Finistère Penn-Ar-Bed n° 107 (pdf - 4,16 Mo) - Conseil Général du ...

maine des Osismes
aussi de prestige, révélant l’importance
de Vorgium. L’étendue des découvertes
permet d’estimer la superfi cie maximum
de la ville à une centaine d’hectares.
Deux résidences de 1 000 m 2
Plus modestement, les fouilles de la Réserve
archéologique de Carhaix concernaient
une surface de 4 075 m 2 . A la suite
d’une demande de permis de construire,
des sondages avaient révélé l’existence
de vestiges. L’importance de ces derniers
allait inciter le Service régional de l’Archéologie,
la municipalité de Carhaix et
le Conseil général du Finistère a y installer
une zone de recherche, avec la volonté de
bâtir un projet de valorisation du site. Le
Conseil général du Finistère, s’est ainsi
porté acquéreur des terrains. Le premier
programme de fouilles a démarré durant
l’été 2000. Huit années d’études confi ées
Afi n de rendre
accessible et
compréhensible
à un large
public, le site
de la Réserve
archéologique
de Carhaix,
rue du Docteur
Menguy,
(terrains Le
Manac’h) va
faire l’objet
d’une mise
en valeur.
Les
partenaires :
- Le Conseil
général du
Finistère.
- La ville de
Carhaix.
- La communauté
de
communes du
Poher.
- La Direction
régionale des
affaires culturelles.
aux archéologues de l’Institut national de
recherches archéologiques préventives
(Inrap) ont été nécessaires pour mettre
en lumière les différentes phases d’occupation
de ce quartier de Vorgium. Un
tronçon de rue de 70 mètres de long pour
7 mètres de large a été retrouvé lors de
cette fouille : il en constituait l’axe central.
Le soin apporté à sa réalisation et
les traces de son entretien régulier et du
trafi c soutenu qu’elle devait supporter
ont révélé l’importance de cette voie,
faisant rapidement comprendre aux archéologues
qu’ils se trouvaient au cœur
d’un quartier très dense. De nombreux et
vastes bâtiments jalonnant la voie ont été
mis en lumière. Deux grandes demeures
s’appuyant sur l’architecture classique romaine
(domus) de près de 1 000 m 2 chacune,
ayant sans doute appartenu à des
citoyens de classe supérieure (au III e siècle
b
la voie est-ouest, axe
principal du quartier
de Vorgium mis au jour
b
Le sous-sol d’une
domus (maison
romaine) ; en haut de
l’image l’on aperçoit un
système de chauffage
par hypocauste mixte (à
conduits rayonnants
et à pilettes) correspondant
à la salle de
réception de la maison
(triclinium). En bas : un
autre chauffage, par
hypocauste à pilettes,
qui servait aux thermes
(salle de bains) de la
demeure.
b
Le socle d’une
fontaine de rue.
après J.-C.), ont également été étudiées
lors de ces fouilles. Equipées de portiques
de façade, elles présentent un espace résidentiel
rejeté à l’intérieur de l’îlot et des
locaux commerciaux alignés en bord de
rue. L’une d’entre elles dispose d’une salle
de réception équipée d’un système de
chauffage par le sol (hypocauste). L’ensemble
de ces vestiges, refl ète d’abord la
vie d’un quartier de la cité qui a évolué au
fi l des siècles ; mais plus largement, c’est
toute l’histoire de l’urbanisation de Vorgium
qui se lit ici, avec son organisation
sociale, civique et religieuse. ■
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