Finistère Penn-Ar-Bed n° 107 (pdf - 4,16 Mo) - Conseil Général du ...

magazine d’information édité par le Conseil général du Finistère # 107
Métiers
L’aide
à domicile
Claire Bouteloup
Amoco Cadiz
Mémoires vives
pages 6-7
Interview
Pierre Maille
Président du
Conseil général
page 26
Mémoire
Vorgium,
capitale
gallo-romaine
des Osismes
pages 42-43
page 15

© F. Betermin
Contournement nord-ouest
2 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
Le Contournement nord-ouest de Quimper est ouvert à la
circulation depuis le 28 avril 2008. Suivant les tronçons, entre
15 et 25 000 véhicules y sont attendus chaque jour. Des
mesures de circulation seront effectuées dans toute l’agglomération
(rocades et centre-ville), afi n de quantifi er l’équilibre et
la répartition des fl ux. Dès que la circulation sera stabilisée,
des contrôles acoustiques mesureront l’effi cacité des protections
anti-bruit mises en place, afi n de veiller au respect de
la réglementation vis-à-vis du bruit. Sur la photo, le viaduc
de Kermabeuzen est l’ouvrage d’art le plus spectaculaire du
CNO. Il a été construit pour rétablir les continuités biologiques
du vallon de Kermabeuzen qu’il enjambe à une hauteur
de 20 mètres. D’une longueur de 165 mètres, il est composé
de deux ponts parallèles comprenant chacun quatre travées
et trois piles et a nécessité la mise en œuvre de 6 800 m 3 de
béton, et de 850 tonnes d’acier et de câbles. ■

sommaire n°107 avril 2008
4 traveling
Billetterie en ligne. Les 50 ans des CHU.
Promotion du Finistère. Egalité femmes-hommes.
Consultation sur l’eau. Le tourisme en débat !
6 acteurs
Claire Bouteloup. Solène Billon. Trek Télécom.
Olivier Broudeur et Anthony Quéré. Loïc Le Corre.
Stéphanie Chevance.
12 fi nistère durable
Sabella, une hydrolienne dans l’Odet. Le tableau de
bord. Un réseau fi nistérien durable et solidaire.
14 zoom
Le label “Accueil pêche” en Finistère.
15 ENJEUX
L’aide à domicile : des métiers au service des
autres. Aujourd’hui des formations diplomantes
existent et de nombreuses passerelles offrent des
perspectives d’évolution pour ces métiers tournés vers
les autres.
23 Le nouveau Conseil général
Le trombinoscope.
Interview de Pierre Maille
27 territoires
Théâtrales 29. Les pays de Morlaix, de Brest,
de Centre Ouest Bretagne, de Cornouaille.
32 breizh
Bec’h d’an hañv !
34 journal collégien
Ados d’mots.
35 balades et rencontres
Le canal de Nantes à Brest. Les mondes berbères.
Championnat d’Europe RSX. Maison des
minéraux. Rendez-vous contes à Quimper.
42 mémoire
La réserve archéologique de Carhaix
44 kiosque
Bernard Moulin. Hervé Bellec
46 tribune libre
47 jeux
Les mots fl échés (+ concours).
revue d’information éditée par le Conseil général du Finistère
32, Boulevard Dupleix 29196 Quimper cedex
02 98 76 20 20 - Courriel : fi nistere@cg29.fr
Directeur de la publication Pierre Maille
Responsable de la publication Jean-Emmanuel Bouley
Coordination générale Jacques Léonus
Rédaction Chloé Batissou, Jacques Léonus, Geneviève Vincent, Gilles Pennec.
Animation rubrique Kiosque Rodolphe Rohart
Crédits photos Franck Betermin, Patrig Sicard
Conception, réalisation Dynamo+, Brest
Direction artistique Denis Pichelin, coordination d’édition Thierry Lagadec,
maquette Jean-Pierre Gourmelon
Impression Imaye Graphic, Laval
N° ISSN 1953 - 6968
© F. Betermin
éditorial
Le Finistère
se transforme
i
Il y a 40 ans, la France était soulevée par un
puissant mouvement social. En Finistère aussi,
étudiants, salariés, monde agricole ont vécu
avec sérieux et sans violences, un “mai 1968” de débats,
de rencontres et de propositions.
Nous mesurons combien, durant ces 40 dernières
années, le Finistère s’est transformé :
- l’université et l’enseignement supérieur se sont
développés, à Brest, Quimper et Morlaix ;
- le plan routier breton est presque réalisé ;
- les liaisons aériennes se sont multipliées à partir de
nos aéroports ;
- de grands groupes industriels
agroalimentaires, de grandes
banques mutualistes sont montés en
puissance ;
- le mode de vie a changé, le paysage
rural est marqué par le développement
de l’habitat individuel comme par
l’évolution des pratiques agricoles ;
- les acteurs culturels, dont la créativité a renouvelé la
tradition par l’ouverture sur le monde, recueillent un
succès remarqué ;
- la vie associative, dynamique dans de nombreux
domaines, n’hésite pas à s’attaquer aux idées reçues et
traduit une envie toujours aussi forte de participer à la
vie sociale et politique.
Certains accusent “l’esprit de mai 1968” d’avoir affaibli
notre pays.
Au contraire, ce souffl e d’émancipation et cette aspiration
à plus de liberté ont bousculé les hiérarchies établies
et les modes de pensée. Ils ont nourri une dynamique
collective qui fait de notre région une des plus attractives
aujourd’hui.
N’ayons pas peur de notre histoire. ■
N’ayons
pas peur
de notre histoire”
Pierre maille
Président
du Conseil
général
du Finistère
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 3

TRAVELING
Photo de une
Marine Gomez
est aide à domicile
hygiène et
assistance aux
personnes
© F. Betermin
7 8864 864
1 Le billet d’accès
aux bateaux à
passagers qui
desservent les îles
pour la Compagnie
Pen-ar-Bed se
réserve désormais
en ligne.
2 C’est en 1966,
avec l’ouverture
de l’école de
médecine, que
l’hôpital de
Brest est devenu
centre hospitalier
universitaire.
3 Jusqu’au
15 octobre
prochain, tous les
Finistériens sont
invité à s’exprimer
sur le bon état
biologique
des eaux qui
coulent dans le
département.
4 Concarneau et
sa ville close, le
phare de Pontusval
à Brignogan et
l’une des crêtes
des Monts d’Arrée
sont les points
de vue colorés
de la nouvelle
campagne de
promotion
touristique du
Finistère.
8C’est C’est ’est le nombre nombre nombre de visiteu visiteurs visiteurs aayant
consulté le site www.covoiturage-fi nistere.fr
au u cours cours cours du seul seul seul mois mois mois de févr févr février 2008. Ce service permet aux internautes de
découvrir découvrir rir les offres offres offres et de se
mettre en relation avec leurs auteurs. Le Finistère
compte compte actuellement actuellement onze onze onze ai aires de covoiturage. Trois autres vont naître avec le
Contournement nord-ouest à Quimper : aux échangeurs de Parc Poullic, à Kergolvez
(aménagé fi n 2008 - au terminus de la ligne de bus) ainsi qu’à Kernevez.
© Cie Penn ar Bed
Billetterie en ligne
Un nouvel outil au service des îles
La compagnie maritime Penn ar Bed assure la desserte vers les îles de Molène, Ouessant et Sein. Afi n
de faciliter la réservation des billets par les îliens et les touristes, le Conseil général du Finistère vient
de doter la Penn Ar Bed d’une billetterie élaborée et développée par la société Asten située au Re-
c 1
, 2
4 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
De Morvan à la Cavale Blanche
1958-2008 : les CHU
fêtent leurs 50 ans !
C’est une ordonnance de 1958 qui a “prescrit” la création
des Centres hospitaliers universitaires en France (CHU).
Formés par l’association des Centres hospitaliers régionaux
et des facultés de médecine, les CHU assurent depuis
une triple mission de soins, d’enseignement et de recherche.
A Brest, l’ouverture offi cielle de l’Ecole de médecine
a eu lieu le 1 er octobre 1966 : l’hôpital est alors devenu
Centre hospitalier universitaire. Depuis janvier 2007, le
CHU de Brest est le 2 e CHU français à avoir été crédité du
niveau de certifi cation le plus élevé. ■
lecq-Kerhuon. Cette billetterie nouvelle
génération permet de réserver, gérer et
délivrer les billets à partir des guichets de
toutes les gares maritimes sur le continent
comme sur les îles. De plus, à partir du
mois de mai, il sera possible d’accéder à la
billetterie par Internet sur le site : www.
pennarbed.fr. Cette billetterie en ligne
permettra de réserver et d’acheter les
billets via un mode de paiement sécurisé.
L’expédition des billets à domicile facilitera
les embarquements directs à bord des
navires sans passage en gare maritime*.
Un gain de temps appréciable dans l’organisation
de tous les déplacements vers
les îles ! ■
(*) service accessible selon les tarifs
SÉJOUR EN FINISTÈRE
ORsaiso

