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LES QUATRES NOBLES VERITES - Le Dhamma de la Forêt

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l’attachement à vos désirs vous mène à plus <strong>de</strong> liberté, dans ce cas,<br />

poursuivez cette voie. Attachez-vous systématiquement à vos désirs et<br />

observez le résultat <strong>de</strong> cette attitu<strong>de</strong>.<br />

Par <strong>la</strong> pratique, j’ai pu me rendre compte que l’attachement aux désirs est<br />

synonyme <strong>de</strong> souffrance, d’insatisfaction. Il n’y a pas <strong>de</strong> doute dans mon<br />

esprit. Je vois c<strong>la</strong>irement que <strong>la</strong> souffrance dont j’ai fait l’expérience au<br />

cours <strong>de</strong> mon existence était le résultat d’attachements à <strong>de</strong>s objets<br />

matériels, à <strong>de</strong>s idées, à <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s ou à <strong>de</strong>s phobies. Je vois combien je<br />

me suis infligé <strong>de</strong> misères inutiles par ma seule incapacité à abandonner ces<br />

attachements, et ce pour <strong>la</strong> simple raison que je ne connaissais pas d’autre<br />

façon <strong>de</strong> vivre. J’ai grandi aux Etats-Unis, le pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté. <strong>Le</strong> bonheur<br />

y est une chose promise, mais en réalité, ce qui vous est offert, c’est le droit<br />

<strong>de</strong> vous attacher à tout ce qui se présente. <strong>Le</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie américain vous<br />

encourage à essayer d’emmagasiner le bonheur en accumu<strong>la</strong>nt une<br />

multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> choses. A l’opposé, si vous faites une bonne utilisation <strong>de</strong>s<br />

Quatre Nobles Vérités, l’attachement <strong>de</strong>vient alors un objet <strong>de</strong><br />

contemp<strong>la</strong>tion, une expérience qu’il s’agit <strong>de</strong> vraiment comprendre ; ainsi,<br />

<strong>la</strong> révé<strong>la</strong>tion, l’appréciation du non attachement se produit. Encore une fois,<br />

il ne s’agit pas d’une position philosophique, ni d’un ordre donné par votre<br />

intellect vous interdisant d’être attaché, mais simplement <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalisation,<br />

<strong>de</strong> l’acceptation d’un état <strong>de</strong> paix, se manifestant tout naturellement en<br />

l’absence d’attachement ; cet état est également libre <strong>de</strong> souffrance.<br />

LA VERITE DE L’IMPERMANENCE<br />

Ici, à Amaravati, nous chantons le <strong>Dhamma</strong>cakkappavattana Sutta dans sa<br />

version traditionnelle. Quand le Bouddha délivra son sermon sur les Quatre<br />

Nobles Vérités, un seul <strong>de</strong>s cinq disciples présents comprit vraiment, rien<br />

qu’un seul eut une réalisation profon<strong>de</strong>. <strong>Le</strong>s quatre autres furent<br />

impressionnés et pensèrent qu’il s’agissait là d’un enseignement très<br />

intéressant, mais seulement l’un d’entre eux, Kondañña, fut en mesure <strong>de</strong><br />

comprendre exactement ce que le Bouddha leur exposait.<br />

Des Devas étaient également présents qui écoutaient le sermon. <strong>Le</strong>s Devas<br />

sont <strong>de</strong>s créatures célestes appartenant à d’autres p<strong>la</strong>ns d’existence, <strong>de</strong><br />

beaucoup supérieur à celui <strong>de</strong>s humains. <strong>Le</strong>urs corps ne sont pas matériels et<br />

grossiers comme les nôtres, mais immatériels ; ils sont beaux, raffinés et<br />

intelligents. Eux aussi furent enchantés d’entendre un tel sermon, mais<br />

aucun ne fut libéré pour autant.<br />

<strong>Le</strong>s Ecritures nous disent qu’ils furent ravis lorsque le Bouddha réalisa<br />

l’Eveil et que leurs cris d’allégresse s’élevèrent dans les cieux quand ils<br />

entendirent l’enseignement. Ceux d’un premier niveau céleste l’entendirent<br />

et communiquèrent leur bonheur au niveau supérieur et, bientôt, tous les<br />

Devas exprimaient leur joie, jusqu’au niveau le plus élevé : le royaume <strong>de</strong><br />

Brahma. La joie résultant <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en mouvement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Roue du <strong>Dhamma</strong><br />

résonnait dans ces multiples dimensions <strong>de</strong> l’univers et les Devas et<br />

Brahmas se réjouissaient <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelle. Cependant, seul Kondañña, un <strong>de</strong>s<br />

cinq disciples, réalisa l’illumination en écoutant le discours. A <strong>la</strong> fin du<br />

Sutta, le Bouddha prononça les mots « Añña Kondañña ». Añña ayant le<br />

sens <strong>de</strong> « connaissance profon<strong>de</strong> », añña Kondañña signifie donc :

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