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Finistère Penn-Ar-Bed n° 107 (pdf - 4,16 Mo) - Conseil Général du ...

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Quand je sors le fer<br />

de la forge, il faut<br />

aller vite<br />

Loïc Le Corre<br />

Le plombier aux<br />

mains d’or<br />

l<br />

Élu meilleur<br />

apprenti de France<br />

en 2007<br />

Loïc Le Corre, jeune Treffi agatois de dix-neuf ans, a été récompensé en<br />

février 2008, au Sénat, meilleur apprenti de France. Depuis cette consécration,<br />

la vie a repris son cours au sein de l’entreprise Dilosquer où il perfectionne<br />

son apprentissage. « Je veux apprendre un métier», affi rmait déjà en<br />

troisième Loïc Le Corre, alors au collège Saint-Jo <strong>du</strong> Guilvinec. Titulaire de deux<br />

CAP -installateur sanitaire et thermique-, Loïc poursuit son apprentissage au sein<br />

de l’entreprise guilviniste de plomberie-chauffage-sanitaire Dilosquer. Depuis plus<br />

de deux ans, jour après jour, Loïc pose des radiateurs, des chaudières, des planchers<br />

chauffants, des pompes à chaleur et des panneaux solaires. Au rythme d’une semaine<br />

par mois au centre de formation des apprentis Afobat de Quimper et de trois<br />

semaines en entreprise. En 2006, le professeur de technologie et atelier plomberie-chauffage<br />

Christian Le <strong>Mo</strong>al encourage plusieurs élèves dont Loïc à participer<br />

au concours de meilleur apprenti de France. En tant que monteur en installation<br />

sanitaire, il sera meilleur apprenti de Bretagne. Un an plus tard, en juin 2007, cette<br />

fois monteur en installation thermique, il remporte l’ultime récompense : meilleur<br />

apprenti de France. Les sou<strong>du</strong>res sont regardées à la loupe. L’esthétique de la pièce<br />

est appréciée au millimètre près. Loïc Le Corre prépare, à présent, en deux ans, le<br />

brevet professionnel. C’est l’entreprise Dilosquer, très investie, qui prend en charge<br />

les cours au centre de formation de Vannes. ■<br />

Stéphanie Chevance<br />

Stéphanie,<br />

maréchal-ferrant<br />

i<br />

Ils sont une vingtaine de maréchaux-ferrants dans le <strong>Finistère</strong>. Stéphanie<br />

Chevance a rejoint, depuis octobre 2007, cette petite communauté<br />

d’artisans au savoir-faire vieux de plus de 3000 ans. Habituée des clubs<br />

d’équitation, Stéphanie Chevance a longuement cherché un univers qui, dans le<br />

monde des équidés, lui correspondait. Ni moniteur, ni jockey, ni dresseur … ne trouvait<br />

grâce à ses yeux. Jusqu’au jour, où, lors d’une promenade, sa jument a déferré.<br />

« C’est à ce moment là que j’ai compris combien la maréchalerie est essentielle.<br />

Le cheval est debout sur ses quatre membres. Il suffi t qu’il perde un fer, et le voici<br />

quasi invalide. Pas de pied, pas de cheval.» En 2004, Stéphanie est admise à l’école<br />

de Gardes à cheval de Soissons. Puis elle suit, assi<strong>du</strong>e et passionnée, les cours <strong>du</strong><br />

lycée d’études professionnelles agricoles de Saint-Hilaire <strong>du</strong> Harcoët <strong>du</strong>rant deux<br />

autres années. Elle y apprend à déceler un abcès, à repérer bleimes (meurtrissures<br />

des tissus <strong>du</strong> pied) et seimes (fi ssures de la corne), à connaître l’anatomie <strong>du</strong> cheval,<br />

à prescrire une ferrure orthopédique. De retour au pays, la jeune femme parfait son<br />

apprentissage, accompagne Ronan Petton, maréchal-ferrant de Plonéour-Lanvern.<br />

Son œil s’aiguise, apprécie la musculature de l’animal, décèle le défaut d’aplomb.<br />

Serait-ce une boiterie haute ou basse ? Est-il cagneux ou panard ? Valgus ou varus ?<br />

Quel fer poser ? Quelle tournure adopter ? Depuis octobre 2007, c’est à Leuhan dans<br />

le Sud <strong>Finistère</strong> que la jeune maréchal-ferrant s’est installée à son compte. Au volant<br />

de sa camionnette aménagée en atelier ambulant, Stéphanie sillonne la campagne.<br />

D’Esquibien, Plogoff, à Châteaulin, de Briec à Quimper, Combrit, Fouesnant, elle<br />

soulage les ongulés - chevaux, poneys et ânes -. « Quand je sors le fer de la forge,<br />

il faut aller vite, j’ai le pied entre les jambes, je pose le fer ; la corne brûle sur le fer,<br />

une fumée se dégage, j’obtiens son empreinte. » ■<br />

w Stéphanie Chevance, maréchal-ferrant 06 32 79 31 05<br />

N°<strong>107</strong> I FINISTÈRE PENN-AR-BED 11

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