n!
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RCS Paris B 337 934 483 - Crédit photos : Yannick Le Gal - 71169
Campagne de promotion touristique
Finistère,
le faiseur de couleurs
Pour la deuxième année consécutive, le Comité départemental du tourisme du
Finistère lance, avec le concours du Conseil général, une campagne de publicité
sur le Grand Ouest. Cette nouvelle campagne 2008 joue sur les multiples couleurs
des paysages que le Finistère offre à ses visiteurs. “Finistère, le faiseur de
couleurs” est la nouvelle accroche de la campagne qui se décline autour de trois
visuels. “OR saison !” présente la ville close de Concarneau, “VERTigineux”
une vue des Monts d’Arrée, et “InoubliaBLEU” la pointe de Pontusval à Brignogan.
Affi chage dans les centres des villes de Rennes et Nantes et sur le réseau
des abribus du Conseil général, campagne presse et de web, le plan média a un
objectif double : générer de la réservation en ligne et positionner le Finistère
comme une destination de petites vacances en bords de saison. En mars et avril,
le Grand Ouest se pare aux couleurs du Finistère... ■
InoubliaBLEU!
SÉJOUR EN FINISTÈRE
w 3
RCS Paris B 337 934 483 - Crédit photos : Yannick Le Gal - 71169
© P. Sicard
VERTigineu ggg uuuuuuu !!!! !
SÉJOUR EN FINISTÈRE
Tous concernés !
L’eau vous
consulte
Du 15 avril au 15 octobre 2008,
l’Agence de l’eau Loire Bretagne
consulte le public et les acteurs locaux
sur les enjeux de l’eau. Elle souhaite
connaître votre avis sur les objectifs
et les moyens à mettre en place pour
atteindre un bon état écologique des
eaux dans le bassin Loire-Bretagne.
Pour cela, vous serez destinataire d’un
questionnaire diffusé dans votre boîte
aux lettres ; vous pouvez aussi répondre
en ligne sur www.prenons-soinde-leau.fr.
Des sources de la Loire
et de l’Allier à la pointe du Finistère,
vous êtes 6 millions de foyers à être
concernés. Partenaire de l’Agence de
l’eau Loire-Bretagne, le Conseil général
du Finistère souhaite une mobilisation
de chacun d’entre nous et met
à notre disposition une exposition
et une multitude d’informations sur
l’eau à la Direction de l’eau et de l’environnement,
2 rue Théodore le Hars
à Quimper. ■
w Pour en savoir plus : www.cg29.fr/
tél. : 02 98 76 26 61 - courriel : sioe@cg29.fr
RCS Paris B 337 934 483 - Crédit photos : Yannick Le Gal - 71169
13 mai
Le tourisme
en débat !
Dans le cadre de son programme 2008 de rendez-vous participatifs,
le Conseil général invite l’ensemble des acteurs et
citoyens à venir échanger et proposer sur le thème : “Quel
développement du tourisme demain en Finistère ? Comment
concilier pression touristique et préservation du cadre
de vie ? Quelle offre et quelle organisation de la fi lière pour
allonger la saison ? Quelles perspectives pour la pérennité
des emplois ?” Autant de questions qui seront abordées lors
de ce rendez-vous, le mardi 13 mai de 14h à 17h, salle du
Chapeau Rouge à Quimper. ■
Entrée libre. Inscription en ligne : www.cg29.fr
w Retransmission des débats en direct.
Egalité femmes-hommes
La 2 e biennale en mai
à Saint-Brieuc
Rendre visibles les politiques en matière d’égalité entre les
femmes et les hommes et valoriser les expériences positives
en la matière : tels sont les objectifs de cette 2 e Biennale de
l’égalité organisée les 23 et 24 mai à Saint-Brieuc. L’événement
mobilise les acteurs économiques et les institutions,
et souhaite intéresser un large public à travers expositions,
débats, fi lms, ateliers… sur différents thèmes liés à l’égalité
entre les femmes et les hommes. ■
w www.bretagne-egalite.fr
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 5

© Y. Gladu
Claire Bouteloup
Mémoires engloutie
6 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
1978- 2008, trente ans pour un triste anniversaire : celui du naufrage
du pétrolier Amoco Cadiz sur les roches de Portsall. Plus
de 360 kilomètres de côtes souillées entre Le Conquet et Bréhat
par la plus grande marée noire par échouement de pétrolier
dans le monde (220 000 tonnes de brut). 30 ans après les faits,
Claire Bouteloup, dans le cadre d’une thèse de doctorat, a entrepris
de rassembler et d’analyser les réactions de la population,
grâce à de nombreux entretiens. Une somme de témoignages
que le Cedre lui a proposé de publier dans un livre, Amoco Cadiz,
Mémoires Vives et qui surprend par la richesse des récits. La
mémoire refait surface avec force détails et anecdotes…
l
Les réactions recueillies
au cours de votre enquête
démontrent, s’il en était
besoin, combien la population est
attachée à son territoire et à son
environnement. Au moment du
naufrage, en 1978, “de la souillure de
la mer, au viol de l’identité culturelle
bretonne”, l’atteinte provoquée par
la catastrophe n’a pas été vécue de la
même façon par tout le monde…
L’environnement est l’axe d’analyse
privilégié de mon travail. J’ai discuté
avec une vingtaine de personnes et
consulté la presse, des films, chansons,
poèmes… afin de retrouver les dimensions
humaines de ce dur “combat”.
Comment est vécue la marée noire,
ce qui mobilise ces maires, scientifiques,
professionnels, etc., les valeurs

Dans ce procès de 14 ans, la notion
de “dommage écologique” figurait
parmi les revendications. En quoi
était-elle différente du “préjudice
écologique” qui a été reconnu pour
la première fois dans le procès de
l’Erika ?
C’est une question un peu difficile,
puisque je travaille encore dessus :
c’est un des résultats attendus de
ma thèse ! Il faut préciser que “dommage”
et “préjudice” ont des significations
précises en matière juridique :
le préjudice est le résultat de la reconnaissance
juridique du dommage. En
matière d’environnement, on trouve
deux types de préoccupations : défendre
la nature et défendre des liens
entre hommes et nature. En revanche,
les conceptions de l’environnement
mis en avant dans les revendications
peuvent différer. Dans l’affaire Amoco,
l’environnement est avant tout
collectif et évoque d’un côté, une
nature à part de l’homme (faune,
écosystèmes), de l’autre, l’environnement
d’une population attachée à
un territoire. Dans l’affaire Erika, la dimension
collective est bien présente,
et généralisée à l’Humanité (la nature
“patrimoine commun de l’humanité”,
nécessaire à sa survie) et aux générations
futures. Mais, de plus, un environnement
vécu par les personnes de
manière sensible, individuelle, intime
qu’ils défendent, les ressorts affectifs,
la manière dont ils s’y prennent
pour se faire entendre et écouter ; les
difficultés auxquelles ils doivent faire
face et les choix qu’ils effectuent…
Des professionnels de la mer, des élus,
des riverains, des associatifs peuvent
avoir des conceptions contrastées de
l’environnement : l’environnement
nature (faune, flore, habitats, écosystèmes)
; l’environnement territoire de
vie d’une communauté (avec une forte
dimension culturelle) ; l’environnement
ressource et source d’activités
d’une population ; l’environnement
paysage et cadre de vie… Mais on revient
toujours à l’importance que cet
environnement à multiples facettes
a pour ces hommes et ces femmes,
individuellement et collectivement.
Claire
Bouteloup :
“Ce recueil de
témoignages
est un retour
d’expérience
humain de
revendications
sociales et
environnementales,
avec leurs
blessures,
leurs colères,
leurs indignations,
leurs
envies. Avec
les objectifs,
les essais, les
contraintes,
les échecs, les
réussites.”
apparaît. À ces diverses conceptions
de l’environnement correspondent
des évaluations économiques différentes…
ou pas. Le travail sur les chaînes
trophiques réalisé sur l’Amoco n’a
pas été suivi dans l’affaire Erika. En revanche,
plusieurs méthodes ont été
proposées au procès : nous suivons
la manière dont le juge les a saisies,
comprises, acceptées…
Les marées noires qui ont suivi,
comme celle de l’Erika en 1999 ou
celle du Prestige en 2002 ont montré
que ces catastrophes étaient toujours
possibles. La mobilisation s’organise
différemment aujourd’hui ?
Le risque zéro n’existe pas. Il s’agit de
diminuer la probabilité d’occurrence
et la gravité de l’impact. Pour ce qui
est des mobilisations, à chaque marée
noire semblent correspondre des personnages
emblématiques, ceux qui se
sont battus. À côté des associations
d’environnement et des collectivités,
on trouve des professionnels. En défendant
leur activité, ils se retrouvent
à défendre un environnement, un
territoire, et deviennent médiatiquement
des porte-parole des victimes :
ce sont les ramasseurs de coquillages
pour l’Aegean Sea, les paludiers
pour l’Erika ; les mytiliculteurs et les
ligneurs basques pour le Prestige. L’organisation
du “combat” dépend de la
marée noire, des victimes directes,
mais aussi de la société touchée : il
y a des territoires dans lesquels les
associations sont de culture plus ou
moins contestataire. Des territoires à
identité plus ou moins fortement présente
et revendiquée. Des habitudes
et capacités à travailler ensemble ou
pas (entre professionnels et associations
par exemple). Sans compter que
notre culture influe aussi sur notre
manière de concevoir nos liens à l’environnement.
Enfin, chaque mobilisation
vise certains changements. Mais
toutes se rejoignent sur le nécessaire
renforcement de la prévention, que
ce soit par réglementation en amont,
punition dissuasive, etc. Le côté traumatique
d’un tel accident en fait une
opportunité d’action pour les “revendiquants”
et fait pression sur les
pouvoirs publics. Aussi, la législation
évolue-t-elle un peu à chaque fois,
aux niveaux national et européen,
parfois international, vers davantage
de contrôles, de préparation à la lutte…
Et certains acteurs, qui ont montré
leurs compétences dans le feu de
l’action, sont parfois intégrés ensuite
dans les dispositifs officiels. ■
, mais encore vives
Amoco Cadiz, 1978
2008, Mémoires Vives
Riche de nombreux témoignages enregistrés
lors d’entretiens réalisés 3 ans après les faits,
l’ouvrage passe d’abord en revue les suites directes
du naufrage et les nombreuses réactions
auxquelles il a donné lieu à grande échelle : les
opérations de nettoyage, mais aussi le mouvement
social qui a émergé. Un second volet focalise sur la dynamique
du combat engagé par les maires. Un troisième volet s’intéresse aux
initiatives des scientifi ques universitaires et des associations naturalis-
tes ayant apporté leurs contributions au combat des élus. ■
w 160 pages – Edité au Centre de documentation , de recherche et d’expérimentations sur les
pollutions accidentelles des eaux (Cedre) – 715 rue Alain Colas – 29218 Brest cedex 2
tél. 02 98 33 10 10 – courriel : contact@cedre.fr - site : www.cedre.fr
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 7

