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LES QUATRES NOBLES VERITES - Le Dhamma de la Forêt

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par les sens. Mais, par <strong>la</strong> compréhension du désir – compréhension<br />

dépourvue <strong>de</strong> jugement sur <strong>la</strong> beauté ou <strong>la</strong> <strong>la</strong>i<strong>de</strong>ur du mon<strong>de</strong> sensuel – nous<br />

sommes en mesure <strong>de</strong> le voir tel qu’il est. La compréhension est présente.<br />

De cette façon, en mettant ces désirs <strong>de</strong> côté au lieu <strong>de</strong> nous en saisir, nous<br />

faisons l’expérience <strong>de</strong> <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance, nirodha – c’est-à-dire<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Troisième Noble Vérité – qui doit être réalisée au niveau individuel.<br />

Nous contemplons <strong>la</strong> cessation. Nous prenons note – « Ceci est <strong>la</strong> cessation<br />

» – et nous savons que quelque chose a pris fin.<br />

PERMETTRE AUX CHOSES DE SE MANIFESTER<br />

Avant <strong>de</strong> pouvoir vraiment lâcher prise et mettre les choses <strong>de</strong> côté, il faut<br />

en prendre pleinement conscience. La méditation est un moyen <strong>de</strong> permettre<br />

au subconscient <strong>de</strong> se manifester consciemment. Toutes les déceptions, les<br />

peurs et les angoisses, tous les désirs inavoués et les ressentiments ont <strong>la</strong><br />

possibilité <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir conscients. Beaucoup <strong>de</strong> gens aspirent à un idéal très<br />

élevé et, par conséquent, sont parfois très déçus <strong>de</strong> leur incapacité d’être à <strong>la</strong><br />

hauteur – <strong>de</strong> ne pas se mettre en colère, par exemple – tout ce que l’on<br />

<strong>de</strong>vrait ou bien ne <strong>de</strong>vrait pas être. Dans ces conditions, nous pouvons<br />

aisément créer le désir – et nous y attacher – <strong>de</strong> nous débarrasser <strong>de</strong> ces<br />

choses négatives qui ne correspon<strong>de</strong>nt pas à notre idéal. Ce type <strong>de</strong> désir<br />

peut sembler juste au niveau moral. Vouloir se débarrasser <strong>de</strong> pensées<br />

cruelles, <strong>de</strong> ressentiments et <strong>de</strong> jalousie paraît bon, puisqu’une personne<br />

respectable ne <strong>de</strong>vrait pas les ressentir. C’est ainsi que l’on crée un<br />

complexe <strong>de</strong> culpabilité.<br />

Si nous contemplons ce<strong>la</strong>, nous prenons pleinement conscience du désir<br />

d'être à <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> cet idéal et <strong>de</strong> nous débarrasser <strong>de</strong> ces tendances<br />

négatives. Nous pouvons ainsi lâcher prise : plutôt que <strong>de</strong> travailler à<br />

<strong>de</strong>venir cet individu parfait, nous <strong>la</strong>issons <strong>de</strong> côté ce désir. Ne reste qu’un<br />

esprit c<strong>la</strong>ir et serein. Il n’est pas nécessaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir cet individu parfait,<br />

ce genre d’idéal n’étant qu’une création mentale apparaissant, puis<br />

disparaissant ; l’esprit originel reste le même.<br />

L’idée <strong>de</strong> cessation est facile à comprendre au niveau intellectuel, mais<br />

réaliser l’expérience que constitue <strong>la</strong> cessation peut s’avérer très difficile,<br />

car ce<strong>la</strong> nécessite <strong>de</strong> bien vouloir cohabiter avec ce que l’on pense ne pas<br />

pouvoir supporter. Par exemple, quand j’ai commencé à pratiquer <strong>la</strong><br />

méditation, je m’attendais à ce que ce<strong>la</strong> me ren<strong>de</strong> plus gentil, plus heureux<br />

et me conduise à faire l’expérience d’états méditatifs très agréables. Mais,<br />

jamais auparavant, je n’avais connu autant <strong>de</strong> haine et <strong>de</strong> colère qu’au cours<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux premiers mois. Je me disais : « C’est affreux, <strong>la</strong> méditation m’a<br />

rendu pire qu’avant ! ». Mais je réussis à contempler pourquoi tant <strong>de</strong> colère<br />

et d’aversion remontaient à <strong>la</strong> surface. J’ai réalisé qu’en gran<strong>de</strong> partie, ma<br />

vie consistait précisément à fuir tout ce<strong>la</strong>. Lorsque j’étais un <strong>la</strong>ïc, <strong>la</strong> lecture<br />

était une obsession. Où que j’aille, j’avais besoin d’avoir <strong>de</strong>s livres en ma<br />

possession. Lorsque <strong>la</strong> peur ou <strong>la</strong> colère commençaient à se manifester, je<br />

prenais refuge dans un bouquin… ou alors, j’allumais une cigarette… ou<br />

bien encore je mangeais quelque chose, convaincu d’être quelqu’un <strong>de</strong><br />

gentil, incapable <strong>de</strong> haïr les autres. <strong>Le</strong> moindre signe d’aversion ou <strong>de</strong> haine<br />

était réprimé.

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