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Leçons d'histoire - CAPES

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A. Conseils généraux<br />

- <strong>Leçons</strong> <strong>d'histoire</strong> - <strong>CAPES</strong><br />

1. Lire attentivement le sujet — attention aux termes voisins —<br />

2. Vous devez vous fournir en livres sur les tables consacrées à chacune des<br />

périodes. Pour ne pas perdre de temps, vous devez reconnaître les livres à leur<br />

couverture. Entraînez-vous à la bibliothèque de premier cycle en regardant les<br />

ouvrages, question par question, en les feuilletant, pour savoir pour quel sujet ils<br />

seront utiles.<br />

3. Réfléchir à une problématique<br />

4. Organiser l'exposé. Ne soyez pas un fétichiste des 3 parties divisées en 3 sous<br />

parties. Si vous n'y arriverez pas, faites votre exposé en deux parties, sans vous<br />

s'obstiner. Quatre heures, c'est court : vous n'avez pas de temps à perdre.<br />

5. Le nourrir d'exemples (textes ou images) : retenir un nombre d'exemples un peu<br />

plus important que ce que vous utiliserez — cela peut être utile, si vous découvrez<br />

que vous allez plus vite que vous ne pensiez. Inversement vous pourrez toujours<br />

supprimer un exemple ou le réduire à une simple mention, si le temps vous<br />

manque. Pour trouver des exemples, vous devez savoir où les chercher. Ce petit<br />

guide a pour but, entre autres, de vous rappeler l'existence de quelques livres<br />

utiles.<br />

6. Ne pas oublier une carte — utile pour la plupart des sujets — et s'en servir : elle<br />

ne doit pas rester muette. Cela vaut aussi pour toutes les illustrations (textes ou<br />

images) que vous introduirez : il faut en montrer l'intérêt pour le sujet que vous<br />

traitez.<br />

7. La gestion du temps :<br />

a) si vous avez travaillé régulièrement, vous ne devez pas être surpris par un<br />

sujet de leçon <strong>d'histoire</strong>. Vous devez tirer l'essentiel de vos ressources<br />

propres. Vous n'avez pas le temps de lire un livre. Les ouvrages doivent<br />

vous servir à vérifier des connaissances et à illustrer l'exposé. Vous devez<br />

vous mettre à la rédaction deux heures avant le passage et vous réserver<br />

une demi-heure de relecture . N'attendez pas la dernière minute pour faire<br />

la bibliographie qui doit être soignée : n'oubliez pas d'indiquer la<br />

pagination des articles ; indiquez la référence précise d'un article pris<br />

dans un recueil et non seul la seule référence du recueil. Faites-vous une<br />

fiche des mots que vous avez l'intention d'écrire au tableau ; écrivez les<br />

après avoir vérifié l'orthographe.<br />

b) Vous allez une demi-heure à vous : après ce temps, le terrain appartient<br />

au jury. Les exercices que vous avez faits vous auront appris le temps que<br />

vous mettez à exploiter une feuille. Vous devez penser à l'introduction qui<br />

sera plus longue que la conclusion, à des parties qui doivent être le plus<br />

égales possible et à une conclusion.<br />

c) Propositions : introduction 4' ; 3 parties de 8' ; une conclusion de 2' ou<br />

introduction 4' ; 2 parties de 12' ; conclusion de 2'. C'est à vous de voir,<br />

mais, lorsque vous passez, vous devez suivre votre minutage et jouer du<br />

temps avec les exemples. Évitez de vous apercevoir du problème à la fin de<br />

la dernière partie et d'étirer désespérément cette partie et la conclusion.


8. Le passage : choix pour le plan – transparent avec plan déjà écrit ; plan sur<br />

tableau écrit devant le jury. N'oubliez pas d'inscrire le titre de la leçon. N'utilisez<br />

jamais deux fois le même titre (leçon et partie ; partie et sous partie). Ne tournez<br />

pas trop longtemps le dos au jury : n'écrivez pas tout le plan en commençant,<br />

n'ayez pas des titres trop longs, dites vos titres, commentez-les. Se taire et tourner<br />

le dos au jury, c'est lui abandonner la place. N'oubliez pas de donner la<br />

bibliographie dès l'entrée.<br />

9. Pour toutes les épreuves, passez-les dans des vêtements et des chaussures dans<br />

lesquels vous soyez à l'aise. N'ajoutez pas au stress la douleur de vous sentir à<br />

l'étroit. Ce qui ne veut pas dire être négligé.<br />

Bon courage et bonne chance<br />

B. Choix d'illustrations<br />

1. Recueil de textes :<br />

Pour l'époque classique, AUSTIN, M., VIDAL-NAQUET, P., Économies et sociétés en<br />