ACTEURS
© F. Betermin
Solenn Billon
Les artisans
au goût du jour
Solenn Billon, ingénieur Sécurité Alimentaire, a été récemment
recrutée par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat afi n d’assurer
la formation, l’accompagnement et le conseil des petites
entreprises de l’alimentation.
2
8 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
2008 sera une année décisive
pour les plus de 2 200 petites
entreprises de l’alimentation du
Finistère. Un pôle « sécurité sanitaire –
nutrition santé » vient d’être créé par la
Chambre des Métiers et de l’Artisanat et
le Conseil général. Par l’intermédiaire de
sa responsable Solenn Billon, recrutée en
septembre 2007, le pôle s’inscrit comme
l’interlocuteur privilégié des bouchers,
charcutiers, boulangers, pâtissiers, pois-
sonniers… et restaurateurs. Fraîchement
diplômée de l’Ecole supérieure de microbiologie
et sécurité alimentaire de
Brest (ESMISAB), Solenn Billon a rallié
ce poste correspondant idéalement à
ses attentes. « Fille d’artisans - mes parents
étaient charcutiers traiteurs - ce
dont j’avais envie précisément, c’était de
donner aux petites entreprises ce dont
les grandes bénéfi cient, des conseils relatifs
à la qualité. » Lorsque l’on parle de
qualité, de quoi parle-t-on exactement ?
« La qualité signifi e que l’on écrit ce que
l’on fait, on fait ce que l’on écrit et on
vérifi e que ce que l’on a fait c’est bien ce
qui était écrit », explicite Solenn Billon.
Le pôle répond à l’attente des artisans
et restaurateurs souhaitant améliorer
les performances de leur entreprise.
« Ils doivent être conscients qu’ils sont,
eux aussi, responsables des produits
qu’ils mettent sur le marché. » Le chef
d’entreprise doit pouvoir prouver à tout
moment que ses denrées sont saines.
Pour cela, il effectue notamment des
auto-contrôles à réception. Les carcasses
portent-elles bien l’estampille sanitaire
? La température du camion est-elle
correcte ? « Ils doivent se former à l’hygiène,
c’est une obligation voulue par la
législation. » Au bureau, par téléphone,
ou en entreprise, Solenn Billon prodigue
tous renseignements gracieusement.
Certaines prestations spécifi ques sont
accomplies à la demande. Comme l’état
des lieux vivement conseillé destiné
plus particulièrement au public des cédants/repreneurs.
Ce dispositif permet
d’intervenir de façon préventive auprès
des chefs d’entreprise en activité afi n
d’anticiper les diffi cultés qu’ils peuvent
rencontrer lors des visites effectuées par
les organismes de contrôle, la Direction
des services vétérinaires et la Direction
de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes. C’est
aussi une réponse aux consommateurs
à l’exigence grandissante. ■
w Solenn Billon - Assistant technique
“Sécurité Sanitaire”de la CMA 29
Ingénieur Sécurité Alimentaire
02 98 76 46 71
solenn.billon@cm-fi nistere.fr
Se former
à l’hygiène
est une
obligation
voulue par la
législation
En savoir +
Le paquet hygiène est un dispositif réglementaire
européen de sécurité sanitaire de
l’alimentation applicable à tous les états
membres depuis le 1 er janvier 2006.
Le règlement 852/2004 se réfère à l’hygiène
des denrées alimentaires.

«
« Imaginez vous dans une capitale
européenne, vous avez
trois semaines pour rejoindre
Brest par vos propres moyens. Au cours
de ce voyage, vous rencontrez des entreprises
et des universités sur le thème
du développement durable. » C’est en
octobre 2007 que les élèves de l’école
d’ingénieurs Télécom Bretagne*, située
au technopôle à Plouzané, reçoivent ce
courriel. Un appel à idées qui fait bondir
les étudiants aux semelles de vent. Un
mois plus tard, quatre équipes, chacune
comprenant fi lles et garçons, Français
et étrangers, première et deuxième année,
sont sélectionnées : Les Télécompagnons,
les GreenTrekkers, Espoir’Trek et
Trecktonic. Europe du Nord, du Sud ou
de l’Est, chacune a défi ni son parcours.
Yannick, Julien, Sébastien (Franco-Salvadorien),
Amélie, Gabrielle (Franco-Américaine),
Jérôme, Maha (Marocaine) et
Damien forment Trektonic à sensibilité
maritime. De décembre à mars, soutenus
par le Pôle Mer Bretagne, ils ont affi -
© F. Betermin
né leur itinéraire, préparé les étapes, démultiplié
les contacts. Le 9 avril dernier,
c’est à Madrid que l’enquête a, enfi n, pris
son élan. Les globe-trotters de Trektonic
ont puisé, sac au dos, caméra, micro et
ordinateur portable à portée de main,
au fi l de leur itinérance, dans les divers
échanges, réponses à leurs multiples
questions. Au Portugal, ils ont approché,
à Agucadoura, un projet de production
d’énergie à partir de la houle « Pelamis
Wave Power », ils ont visité, à Lisbonne,
l’Agence européenne pour la sécurité
maritime (EMSA), les bambouseraies
à Odemira qui comme les plantes des
lagunes d’épuration traitent les eaux
usées. Mais aussi, en Espagne, l’usine
de dessalement des eaux de Gibraltar,
l’école de communication ETSITV de
Valence… jusqu’aux chantiers navals de
Saint Nazaire…. . Simultanément, ils ont
alimenté un blog au quotidien, organisé
des directs et suivi leurs cours sur
Second Life, des visio-conférences sur
Skype… Fort de cette expérience uni-
Ils ont
rédigé
un guide
des bonnes
pratiques
sur l’eau...
Trek
Télécom :
étudiants
voyageurs
L’école Télécom Bretagne expérimente en 2008
un projet “hors les murs”, Trek Télécom. Du 9
au 30 avril, trente élèves suivent leurs cours,
tout en parcourant l’Europe sous le signe du
développement durable.
que, le collectif rédige un « Guide des
bonnes pratiques sur l’eau à destination
des communautés du littoral ». Retour
des quatre équipes en gare de Brest le
30 avril à 11 heures. ■
*anciennement ENSTB
w www.telecom-bretagne.eu
Blog des étudiants-voyageurs Trektonic :
http://trektonic.wordpress.com
L’empreinte écologique du parcours a été
soigneusement étudiée par le chef de projet
Aymeric Poulain-Maubant, directeur de
la société Nereys et ancien élève de l’école.
Selon le nombre de kilomètres et le moyen
de déplacement, les étudiants Treck Télécom
ont calculé la quantité de CO2 émis par les
quatre groupes, ce qui correspond à une taxe
carbone qu’ils reversent à une association
chargée de la reforestation de l’Amazonie.
Trek Télécom a obtenu le soutien des pôles
Images et Réseaux, Mer Bretagne, Automobile
haut de gamme et Valorial.
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 9

