Finistère Penn-Ar-Bed n° 107 (pdf - 4,16 Mo) - Conseil Général du ...
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Grand-mère Thérèse chez Liliane<br />
La famille de Thérèse a fait le choix des services d’un accueillant familial<br />
depuis août 2007. Un mode d’accueil original et convivial pour les personnes<br />
âgées. « Nous apprécions la prise en charge personnalisée. Ce qui nous<br />
importe, c’est la sérénité de maman. »<br />
Thérèse qui vient de fêter ses quatre-vingt-un<br />
ans a trois enfants.<br />
Marie qui réside à Quimper, Anne-<br />
Marie à Plouhinec et Philippe, à Valence<br />
dans le sud de la France. Ainsi que cinq<br />
petits-enfants et un arrière-petit-fi ls.<br />
« Je situe le début de la maladie il y a<br />
cinq ans », se remémore Marie. « Elle<br />
était devenue confuse… » Une erreur<br />
dans la prise de ses médicaments déclenche<br />
une hypotension. La famille<br />
met en place le passage régulier d’une<br />
infirmière. En octobre 2006, c’est au<br />
tour d’une aide ménagère d’effectuer<br />
deux heures par semaine au logis de<br />
Thérèse. « Maman, si vive autrefois, ne<br />
parvenait plus à faire les menus gestes<br />
quotidiens, elle s’énervait contre elle,<br />
contre les autres. » En mai 2007, Marie<br />
de passage chez Thérèse, comme<br />
tous les soirs, s’aperçoit avec surprise<br />
que les fenêtres sont grand ouvertes,<br />
le chauffage allumé, les plaques vitrocéramiques<br />
brûlantes. Au cours de<br />
l’été, c’est une voisine qui l’appelle à la<br />
rescousse : « votre mère s’est per<strong>du</strong>e<br />
dans le bourg, elle ne sait plus où elle<br />
habite. » La famille se rend à l’évidence.<br />
Thérèse ne peut plus rester seule chez<br />
elle. « Nous nous sommes démenés<br />
pour trouver une solution. Nous ne pensions<br />
pas y être contraints aussi rapidement.<br />
Nous avions visité des maisons<br />
de retraite, mais nous pensions avoir le<br />
temps. Personne n’est préparé à cette<br />
maladie. » C’est Philippe qui émet l’idée<br />
d’appeler le service social <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général.<br />
Quelques jours plus tard, on leur<br />
propose une famille d’accueil à Plonéour-Lanvern.<br />
À proximité de Quimper,<br />
de Plozévet où exerce Anne-Marie,<br />
de Pont-L’Abbé où travaille Marie, de<br />
Tréogat, le village natal de Thérèse.<br />
« Géographiquement, c’était excellent<br />
! » Restait à découvrir la maison. Le<br />
6 août 2007, toutes trois rendent visite<br />
à Liliane. « Nous sommes restées une<br />
bonne heure. Maman semblait se sentir<br />
bien. Elle était déten<strong>du</strong>e, souriante.<br />
C’était apaisant. » ■<br />
Auxiliaire de vie sociale<br />
« Ah te voilà ! Cela fait plaisir de te voir ! » Marine Gomez est<br />
aide à domicile hygiène et assistance aux personnes. Elle<br />
travaille à Brest Centre pour ADHAP Services.<br />
Titulaire d’un diplôme d’État<br />
d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS)<br />
obtenu au lycée Fénelon à Brest,<br />
Marine Gomez est auxiliaire de vie sociale<br />
depuis juin 2007. Au cours de ses<br />
études en BEP carrière sanitaire et sociale,<br />
Marine s’imagine travailler auprès<br />
des jeunes enfants. C’est la rencontre<br />
“formidable” d’une dame centenaire<br />
lors d’un stage en maison de retraite<br />
qui change la perspective. Marine<br />
est sé<strong>du</strong>ite. L’auxiliaire de vie sociale<br />
prend en charge les tâches quotidiennes,<br />
la toilette, le repas en respectant<br />
les goûts et le régime alimentaire, le<br />
ménage, participe aux jeux, aux promenades,<br />
pratique l’art de la conversa-<br />
tion, ravive les souvenirs. « Je sais que<br />
je peux aider la personne à aller mieux<br />
et à rester chez elle, dans la maison<br />
qu’elle a toujours connue. » Du matin<br />
au soir, la jeune femme est entourée de<br />
mamies qui parfois pensent bavarder<br />
avec leur petite-fi lle. Marine masse les<br />
mains fatiguées, en<strong>du</strong>it soigneusement<br />
les ongles de vernis. Toujours attentive<br />
aux états d’âme, l’auxiliaire de vie sociale<br />
transmet ses impressions à la famille,<br />
aux infi rmières, aux collègues par<br />
le biais <strong>du</strong> classeur laissé au domicile.<br />
« C’est un grand métier, c’est un métier<br />
qui va beaucoup progresser. Lorsque je<br />
rentre chez moi, je suis fi ère de ce que<br />
j’ai accompli. » ■<br />
N°<strong>107</strong> I FINISTÈRE PENN-AR-BED 21<br />
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