Grèce ancienne, collection U, A. Colin, 8 éditions entre 1992 et 2007 (seuls couverture et<br />

format ont changé) — des textes littéraires et épigraphiques.<br />

Pour la période hellénistique, DELORME, J., Le monde hellénistique, SEDES, Regards<br />

sur l'histoire, Paris, 1975, n° 29 — la crise sociale à Sparte au te'mps d'Agis IV, n° 30 — la<br />

révolution de Cléomène III ; Sartre, M., L'Anatolie hellénistique de l'Égée au Caucase,<br />

Collection U, A. Colin, 2003 : p. 22 — mesures à prendre pour le retour des bannis<br />

( Mytilène, en 324) ; p. 36 : loi d'Éphèse portant règlement des dettes hypothécaires (début<br />

IIIe s.), p. 53 : accord entre Eumène I er et soldats révoltés de Philateireia et d'Attaleia ; p. 84 :<br />

lettre d'Antigone le Borgne à Téos au sujet du synœcisme avec Lébédos (303-302) — revenus<br />

et dépenses des cités ; p. 103 : lettre de la reine Laodice III à Iasos et décret des Iasiens en<br />

l'honneur d'Antioche III et de Laodice (vers 196-195) — évergésies royales ; p. 105 : décret<br />

de Milet en l'honneur d'Antiochos fils de Séleucos Ier — de l'argent pour un portique dont la<br />

location des boutiques finance les travaux du temple de Didymes ; p. 125 : exemption de<br />

taxes pour les nouveaux citoyens de Téos (vers 300) ; p. 125 : loi de Priène sur la vente de la<br />

prêtrise de Dionysos (II e siècle) ; p. 127 : souscription publique à Cos pour la défense de la<br />

cité (205-201) ; p. 128 : remboursement d'une dette publique à Halicarnasse (III e siècle) ;<br />

p. 130 : donation pur une école à Milet (206/205) — évergésie d'un particulier ; salaires des<br />

enseignants ; p. 139 : Archippé de Kymé — évergésies d'une notable ; p. 169 : donation d'une<br />

terre à Aristodikidès d'Assos par Antiochos I er vers 275 (?) ; p. 179 : baux de location de<br />

terres à Amos (pérée rhodienne) (fin du III e s.) — une communauté loue des terres pour 50<br />

ans et impose d'y planter vignes et figuiers ; p. 181 : loi de Samos sur l'approvisionnement en<br />

blé (vers 275) ; p. 183 : décret des Samiens en l'honneur de Boulagoras (243/2) — rôle d'un<br />

notable dans l'approvisionnement en blé ; p. 185 : traité de sympolitie entre Milet et Pidasa<br />

(février 187 ou 186) — paiement des taxes, exemption fiscale, droit d'importation ; p. 208 :<br />

décret de Pergame à la mort d'Attale III — les différents statuts à Pergame ; p. 212 : décret de<br />

Colophon pour Ptolémaios (fin II e s.) — un évergète au service de sa cité : remise de dettes,<br />

financement de dépenses pour les fêtes, interventions auprès des autorités romaines + p. 24" :<br />

décret de Colophon pour Ménippos, même contexte ; p. 220 : les pirates à Éphèse (fin II e -<br />

début I er s.) ;<br />

Pour l'ensemble : BERTRAND, J.-M., Inscriptions historiques grecques, Les Belles<br />

Lettres, Paris, 1992, chapitres IV (époque classique), V (règne d'Alexandre), VI (époque<br />

hellénistique) ; GARLAN, Y., L'esclavage dans le monde grec, Annales Littéraires de<br />

l'Université de Besançon - Belles Lettres, Paris, 1984 (textes littéraires et épigraphiques sur


l'esclavage-marchandise et les serivtudes communautaires) ; POUILLOUX, J., Choix<br />

d'inscriptions, Belles Lettres, Paris, 1960, réed 2003 : n° 1 (Philippidès, évergète athénien en<br />