ACTEURS
Olivier Broudeur et Anthony Quéré
Les sentiers
de la gloire
Olivier Broudeur et Anthony
Quéré ne sont pas frères, ils
auraient pu l’être. Frères d’armes.
On connaît les frères Dardenne,
les frères Cohen… Dans
le Finistère, nous avons Olivier
et Anthony.
«
« Nous ne sommes pas en
phase, quasiment jamais, nous
sommes différents. Nous sommes
en phase sur l’écriture mais nous
demeurons différents.» En grec, Erémia
signifi e tranquillité et Erèmia, solitude.
À un accent près, la signifi cation diffère.
Erémia-Erèmia est un court-métrage,
le premier film d’Olivier Broudeur
et Anthony Quéré, deux acolytes
qui gravissent depuis quelques mois la
même montagne. Celle de la création
cinématographique. D’un même élan.
À un accent près. « Nos projets sont
les mêmes, nous parlons de la même
chose. Mais la manière de penser reste
propre à chacun. » Quand l’un est épris
de littérature, de poésie, de mots, le second
l’est de cinéma, d’images, de découpage
technique. Une même passion
les a liés. Le septième art. Néanmoins,
quand l’un apprécie le cinéma de genre,
le second préfère le cinéma de contemplation.
Toujours ce léger décalage… qui
fait des étincelles. En février dernier, ils
ont reçu, au Festival international de
courts-métrages de Clermont-Ferrand,
le prix spécial du Jury. « Etre sélectionné
à Clermont, c’était déjà quelque chose
d’incroyable, mais recevoir un prix, c’est
fou ! », s’écrie le calme Anthony. L’histoire
commence en novembre 2005 par
quelques mots découpés dans le journal
local : « Demain, j’arrête… ». L’annonce
du concours de scénario Estran
porté par l’association brestoise Côte
Ouest déclenche l’écriture. Les deux
esprits s’échauffent, les quatre mains
pianotent. Dix candidats sont retenus.
Ils sont de la partie. Leur scénario atypique
surmonte avec brio les différentes
étapes de sélection. Erémia-Erèmia,
produit par Aber Images, est l’un des
cinq fi lms lauréats projetés au 22e Festival
européen du fi lm court de Brest en
novembre 2007. Au même moment, la
10 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
frénésie du récit les reprend. Ils souhaitent
soumettre un projet de scénario à
Groupe Ouest, pôle européen de création
cinématographique, qui accueille,
en avril 2008, à Brignogan-Plages, une
résidence pour longs-métrages en devenir.
« Lors du festival de Brest, je n’ai
quasiment pas dormi, je passais mes
nuits à écrire. Nous réfl échissions ensemble
à la cohérence de l’histoire »,
se souvient Olivier. « Le dossier a été
envoyé sans grand espoir. Lorsque l’administratrice
Muriel Avrit m’a appelé,
j’étais heureux, c’est comme si j’avais
gagné un an de vie, un an encore à
me dire que je vais peut-être réussir
à transcrire mon monde intérieur». Le
scénariste québécois Marcel Beaulieu,
connu notamment pour “Farinelli” nominé
aux oscars 1996, accompagnera
Nous sommes en
phase sur l’écriture,
mais nous demeurons
différents
les réfl exions des heureux élus. « Nous
ressentons, ici, comme une écoute, une
sensibilité qui nous porte, une bienveillance.
Ce que nous vivons, nous le
recevons aussi comme un juste retour
pour tous ceux qui nous soutiennent
depuis le début de l’histoire», précise
Anthony. “An Istor”. Titre de leur long
métrage en gestation en bord de
mer. ■
Le Groupe Ouest
Le Groupe Ouest accueille, au cours du printemps et de l’automne
2008, durant deux mois, à Brignogan-Plages, sur la Côte des légendes,
l’une des sessions annuelles des “Script & Pitch Workshops”, réseau
européen dédié au développement de scénario de long-métrage. L’objectif
poursuivi par Le Groupe Ouest est de créer en Bretagne une
impulsion nouvelle et pérenne en matière de production de cinéma
de long-métrage et de recherche en narration de l’image. Pour suivre
les résidences des scénaristes : legroupeouest/blogspot.com
w Le Groupe Ouest - Espace Kermaria - BP66 - 29260 Le Folgoët
© F. Betermin

Quand je sors le fer
de la forge, il faut
aller vite
Loïc Le Corre
Le plombier aux
mains d’or
l
Élu meilleur
apprenti de France
en 2007
Loïc Le Corre, jeune Treffi agatois de dix-neuf ans, a été récompensé en
février 2008, au Sénat, meilleur apprenti de France. Depuis cette consécration,
la vie a repris son cours au sein de l’entreprise Dilosquer où il perfectionne
son apprentissage. « Je veux apprendre un métier», affi rmait déjà en
troisième Loïc Le Corre, alors au collège Saint-Jo du Guilvinec. Titulaire de deux
CAP -installateur sanitaire et thermique-, Loïc poursuit son apprentissage au sein
de l’entreprise guilviniste de plomberie-chauffage-sanitaire Dilosquer. Depuis plus
de deux ans, jour après jour, Loïc pose des radiateurs, des chaudières, des planchers
chauffants, des pompes à chaleur et des panneaux solaires. Au rythme d’une semaine
par mois au centre de formation des apprentis Afobat de Quimper et de trois
semaines en entreprise. En 2006, le professeur de technologie et atelier plomberie-chauffage
Christian Le Moal encourage plusieurs élèves dont Loïc à participer
au concours de meilleur apprenti de France. En tant que monteur en installation
sanitaire, il sera meilleur apprenti de Bretagne. Un an plus tard, en juin 2007, cette
fois monteur en installation thermique, il remporte l’ultime récompense : meilleur
apprenti de France. Les soudures sont regardées à la loupe. L’esthétique de la pièce
est appréciée au millimètre près. Loïc Le Corre prépare, à présent, en deux ans, le
brevet professionnel. C’est l’entreprise Dilosquer, très investie, qui prend en charge
les cours au centre de formation de Vannes. ■
Stéphanie Chevance
Stéphanie,
maréchal-ferrant
i
Ils sont une vingtaine de maréchaux-ferrants dans le Finistère. Stéphanie
Chevance a rejoint, depuis octobre 2007, cette petite communauté
d’artisans au savoir-faire vieux de plus de 3000 ans. Habituée des clubs
d’équitation, Stéphanie Chevance a longuement cherché un univers qui, dans le
monde des équidés, lui correspondait. Ni moniteur, ni jockey, ni dresseur … ne trouvait
grâce à ses yeux. Jusqu’au jour, où, lors d’une promenade, sa jument a déferré.
« C’est à ce moment là que j’ai compris combien la maréchalerie est essentielle.
Le cheval est debout sur ses quatre membres. Il suffi t qu’il perde un fer, et le voici
quasi invalide. Pas de pied, pas de cheval.» En 2004, Stéphanie est admise à l’école
de Gardes à cheval de Soissons. Puis elle suit, assidue et passionnée, les cours du
lycée d’études professionnelles agricoles de Saint-Hilaire du Harcoët durant deux
autres années. Elle y apprend à déceler un abcès, à repérer bleimes (meurtrissures
des tissus du pied) et seimes (fi ssures de la corne), à connaître l’anatomie du cheval,
à prescrire une ferrure orthopédique. De retour au pays, la jeune femme parfait son
apprentissage, accompagne Ronan Petton, maréchal-ferrant de Plonéour-Lanvern.
Son œil s’aiguise, apprécie la musculature de l’animal, décèle le défaut d’aplomb.
Serait-ce une boiterie haute ou basse ? Est-il cagneux ou panard ? Valgus ou varus ?
Quel fer poser ? Quelle tournure adopter ? Depuis octobre 2007, c’est à Leuhan dans
le Sud Finistère que la jeune maréchal-ferrant s’est installée à son compte. Au volant
de sa camionnette aménagée en atelier ambulant, Stéphanie sillonne la campagne.
D’Esquibien, Plogoff, à Châteaulin, de Briec à Quimper, Combrit, Fouesnant, elle
soulage les ongulés - chevaux, poneys et ânes -. « Quand je sors le fer de la forge,
il faut aller vite, j’ai le pied entre les jambes, je pose le fer ; la corne brûle sur le fer,
une fumée se dégage, j’obtiens son empreinte. » ■
w Stéphanie Chevance, maréchal-ferrant 06 32 79 31 05
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 11

