par des Papous I<br />

L<br />

A famille des Romanov, ou RomanofE,<br />

dont le czar Nicolas II fut le dernier,<br />

avait son berceau en Lithuanie. Le plus<br />

anciennement connu des Romanov est Glianda<br />

Kambila, qui vint s'établir<br />

en Russie en 1280, et y embrassa<br />

la religion orthodoxe.<br />

Son fils André fut<br />

nommé boïar (ainsi nommait-on<br />

les anciens missi<br />

dominici des princes, leurs<br />

hauts fonctionnaires), par<br />

Ivan Kalita, alors prince<br />

de Moscou.<br />

Des mariages, des commandements<br />

devant l'ennemi,<br />

d'habiles gestions<br />

administratives accrurent<br />

l'influence de la famille<br />

des Romanov, qui donna à<br />

Ivan IV, dit le Terrible,<br />

sa première femme : Anas-<br />

<strong>LE</strong>S R O M AN O V<br />

tasie.<br />

Des deux frères de celle-<br />

NICOLAS II<br />

ci, Nikita acquit <strong>une</strong> <strong>certaine</strong><br />

popularité en raison de ses interventions<br />

modératrices, et généralement écoutées<br />

du cruel empereur.<br />

Mais, à la mort de ce dernier, toute la fa-<br />

S<br />

mille eut à subir les rigueurs de Boris Goudounov,<br />

beau-frère de Fédor Ivanovitch,<br />

timide et sans volonté, czar en fait. Certains<br />

des Romanov furent exécutés; d'autres, internés<br />

dans les couvents<br />

ou exilés en Sibérie. A peine<br />

y avait-il échappé, en regagnant<br />

le couvent d'Ipatielf,<br />

que le roi de Pologne<br />

s'empara d'eux à son tour,<br />

internant, en particulier,<br />

Fédor Romanov, archimandrite<br />

sous le nom de<br />

Philarète, à Marienbourg.<br />

Mais les dures épreuves<br />

de la famille des Romanov<br />

leur avaient valu les sympathies<br />

du peuple moscovite.<br />

Aussi fut-ce Michel<br />

Romanov, fils de Philarète,<br />

que le Congrès des représentants<br />

de la nation élut,<br />

le 21 février 1613, czar de<br />

toutes les Russies.<br />

Les Romanov régnant au<br />

xix e siècle furent Nicolas I er (de 1825 à 1855),<br />

Alexandre II (de 1855 à 1881), Alexandre III<br />

(de 1881 à 1894), Nicolas II (de 1894 à la<br />

révolution russe).<br />

LA' COLONNE VENDOME<br />

UR mie place de Paris, créée sur l'emplacement<br />

de l'ancien hôtel de Vendôme (que<br />

Henri IV avait fait construire pour César<br />

de Vendôme), fut solennellement inaugurée, le<br />

13 août 1699, <strong>une</strong> statue équestre de Louis XIV,<br />

et la place s'appela d'abord Louis-le-Graud.<br />

Le 11 août 1792, la statue fut jetée à bas<br />

de son piédestal, et la place devint place des<br />

Piques, puis, sous le<br />

Consultât, place Vendôme.<br />

Vne Liberté snccéda<br />

à Louis XIV jusqu'en<br />

1800 ; ce fut<br />

alors qu'un arrêté des<br />

consuls ayant décidé<br />

d'élever, par toute la<br />

France, des colonnes<br />

triomphales en l'honneur<br />

de nos armées<br />

victorieuses, on résolut<br />

de remplacer l'image<br />

en plâtre, «frêle et pro-.<br />

visoire » de la Republique,<br />

par un monument<br />

de marbre et de<br />

bronze. La première<br />

pierre en fut posée le<br />

25 messidor an VIII<br />

(14 juilleti799); cependant<br />

il n'avait encore<br />

été arrêté aucun plan.<br />

Chargé, en 1800, d'y<br />

remédier, l'architecte<br />

Moliiiosn ' avai tencore<br />

rien fait approuver en<br />

1804. Napoléon avait<br />

grande envie de remplacer<br />

la Liberté par<br />

<strong>une</strong> statue de Charlemagne<br />

qu'il avait apportéed'Aix-la-Chapelle.<br />

Mais il restitua<br />

cette statue à sa ville<br />

d'origine, et se rendit<br />

à un vœu que lui ex-_<br />

prhnait son ministre*<br />

de l'Intérieur, Nompère<br />

de Champagny :<br />

« Que Votre Majesté<br />

me permette de lui<br />

dire qu'Elle se rendrait<br />

aux sentiments<br />

LA COLONNE VENDOME<br />

unanimes de ses sujets,<br />

si Elle consentait à ce que cette colonne,<br />

formée avec le bronze des canons enlevés à<br />

l'ennemi, servît à consacrer les souvenirs d'<strong>une</strong><br />

campagne qui vient de marquer <strong>une</strong> époque<br />

si glorieuse pour l'histoire de France et à ce<br />

que, exécutée sur les proportions de la colonne<br />

Trajane (érigée à Rome en l'an 112 après J.'-C,<br />

en souvenir de l'expédition de Trajan contre<br />

les Daces), elle fût surmontée de la statue du<br />

prince qu'elle chérit. » Le 14 mars 1806, Napoléon,<br />

approuvant en marge le rapport de Champagny,<br />

y écrivait ordre au ministre de la Guerre<br />

de mettre à la disposition de son collègue de<br />

l'Intérieur 150.000 livres pesant de bronze, en<br />

pièces de canon prises tant sur les Russes que<br />

les Autrichiens.<br />

La colonne, dite de la Grande Armée, fut<br />

construite sur le modèle de la colonne Trajane,<br />

sous la direction de Denon, directeur des<br />

musées et de la Monnaie des médailles ;<br />

B<br />

Bergeret, élève de David, fit le desshi de<br />

l'immense bas-relief qui devait revêtir la<br />

colonne ; les " architectes furent Gondoin et<br />

Lepère ; trente-cinq artistes se partagèrent<br />

l'exécution des bas-reliefs du fût.<br />

Commencée en 1806, la colonne ne fut<br />

achevée que le 15 août 1810 ; la statue colossale<br />

de l'Empereur, œuvre de Chaudet, fut alternativementsupprimée,<br />

rétablie, remplacée,<br />

pour faire place<br />

actuellement à un<br />

Napoléon de M. Duniont<br />

(1863), restauré<br />

par MM. Pinelli, sculpteur,<br />

etCharnaud, fondeur<br />

d'œuvres d'art.<br />

Le noyau de la colonne<br />

est en pierre et<br />

son revêtement en<br />

bronze ; il fallait prévoir,<br />

en la construisant,<br />

deux effets contraires<br />

: le tassement<br />

des tambours de pierre<br />

sur leurs lits et la dilatation<br />

des trois cent<br />

soixante-dix-huit plaques<br />

de bronze, toutes<br />

mobiles entre elles,<br />

qui constituent la spirale.<br />

On y est arrivé,<br />

en réservant, sur chac<strong>une</strong>desquatre-vingtdix-huit<br />

assises en<br />

pierre qui composent<br />

la colonne, douze<br />

corps saillants sur lesquels<br />

les bas-reliefs<br />

sont agrafés. Sa hauteur<br />

est de 43 m. 82<br />

(diamètre : 3 m. 67).<br />

Son poids a été estimé<br />

à 251.367 kilogrammes.<br />

Ses fondations<br />

sont profondes de 10<br />

mètres. Les quatre<br />

faces du piédestal sont<br />

ornées de bas-reliefs<br />

représentant dés tro-<br />

phées d'armes; deux<br />

Victoires ailées soutiennent<br />

<strong>une</strong> table en<br />

bronze, où se lit <strong>une</strong> inscription qui se traduit<br />

ainsi : a Napoléon, Empereur auguste, a<br />

dédié à la gloire de Ja Grande Armée, avec<br />

l'airain pris sur l'ennemi, ee monument de la<br />

guerre d'Allemagne, terminée en trois mois sous<br />

scjn commandement, l'an 1805. » Au-dessus du<br />

piédestal, se dessine <strong>une</strong> sorte de gorge ornée<br />

de guirlandes de feuilles de chêne, qui s'agrafent<br />

à chacun des angles, sous les serres d'aigles<br />

en bronze. La série de bas-reliefs en spirale,<br />

qui ornent le fût de la colonne, représentent les<br />

principaux faits d'armes de la campagne de 1805<br />

(soixante-seize épisodes). Un escalier à vis, pratiqué<br />

dans le noyau en pierre de taille de la<br />

colonne, conduit de la base du monument au<br />

