avril 2001 - Société Chimique de France
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cuisson<br />
Masse du jus 2,9796<br />
recueilli<br />
2,9906 3,1636 3,9870<br />
Masse totale 66,4887 55,8819 72,8796 67,5736<br />
après cuisson<br />
Perte <strong>de</strong> masse 6,8252 9,92415 9,1756 7,6155<br />
Perte <strong>de</strong> masse 9,30<br />
en %<br />
15,08 11,18 10,13<br />
Résultats <strong>de</strong> l’analyse X par microscopie électronique à balayage :<br />
On indique les pourcentage en masse.<br />
Échantillon 1 Échantillon 2 Échantillon 3 Échantillon 4 Vian<strong>de</strong> crue<br />
Oxygène 77,55 90,01 95,87 90,61 83,97<br />
Sodium 9,91 5,78 0,79 4,64 8,13<br />
Phosphore 2,60 2,87 1,74 1,37 1,7<br />
Soufre 2,13 0,94 1,10 1,41 1,21<br />
Chlore 7,81 0,4 0,50 1,97 4,99<br />
Remarques :<br />
Nous sommes gênés par la forte proportion d’eau dans la vian<strong>de</strong>, comme lors<br />
<strong>de</strong>s expériences précé<strong>de</strong>ntes.<br />
Les vian<strong>de</strong>s cuites à cru contiennent <strong>de</strong> l’aluminium après cuisson, tandis que<br />
celles qui sont cuites avec un corps gras ou du sel n’en contiennent pas. Le sel,<br />
comme l’huile, semblent faire une couche protectrice.<br />
La vian<strong>de</strong> 1 et la vian<strong>de</strong> 2, qui ont subi le même traitement, ne contiennent pas<br />
la même quantité <strong>de</strong> sel. C’est peut-être la perte <strong>de</strong> masse importante <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> 2<br />
qui a entraîné le sel.<br />
Paradoxalement, les vian<strong>de</strong>s salées avant cuisson, puis reposées 2 mn ont un<br />
goût moins salé que les autres salées après cuisson. En outre, elles contiennent moins<br />
<strong>de</strong> sel que la vian<strong>de</strong> crue ! Il est probable que le jus qu'elles per<strong>de</strong>nt entraînerait le<br />
sel, le faisant alors sortir <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>. Un dosage du sel dans la vian<strong>de</strong> et dans le jus<br />
conforterait cette hypothèse.<br />
Les étu<strong>de</strong>s par Microscopie Électronique à Balayage ont par ailleurs démontré<br />
que le sel déposé sur une vian<strong>de</strong> ne pénètre pas dans la vian<strong>de</strong>. Ce résultat justifie<br />
que l’on injecte <strong>de</strong> la saumure, en charcuterie, afin <strong>de</strong> saler l'aliment à cœur.<br />
A ce propos, une question adressée aux chefs <strong>de</strong> cuisine fût la suivante :<br />
"Souhaitez-vous toujours que les aliments soient salés à cœur ?"<br />
Cette étu<strong>de</strong> rappelle également le problème <strong>de</strong>s marina<strong>de</strong>s, qui doivent être<br />
très longues pour que la marina<strong>de</strong> pénètre dans l’aliment.<br />
H. This a ainsi mesuré une migration <strong>de</strong> colorant dans un gel <strong>de</strong> gélatine (où la<br />
diffusion est pourtant bien plus rapi<strong>de</strong> que dans la vian<strong>de</strong>) : 12 millimètres par jour<br />
(autrement dit, une marina<strong>de</strong> qui ne dure que dix minutes ne permet qu’une<br />
imprégnation <strong>de</strong> surface).<br />
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