FINISTÈRE DURABLE
télex
161 FINISTÉRIENS ONT CRÉÉ LEUR MICRO-ENTRE-
PRISE en 2007 grâce à l’ADIE. L’Association pour
le droit à l’initiative économique accorde des
prêts aux personnes qui n’ont pas accès au crédit
bancaire classique, et peut les accompagner
dans leur activité. La moyenne des micro-crédits
s’élève à 1 800 euros. Une semaine du micro-crédit
aura lieu dans plusieurs villes du Finistère
du 3 au 7 juin 2008. Contact : www.adie.org ou
0 800 800 566 (n° gratuit). w LES MAISONS FA-
MILIALES RURALES à l’heure du développement
durable. Les douze maisons familiales et instituts
ruraux du Finistère entament une démarche
d’Agenda 21 qui aboutira dans 2 ans. La sensibilisation
à l’environnement étant déjà inscrite dans
leurs programmes, désormais c’est le fonctionnement
interne qui va être revu (diagnostic énergétique,
économie de papier, achats de denrées
locales,..) Contact : www.mfr-bretagne.asso.fr
w CRÉATION DE “BRETAGNE DÉVELOPPEMENT DU-
RABLE”. Ce nouveau programme associe les huit
Chambres de commerce et d’industrie de Bretagne.
Il propose aux entreprises, de toutes tailles
et de tous secteurs, une expertise dans une démarche
de développement économique, social
et environnemental définie dans une charte. Ce
programme s’appuie sur un pôle ressources mutualisé,
un plan d’action pour le développement
d’éco-activités, un accompagnement des entreprises
adhérentes, des formations adaptées, une
communication valorisant les meilleures pratiques.
Contact : CRCI Bretagne, Roland Cariou,
02.99.25.41.05. w AU LYCÉE THÉPOT, UN LOGO
POUR LE “JOURNAL DE L’AGENDA 21” Créé par les
élèves de ce lycée de Quimper, il est l’emblème de
ses pages où l’on parle d’économies d’énergie, de
recyclage du papier, mais aussi de coopération
internationale, des ravages du Sida, ou de la domotique
pour faciliter le maintien à domicile des
personnes handicapées… « A
nous de prendre en main l’avenir
et l’entretien de la planète
», un beau logo à méditer et
un site à consulter… Contact :
www.lycee-thepot.org
12 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
Au cœur des puissants courants marins
Sabella,
le ver énergétique
Les courants marins représentent une énergie constante et
prévisible, avantage évident comparé aux autres énergies
renouvelables intermittentes. Les côtes bretonnes sont
parcourues par des courants marins puissants pouvant
atteindre une vitesse de 12 à 18 kilomètres à l’heure,
notamment dans la chaussée de Sein, ou dans le Fromveur
entre le Conquet et Ouessant.
Pour capter cette énergie, il
est envisagé de placer des
turbines, appelées hydroliennes,
dans l'axe de ces courants.
L'énergie mécanique
produite par la rotation de leurs pales
est transformée en énergie électrique.
La première hydrolienne installée en
France a été arrimée, le 31 mars, par 20
mètres de fond dans l’estuaire de l’Odet.
Cette turbine sous-marine, du joli nom
de Sabella (comme le sabelle, ver de mer
qui pompe sa nourriture dans les courants
marins) est un prototype réalisé à
l’échelle d’un tiers. Muni d’un rotor de
3 mètres de diamètre, il développe une
puissance de 10 KW qui n’a pas vocation
à fournir de l’électricité. Il est doté
d’une batterie de capteurs qui doivent
permettre de valider la technologie, le
modèle économique et l’impact environnemental
(effets des turbulences
dues à l’accélération du courant sur les
dépôts de sédiments, sur la flore, les
poissons). Si les tests sont concluants,
plusieurs Sabella, en taille réelle déve-
loppant une puissance de 200 kW chacun,
pourraient équiper des sites sur la
mer d’Iroise. Cette énergie renouvelable
est déjà recueillie et utilisée, sous
cette forme, en Grande Bretagne où le
rachat du KW par EDF est actuellement
à 0,25 €. La Norvège et l'Italie testent
également des prototypes. A l’horizon
2020, cette énergie pourrait fournir environ
10% de la consommation électrique
de la Bretagne. ■
Le concept de Sabella, créé par la
société Hydrohélix à Quimper, a
été labellisé en 2005 par le Pôle
breton de compétitivité “Mer”,
dans le cadre d'un programme
“Marénergies”. Il a bénéficié
d'aides publiques et du soutien
de l'Ademe.
w Contact : www.Hydrohelix.fr
© DR

© J. Quéméré
le tableau de bord
de l’agenda
Mieux covoiturer
depuis Plouigneau
Afi n d'améliorer la sécurité des usagers et offrir un niveau
de qualité valorisant le covoiturage, un nouveau parking
dédié au covoiturage a été créé au carrefour de la RD 64
et de la RN 12, au lieu-dit Lan-Kerdilés, en Plouigneau. Le
département a réalisé des travaux d'aménagement : terrassements,
réseau pluvial, enrobage des voies et parking,
emplacements, bordures, talus enherbé, plantations, signalisation,
fourniture et pose de l'éclairage public.
w Contact : covoiturage-fi nistere.fr
Un nouvel avenir
pour les déchets végétaux ?
Un chantier expérimental de valorisation des déchets
de taille et d’élagage des végétaux a été réalisé, du 3 au
7 mars 2008, sur des sections de routes départementales
dans les communes de Saint-Thurien, Querrien et
Scaër. Le bois ainsi récupéré sera valorisé par un broyage
permettant l’obtention de “plaquettes” recyclées sous
deux formes : comme paillage sur des aménagements
paysagers départementaux ; et, en partenariat avec l’association
“Douar Energie” de Scaër, titulaire du marché de
fourniture de “plaquettes” auprès de la COCOPAQ, l’autre
partie servira de combustible pour la chaudière à bois de
la piscine communautaire de Scaër. ■
Tisser un réseau fi nistérien
durable et solidaire
Pour renforcer la mobilisation en faveur d’un développement
durable et solidaire de notre territoire, le Conseil général
s’engage dans une dynamique d’information et d’appui aux
initiatives menées dans le Finistère.
Nombre de projets et
d’initiatives concrètes
émergent, montrant
l’intégration progressive
de la notion
de développement
durable dans les décisions
des collectivités,
des organismes
professionnels, des
entreprises, des associations…
En 2008, le Conseil
général souhaite renforcer
l’adaptation de
ses aides aux besoins des territoires et tisser
un réseau plus cohérent entre tous les
acteurs fi nistériens.
Favoriser les échanges d’informations, de
savoir-faire et d’expériences sur l’élaboration
d’un Agenda 21, pour répondre aux
demandes récurrentes émanant notamment
des collectivités. C’est dans cette
optique que des réunions se déroulent
dans les territoires du Finistère.
Accompagner la réalisation de projets
de sensibilisation du public
Des acteurs institutionnels, associatifs
et organismes locaux se mobilisent. Afi n
d’apporter un soutien aux projets les plus
signifi catifs, une aide fi nancière est proposée.
Le projet ou l’action doit intégrer
certains critères (niveau intercommunal
minimum ; projet innovant ou favorisant
la sensibilisation du public au développement
durable ; approche globale tenant
compte des impacts sociaux, économiques
et environnementaux, demande
exclue des aides classiques existantes).
Favoriser la mise en œuvre d'Agendas 21
par les collectivités locales.
Le diagnostic des équipements et des
services des territoires qui a été réalisé va
permettre de renforcer l'adaptation des
fi nancements et des actions du Conseil
général aux besoins des territoires. Des
contrats (prenant en compte les principes
du développement durable) seront mis en
place avec les EPCI et les Pays volontaires.
Dans ce cadre, un appui fi nancier sera
apporté à l'élaboration d'Agendas 21 -au
niveau des communautés de communes,
voire des communes - facilitant ainsi la
structuration des contrats autour d'objectifs
communs.
Le fi nancement sera conforme à la stratégie
nationale défi nie par le ministère de
l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement
durables.
Proposer un appui méthodologique
et une fonction “ressource” aux
collectivités.
L’appui pourra se situer en amont de la
délibération d'engagement dans l'élaboration
d'un Agenda 21 local, permettant
ainsi de présenter le concept de développement
durable à la collectivité, d’identifi
er avec elle les éléments constitutifs du
projet, de l'aider à structurer les étapes de
sa mise en œuvre. En complément, les collectivités
pourront bénéfi cier de missions
d'études et de conseils. ■
w Contact : Cellule Développement Durable
02.98.76.20.66
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 13
© AL Gac