tailloir du chapiteau. Il compte cent soixantedix-sept<br />

marches en pierre et est éclairé par<br />

des lucarnes très étroites, ménagées dans toute<br />

la hauteur du fût, à peine visibles, si on ne<br />

se rapproche pas à quelques pas de la colonne.<br />

<strong>LE</strong> TUNNEL <strong>DU</strong> SAINT-GOTHARD<br />

IEN que créé il y aura bientôt cinquante<br />

ans, la ligne du Saint-Gothard est restée<br />

<strong>une</strong> merveilleuse œuvre technique. Il<br />

s'agissait, en effet, d'établir <strong>une</strong> grande artère<br />

internationale dans des conditions topographiques<br />

particulièrement délicates : longer à<br />

pic des lacs aux rives escarpées (comme l'est.<br />

entre Brunnen et Flûelen, le lac des Quatre-<br />

Cantons), gravir d'étroites vallées s'élevant<br />

par gradins, franchir d'innombrables gorges<br />

où devaient des torrents tumultueux, éviter<br />

<strong>une</strong> foule de couloirs parcourus par les avalanches<br />

de neige ou de rocs, traverser enfin<br />

l'important centre oro-hydrographique dans<br />

lequel prennent leurs sources le Rhône, le<br />

Rhin, le Tessin, la Reuss, etc.; et dont le<br />

pomt culminant : le Pizzo-Rotondo, n'a pas<br />

moins de 3.197 mètres.<br />

La science de l'ingénieur s'est tirée de ces<br />

divers problèmes en perçant 80 tunnels d'<strong>une</strong><br />

longueur totale de 46 kilomètres, en jetant<br />

450 ponceaux représentant ensemble 6.333 rade<br />

portée, sans compter 785 ponceaux, en<br />

construisant un nombre infini d'ouvrages de<br />

protection contre les avalanches, les chutes de<br />

pierres et le débordement des torrents.<br />

Des tunnels hélicoïdaux domient accès<br />

dans les deux sens (tunnels de Gurtnellen et<br />

de Wassen. 'dans le canton d'Uri, tunnels des<br />

environs de Faldo et de Giornico, dans celui<br />

du Tessin) au souterrain principal, qui s'étend<br />

entre Goschenen (1.109 m.) et Airolo<br />

(1.145 m.) et relie entre elles les hautes vallées<br />

de la Reuss et du Tessin.<br />

Celui-ci a <strong>une</strong> longueur de 14.912 mètres.<br />

Son point culminant est à 1.155 mètres ; il a<br />

des pentes qui vont jusqu'à 27 %. I/accord<br />

s'étant fait par des traités internationaux du<br />

15 octobre 1869 (Suisse et Italie) et du 28 octobre<br />

1871 (Suisse et Allemagne) pour son creusement,<br />

celui-ci commença le 13 septembre<br />

1872. L'entrepreneur était M. Favre, de<br />

Genève. Mais des venues d'eau considérables<br />

(230 litres par seconde à certains moments)<br />

et des températures insoupçonnées (29 0<br />

à 38 0 C.) retardèrent considérablement la<br />

marche des travaux. Ceux-ci coûtèrent la<br />

vie à six cents ouvriers, et, le 19 juillet 1879,<br />

à l'entrepreneur lui-même.<br />

Rares furent les ouvriers qui collaborèrent à<br />

toute l'œuvre, du commencement à la fin. Ce<br />

fut pourtant l'un d'eux : Petro Chirio, qui<br />

fit sauter, le 28 février 1880, la dernière<br />

charge de poudre. Le tunnel était achevé de<br />

creuser. Le creusement coûta 65 millions (au<br />

lieu de 42 auxquels l'avait estimé Favre,<br />

en se basant sur un prix de revient de<br />

2.800 francs au mètre, qui fut fréquemment<br />

dépassé)».<br />

L'installation récente de la traction électrique<br />

vient d'améliorer notablement re trafic<br />

à tous égards. L'énergie électrique est fournie '<br />

par deux usines (l'<strong>une</strong>, usine d'Amstag, utilisant<br />

les eaux de la Reuss ; l'autre, usine de<br />

Ritom, utilisant les eaux du Fossbach recueillies<br />

dans le lac Ritom). Ces deux centrales,<br />

qui réunissent six turbines d'<strong>une</strong> puissance de<br />

1-4.300 CV et quatre turbines de 12.200 CV,<br />

fournissent au chemin de fer du courant à<br />

66.000 et 60.000 volts de tension, transformé,<br />

pour les besoins de la traction, en courant<br />

de tension 15.000 volts et monophasé à<br />

16 2/3 périodes. La ligne du Saint-Gothard est<br />

la voie d'accès à Locarno, sur le lac Majeur.<br />

*y ^*<br />

<strong>LE</strong> FAUX OURS D'AUSTRALIE<br />

OUAND les premiers Européens débarquèrent<br />

sur les rivages de l'immense<br />

continent austral que l'on appelait<br />

alors (fin du xvni e siècle) la Nouvelle-Hollande,<br />

ils y firent la connaissance d'<strong>une</strong> créature<br />

que les indigènes appelaient le koala, mais<br />

qui ressemblait tant à « maître Martin » qu'ils<br />

n'hésitèrent pas à le considérer comme un<br />

ours. Et ce nom lui resta : l'ours des colons.<br />

Les apparences sont trompeuses. Cet animal<br />

n'a pas le moindre lien de parenté avec les<br />

plantigrades, c'est un marsupial, ordre chez<br />

lequel la femelle est pourvue d'<strong>une</strong> poche<br />

ventrale où le nouveau-né achève sa croissance<br />

et qui renferme les mamelles. En outre, le<br />

koala est exclusivement herbivore ; il ne senourrit<br />

que des feuilles et des bourgeons des:<br />

<strong>LE</strong> FAUX OURS D'AUSTRALIE<br />

eucalyptus, si abondants en Australie. Ces<br />

Animaux, dont la taille est celle d'un gros<br />

chien, sont inoffensifs. Ils descendent rarement<br />

des arbres et ne s'y montrent qu'après<br />

la tombée du jour. Capturés je<strong>une</strong>s, ils s'apprivoisent<br />

aisément, et il n'est pas rare d'en<br />

rencontrer en pleine liberté dans les fermes<br />

australiennes. Malheureusement, ils sont couverts<br />

d'<strong>une</strong> fourrure pour la possession de<br />

laquelle les indigènes et les colons leur font<br />

<strong>une</strong> guerre sans merci. Et l'on prévoit déjà<br />

que cette intéressante espèce eet vouée à <strong>une</strong><br />

extinction rapide,


tllllinii DIMANCHE-ILLUSTRÉ ■iii""""""ii"ii>niiiiiiiiiniiiiiiuimiiiiiiii IIIIIMIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIMIIII J2 iHiiiiiiniiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiH!iiiiMiiiiiiitiiiiiinnnm>iiiiitiiiiiiiiiiiiiiiii J,E 24 AVRIL 1923 iiiitmi<br />

LA SEMAINE COMIQUE<br />

IL FA UT SAVOIR FAIRE LA PAIX<br />

■ Ah I Mais cela ne- se passera pas ainsi l<br />

(Dessin inédit de SlL.)<br />

L'ADDITION<br />

— Qu'est-ce que c'est que ça?... Service,<br />

un franc cinquante?...<br />

— C'est pour le -couvert.<br />

— Mais je ne l'emporte pas!<br />

— C'ist pour ceux qui Vemportent^<br />

(Dessin inédit de HAÈS)<br />

IMPOSSIBILITÉ<br />

— S'ii m'avait dit encore quelque chose,<br />

je'J'aurais remis à sa place.<br />

— Ça m'étonneraitj avec ton désordre l<br />

(Dessin inédit de VASZAKY.)<br />

— Mon pauvre vieux ! est-il<br />

vrai que tu as placé toute ta for-<br />

[ tyne chez ce bandit de Samuel<br />

Jtsaac<br />

— Vous osez m'insulter ? Eh bien ! vous allez voir ça l ■— <strong>Après</strong>iout, c'est bête de vouloir se donner des coups pour<br />

des futilités... Serrons-nous la main et n'en parlons plusl .<br />

/<br />

'L y a tellement d'embouteillages dans les rues<br />

de Paris, tramways et autobus marcïient si<br />

mal et s'arrêtent si ' souvent que M. Pouche<br />

a résolu de se rendre à pied à ses petites affaires.<br />

Il prétend que ça va plus vite.<br />

Soudain, à un carrefour, un attroupement<br />

assez considérable lui barre la route.<br />

M. POUCHE, de mauvaise humeur. — Encor<br />

un rassemblement ! Dieu, que les Parisiene sont donc badauds ! Ils s'arrêtent à tout bout<br />

