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LES QUATRES NOBLES VERITES - Le Dhamma de la Forêt

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comprend <strong>la</strong> vérité, en particulier au sujet <strong>de</strong> l’enseignement <strong>de</strong>s Quatre<br />

Nobles Vérités.<br />

« Il y a <strong>la</strong> souffrance » constitue le premier aspect <strong>de</strong> <strong>la</strong> Première Noble<br />

Vérité. Quel est-il ? Il n'est pas utile <strong>de</strong> compliquer les choses : il s’agit<br />

simplement du fait <strong>de</strong> reconnaître que « Ceci est souffrance, dukkha ». C’est<br />

une déc<strong>la</strong>ration fondamentale. Une personne ignorante pense : « Je souffre,<br />

je ne veux pas souffrir. Je médite et prends part à <strong>de</strong>s retraites pour ne plus<br />

souffrir, mais je continue à souffrir et je ne veux pas souffrir... Comment<br />

faire pour échapper à <strong>la</strong> souffrance ? Que puis-je faire pour m’en<br />

débarrasser ? ». Mais ceci n’est pas <strong>la</strong> Première Noble Vérité qui ne dit pas<br />

« Je souffre et je veux que ça s’arrête », mais « Il y a <strong>la</strong> souffrance » : c’est<br />

ce<strong>la</strong>, <strong>la</strong> révé<strong>la</strong>tion.<br />

Dès lors, vous considérez <strong>la</strong> douleur ou l’angoisse que vous ressentez non<br />

plus comme étant « <strong>la</strong> mienne, celle qui m’appartient », mais plutôt en tant<br />

que matière à réflexion : « Ceci est souffrance, dukkha ». Cette perspective<br />

est l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> réflexion du Bouddha observant le <strong>Dhamma</strong>. La révé<strong>la</strong>tion<br />

est simplement : admettre <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance sans en faire une<br />

question personnelle. Ceci est une communication importante : considérer<br />

simplement l’angoisse mentale ou <strong>la</strong> douleur physique et <strong>la</strong> voir en termes<br />

<strong>de</strong> dukkha plutôt qu’en termes <strong>de</strong> misère personnelle, <strong>la</strong> voir simplement<br />

comme étant dukkha et ne pas réagir selon son habitu<strong>de</strong>.<br />

La secon<strong>de</strong> perspective <strong>de</strong> <strong>la</strong> Première Noble Vérité est : « La souffrance<br />

doit être comprise ». La <strong>de</strong>uxième révé<strong>la</strong>tion ou facette <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s<br />

Quatre Nobles Vérités contient le mot « doit » : « Ce<strong>la</strong> doit être compris ».<br />

Ce second aspect est donc que dukkha représente quelque chose qu’il s’agit<br />

<strong>de</strong> comprendre. Il faut comprendre dukkha et non simplement essayer <strong>de</strong><br />

s’en débarrasser.<br />

On pourrait considérer le mot « comprendre » comme « prendre avec soi ».<br />

C’est un mot assez banal, mais qui, en Pali, possè<strong>de</strong> un sens plus fort<br />

comme « accepter véritablement <strong>la</strong> souffrance », l’embrasser totalement<br />

plutôt que <strong>de</strong> simplement y réagir. Quelle que soit sa forme, physique ou<br />

mentale, nous avons tendance à seulement répondre à <strong>la</strong> douleur, mais, en<br />

usant <strong>de</strong> compréhension, nous pouvons vraiment observer <strong>la</strong> souffrance,<br />

l’accepter, <strong>la</strong> saisir et l’embrasser véritablement. Voilà donc <strong>la</strong> secon<strong>de</strong><br />

révé<strong>la</strong>tion : nous <strong>de</strong>vons « comprendre » <strong>la</strong> souffrance.<br />

<strong>Le</strong> troisième aspect <strong>de</strong> <strong>la</strong> Première Noble Vérité est : « La souffrance a été<br />

comprise ». Quand vous avez vraiment pratiqué avec <strong>la</strong> souffrance – en<br />

l’observant, en l’acceptant et en arrivant ainsi à une compréhension<br />

profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa nature – vous abor<strong>de</strong>z <strong>la</strong> troisième facette : « La souffrance a<br />

été comprise », ou « dukkha a été comprise ». <strong>Le</strong>s trois aspects <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Première Noble Vérité sont donc : « Il y a dukkha, dukkha doit être<br />

comprise et dukkha a été comprise! ».<br />

Ceci est le schéma pour les trois aspects <strong>de</strong> chaque Noble Vérité. Il y a<br />

d’abord le diagnostic, puis <strong>la</strong> prescription et ensuite le résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

pratique. On peut également utiliser les termes palis : « pariyatti », «<br />

patipatti » et « pativedha ». « Pariyatti » est le diagnostic, <strong>la</strong> théorie ou <strong>la</strong>

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