Toujours plus de femmes commissaires

Les premiers officiers de police diplômés après la réforme
Toujours plus
de femmes commissaires
La 1ère promotion de
commissaires de police
de l’après-réforme
vient de quitter les
bancs de l’école.
Une promotion
caractérisée par la
présence d’1/3 de
femmes !
Photo: Zakya Bendaïmi
Tout droit sortis de l'université ou issus des anciens corps de police: dans la nouvelle formation
de commissaire de police, ils forment tous ensemble un groupe solidaire.
BRUXELLES. - Le commissaire divisionnaire
Maurice Petit, Directeur
de l’Ecole Nationale des Officiers,
et de jeunes commissaires
dressent, pour POL, le bilan de 18
mois de formation.
Le commissaire divisionnaire
Petit: “La grande particularité de
cette 1ère promotion est qu’elle
comptait parmi ses rangs 1/3 de
femmes, ce qui était relativement
nouveau. Cette mixité a suscité
des échanges nombreux et
provoqué une interactivité
positive dans le processus
d’apprentissage”.
POL: “Cette arrivée prochaine de
femmes commissaires au sein des
polices locale et fédérale va-t-elle
faire évoluer le métier ?”
Le commissaire divisionnaire
Petit: “Oui, indéniablement.
Les femmes peuvent apporter
beaucoup à la police. Elles sont
porteuses de qualités complémentaires
à celles des hommes et
portent souvent un regard autre
sur les choses”.
Karim Bousbaa, jeune commissaire
issu de cette 1ère promotion
d’officiers, nous livre ses impressions
quant à la formation:
25 - Pol - n° 11 Magazine de la Police Fédérale

“J’ai retrouvé dans la formation ce
qui m’avait attiré dans le métier
de policier: la variété. J’ai apprécié
que l’étude de la théorie soit
alliée à la pratique du sport, du tir
et de la self-défense. Et la variété
pour moi, c’est aussi ramper dans
le sable en salopette à 8h du
matin et remettre ma cravate à
9h pour suivre un cours de
procédure pénale”.
Esprit de groupe
“L’ambiance dans le groupe était
très bonne”, nous affirme Sabine
Steels, jeune commissaire elle
aussi. “L’esprit de camaraderie,
la solidarité étaient très présents.
Dans les moments difficiles, il y
avait toujours quelqu’un pour
vous motiver; on s’entraidait
constamment les uns les autres.
Durant cette formation, j’ai
vraiment rencontré de nouveaux
amis”.
Et tous deux s’accordent pour
dire que l’hétérogénéité du
groupe a généré des échanges
très intéressants.
Karim Bousbaa: “Les anciens gendarmes,
policiers communaux ou
Pjistes ont partagé avec les autres
membres du groupe une réelle
expérience de terrain. Et j’avoue
que j’ai parfois plus appris en les
côtoyant qu’en étudiant mes
cours!”
POL: “Outre la diversité quant à
sa composition, quelles sont les
lignes de force que présente
l’Ecole Nationale des Officiers?”
Le commissaire divisionnaire
Petit: “L’Ecole Nationale des
Officiers (DPEO) se caractérise
par trois aspects:
Magazine de la Police Fédérale
> Un aspect novateur
Il s’agit en effet d’une nouvelle
école instituée en vertu des
textes légaux votés dans le
cadre de la réforme.
Cette réforme a mis sur pied
une nouvelle structure, une
nouvelle organisation, mais
aussi un nouveau programme
de formation qui comprend
trois volets: police administrative,
police judiciaire et management.
Ce dernier volet a été
considérablement étoffé:
nous accordons en effet une
grande importance à cet aspect
du travail policier jusqu’alors un
peu négligé.
> Un aspect intégrateur
Incontournable puisque nous
évoluons tous aujourd’hui au
sein de la police intégrée.
A côté de la formation de base,
nous proposons aussi une offre
importante en matière de
formation continuée. Et, dès
2004, nous proposerons également
une offre en matière de
formation de promotion:
une préparation à l’examen
qui conduit au brevet de
direction, brevet qui permet
d’accéder à un poste de divisionnaire.
> Un aspect d’ouverture
sur la société
• Par la répartition des cours
entre formateurs et chargés
de cours internes et externes.
Les externes peuvent soit
appartenir à la police soit
être des civils. Ainsi, certains
cours sont dispensés par des
magistrats ou par des professeurs
d’université;
Photo: Zakya Bendaïmi
La commissaire Sabine Steels.
• Par des contacts et une
coopération établie entre
l’Ecole Nationale des Officiers
et le monde universitaire par
l’intermédiaire du Centre
d’Etudes sur la Police du côté
francophone et du “Centrum
voor Politie Studies” du côté
néerlandophone;
• Par une ouverture sur
l’Europe: l’école développe
en effet, en partenariat avec
d’autres écoles de police
européennes, un programme
de cours au sein du CEPOL
(Collège européen de police).
L’objectif du CEPOL est de
faire s’accorder les différentes
formations des services de
police pour améliorer l’approche
de la lutte européenne
en matière de
criminalité.” ✓
Chantal Simon
Pour davantage d'informations sur
l'école nationale des officiers de
police : www.polfed.be.
Pol - n° 11 - 26