287); n° 2 (commissaires de l'Amphiarraion d'Oropos en 329/8 — admistration d'un<br />

sanctuaire ; n° 3 (décret samien pour Boulagoras : cf. SARTRE, M., L'Anatolie, p. 183) ; n° 6<br />

(décret athénien pour Eudèmos de Platées en 330/329 — évergésies liées aux grands travaux)<br />

; n° 7 (décret d'Histiée en Eubée en l'honneur d'un banquier rhodien ca 230-220 — prêt sans<br />

intérêt pour approvisionnement en grain) ; n° 9 (décret athénien pour les fils du roi du<br />

Bosphore en 347/6 — commerce du blé) ; n° 10-13 (donations attalides à Delphes en 160-<br />

159 : approvisionnement en grain, fondation) ; n° 25 (alliance entre Amyntas III de<br />

Macédoine et la Chalcidique ca 393 — exportation de bois et de poix) ; n° 27 (décret de la<br />

Seconde confédération athénienne en 377— les engagements d'Athènes envers ses alliés, la<br />

leçon de la Première confédération) ; n° 29 (décret des Acarnaniens à propos du sanctuaire<br />

d'Apollon à Action en 216 ? — répartition entre la confédération et la cité d'Anactorion des<br />

frais et revenus de la panégyrie) ; n° 33 (vente du droit de cité à Thasos au III e s.) ; n° 34<br />

(Samos – loi pour la distribution du blé — cf. SARTRE, M., L'Anatolie, p. 181) ; n° 35<br />

(Arkésiné d'Amorgos, contrat de location des domaines de Zeus Téménitès, IV e s.) ; n° 36<br />

(inventaire d'offrandes au sanctuaire d'Apollon à Didymes en 275/4) ; n°37 (lettre de Séleucos<br />

Ier au conseil et au peuple de Milet et liste d'offrandes à l'Apollon de Didymes en 288/7) ; n°<br />

38-42 (affranchissements d'esclaves d'époque hellénistique, sauf le n°41 d'époque impériale,<br />

Macédoine, Thasos, Thessalie, Delphes) ; Institut Fernand Courby, Nouveau Choix<br />

d'inscriptions grecques, Belles Lettres, Paris, 1971, réed. 2005, n° 7 (décret de Milet en<br />

l'honneur de l'évergète Eirénias 167-160 env. — fourniture de blé pour la construction d'un<br />

gymnase) ; n° 8 (décret d'Argos en l'honneur des Rhodiens, fin IV e – début III e s. — prêt sans<br />

intérêt pour la construction des remparts et la cavalerie) ; n° 20 (comptes du sanctuaire de<br />

Némésis à Rhamnonte, 2 e moitié du V e s.) ; n° 21 (inventaire du trésor d'Athéna à Imbros au<br />

III e s.) ; n° 22 (comptes d'un agonothète des Basileia de Lébadée, fin du III e s. — le coût d'une<br />

fête organisée par la Confédération béotienne) ; n° 23 (Épidaure, comptes de la construction<br />

du temple d'Asclépios, 1 er quart du IV e s.) ; n° 24 (deux emprunts à Akraiphia de Béotie, 2 e<br />

moitié du III e s.) ; n° 25 (bornes hypothécaires en Attique, hypothèque simple de 289/8 et<br />

ventes sous condition de rachat au IVe s. ; hypothèque sur des biens de mineurs à Naxos au<br />

IV e s. ; deux hypothèques dotales en Attique au IV e s.) ; n° 26 (comptes des polètes athéniens<br />

en 367/6 – vente de biens confisqués) ; n° 27 (location d'un jardin par les orgéons du Héros<br />

Médecin à Athènes en 333/2).<br />

Illustrations photographiques :<br />

- VILLANUEVA PUIG, M.-Chr., Images de la vie quotidienne en Grèce dans l'Antiquité,<br />

Hachette, Paris, 1992 (documentation d'époque classique).<br />

- CHARBONNEAUX, J., MARTIN, R., VILLARD, Fr., La Grèce classique, L'Univers des<br />

Formes, Gallimard, Paris.<br />

- CHARBONNEAUX, J., MARTIN, R., VILLARD, Fr., La Grèce hellénistique, L'Univers des<br />