de champ pour contempler les choses les plus<br />

insignifiantes ! On voit bien que la plupart de<br />

ces gens-là n'ont rien à faire !...Si cela continue,<br />

la circulation deviendra encore plus difficile<br />

sur les trottoirs que sur la chaussée.<br />

Je me demande ce qu'il peut y avoir au centre<br />

de ce groupe de curieux ; quelque accident<br />

sans doute, <strong>une</strong> victime du froid?... Non, ce<br />

n'est plus la saison ; <strong>une</strong> victime de la chaleur?...<br />

Non plus, la température n'est vraiment<br />

pas assez élevée pour ça ! Alors, quoi?<br />

<strong>une</strong> victime de,l'humidité?... (Il se joint à la<br />

foule et, interrogeant un spectateur placé au<br />

dernier rang) : Pardon, monsieur, pourriezvous<br />

me dire ce qui se passe?<br />

<strong>LE</strong> SPECTATEUR, indigné. — Monsieur, il ne<br />

se passe rien, absolument rien ! Figurez-vous<br />

que tous ces imbéciles restent là depuis un<br />

quart d'heure à regarder un camelot I (Il se<br />

hausse sur la pointe des pieds, tâchant de voirpar-dessus<br />

la tête des gens qui sont devant lui.)<br />

M. POUCHE, haussant les épaules. — Un<br />

camelot, je m'en'doutais ! Vraiment, ces individus<br />

exagèrent, on dirait que la voie publique<br />

leur appartient. Ah ! la police est bien faite !...<br />

(Au spectateur) : Et qu'est-ce qu'il fait, ce<br />

camelot?<br />

<strong>LE</strong> SPECTATEUR. — Je ne sais pas trop.<br />

Je crois qu'il vend-un truc pour guérir les cors<br />

aux pieds.<br />

M. POUCHE. — Un trac pour guérir les<br />

cors aux pieds I Et il y a des personnes assez<br />

naïves pour acheter <strong>une</strong> pareille saleté I<br />

Je sèrais curieux de voir la tête de ces pauvres<br />

gens. (Il se faufile au premier rang, à cinquante<br />

centimètres du camelot.)<br />

<strong>LE</strong> CAMELOT,' pérorant: ■—• ... Enfin, mesdames<br />

et messieurs, à seule fin que nul doute<br />

ne puisse subsister dans l'esprit des plus incrédules,<br />

je vais me permettre de faire, devant<br />

vous, <strong>une</strong> petite expérience qui, mieux que<br />

les paroles les plus éloquentes, démontrera<br />

l'efficacité radicale èt définitive de mon produit...<br />

.Y a-t-il, parmi l'honorable société, un<br />

monsieur ou <strong>une</strong> dame qui souffrirait de cors<br />

aux pieds?... (Chose curieuse, ces derniers<br />

mots semblent jeter la ..panique dans les rangs<br />

des badauds. Certains s'enfuient, d'autres se<br />

reculent pour se dissimuler prudemment der-<br />

rière leurs voisins. M. Pouche observe ce manège<br />

d'un œil amusé. Soudain, le camelot l'aperçoit ;<br />

alors, s'adressant à lui) : Vous, monsieur, je<br />

gage que vous avez des cors aux pieds !...<br />

M. POUCHE, effaré. — Moi !... des cors aux<br />

pieds !...<br />

<strong>LE</strong> CAMELOT. — Oui, vous, monsieur.<br />

Oh I mutile de nier, vous avez des cors, je le<br />

sais.<br />

M. POUCHE. — Voyons, cessez cette, plaisanterie,<br />

je n'ai jamais eu de cors !<br />

<strong>LE</strong> CAMELOT. — Mais si, monsieur, vous en<br />

avez, on les voit à travers vos chaussures...<br />

Eh bien ! monsieur, ces cors, grâce à mon merveilleux<br />

produit, vous allez en être débarrassé<br />

en quelques secondes, sans douleur et sans<br />

qu'il vous en coûte rien !<br />

M. POUCHE, essayant de protester. — Mais,<br />

voyons, puisque je vous dis...<br />

(Peine perdue; avec <strong>une</strong> autorité souveraine<br />

et <strong>une</strong> dextérité tendant à prouver qu'il n'en est<br />

pas à son coup d'essai, le camelot s'est emparé<br />

du pied droit de M. Pouche, qu'il déchausse en<br />

un tournemain.)<br />

<strong>LE</strong> CAMELOT, montrant à la foule le pied nu<br />

de M. Pouche, précieusement posé sur un petit<br />

coussin brodé. — Tenez, mesdames et messieurs,<br />

regardez-le, ce pied. (Les curieux<br />

l'examinent, en effet, avec attention, on dirait<br />

qu'ils s'attendent à en voir sortir quelque chose.)<br />

Regardez-le bien, avez-vous jamais vu un<br />

pied pareil?... (Les badauds hochent la tête en<br />

signe de dénégation.) Un pied aussi mal en<br />

point, un pied couvert d'autant de cors, d'œilsde-perdrix,<br />

de. poireaux, de végétations de<br />

toutes sortes ? (M. Pouche esquisse un signe de<br />

protestation.) Si, je dis bien, des végétations<br />

de toute sorte !... Eh bien ! mesdames et<br />

messieurs, ce pied, déformé par la cordonnerie<br />

de pacotille, abîmé par le manque de soins, ce<br />

pied, en un mot, qui n'a plus figure humaine,<br />

je vais vous le montrer dans un instant guéri,<br />

nettoyé et poli comme celui de l'enfant qui<br />

vient de naître... (Tout en parlant, le camelot<br />

commence à badigeonner le pied de M. Pouche<br />

avec Un pinceau chargé d'un liquide froid.)<br />

M. POUCHE, saisi. — Atchoum !...<br />

<strong>LE</strong> CAMELOT. — A vos souhaits I...<br />

(A ce moment, un bref coup de sifflet se fait<br />

entendre, signalant au pédicure forain l'arrivée<br />

indésirable de deux agents. Immédiatement,<br />

notre homme entasse tout son matériel pêlemêle<br />

dans <strong>une</strong> petite valise, confisque le côussin<br />

sur lequel reposait le pied nu de M. Pouche et<br />

disparaît avec <strong>une</strong> rapidité qui tient dit miracle.)<br />

M. POUCHE, un pied chaussé et l'autre nu. —<br />

Le misérable, il emporte mon soulier !... Décidément,<br />

j'aurais mieux fait de prendre l'autobus<br />

1... BERNARD GERVAISE.<br />

DE MAL E N P I S (histoire très morale)<br />

... Tu ignores donc que ce banquier est un<br />

requin de l'épargne Ton pauvre argent est<br />

placé à fonds perdus et jamais tu n'en reverrat<br />

le moindr\sout*<br />

r- Ta sollicitude pour moi m'émeut beaucoup...<br />

Mais, sois tranquille, je n'ai Pas toi»<br />

déposé encore chez lui...<br />

PEINTURE MODERNE<br />

— D'après le catalogue, c'est un portrait<br />

de femme.<br />

— Oui, de femme coupée en morceaux!<br />

(Dessin inédit de GASTON Pic.)<br />

INCOMPRÉHENSION<br />

:— Depuis que not' facteur, est marié, sa<br />

femme est toujours derrière lui !<br />

— Ben, le maire lui a dit de suivre son<br />

mari partout... (Dessin inédit de


niHim, <strong>LE</strong> 14 AVRIL 1929 -iiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiHiniiiuiiiiiinuMiiiiiiûiiiiiiiiiiiiiiiiîiiiiiiiiiiiiii» 13 iiiiiTiiiiiiiiiitiiiiiiiiiinni ■■■■■■■■iiiiiiiinuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiii DIMANCHE-ILLUSTRE nuit»<br />

INJUSTICE OU <strong>LE</strong> TRAVAIL<strong>LE</strong>UR-. PASSIONNÉ<br />

— Quand même... c'est plus difficile ... Voilà dix-huit sacs que je lui vois — C'est passionnant de voir faire des — Tu mets trop de temps pour faire<br />

qu'on ne croît à manœuvrer un tonneau... coltiner et il n'a pas l'air plus fatigué que trous au chalumeau... on y passerait les courses... Je te flanque à la porte...<br />

(Dessin inédit de L. KERN.) . moi... des heures... Tu n'as pas le goût du travail !...<br />