ZOOM
w
Les 6 500 kilomètres
de rivière de
première catégorie
sont le premier
atout de la pêche en
eau douce.
L’Entente halieutique
du Grand Ouest Le Finistère,
en adhérant récemment à
l’Entente halieutique du Grand
Ouest, rentre dans la “réciprocité
nationale”. Ainsi, depuis 2008,
les pêcheurs en eau douce, extérieurs
au Finistère, en s’acquittant
de la seule vignette “EHGO”
à 18 euros, peuvent venir dans
notre département assouvir leur
passion. Moyennant le paiement
de cette même vignette, le pêcheur
fi nistérien “majeur” peut
découvrir le plaisir de pratiquer
son loisir dans les 69 départements
dits “réciprocitaires”. Par
ailleurs, tout pêcheur adhérent
d’une AAPPMA “réciprocitaire”
du Finistère (23 sur les 25 AAP-
PMA) peut, librement, sans
bourse déliée, pêcher sur tous
les cours d’eau et plans d’eau
ad-hoc du département. Auparavant,
il devait verser 10 euros
supplémentaires pour pratiquer
en dehors du territoire de son
association.
Plus d’infos : Fédération du Finistère pour la
w pêche – tél. 02 98 10 34 20
14 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
Pêche en eau douce
Le label “Accueil
pêche en Finistère”
Destination pêche par excellence, le Finistère propose
aujourd’hui quelque soixante-treize hébergements labellisés,
répartis sur le territoire départemental, adaptés à l’accueil des
pêcheurs en eau douce.
l
La densité exceptionnelle du
réseau hydrographique du Finistère
lui confère un statut de
haut lieu de la pêche en eau douce. Avec
ses 6 500 kilomètres de cours d’eau
classés en première catégorie, c’est-àdire
marqués par la présence de salmonidés,
comme la truite fario ou le saumon
atlantique, notre département est
une destination pêche par excellence.
Alors, que vous soyez amateur de truite
d’eau vive ou spécialiste du brochet
en lac, le Finistère devrait répondre à
vos attentes… La pêche en eau douce,
cette activité nature dite “bord de saison”
-elle démarre dès l’ouverture de la
pêche en mars- mérite d’être valorisée.
Elle représente un atout touristique indéniable.
Mais pour accueillir ce public
de passionnés, il fallait pouvoir leur
proposer des hébergements adaptés, et
de qualité. C’est désormais chose faite
avec la mise en place récente d’un réseau
d’hébergements labellisés pêche.
Une qualifi cation pêche
Répartis sur l’ensemble du territoire fi nistérien
les propriétaires des hébergements
“Accueil pêche en Finistère”, hôtels, campings,
locations, chambres d’hôtes… ont
été formés par la Fédération et les Associations
agréées de pêche et de protec-
tion des milieux aquatiques (AAPPMA)
pour apporter à leur clients informations
et suivi technique : la réglementation, les
espèces, le patrimoine naturel, les modalités
d’accès au loisir pêche… Ces loueurs,
en plus de proposer un local fermé pour
ranger le matériel et faire sécher les vêtements,
disposent de fi ches “Parcours de
pêche” leur permettant de renseigner
efficacement les visiteurs sur les sites
de pêche se trouvant à proximité de leur
lieu de résidence. Autant d’éléments attractifs
visant une clientèle extérieure au
département. Ce dispositif est le résultat
d’un partenariat entre la Fédération du
Finistère pour la pêche et la protection du
milieu aquatique, le Comité départemental
du tourisme, les pays touristiques et
le Conseil général du Finistère. Il va permettre
de mieux accueillir les pêcheurs
d’autres départements français. D’autant
que la Fédération du Finistère pour la pêche
et la protection du milieu aquatique
a récemment adhéré à l’Entente halieutique
du Grand Ouest (EHGO), démarche
(voir encadré) qui simplifi e les modalités
d’accès au sites fi nistériens pour les pêcheurs
extérieurs au département. ■
w Consultez la liste des hébergements labellisés
pêche sur le site du Comité départemental du
tourisme : www.fi nisteretourisme.com
© F. Betermin

DES MÉTIERS AU SERVICE
DES AUTRES
Les métiers de services à
la personne concernent
l’ensemble des activités qui
contribuent au mieux-être
des personnes à leur domicile.
La demande est de plus en
plus forte. Ces métiers sont
un enjeu fort de la création
d’emplois de proximité et
un sujet majeur de notre
société. Aujourd’hui des
formations diplômantes
existent et de nombreuses
passerelles offrent des
perspectives d’évolution. Le
Conseil général encourage
les vocations pour ces métiers
tournés vers les autres,
ces métiers d’avenir qui se
professionnalisent.
L’aide à domicile
> ENJEUX > L’AIDE À DOMICILE >>>>>>>
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 15
w

ENJEUX
La dépendance est devenue une
réalité en France et en Bretagne. Il
convient d’apporter une réponse
adaptée et renforcée aux diffi cultés
que connaissent notamment les
personnes âgées ou handicapées qui
vivent dans notre région. Le besoin
de prise en charge est croissant.
Le Conseil général accompagne la
fi lière professionnelle de l’aide à
domicile dans une dynamique de
valorisation d’emplois durables.
L’AIDE
À DOMICILE
SE
Les réformes conduites es par
l’État, la mise en place ace de
l’allocation personnalisée nalisée
d’autonomie (APA), la loi loi du
2 janvier 2002 rénovant nt l’action
sociale et médico-sociale sociale
et la loi pour l’égalité des droits s et des
chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées du
11 février 2005 ont abouti à une croissance
forte et rapide de la demande
des services dans le secteur de l’aide
à domicile. Lors de l’état des lieux réalisé
en 2002, ce secteur s’était révélé
sous-qualifié même si depuis 1994 les
collectivités publiques, Etat, Conseil
régional, Conseils généraux, les employeurs
(associations, CCAS), les centres
de formation s’étaient mobilisés,
recherchant des axes de convergence
et des solutions visant à une meilleure
16 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
PROFESSION
prise en charge des politiques de formation
professionnelle dans l’aide à
domicile.
Une charte de qualifi cation
Une Charte régionale pour la qualification
des aides à domicile est
signée le 13 mai 2002 pour cinq ans,
entre d’une part le Préfet de la région
Bretagne, et d’autre part le Conseil régional,
les quatre Conseils généraux
bretons, le recteur d’Académie de Bretagne,
les fédérations employeuses,
les organismes paritaires agréés, les
instituts de formation et la Chambre
régionale d’économie sociale.
Ainsi depuis 2002, le diplôme d’état
d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS),
remplaçant le certificat d’aptitude
aux fonctions d’aide à domicile (CA-
FAD), a modifié en profondeur les
conditions d’accès aux métiers de
l’aide à domicile en y introduisant la
formation initiale et en enrichissant
les modules de formations.
La convention collective unique de

NALISE
l’aide à domicile signée en 2002 permet
aux professionnels de bénéficier
d’un véritable parcours professionnel,
d’une rémunération décente et progressive.
La Charte régionale prend en charge
80 % du coût de formation et de remplacement
du personnel. Les 20 % restants
sont à la charge des structures
par le biais de leurs obligations de
formation envers leur personnel.
La Direction régionale des Affaires
sanitaires et sociales (DRASS) anime
3DU CONSEIL GÉNÉRAL, PRÉSIDENT DE LA
PAROLE D’ÉLU
depuis 2003 des réunions de suivi et
de présentation des nouveaux objectifs
dans chaque département.
Un secteur en pleine évolution
Le secteur de l’aide à domicile s’avère
toujours en pleine évolution. C’est
pourquoi les différents partenaires
conduisent un second plan de qualification
pour la Bretagne. La Charte
de professionnalisation des aidants
à domicile 2007-2013 est en cours
de signature. Toujours dans une lo-
questions à
GILBERT MONFORT, VICE-PRÉSIDENT
COMMISSION DES SOLIDARITÉS
Quelle est l’évolution des besoins et des
offres concernant le maintien à domicile des
personnes âgées en Finistère ?
Grâce aux efforts accomplis dans l’hygiène de
vie, aux avancées de la recherche médicale, à
la qualité de la nutrition, entre autres, l’allongement
de la vie est aujourd’hui une réalité.
N’y-a-t-il pas aujourd’hui en France 20 000
centenaires ?
Le Conseil général est chargé d’une importante
mission qui consiste à vérifi er que les
services d’aide à domicile répondent bien aux
besoins des personnes âgées ou en diffi culté.
Le Conseil général s’appuie sur des associations,
sur des CCAS, et autres organismes,
notamment privés, afi n de répondre aux demandes
de maintien à domicile. Nous avons,
par exemple, autorisé et aidé récemment à la
mise en place des gardes itinérantes de nuit
afi n de lutter contre l’isolement et la solitude.
Nous réfl échissons aux métiers d’aide à la
personne, mais aussi à la qualité de l’habitat
parce que l’on ne réussira le maintien à domicile
que si l’habitat est adapté à l’allongement
de la vie. L’offre comprend une part médicosociale,
c’est la part intégrée dans l’Allocation
Personnalisée à l’Autonomie, à la charge du
Conseil général. Mais aussi une part “soins”
à la charge de l’État : la présence des infi rmières
libérales, la couverture de l’ensemble du
Finistère par les services de soins infi rmiers à
domicile, les SIAD, est en bonne voie.
En quoi consiste la Charte régionale de
qualifi cation des aides à domicile ?
Cette Charte régionale de qualifi cation est
un outil permettant aux personnels, aux
aides à domicile, aux encadrants de recevoir
une formation afi n d’offrir encore plus de
qualité dans l’accueil et de tendre vers une
vraie professionnalisation des emplois avec
à la clef une meilleure rémunération. D’où
le futur nom de programme d’actions que
nous préparons : “Bien vieillir en Finistère”.
L’allongement de la vie, c’est permettre aux
gens de vivre à nos côtés le plus longtemps
possible. C’est une chance d’avoir à ses côtés
ses parents qui évoquent leurs souvenirs, leurs
expériences. C’est aussi créateur d’emplois.
Le secteur des services à la personne en est
réellement porteur aujourd’hui.
La professionnalisation de ces métiers
semble une préoccupation affi rmée du
Conseil général…
La première Charte régionale de qualifi cation
a été signée en mai 2002. La deuxième
Charte de professionnalisation des aidants à
domicile comporte des objectifs de formation,
des examens, des concours. C’est un outil
exemplaire quant aux partenariats qu’il a
mis en œuvre : l’État, la Région, les Conseils
généraux, les organismes de formation,
la CRAM, la MSA, les associations… Ces
métiers ont besoin de reconnaissance et d’une
meilleure rémunération. La reconnaissance et
la rémunération viendront avec la professionnalisation
qui est le souci permanent du
Conseil général. La solidarité intergénérationnelle
de la famille et des voisins est utile
et nécessaire parce qu’elle est irremplaçable.
Nous travaillons souvent en complément de
cette
solidarité-ci et non pas le contraire. ■
CCAS CCA : Centre Communal d’Action Sociale
CRAM CRA : Caisse Régionale d’Assurance Maladie
MSA : Mutualité Sociale Agricole
gique d’évolution de qualification
professionnelle, d’amélioration de la
qualité de l’emploi et de la gestion
des ressources humaines, d’insertion
et de qualification des demandeurs
d’emploi indemnisés ou non, de promotion
des possibilités d’évolution de
carrière.
La convention 2007-2013 a pour objectif
de qualifier cinquante pour cent
des salariés de l’aide à domicile. ■
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 17
w