Formes, Gallimard, Paris<br />

- Dossiers de la documentation photographique.<br />

- Pour les monnaies, FRANKE, P. R., HIRMER, M., La monnaie grecque, tr. fr., Paris,<br />

1966 (belles photographies) ; attention au livre de H. NICOLET-PIERRE, Numismatique<br />

grecque, collection U, A.Colin, Paris, 2002 : aucune table de planches.<br />

- Étienne, Rol., Müller, Chr., Prost, Fr., L'archéologie historique de la Grèce antique,<br />

Ellipse, Paris, 2 e éd., 2006 (nombreuses illustrations pour sujets sur l'agriculture,<br />

l'artisanat…).<br />

- Les Guides de l'École française concernant les sites de Délos et de Thasos (riche<br />

documentation ne se limitant aux monuments).


- Délos, île sacrée et ville cosmopolite, Éditions du CNRS, Paris, 1996.<br />

C. Liste de sujets donnés<br />

Le Pirée<br />

La place des hilotes dans l'économie de Sparte.<br />

Les grands chantiers de construction à l'époque classique<br />

La location de la terre en Grèce (478-88).<br />

Les potiers grecs à l'époque classique<br />

Le financement de la démocratie athénienne à l'époque classique.<br />

La place de la piraterie dans la Grèce égéenne à l'époque hellénistique.<br />

La banque à Athènes au IVe siècle.<br />

Le tétradrachme attique.<br />

L'artisanat du textile en Grèce égéenne (478-88).<br />

Le tribut versé par les alliés d'Athènes.<br />

Céréaliculture et commerce des grains en Grèce (478-88).<br />

Le commerce des grains en Grèce à l'époque classique et hellénistique.<br />

La guerre et la campagne grecque aux époques classique et hellénistique.<br />

Le commerce des esclaves en Grèce égéenne (478-88).<br />

La vigne et le vin en Grèce (478-88).<br />

Le prêt maritime en Grèce au IV e s.<br />

Oliviers et huile d'olive en Grèce (478-88).<br />

La place de l'élevage en Grèce égéenne (478-88).<br />

L'oikos, une cellule économique ?<br />

Xénophon : une réflexion sur l'économie ?<br />

Délos à la fin du II e siècle av. J.-C.<br />

Les mines du Laurion.<br />

Le paysan grec et la guerre<br />

La banque à Athènes au IVe s.<br />

Le financement de la guerre à l'époque classique<br />

Artisanat et esclavage<br />

La femme : un acteur économique à Athènes au IVe s.<br />

La cité d'Athènes et le grand commerce<br />

Apollon : un acteur économique à Délos<br />

L'idéal d'autarcie<br />

Sanctuaires et commerce<br />

Être pauvre à Athènes<br />

Les liturgies à Athènes à l'époque classique<br />

La place des panégyries dans l'économie.<br />

D. Indications pour traiter ces sujets<br />

- La place de la piraterie en Grèce égéenne à l'époque hellénistique<br />

Bibliographie : PERRIER, A., « Brigands et pirates », dans Picard, O., dir., Économies<br />

et sociétés en Grèce ancienne (478-88 av. J.-C.). Oikonomia et économie, SEDES,<br />

Paris, 2008, p. 212-234.<br />

« La police des mers », dans Baslez, M.-Fr., dir., Économies et sociétés Grèce<br />

ancienne 478-88, Atlande, Neuilly, 2007, p. 160-166.


BRUNET, M., Collin Bouffier, S., Économies et sociétés en Grèce ancienne (478-88 av.<br />

J.-C.). Guide bibliographique, SEDES, Paris, 2007, p. 181-182 — les articles et les<br />

livres qui y sont signalés ne seront certainement pas disponibles à Châlons, sauf peutêtre<br />

BRULÉ, P., La piraterie crétoise hellénistique, Paris, 1978.<br />

Documents : dans BERTRAND, J.-M., Inscriptions historiques grecques, Les Belles Lettres,<br />

Paris, 1992 — n° 114 « La "guerre crétoise" (204-201)» décret du dème d'Halasarna à Cos.<br />