DOMMAGE<br />

— Bientôt, le métier ne sera plus tenable.<br />

Tenez, mes patrons veulent acheter <strong>une</strong><br />

laveuse mécanique aux Arts ménagers! On<br />

ne pourra même plus se calmer les nerfs sur<br />

la vaisselle !...<br />

(Dessin inédit de M, SAUVAYRE.)<br />

INDISCRETION<br />

Avez-vous un billet, m'sieur?<br />

Et vous?<br />

(Dessin inédit de TH. BARN.)<br />

Ce pauvre Baptiste est désolé : en faisant<br />

le ménage, il a cassé un carreau, et son maître,<br />

le fougueux' baron Laquesse, va rentrer.<br />

(Dessin inédit de DHARilj<br />

<strong>LE</strong> CHIEK DE M. PLOC<br />

M. Ploc, suivi de son chien<br />

fidèle Agénor, va à lâchasse avec<br />

des 'amis...<br />

— C'est le premier que j'abats<br />

depuis dix ans ! s'écrie M. Ploc,<br />

triomphant...<br />

— Comment? Agénor ne rapporte pas!<br />

Et, sûr de son fait, M. Ploc sort le<br />

lapin du carnier et crie à Agénor :<br />

Apporte I (Dessin inédit de VARB.)<br />

M. Ploc réussit, par le plus<br />

grand des hasards, à estourbirun<br />

lapin...<br />

— Ce n'est pas Agénor qui vous l'aurait<br />

fait tuer, s'écrie aigrement le cœur<br />

des amis, il ne rapporte même pas /...<br />

Las! Agénor, butinant les racines, ne<br />

rapporte rien du tout... Mais le lapin, qui<br />

n'était qu'étourdi, s'enluit, et si vite que<br />

M. Ploc, éberlué, ne l'a jamais revu /...<br />

<strong>LE</strong> BON TOUR D E BAPTISTE<br />

Pour dissimuler les effets de sa maladresse,<br />

Baptiste colle un papier sur le carreau cassé.<br />

— Je ne veux pas de ça, dit le baron<br />

Laquesse en crevant le papier.<br />

Baptiste remplace à nouveau le papier.<br />

Chaque fois, le baron le crève de sa canne.<br />

Aussi Baptiste est résolu à jouer un tour<br />

à son mnître. Il appelle un vitrier...<br />

INF<strong>LE</strong>XIB<strong>LE</strong><br />

— Vous ne vous êtes pas essuyé les pieds,<br />

redescendez le faire 1...<br />

(Dessin 'inédit d'YVONNE HÉNIN.)<br />

SERVICE<br />

L'EMPLOYÉ, flegmatique. — Première ou<br />

seconde?<br />

(Dessin inédit de Pic.)<br />

...et fait remettre un carreau, en verre, cette<br />

fois, sur lequel il colle du papier. Quand le<br />

baron revient, il s'exerce â nouveau sur l»<br />

papier. On devine la suite...


union DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiii ]4 nmniniimnininiiunnninniinim HiiiiiimluimHhuniiiimiiiHi ■■mil <strong>LE</strong> 1-1 AVRIL 1929 "initia<br />

B R I C - A - B R A C<br />

CHO E T UVEL<strong>LE</strong><br />

ENSEIGNES BIEN PARISIENNES<br />

Confort's Meubles<br />

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Fivè o'clock à toute heure<br />

