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III Tue-la-Mort - Bibliothèque numérique romande

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Dans le même temps que <strong>la</strong> porte s’ouvrait, elle avait cru<br />

apercevoir dans une g<strong>la</strong>ce une ombre qui se glissait dans le corridor.<br />

Elle fit subitement un pas en arrière, car Ovil<strong>la</strong> était revenu<br />

sur le seuil de <strong>la</strong> chambre pour lui dire :<br />

– Et surtout que l’idée que <strong>Tue</strong>-<strong>la</strong>-<strong>Mort</strong> pourrait<br />

m’assassiner cette nuit ne vous empêche pas de dormir !…<br />

Après ce dernier trait, il repoussa <strong>la</strong> porte et fut dans <strong>la</strong><br />

demi-obscurité du couloir. Tout à coup, il se trouva en face de ce<br />

<strong>Tue</strong>-<strong>la</strong>-<strong>Mort</strong> même qu’il évoquait et il n’eut que le temps de<br />

pousser un cri, un seul ! Un bras s’était levé et abaissé… et il<br />

s’écrou<strong>la</strong>, foudroyé autant par l’arme qui l’avait frappé que par<br />

cette réalisation du crime impossible. Le malheureux put se<br />

croire assassiné par lui-même !<br />

Au cri qu’il avait jeté, un autre avait répondu et Diane<br />

poussait <strong>la</strong> porte de sa chambre pour se réjouir sauvagement<br />

d’une agonie tant attendue !…<br />

À ce moment, <strong>la</strong> petite horloge sonna minuit…<br />

– Tu as tenu ta parole, <strong>Tue</strong>-<strong>la</strong>-<strong>Mort</strong> ! souff<strong>la</strong> l’horrible<br />

femme, je savais bien, moi, que tu viendrais !<br />

Mais voilà que <strong>Tue</strong>-<strong>la</strong>-<strong>Mort</strong>, pour le malheur de Diane, tint<br />

plus que sa parole.<br />

Décidément, c’était un terrible homme, et qui n’avait point<br />

volé, auprès de certains, sa monstrueuse réputation. Quand il<br />

était en train, il eût fallu sans doute beaucoup de choses pour<br />

l’arrêter, et il n’y avait rien de tel qu’un beau coup de couteau<br />

pour l’inciter à en donner un second !<br />

S’étant débarrassé de cet homme qui le gênait dans sa<br />

promenade, sans doute intéressée, dans le château, et voyant<br />

apparaître une femme qui avait été témoin de son geste, il fit<br />

pour <strong>la</strong> femme comme il avait fait pour l’homme et, en vérité,<br />

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