N° 124 « Lettre de C. Livius Salinator sur le meurtre des ambassadeurs<br />

delphiens (189/188) » ; dans SARTRE, M., L'Anatolie, p. 220 : les pirates à Éphèse (fin II e -<br />

début I er s.).<br />

Points à développer :<br />

1. causes de la piraterie : - activité traditionnelle dans certains régions (Crète, Étolie,<br />

Illyrie, Cilicie) avec piraterie d'État (utilisation diplomatique de la menace de la<br />

piraterie par les Étoliens dans le cadre de la reconnaissance de l'asylie des cités et<br />

des sanctuaires) ; réponse à une situation économique et sociale difficile (piraterie<br />

quand peu de perspectives dans le mercenariat – cf. traités entre Rhodes et cités<br />

crétoises : Rhodes engage des Crétois comme mercenaires – inversement : une des<br />

conséquences des clauses des traités entre Rome et des royaumes hellénistiques<br />

imposant la limitation de leurs forces armées, nombre de soldats sans employeur se<br />

tournent vers la piraterie).<br />

2. Conséquences : accroissement des risques du transport maritime, selon les<br />

contemporains, mais aussi facteur d'intensification de ce commerce ;<br />

appauvrissement des régions côtières (razzias de population = lien entre piraterie et<br />

commerce d'esclaves). Lutte contre la piraterie = rappel de la thalassocratie<br />

athénienne à l'époque classique. Lutte toujours difficile car les États (certains du<br />

moins) utilisent les pirates (les Anciens ne distinguent pas pirates et corsaire). Rôle<br />

de la Confédération des Nésiotes (Antigonides, puis Lagides). Rôle surtout de<br />

Rhodes. Adaptation de la marine de guerre à cette lutte : les petits navires<br />

maniables (trihémiolie, liburne) en opposition aux monstres du début de l'époque<br />

hellénistique.<br />

3. Évolution de la piraterie : au II e siècle, les pirates sont les grands pourvoyeurs<br />

d'esclaves. À la fin du siècle, les armées romaines assurent l'approvisionnement en<br />

esclaves. Les pirates abandonnent la razzia en masse et se consacrent à<br />

l'enlèvement afin d'obtenir une rançon. Ils ont cessé d'être indispensables à Rome,<br />

ils deviennent nuisibles. Rome agit et fait appel à l'aide des cités et des rois (loi sur<br />

les pirates Delphes-Cnide de ca 100).<br />

Les liturgies à Athènes à l'époque classique<br />

Bibliographie : BASLEZ, M.-Fr. (dir.), Économies et sociétés Grèce ancienne, Atlande,<br />

2007, p. 341-350 (présentation claire — N.B. : même si volonté de faire une<br />

présentation générale, l'essentiel porte sur Athènes à 'époque classique) ; OULHEN, J.,<br />

dans BRULÉ, P. et al., Le monde grec aux temps classiques, tome 2 – le IV e siècle,<br />

Nouvelle Clio, Paris, 2004, p. 323-329 ; HANSEN, M.H., La démocratie athénienne à<br />

l'époque de Démosthène, Paris, 1993, p. 140-147.<br />

Documents : Austin, M., Vidal-Naquet, P., Économies et sociétés en Grèce ancienne,<br />

(8 éditions de 1972 à 2007, la couverture et le format changent, mais la numérotation<br />

des textes reste la même), n° 95 « Les obligations d'un riche Athénien » — Xénophon,<br />

Économique II 5-8 ; Lysias, Défense d'un anonyme accusé de corruption (tome II,<br />

édition CUF — si à Châlons — discours XXI : à l'extrême fin du V e siècle, un


Athénien qui, en moins de dix ans, a exercé 7 fois la triérarchie et une quinzaine<br />

d'autres liturgies ; Ps.-Démosthène (= Apollodore, fils du banquier Pasion), Contre<br />

Polyclès — les malheurs d'un triérarque dont le successeur n'arrive pas — dans<br />

Démosthène, Plaidoyers civils, tome 3, édition CUF — dans le même volume, sans<br />

doute de Démosthène, Sur la couronne triérarchique — l'orateur demande la couronne<br />

pour avoir le navire le mieux équipé ; Aristote (en fait Ps.-Aristote), Constitution des<br />

Athéniens (existe en poche), 56, 3 (chorégies) ; 61, 1 (triérarchie).<br />

dans BERTRAND, J.-M., Inscriptions historiques grecques, Les Belles Lettres, Paris,<br />