Rendez-vous of fashion<br />

Modern'corset<br />

Riding habits<br />

Suzanne's Modes<br />

Rcnce's Parfum<br />

Opera's Tea<br />

Boulevard's Hôtel<br />

Sommes-nous en Angleterre î Somines-nous en<br />

France ?<br />

Nous sommes à Paris qui n'ose pas opter... et qui<br />

adopte le ridicule.<br />

Projet pour la Comédie-Française :<br />

Molière's House<br />

DE DIVORCE EN RUSSIE<br />

L'Animateur des Temps nouveaux.<br />

USQU'À présent, les Etats-Unis avaient passé pour<br />

être imbattables en matière de divorce, le record leur<br />

Jappartenait<br />

sans aucun doute possible, et c'est de loin<br />

qu'ils dépassaient les autres pays. Voici maintenant que<br />

les chiffres détenus par le Nouveau Monde paraissent<br />

presque modestes si on les compare avec ceux qu'offre<br />

la Russie moderne.<br />

Le professeur Julius Wolf, l'économiste allemand,<br />

vient de publier à Berlin un ouvrage où il estime que<br />

le chiffre moyen des divorces dans l'Union des républiques<br />

soviétiques est de 250.000 par an.<br />

Jusqu'à" présent, le nombre le plus élevé appartenait<br />

aux Etats-Unis : 175.000 divorces en 1925. I,e professeur<br />

Wolf admet qu'il est impossible de donner des<br />

statistiques exactes pour l'ensemble du vaste pays dont<br />

il s'agit, mais il. a basé les chiffres qu'il a donnés sur<br />

ceux qui sont fournis par de grandes villes telles que<br />

Moscou et Leningrad, et sur d'autres facteurs tout aussi<br />

importants.<br />

Sunday Times.<br />

DORMEZ-VOUS ?<br />

ous préoccupez-vous de la façon de dormir ? Non,<br />

V sans doute ; pas même pour savoir si vous ronflez<br />

et si votre sonore repos ne trouble pas celui du voisin.<br />

La Faculté a été priée de vaticiner sur l'art de dormir,<br />

et, naturellement, ses représentants les plus autorisés<br />

ont émis les hypothèses les plus contradictoires.<br />

Et, cependant, le sommeil occupe <strong>une</strong> part respectable<br />

de notre courte existence : mettons plus d'un<br />

tiers, si nous tenons compte des dormeurs qui quittent<br />

à regret le dodo chaque matin... Ceux-là se sont-ils<br />

interrogés sur l'art de dormir ?<br />

L'Amérique — que ne fait-on pas, en Amérique ! —<br />

a des cours spéciaux pour les apprenties .dormeuses ;<br />

mais il ne s'agit point de médecine. Ce sont les Américaines<br />

qui veulent avoir le sommeil élégant. Il faut<br />

séduire l'homme blasé qui rentre du cercle.. Nos Parisiennes,<br />

moins habituées à ces mœurs de délaissement,<br />

songent plutôt à quelque scène eu bonne forme, où la<br />

grâce cède le pas à la violence des expressions.<br />

Les physiologistes, donc, discutent pour savoir s'il<br />

vaut mieux être sur le dos, sur le ventre ou sur le côté.<br />

Ce n'est pas là qu'est le nœud de la question. Pour bien<br />

dormir, il faut commencer par ne souffrir d'aucun<br />

organe, et, en particulier, n'avoir pas un malheureux<br />

estomac accablé de nourriture ou un ventre encombré.<br />

<strong>Après</strong> quoi, vous pouvez vous mettre sur le côté droit<br />

ou sur le côté gauche, les opinions politiques n'ont rien<br />

a voir en la matière.<br />

Seuls, les tout-petits ont <strong>une</strong>. règle précise : jamais<br />

sur le dos ; cela les expose à des étouffements. Mais nous<br />

ne sommes pas aussi avancés qu'eux et nous voici<br />

exposés à dormir sans savoir pourquoi ni comment.<br />

A CHACUN SA NATIONALITÉ<br />

Les A nnales.<br />

USQU'A présent, les femmes qui épousaient des étran-<br />

J gers perdaient leur nationalité. Les Françaises peuvent<br />

désormais garder la leur. Voici le tour des Anglaises<br />

qui va venir peut-être.<br />

Miss Ellcn Wilkinson, membre de la Chambre des<br />

Comm<strong>une</strong>s, va demander que soit amendée la loi touchant<br />

les femmes de nationalité anglaise ayant contracté<br />

avec un étranger les liens du mariage. Cette<br />

réforme permettrait à" <strong>une</strong> sujette britannique de garder<br />

sa nationalité, en déclarant que tel est son désir dans le<br />

mois qui suivrait la célébration du mariage. La loi<br />

aurait un effet rétroactif pour les femmes actuellement<br />

mariées à des étrangers et qui feraient leur déclaratiou<br />

devant un magistrat.<br />

Paris-Times.<br />

L'ALPHABET SYMPATHIQUE<br />

P ARACjy-SÈ, savant allemand, et médecin du xvie siècle,<br />

prétendait exercer sa thérapeutique d'après la correspondance<br />

de l'organisme humain avec le monde<br />

extérieur. En cet état d'esprit, les paracelsistes avaient<br />

imaginé un étrange système de sympathie.<br />

Quand deux amis désiraient être, malgré les distances,<br />

toujours présents l'un à l'autre, et eu communication<br />

intime, constante, ils n'avaient, pour opérer ce miracle,<br />