ENJEUX
Métiers tournés vers les
autres, métiers d’avenir
« Les métiers d’aide à la personne sont aujourd’hui des
métiers essentiels et des métiers d’avenir. S’engager dans
ces carrières professionnelles, c’est d’abord s’engager
auprès des autres. C’est aussi se présenter sur un marché
de l’emploi en pleine expansion », dit Pierre Maille,
président du Conseil général.
ll est désormais préférable d’être
qualifié pour pratiquer un métier
d’aide à la personne. Au regard de
cette professionnalisation, les salaires
deviennent plus attractifs, correspondant
à une reconnaissance de celles et
de ceux qui facilitent la vie des autres.
Les métiers de services à la personne
concernent l’ensemble des activités qui
contribuent au mieux-être des personnes
à leur domicile.
Ces métiers sont un enjeu fort de la
création d’emplois de proximité et un
sujet majeur de notre société. Ils répondent
à des besoins, à des attentes que
chacun peut éprouver : se simplifi er la
vie afi n de trouver un meilleur équilibre
entre vie professionnelle et vie familiale,
trouver plus facilement
une solution de confi ance pour
garder ses enfants, permettre
à une personne âgée ou à une
personne handicapée de rester
chez elle, dans un environnement
qu’elle connaît, déléguer
certaines tâches quotidiennes.
Aujourd’hui, des formations
diplômantes spécifi ques existent
et de nombreuses passerelles
offrent des perspectives
d’évolutions vers ces métiers
d’avenir tournés vers les autres.
Les actions concrètes mises en
œuvre auprès de l’enfant, de
la famille, de la personne âgée
doivent en effet s’adapter à la
diversité des situations vécues.
Selon les publics concernés,
selon les lieux, selon l’âge, les
relations humaines sont multiples,
les liens à tisser uniques.
Exercer un métier de service
à la personne, c’est :
- travailler auprès des enfants,
des familles, des personnes
âgées dépendantes ou non,
des personnes handicapées
- travailler au sein d’une structure
relevant d’une collectivité
locale, d’une association ou
18 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
d’une entreprise
- être le salarié direct de la personne
qui vous emploie et qui peut vous rémunérer
par le chèque emploi service
universel (CESU)
Il faut avoir le goût du contact humain,
être à l’écoute, être organisé, discret,
savoir travailler en équipe et adapter
son intervention aux besoins de chaque
personne.
Exercer un métier de service à la personne,
c’est être accueillant familial, assistant
familial, assistante maternelle,
employé à domicile, auxiliaire de vie
sociale, technicien d’intervention sociale
et familiale, responsable de secteur
ou directeur de structure d’aide à
domicile. ■
Publication mensuelle – Deuxième année – Numéro 11 – Février 2008 – 2 euros. Directeur : Régis Fort. – 55, route de Brest – 29018 Quimper Cedex – Tél. 02 98 95 16 01 — Fax. 02 98 95 09 18
Jobs d’été : c’est la
saison pour chercher
L’économie saisonnière génère de nombreuses offres d’emploi
en Finistère. L’agriculture et le tourisme sont les principaux
secteurs qui recrutent. C’est le moment d’organiser
sa recherche et de bien préparer sa confrontation
au monde du travail. Pages 2 à 6
Carrefour des métiers
et de l’emploi
Parc de Langolvas, Morlaix
Vendredi 11 avril
entrée libre et gratuite
Métiers et entreprises - Formations et partenaires
de l’emploi - Témoignages et débat
ZOOM SUR...
Les attentes des jeunes
face au travail
Page 11
FORMATION
L’UBO met le cap
sur l’insertion Pages 12-13
Enquête d’emploi
est un journal
édité par :
Enquête d’emploi
Enquête d’emploi, journal fi nistérien
sur l’emploi, la formation, l’insertion
et l’économie consacrera son dossier
du mois de juin aux métiers des services
à la personne : enjeux du secteur,
débouchés, formations, portraits de
professionnels… Enquête d’emploi est
un mensuel gratuit édité par la rédaction
du Courrier du Léon et du Progrès
de Cornouaille. Il est disponible
gratuitement dans les agences ANPE,
les centres sociaux, les mairies, les
missions locales, les caisses du Crédit
agricole…
Les services
à la personne
en chiffres :
5 300 assistantes maternelles
720 assistants familiaux
151 accueillants familiaux
111 associations ADMR
53 associations et entreprises de
services à la personne
13 centres communaux d’action
sociale (CCAS)

4 PAROLE D’EXPERT
questions à
BERNARD DUSONCHET
DIRECTEUR DU CENTRE
D’INFORMATION ET
D’ORIENTATION DE QUIMPER
En quoi consiste la professionnalisation
des métiers d’aide à la personne ?
La professionnalisation de la branche
passe par la qualifi cation des personnels.
Le système de formation initiale et
continue va qualifi er toutes les personnes
depuis les agents d’exécution qui
interviennent directement auprès des
personnes âgées et handicapées jusqu’au
directeur de structure d’aide à domicile.
On peut être formé dans le département
Le GRAF,
l’interlocuteur
privilégié des
assistants
familiaux
du CAP jusqu’au Master. Je tiens à faire
remarquer qu’un BTS a été créé au lycée
Chaptal de Quimper en sciences et technologies
des secteurs sanitaire et social.
Deux Masters pro (Bac+5) se déroulent
à Brest. C’est un secteur où, jusqu’en
2002, les aidants à domicile exerçaient
souvent sans diplôme et à temps partiel.
Pourquoi un diplôme ?
Que peut-il apporter de nouveau ?
Le diplôme apporte surtout une qualifi
cation qui permet d’offrir un meilleur
service à la personne. Il permet d’éviter
les dérives, les abus de faiblesse. La
relation de confi ance s’instaure par le
suivi de la prestation, l’attention portée
à la satisfaction du client. Le travail en
équipe s’accroît. Aujourd’hui, dans les
métiers d’aide à domicile, à quatre-vingts
pour cent, ce sont des personnes qui ont
plus de trente ans. La professionnalisation
va aider au renouvellement du sec-
Le Finistère compte 720 assistants
familiaux qui n’accueillent pas moins de
1 400 enfants, issus de familles en diffi culté.
Dans un avenir proche, près d’un tiers
devrait atteindre l’âge de la retraite.
Mis en place en mai 2007, le GRAF, le service “Gestion
ressource des assistants familiaux” au Conseil général,
apporte des améliorations aux conditions de
travail, met en œuvre une politique de l’accueil familial en réponse
aux besoins départementaux et favorise la professionnalisation
de ce métier. Le Conseil général délivre l’agrément,
assure les formations et prépare au diplôme d’État.
En ce début d’année 2008, trois réunions ont été organisées
et animées par le GRAF à destination des assistants familiaux
employés par le Conseil général, afi n de les informer des nouvelles
dispositions, procédures et perspectives.
Le GRAF intervient en lien étroit avec les autres professionnels
de l’action sociale et de nombreux partenaires extérieurs. ■
w Contact au Conseil général : 02 98 76 63 21
teur. Cela signifi e plus de temps plein et
une grille indiciaire rénovée et rehaussée,
ainsi qu’une progression de carrière.
Peut-on parler réellement de métiers
d’avenir ?
Dans le Finistère, c’est le secteur associatif
- en particulier l’ADMR - qui tient la
majorité du marché. Néanmoins de plus
en plus d’entreprises s’installent pour
proposer des services d’aide à la personne.
Les services aux particuliers sont
des métiers d’avenir. C’est un secteur qui
va recruter. En cinq ans, on est passé
de 5 500 à 11 000 entreprises privées en
France avec l’aide et l’appui des pouvoirs
publics. Je pense que c’est un secteur qui
va se développer sur le long terme mais
je reste prudent, il se développera, si et
seulement si, les ménages sont solvables.
En améliorant les conditions de travail,
les conditions de rémunération, on
espère attirer les jeunes vers ce secteur.
Et pourquoi veut-on les attirer ? Parce
que la demande économique est réelle.
En outre, ce ne sont pas des emplois
délocalisables.
Quelles sont les qualités nécessaires
à l’exercice de ces métiers d’aide à la
personne ?
Des qualités avant tout humaines. Le
respect de la personne, c’est essentiel,
mais aussi la discrétion. Il faut accomplir
les tâches ménagères mais il faut aussi
accompagner la personne dans ses tâches
administratives, lors des courses, l’aider
à ne pas rompre avec ses connaissances,
l’accompagner à un club de loisirs.
Ce sont des métiers où les relations
humaines sont fortes, où des liens se
créent. Les jeunes sont naturellement
généreux, ils pensent aux pays en voie de
développement alors que l’on peut aider
des personnes en diffi culté à côté de chez
soi. C’est un secteur en devenir. ■
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 19
w