1992 — n° 75 « départ d'une colonie athénienne (325/4) » — N.B. : « les<br />

commandants de trières » = les triérarques.<br />

Ill. dans Villanueva-Puig, M.-Chr., Images de la vie quotidienne en Grèce dans<br />

l'Antiquité, Paris, 1992 — p. 54 : trière (relief Lenormand du musée de l'Acropole à<br />

Athènes ; p. 132 : course aux flambeaux (vase attique à figures rouges) —<br />

l'équipement et l'entraînement d'une équipe de coureurs est une liturgie ; p. 132 :<br />

danseur de pyrrhique avec musique (coupe attique à figures rouges) : l'anonyme de<br />

Lysias a dépensé 800 drachmes pour un groupe de danseurs lors des Grandes<br />

Panathénées (compétition entre tribus athéniennes) ; p. 146 : chœur d'hommes-oiseaux<br />

avec musicien (amphore attique à figures noires) pour évoquer la chorégie.<br />

Définition : liturgie — prise en charge par une personne aisée d'un service collectif<br />

imposé par la cité. Impôt sous forme de prestations dans un cadre de compétition, ce<br />

qui rend la liturgie plus attrayante que l'eisphora, l'impôt direct.<br />

Fonctionnement : désignation des liturges ; possibilité de refuser à condition de<br />

prouver qu'on appartient aux cas d'exemption ; qu'un autre répond mieux aux<br />

conditions : procédure de l'échange des fortunes (antidosis) — si vous gagnez votre<br />

cause devant le tribunal, vous exercerez la liturgie sur les biens de l'autre personne.<br />

L'exercice de certaines liturgies exempte inversement des obligations militaires (la<br />

chorégie : situation de Démosthène en 348 — cf. Contre Midias).<br />

Diversité des liturgies : triérarchie — un commandement militaire lié à l'aspect<br />

purement fiscal, évolution de la triérarchie dans une recherche d'une plus grande<br />

efficacité) ; financement des fêtes (chorégie …), prise en charge du fonctionnement§<br />

du gymnase (gymnasiarchie), de repas des membres de la tribu (hestiasis).<br />

Concerne les citoyens et les métèques (sauf la triérarchie, à cause du commandement).<br />

Définition d'une classe liturgique qui groupe les citoyens aisés.<br />

Pression sociale exercée par les pauvres.<br />

Tension entre un désir de ne pas se ruiner et un désir de gloire : une forme visible<br />

d'impôt avec une contrepartie pour celui qui l'acquitte.<br />

I. Une nécessité pour la cité<br />

1. les ressources propres de la cité ne suffisent pas à tous ses besoins<br />

2. la participation : à la base de la cité — être citoyen = participer à la cité<br />

3. ce qui n'exclut pas les métèques riches (comparez avec Aristophane,<br />

Acharniens : les citoyens = farine ; les métèques = son — D. WHITEHEAD,<br />

The Ideology of the Athenian Metic)<br />

II. Un système bien organisé<br />

1. désignation des liturges : exemptions et échanges<br />

2. exercice de la liturgie<br />

3. la contrepartie de la dépense : prestige tiré de la compétition<br />

III. Une source de tensions sociales ou un facteur d'apaisement ?


1. création d'une "classe liturgique" qui regroupe les trois premières classes :<br />

les contribuables face aux autres.<br />

2. Risque d'une appropriation de la cité par les liturges, seuls "participants".<br />

3. Le jeu entre riches et pauvres : pression sur les riches ; contrôle qui garantit<br />

le maintien de la démocratie, mais le risque d'exclusion demeure (limitation<br />

du droit de citoyenneté).<br />

La place des panégyries dans l'économie grecque<br />

Bibliographie : CHANDEZON, Chr., « Foire et panégyrie dans le monde grec classique<br />

et hellénistique », dans Brulé, P. et al., Économies et sociétés en Grèce antique, PUR,<br />

Rennes, 2007, p. 277-302 (= Revue des Études grecques113, 2000, 70-100).<br />

Illustration : POUILLOUX, J., Choix, n° 29 (la panégyrie d'Action — on peut se limiter<br />