qu'à se faire, l'un et l'autre, découper, sur <strong>une</strong> partie<br />

du corps, un morceau de peau d'<strong>une</strong> dimension identique.<br />

Ils échangeaient, entre eux, cet épiderme: celui<br />

de l'un devait s'appliquer sur la plaie de l'autre.<br />

La chasse aux Punaises<br />

Il faut la commencer dès le retour des beaux jours.<br />

Un seul badigeonnage au Hozol sullit pour détruire<br />

toutes ces sales bêtes et leurs œufs. 4 fr. 95 le flacon.<br />

Toutes.pharmacies, drogueries, épiceries, etc. A Paris :<br />

Pharmacie Principale Canonne et Pharmacie de Home,<br />

Bailly.<br />

UN DRAME OBSCUR<br />

On subit en silence les douleurs aiguës des cors aux<br />

pieds jusqu'au moment où, las de soulîrir, on a recours<br />

au ■ Diable ».,« Le Diable • enlève les cors en six jours,<br />

pour toujours. 3 fr. 40 toutes pharmacies. Attention !...<br />

Exigez ■ Le Diable ». Epernay : phaimacie W'einmann.<br />

MADAME<br />

Soyez pratique ; ayez toujours dans votre Jîénage<br />

un flacon d'alcool de menthe de Ricqlès,: Ses<br />

qualités hygiéniques, sa saveur fraîche, son paifum<br />

agréable le rendent indispensable. Exiger du<br />

Ricqlès.<br />

Chaque lambeau recousu était recouvert d'un alphabet,<br />

inscrit dans un ordre spécial. Quand un des amis<br />

voulait communiquer avec son alter ego, il lui suffisait<br />

de suivre, avec <strong>une</strong> aiguille, sur sa peau, le contour des<br />

lettres - de son alphabet ; aussitôt l'autre sentait <strong>une</strong><br />

légère démangeaison le solliciter ; s'il suivait, pareillement<br />

alors avec <strong>une</strong> aiguille sur sa peau, les lettres de<br />

son alphabet et la marche de la démangeaison, il<br />

découvrait la pensée de son ami.<br />

On se demande, tant la chose est ingénieuse et simple<br />

comment elle peut être ainsi demeurée dans le passé<br />

Mais peut-on y croire !<br />

Eve.<br />

FAUST AU THÉÂTRE<br />

'ŒUVRE la plus importante de Gcethe, Faust, n'était<br />

L pas destiné à la scène, de l'avis même du maître<br />

olympien. Eûi qui avait travaillé des dizaines d'années<br />

à ce chef-d'œuvre, le trouvait bouillant, sortant du four. C'est <strong>une</strong> sorte de gâteau<br />

rustique, délicieux, du reste.<br />

Peur six personnes, prenez un décilitre d'eau,<br />

125 grammes de beurre, 250 grammes de farine, quatre<br />

œufs entiers, 125 grammes de gruyère râpé et <strong>une</strong><br />

pincée de sel.<br />

Vous mettez l'eau dans <strong>une</strong> casserole avec-le beurre<br />

et <strong>une</strong> pincée de sel. Quand elle bout, versez-y la<br />

farine par petites quantités en battant bien pour<br />

arriver à faire <strong>une</strong> pâte bien lisse. Cuisez cinq minutes,<br />

puis retirez la casserole du feu. Ajoutez à cette pâte<br />

les quatre ja<strong>une</strong>s d'œufs, puis les quatre blancs battus<br />

en neige ferme. Ajoutez encore le gruyère râpé, mélangez<br />

le tout et dressez eu couronne sur <strong>une</strong> plaque<br />

beurrée. Dorez avec un peu de ja<strong>une</strong> d'œufs et de lait,<br />

disposez sur le dessus quelques lames fines de gruyère<br />

et faites cuire au four moyen pendant trente minutes.<br />

»<br />

Le Rappel de T Yonne.<br />

UNE VIL<strong>LE</strong> QUI GRANDIT<br />

ARCELONE, cette année, attire à son exposition les<br />

B visiteurs par dizaines de milliers. C'est à la fois <strong>une</strong><br />

ville historique, ancienne comme Cartilage, et un centre<br />

commercial : « le Chicago de l'ICspagne ». "<br />

Les vieux quartiers de la ville sont riches en édifices<br />

de traditionnelle beauté, mais, dans ces dernières<br />

années, les boulevards se sont enrichis de constructions<br />

d'un modernisme curieux. Ainsi, de l'église de la Sainte-<br />

Famille, commencée il y a trente ans et point encore<br />

terminée, un temple étrange, tout en hautes tours de<br />

pierre découpée. « Une curieuse orchidée », a-t-on dit.<br />

Cette église, actuellement à l'extérieur de la ville, se<br />

trouvera, <strong>une</strong> fois terminée, erf plein centre de la cité<br />

nouvelle que l'on construit en grandes niasses régulières,<br />

où <strong>certaine</strong>s rues auront 15 kilomètres de longueur.<br />

The lllnstratcd I.ondon News.<br />

HUITRES CUITES<br />

UÎTRES AU GRATIN : les ouvrir et les faire pocher<br />

H au four, dans leur eau, pendant deux minutes ;<br />

retirer; faire un léger roux que l'on mouille-avec la<br />

cuisson des huîtres et un petit fonds préparé avec quelques<br />

menus poissons, oignons et carottes émincées, <strong>une</strong><br />

feuille de laurier, uu verre de viu blanc et un verre<br />

d'eau, le tout bien réduit ; lier avec deux ja<strong>une</strong>s d'œufs,<br />

