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LES QUATRES NOBLES VERITES - Le Dhamma de la Forêt

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contempler ce qu’elle signifie. Si vous souhaitez connaître le sens <strong>de</strong> votre<br />

vie, vous ne pouvez pas vous satisfaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> richesse, <strong>de</strong> l’aisance et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

sécurité matérielles seules.<br />

C’est pourquoi nous aspirons à connaître <strong>la</strong> vérité. On peut se dire qu’il<br />

s’agit là d’une sorte <strong>de</strong> désir ou d’ambition présomptueuse : « Qui donc estce<br />

que je crois être, à essayer <strong>de</strong> connaître <strong>la</strong> signification <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie et <strong>de</strong><br />

l’univers ? » Mais, pourtant, cette aspiration est là. Pourquoi <strong>la</strong><br />

ressentirions-nous si l’entreprise était totalement impossible ? Examinez <strong>la</strong><br />

notion <strong>de</strong> réalité suprême. L’idée d’une vérité absolue ou ultime est un<br />

concept gran<strong>de</strong>ment raffiné ; l’idée <strong>de</strong> Dieu, d’éternité ou d’immortalité est<br />

en fait une pensée très subtile. Nous aspirons à <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> cette<br />

réalité suprême. Ça n’est pas notre animalité, nos instincts primaires qui<br />

nous portent dans cette direction – ceux-ci n’ont que faire <strong>de</strong> telles<br />

aspirations. Mais il existe, en chacun d’entre nous, un potentiel<br />

d’intelligence intuitive qui détermine cette volonté <strong>de</strong> réaliser <strong>la</strong> vérité.<br />

Cette intuition se trouve toujours présente en nous, mais nous sommes<br />

enclin à ne pas y prêter attention ; nous ne <strong>la</strong> comprenons pas. Nous avons<br />

tendance à l’écarter ou à nous en méfier – en particulier les matérialistes<br />

mo<strong>de</strong>rnes qui <strong>la</strong> considèrent comme un fantasme sans réalité.<br />

Pour ma part, réaliser que je n’appartenais pas vraiment à cette p<strong>la</strong>nète fut<br />

une gran<strong>de</strong> source <strong>de</strong> réconfort et <strong>de</strong> joie. Je l’avais toujours soupçonné. Je<br />

me souviens même avoir pensé, alors que je n’étais qu’un enfant : « Je ne<br />

suis pas vraiment d’ici. » Je n’ai jamais eu le sentiment <strong>de</strong> vraiment<br />

appartenir à ce mon<strong>de</strong> – même avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir moine, je n’avais jamais eu<br />

le sentiment d’avoir ma p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> société. Bien <strong>de</strong>s gens prendraient<br />

simplement ce<strong>la</strong> pour une quelconque névrose, mais peut-être s’agit-il <strong>de</strong> ce<br />

genre d’intuition qu’ont parfois les enfants. Quand vous êtes innocent et pur,<br />

votre esprit peut se montrer parfois très intuitif. L’esprit d’un enfant est relié<br />

à certaines forces mystérieuses <strong>de</strong> manière plus intuitive que celui <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong>s adultes. Quand nous <strong>de</strong>venons adultes, nous sommes<br />

conditionnés à voir le mon<strong>de</strong> selon <strong>de</strong>s règles biens établies et nous<br />

finissons par avoir <strong>de</strong>s idées très arrêtées sur ce qui est vrai ou ce qui ne<br />

l’est pas. <strong>Le</strong> sentiment d’être ce que nous sommes se développe et se<br />

solidifie sous l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> société qui régit le réel et l’irréel, le bien et le<br />

mal. En conséquence, nous interprétons le mon<strong>de</strong> par le biais <strong>de</strong> ces<br />

perceptions fixes. Une <strong>de</strong>s choses que nous trouvons charmante, fascinante<br />

chez les enfants est qu’il ne se comportent pas encore ainsi. Ils sont toujours<br />

capables <strong>de</strong> percevoir le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> manière intuitive.<br />

La méditation est un moyen <strong>de</strong> déconditionner l’esprit, une métho<strong>de</strong> qui<br />

nous permet <strong>de</strong> lâcher nos opinions bien établies et nos idées fixes.<br />

D’ordinaire, nous ignorons ce qui est réel tandis que ce qui ne l’est pas<br />

reçoit toute notre attention. C’est une attitu<strong>de</strong> conditionnée par l’ignorance –<br />

avijja.<br />

La contemp<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> notre aspiration humaine nous met en re<strong>la</strong>tion avec<br />

quelque chose <strong>de</strong> plus élevé que ce mon<strong>de</strong> animal et que cette p<strong>la</strong>nète terre<br />

seuls. Cette connexion me semble plus convaincante que l’idée qu’il n’y a<br />

rien <strong>de</strong> plus que ça, que tout est fini une fois que nous sommes morts et<br />

enterrés. Quand nous réfléchissons et nous interrogeons sur <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> cet

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