à ce document) ; éventuellement Institut Fernand Courby, Nouvel Choix, n° 22 (fête<br />

des Basileai à Lébadée).<br />

Définition : panégyrie — grande fête d'un sanctuaire qui suscite un grand<br />

rassemblement. La fête peut avoir un rayonnement régional ou panhellénique. Aux<br />

grandes fêtes remontant à l'époque archaïque (les fêtes de la "période" — Olympia,<br />

Pythia, Isthmia, Néméa — Panathénées, Héraia d'Argos), ce sont ajoutées bien<br />

d'autres célébrations à l'époque classique et surtout à l'époque hellénistique. Une fête<br />

(héortè) comprend une procession (pompè), un sacrifice (thusia) et des concours<br />

(agones) gymniques, hippiques, musicaux. De telles fêtes durent plusieurs jours. Elles<br />

ont forcément un impact sur l'économie locale.<br />

Il faut nourrir et loger souvent des milliers de personnes. Les fêtes les plus importantes<br />

n'ont pas lieu tous les ans à cause du coût pour les organisateurs, mais ceci contribue à<br />

un prestige accru (fêtes pentétériques : tous les 4 ans = chaque 5 e année — Olympie,<br />

Delphes, Panathénées ; fêtes triétériques : tous les 2 ans — Isthme, Némée).<br />

Il y a le coût de la fête : remise en état des installations — en temps ordinaire, les<br />

hippodromes servent de pâture — , animaux de sacrifice, prix des concours (à<br />

Athènes, fabrication de l'huile des oliviers sacrés et des amphores panathénaïques qui<br />

la contiennent, vases métalliques, armes, couronnes métalliques… — cependant le<br />

prix des concours de la période est une couronne de feuillage réel).<br />

C'est aussi l'occasion de dépenses pour les visiteurs (logement, nourriture) et donc une<br />

source de revenus fiscaux pour les organisateurs (cf. texte de la panégyrie d'Action —<br />

partage du revenu des taxes entre la cité sur le territoire de laquelle se trouve le<br />

sanctuaire et la confédération qui aide la cité à organiser le concours).<br />

La fête est aussi l'occasion de vendre et d'acheter des objets qu'on offre à la divinité<br />

(statuettes de terre cuite ou de bronze = animaux évoquant un sacrifice), la vaisselle<br />

pour les rituels (vases éléens jetés ensuite pour combler les puits fermés après la fête à<br />

Olympie), mais aussi des "souvenirs". L'archéologie a livré les traces d'ateliers dans<br />

les sanctuaires (fours, ratés de cuisson…).<br />

Mais c'était aussi l'occasion de véritables foires où l'on échangeait des produits divers,<br />

où l'onb vendait des esclaves. Ces trafics nous sont connus essentiellement par la<br />

documentation fiscale.<br />

Être pauvre à Athènes<br />

Bibliographie : M.-Fr. Baslez (dir.), Économies et sociétés en Grèce ancienne,<br />

Atlande, 2007, p. 359-366.


GARLAN, Y., « Le travail libre en Grèce », dans Brulé, P., et al., Économies et Sociétés<br />

en Grèce antique, Rennes, 2007, p. 245-258.<br />

Illustrations : AUSTIN, M., VIDAL-NAQUET, P., Économies et sociétés, n° 12<br />

(Démosthène, Contre Euboulidès — femme, pauvre et travailleuse ; n° 18 (Ps.-Xénophon,<br />

Constitution des Athéniens : les classes populaires vues par un oligarque) ; n° 108 (Riches et<br />

pauvres dans la République de Platon) ; n° 109 (Mentalité de classe dans l'Athènes du IVe s.<br />

— Démosthène, Sur la couronne — un fils de riche, Démosthène, un fils de pauvre,<br />

Eschine) ; n° 111 (le théorique — Démosthène, Quatrième Philippique) ; Lysias, Pour<br />

l'invalide (si œuvres de Lysias, CUF) ; Aristophane, Ploutos.<br />

Définition : pauvre — celui qui doit travailler pour vivre / celui qui n'a pas de travail ?<br />

Le pauvre, c'est, chez les citoyens, le thète, l'homme de la quatrième classe, celui qui<br />

ne paie pas d'impôt et n'est pas mobilisable.<br />

Idée que le pauvre doit travailler (Solon : la loi oblige les enfants à s'occuper de leurs<br />

parents, sauf s'ils ne leur ont pas appris de métier). On doit être en mesure de subvenir à ses<br />

besoins par sa fortune ou par son travail.<br />

Pauvre : citoyen et métèque. On ne peut parler de pauvreté pour un esclave.<br />