réduire deux minutes et en mettre <strong>une</strong> cuillerée à bouche<br />

sur chaque huître, paner, arroser de. quelques gouttes<br />

de beurre fondu et gratiner à four chaud.<br />

HUÎTRES EN CAPUCINE : détacher les huîtres de leurs<br />

coquilles et les faire cuire quelques minutes avec leur<br />

eau dans <strong>une</strong> petite casserole couverte. Mouiller de cette<br />

cuisson <strong>une</strong> sauce gratin épaisse et garnie de truffes et<br />

de champignons, faire réduire et refroidir à moitié.<br />

Bien tremper les huîtres dans cette sauce et les ranger<br />

sur un plat large ; napper chac<strong>une</strong> avec le restant de<br />

la sauce et laisser bien refroidir. Juste avant de servir,<br />

tremper séparément les huîtres dans de la pâte à frire<br />

et plonger dans la friture bouillante. Dresser en buisson<br />

sur serviette pliée, avec persil frit entre les beignets<br />

d'huîtres et <strong>une</strong> onctueuse sauce tomate dans <strong>une</strong><br />

saucière.<br />

Les Tablettes des Deux-Charentes.<br />

<strong>LE</strong>S LANGUES <strong>LE</strong>S PLUS PARLÉES<br />

t A dernière - statistique connue remonte à 1920 et<br />

L-> est d'origine anglaise. D'après elle, la langue<br />

anglaise serait de beaucoup la plus parlée sur le globe :<br />

160 millions environ d'habitants (Angleterre, Amérique<br />

du Nord, Afrique du Sud, Australie) l'emploieraient.<br />

Puis viendraient dans l'ordre : le russe, parlé par<br />

100 millions d'habitants ; l'allemand, par 90 millions ;<br />

le français par 70 millions ; l'italien, par 55 millions ;<br />

l'espagnol, par 50 millions ; le portugais, par 25 millions,<br />

etc..<br />

Dans cette statistique ne sont pas comprises naturellement<br />

les personnes qui, en plus de leur langue<br />

maternelle ou adoptive, parlent <strong>une</strong>. autre langue,<br />

les Français qui parlent anglais ou les Espagnols qui<br />

parlent italien, par exemple. Leur nombre, cela se<br />

conçoit aisément, est impossible à définir, niais on<br />

peut dire que les langues les plus enseignées dans les<br />

écoles de tous les pays sont, dans l'ordre, l'anglais et<br />

le français.<br />

L'Opinion.<br />

E PARTOUT<br />

<strong>LE</strong>S AIG<strong>LE</strong>S BLANCS<br />

'invER exceptionnel dont l'Europe a souffert n'est<br />

L pas sans avoir amené, dans les contrées relativement<br />

tempérées, des animaux habituellement confinés<br />

dans les régions nordiques. Des oiseaux surtout. On<br />

a vu chez nous des cygnes sauvages.<br />

Mais, en Allemagne, aux environs de la forêt de Thuringe,<br />

on s'est étonné de voir apparaître des aigles<br />

pêcheurs blancs. C'est un spectacle extraordinaire que<br />

de voir ces grands rapaces au plumage immaculé tourner<br />

lentement au-dessus d'un paysage enseveli dans <strong>une</strong><br />

neige épaisse. On se croirait dans un rêve... ou dans<br />

les terres polaires.<br />

Un de ces magnifiques oiseaux s'était même établi<br />

dans la petite ville d'Eisenach ; il avait sa place habituelle<br />

sur le faîte d'un toit très élevé et pointu. Blanc<br />

comme la neige parmi laquelle il était posé, cet aigle<br />

immobile semblait <strong>une</strong> gargouille de marbre, partie<br />

d'<strong>une</strong> architecture blanche et invraisemblable.<br />

Faute de pouvoir pêcher — les rivières étant gelées —<br />

il faisait <strong>une</strong> chasse active aux pigeons et aux autres<br />

oiseaux de la ville.<br />

Les amis des passereaux avaient fort à faire pour<br />

protéger leurs petits amis, contre ce beau brigand —<br />

trop beau pour qu'on le tuât.<br />

Vorwaerts.<br />

<strong>LE</strong> PEINTRE DISTRAIT<br />

E notre courrier, nous extrayons cette triple com-<br />

D munication :<br />

Cher maître,<br />

Je serais très honoré de recevoir voire visite et de vouloir<br />

bien jeter un coup d'oeil sur mes toiles avant leur envoi à<br />

la galerie Z...<br />

Je vous prie d'agréer, cher maître, etc...<br />

Signé : X..., rue de Vaugirard.<br />

La rue de Vaugirard est longue. Sans numéro, impossible<br />

de visiter l'artiste, au nom inconnu par ailleurs.<br />

Huit jours après, cette communication du même :<br />

Cher monsieur,<br />

Désolé de ne vous avoir pas encore reçu. J'espère vous<br />

voir avant le départ de mes toiles.<br />

Agréez, cher monsieur...<br />

Signé : X...<br />

Cette fois, ni numéro ni rue.<br />

Enfin, ce dernier billet, reçu hier, met les choses au<br />

point :<br />

Monsieur,<br />

Vous n'êtes qu'un malotru. Mes auvres' se passeront<br />

de votre visite.<br />

Cette fois l'adresse était correctement indiquée.<br />

UNE MINE D'OR EN 2926<br />

La Revue du Bureau.<br />

WELLS, dans son roman Quand le dormeur s'éveillera,<br />

nous montre un homme devenu le plus riche de<br />

la terre, le propriétaire du globe tout entier, parce qu'il<br />

est le maître d'<strong>une</strong> fort<strong>une</strong> placée jadis à' intérêts<br />

composés.<br />

Or un riche Colombien, qui a vraisemblablement<br />

confiance en l'avenir, a placé, à intérêts composés,<br />

10 dollars, qui, dans mille ans, donneront <strong>une</strong> somme...<br />

astronomique de quinze ou dix-huit chiffres.<br />

Quel déminage que Charles III le Simple ou Louis TV<br />

d'Outremer n'aient pas eu, çhez nous, voici mille ans,<br />

la prévoyante idée de distraire quelques écus d'or du<br />

trésor royal !<br />

Il est vrai que les derniers Carolingiens ne connaissaient<br />

guère les secrets de la finance.<br />

Le Quotidien.<br />

UNE HISTOIRE D'OSCAR WILDE<br />

'EST <strong>une</strong> des dernières anecdotes d'Oscar Wilde.<br />

C Quand la uiort le surprit, il se préparait à écrire<br />

un conte dont voici le sujet :<br />

« Un imposteur prétendait avoir trouvé le mouvement<br />

perpétuel. Tqus les jours, il exhibait, dans un<br />

music-hall, <strong>une</strong> grosse boule qu'aucun moteur ne<br />

mettait en mouvement et qui, pourtant, tournait<br />

sans arrêt. La boule était creuse. C'est un petit garçon,<br />

logé à l'intérieur, qui la remuait ainsi. Mais la foule<br />

ne s'en apercevait pas, et elle éclatait en applaudissements.<br />

« Un soir, dans un music-hall de province, notre<br />

homme fit sa représentation habituelle. La boule<br />

tourna sans arrêt, et les applaudissements crépitèrent<br />

comme de coutume.<br />

0 I,e numéro fini, il rentrait dans la coulisse avec<br />

sa boule, quand le petit garçon,-essoufflé, apparut,<br />

dans un coin des coulisses et se précipita vers lui :<br />

n — J'arrive seulement. Excusez-moi.»<br />

Candide.<br />

LA ROBE <strong>DU</strong> JUGE<br />

MONSIEUR CHAR<strong>LE</strong>S FEILHAC a consacré <strong>une</strong> étude<br />

à ce sujet vestimentaire et symbolique : la Robe<br />

du juge et V Image de la justice. En voici le début :<br />

Le problème de la tenuejie nos magistrats préoccupe<br />

cer.ains esprits. La robe r d'origine orientale, est d'un<br />

aspect à la fois imposant et religieux. Ses plis amples<br />

isolent le personnage dans <strong>une</strong> atmosphère de prestige.<br />

Elle est sœur de la toge qui habillait la sagesse et l'autorité<br />

romaines. En France, elle a donné'son nom â <strong>une</strong><br />

caste, en face de laquelle, contrairement à l'adage,<br />

l'épée ne s'inclinait guère, mais qui était <strong>une</strong> noblesse.<br />

Tout cela ne s'oublie pas. Si l'on a ri des robins, il<br />

n'en fallut pas moins toujours côhipter avec eux.<br />

Aujourd'hui, les ennemis de la robe estiment sans<br />

doute que la justice est, par elle-même, <strong>une</strong> autorité<br />

assez grande et assez impeccable pour que 1 uniforme<br />

n'y ajoute rien. Les autres, plus prudents, lui accorderaient<br />

moins de confiance et tiennent à la robe comme<br />

à <strong>une</strong> garantie d'équité.<br />

Il est certain qu'<strong>une</strong> justice rendue par des hommes<br />

ne saurait être impeccable et qu'elle a besoin d'entourer<br />

de prestige non seulement ses arrêts les plus lucides,<br />

mais surtout ses erreurs. Il est donc sage de l'habiller,<br />

comme on fait de la vérité, qui est la justice intégrale,<br />

si rarement accessible, et dont Pascal a dit « que nos<br />

: instruments sont trop émoussés pour y toucher exactement<br />

». La robe donne-t elle à la main qui y touche<br />

équilibre et sûreté? Le croire est déjà suffisant, car<br />

juges et justiciables ne seront pas, encore de longtemps,<br />

mûrs pour la justice toute nue, dont la pure beauté<br />

éclaterait à tous les yeux. Donc, confiance en soi chez<br />

le magistrat, soumission sagement consentie dans le<br />

public, voilà ce que contiennent les plis d'<strong>une</strong> robe de<br />

juge. En attendant un mieux des plus lointains, le point<br />

de vue n'est pas négligeable.<br />

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usage continu supprimait bientôt et pour toujours<br />

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disparaissaient et la peau devenait aussi douce,<br />

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6. Le Livre de mon Ami,<br />

7. L'Orme du mail.<br />

6. Le Mannequin d'osier.<br />

9. L*Anneau d'améthyste.<br />

10. M. Bergeret à Paria.<br />

11. La Rôtisserie de U Reine Pédnuqua<br />

12. Les Opinions de Jérôme Coignard.<br />

13. 'Le Puits de Sainte Clair*.<br />

M. La Révolte des Angei.<br />

15. Thaïs.<br />

16. La Vie en fleurs.<br />

I 7. Le Lys rouge.<br />

18. Le Jardin d'Epicur*.<br />

19. Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue.<br />

PROSPER MERIMEE<br />

20. Carmen.<br />

GUY CHANTEP<strong>LE</strong>URE<br />

21. L» Pe...gère<br />

PIERRE DE COU<strong>LE</strong>VAIN<br />

22. Sur I. Branche.<br />

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U. Alalm.<br />

RENE BAZIN<br />

24. Le Blé qui levé.<br />

25 Le, Oberlé.<br />

26 Le, nouveaux OberU.<br />

27. Une Tache d'Encre.<br />

28 La Terre qui meurt.<br />

A<strong>LE</strong>XANDRE <strong>DU</strong>MASÎ PERE<br />

29. Les trois Mousquetaires 1<br />

m. — u.<br />

31. 32. 33. Vingt An, .pria. I.. II. III. .<br />

3.4 a 39. Le Vjcornte.de Bragelonne. 1.1 VI.<br />

CABRIE<strong>LE</strong> D'ANNUNZIO<br />

40. L'Enfant d. Volupté.<br />

41. L'Intrua.<br />

42. Le Triomphe de la Mort.<br />

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4). Histoires extraordinaires.<br />

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44. Amitié amoureuse.<br />

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43. Mare No.trum<br />

46. Le. quatre Cavalier, de l'Apocalypse.<br />

47. Dan. l'Ombr. de la Cathédrale.<br />

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46. La Dame aux Camélias.<br />

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62. Souvenir* d Enfance<br />

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63. Scên iei de la Vie de Bohème<br />

GEORGE SAND<br />

64. . Ma ' s a. Oi.ble<br />

STENDHAL<br />

65.<br />

66.<br />

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67 L'Empereur dan. «a vie Bové.<br />

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68. Lea Dame, du Palau.<br />

69 Le Myalêre dea Beatitudea.<br />

70. Haudequin de Lyon.<br />

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7 ( Lea Payeane.<br />

72. Le Couem Pona.<br />

73. Le Lya dan. I. Vallée.<br />

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85. Matelot.<br />

86 Mon Frère Yvea.<br />

87. La Mort de Philar<br />

68. Pêcheurs d'Ialand.<br />

89. Ramuntcho.<br />

90. Le Roman d'un Spaht.<br />

91. Au Maroc.<br />

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