Selon Périclès (oraison funèbre des morts de la première année de la Guerre du<br />

Péloponnèse, Thucydide, II, 40), le pauvre n'est pas un exclu à Athènes, mais le discours parle<br />

du pauvre qui travaille et par là échappe à la pauvreté ; ce qui est honteux, c'est de ne rien<br />

faire pour sortir de la pauvreté.<br />

Aide de la cité aux invalides — mais examen (dokimasia) portant sur citoyenneté (la<br />

cité n'aide que les siens), invalidité, pauvreté et bonnes mœurs. Le discours de Lysias fait<br />

connaître un invalide dont l'indemnité est contestée et qui doit se défendre devant le tribunal ;<br />

Eschine rapporte le cas de l'oncle aveugle de Timarque qui a été privé de son indemnité<br />

durant une prytanie pour ne pas s'être présenté à la séance de dokimasie — son neveu refusa<br />

d'appuyer sa demande. Au IV e s., débat sur la caisse des spectacles (théorique), destinée à<br />

l'origine à permettre aux pauvres d'assister aux représentations théâtrales et reformée par<br />

Eubule : devenue une caisse d'aide générale, elle reçoit tous les excédents du budget ordinaire<br />

de la cité. Démosthène doit lutter pour faire accepter la proposition (illégale) d'affecter les<br />

excédents à la caisse militaire (stratiôtika).<br />

Au V e s., les pauvres qui rament sur les trières, favorables à la guerre, par opposition<br />

aux propriétaires fonciers qui combattent comme hoplites. À cette époque, thème de la justice<br />

de classe (Aristophane, les Guêpes) — les juges qui seraient des pauvres s'en prendraient aux<br />

riches lors des procès politiques, ce qui entrainerait un absentéisme politique de certains<br />

riches et la radicalisation de certains autres.<br />

Au IV e s., les orateurs s'adressent aux juges comme à des contribuables, ce qui<br />

supposent qu'ils ne sont pas pauvres. Cependant Démosthène qui se moque d'Eschine qui a dû<br />

travailler pour vivre prévoyait dans le discours contre Midias (discours qu'il n'a pas prononcé)<br />

de stigmatiser l'insolence des riches, alors qu'il était lui-même l'un des plus riches des<br />

Athéniens.<br />

L'idéal d'autarcie<br />

Illustration : AUSTIN, M., VIDAL-NAQUET, P., Économies et sociétés, n° 2 (Aristote,<br />

Politique) ; n° 6 (Platon, République ; Xénophon, Cyropédie).<br />

Définition : l'autosuffisance<br />

Au niveau de l'oikos, de la cité qui comprend espace urbain (asty prononcé astu et<br />

territoire (chôra).<br />

Un idéal dans le discours des philosophes, souvent de tendance aristocratique, lié au<br />

refus de la mer corruptrice, de la monnaie.


Apollon — un agent économique à Délos.<br />

Bibliographie :<br />

BRUNEAU, Ph. et al., Délos, île sacrée et ville cosmopolite, Paris, 1996.<br />

École française d'Athènes, Guide de Délos.<br />

VIAL, Cl., Délos indépendante.<br />

Ill. : textes de comptes dans Prêtre, Cl., éd., Nouveau choix d'inscriptions de Délos,<br />

Paris-Athènes, 2002 ; photographies dans les deux premiers ouvrages de la bibliographie.<br />

Points à développer :<br />

Apollon propriétaire de maisons et de fermes qu'il loue.<br />

Apollon banquier qui prête de l'argent.<br />

Apollon vendeur (produits du sanctuaire : guano des pigeons, peaux des animaux de<br />

sacrifice, viande de ces animaux…)<br />

Apollon client des marchands (animaux de sacrifice, produits divers pour les sacrifices<br />

ou l'adminstration) et des artisans (travaux dans le sanctuaire).<br />

Apollon et les Déliens<br />

Apollon et les insulaires<br />

Apollon cosmopolite<br />

Situation différente dans le cadre de la cité indépendante et dans celui de la colonie<br />

athénienne, même si le dieu reste propriétaire, banquier…

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