ENJEUX
Accueillant familial
Liliane Van Veirdegen (photo page 15)
accueille depuis dix ans des personnes
âgées en sa jolie demeure à Plonéour-
Lanvern.
À l’abri d’une longère bigoudène pleine
de charme, Thérèse soupire, un léger
sourire fl ottant sur les lèvres, « ici, c’est
le paradis ». Des notes bleues habitent
la demeure de Liliane Van Veirdegen, le
jazz apaise les esprits. Un Ara multicolore,
nommé Zanzibar, se déplace sans
brusquerie derrière les barreaux de sa
cage. Un couple de Gris du Gabon se
tient coi. Thérèse noircit les grilles des
mots croisés, épluche les légumes, balaie
les feuilles mortes. Le ciel est bleu,
la vaisselle attendra un peu, une balade
s’impose, toutes deux se gorgent
d’énergie, respirent la mer, regardent
pousser les plantes du jardin. Demain,
elles iront chercher un rosier rouge
écarlate, un Paul’s Scarlet. Il courra le
long de la porte-fenêtre. De son fauteuil,
Thérèse l’admirera. « Il faut beaucoup
échanger afi n que les personnes
se sentent mieux. C’est un métier que
j’aime. Ce que je souhaite, c’est que
nous obtenions une reconnaissance. »
20 FINISTÈRE PENN-AR-BED I I N°107
À Briec, Patrick Saliou est, avec son
épouse Sylvia, accueillant familial de
personnes handicapées venues de
l’association Kan ar Mor.
« On ne peut pas être accueillant familial
d’une personne qui ne se plaît pas
chez vous. » Des palmiers dans le jardin,
un bassin à poissons, une peinture
murale représentant la plage, la forêt
équatoriale, les cascades, le dodo de
l’île Maurice d’où est originaire Sylvia
Saliou… Aussi investie que son époux,
Sylvia prépare des plats français, créoles
et chinois aux pensionnaires. Marcel est
là depuis cinq ans. Thierry depuis quelques
semaines. Tous les deux ans, la famille
Saliou s’envole pour l’île Maurice.
Au grand complet puisque Marcel les
accompagne. « Tu mets de l’argent de
côté ! Tu prépares ta valise ! », s’enthousiasme
Marcel qui se frotte les mains
et se prépare, déjà, pour le grand départ,
le 25 juin. Depuis qu’il réside ici,
Marcel a changé, il s’intéresse au vaste
monde. ■
Le guide de l’emploi à domicile a été édité par le Conseil général avec la par-
ticipation du Conseil régional de Bretagne, des centres d’information et d’orientation
du Finistère, et de l’association de gestion des emplois familiaux de Brest. Disponible sur
demande au Conseil général, dans les CIO, les missions locales, ANPE.
w À télécharger sur le site : www.cg29.fr
Assistant familial
Longtemps, ils furent sept à table. Christiane Riouat, assistante
familiale à Plougastel-Daoulas, sait trouver les mots
qui soignent les maux de ces enfants bousculés par la vie.
« Pour certaines personnes, nous gardons des enfants », remarque
Christiane Riouat, qui entame sa dix-huitième année
d’assistante familiale. Il ne s’agit pourtant pas seulement
d’héberger, mais bien d’accompagner, d’aider à se construire.
L’assistant familial accueille à son domicile, jour et nuit, des
enfants qui pour des raisons majeures ne peuvent demeurer
dans leur propre famille. Il supplée temporairement à la
famille naturelle sans l’exclure. Il apporte l’affection et les
conditions matérielles nécessaires à l’épanouissement. Christiane
se remémore son premier placement, c’était un bébé
d’un mois. Durant quatre ans, il a vécu au sein de la famille
Riouat. Puis il a été adopté. Régulièrement, il rend visite à sa
première demeure. En lui persiste le doux souvenir de ces années
passées au bord de l’Elorn. Deux frères lui ont succédé. Ils
sont restés douze ans. Christiane a, dans ce cas, été soutenue
par une équipe d’éducateurs et de psychologues de l’association
brestoise Ty-Yann qu’elle pouvait appeler à tout moment.
Réparer. Donner des repères. Contenir la détresse. « Chaque
enfant a son histoire. Il doit trouver sa place. » ■

Grand-mère Thérèse chez Liliane
La famille de Thérèse a fait le choix des services d’un accueillant familial
depuis août 2007. Un mode d’accueil original et convivial pour les personnes
âgées. « Nous apprécions la prise en charge personnalisée. Ce qui nous
importe, c’est la sérénité de maman. »
Thérèse qui vient de fêter ses quatre-vingt-un
ans a trois enfants.
Marie qui réside à Quimper, Anne-
Marie à Plouhinec et Philippe, à Valence
dans le sud de la France. Ainsi que cinq
petits-enfants et un arrière-petit-fi ls.
« Je situe le début de la maladie il y a
cinq ans », se remémore Marie. « Elle
était devenue confuse… » Une erreur
dans la prise de ses médicaments déclenche
une hypotension. La famille
met en place le passage régulier d’une
infirmière. En octobre 2006, c’est au
tour d’une aide ménagère d’effectuer
deux heures par semaine au logis de
Thérèse. « Maman, si vive autrefois, ne
parvenait plus à faire les menus gestes
quotidiens, elle s’énervait contre elle,
contre les autres. » En mai 2007, Marie
de passage chez Thérèse, comme
tous les soirs, s’aperçoit avec surprise
que les fenêtres sont grand ouvertes,
le chauffage allumé, les plaques vitrocéramiques
brûlantes. Au cours de
l’été, c’est une voisine qui l’appelle à la
rescousse : « votre mère s’est perdue
dans le bourg, elle ne sait plus où elle
habite. » La famille se rend à l’évidence.
Thérèse ne peut plus rester seule chez
elle. « Nous nous sommes démenés
pour trouver une solution. Nous ne pensions
pas y être contraints aussi rapidement.
Nous avions visité des maisons
de retraite, mais nous pensions avoir le
temps. Personne n’est préparé à cette
maladie. » C’est Philippe qui émet l’idée
d’appeler le service social du Conseil général.
Quelques jours plus tard, on leur
propose une famille d’accueil à Plonéour-Lanvern.
À proximité de Quimper,
de Plozévet où exerce Anne-Marie,
de Pont-L’Abbé où travaille Marie, de
Tréogat, le village natal de Thérèse.
« Géographiquement, c’était excellent
! » Restait à découvrir la maison. Le
6 août 2007, toutes trois rendent visite
à Liliane. « Nous sommes restées une
bonne heure. Maman semblait se sentir
bien. Elle était détendue, souriante.
C’était apaisant. » ■
Auxiliaire de vie sociale
« Ah te voilà ! Cela fait plaisir de te voir ! » Marine Gomez est
aide à domicile hygiène et assistance aux personnes. Elle
travaille à Brest Centre pour ADHAP Services.
Titulaire d’un diplôme d’État
d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS)
obtenu au lycée Fénelon à Brest,
Marine Gomez est auxiliaire de vie sociale
depuis juin 2007. Au cours de ses
études en BEP carrière sanitaire et sociale,
Marine s’imagine travailler auprès
des jeunes enfants. C’est la rencontre
“formidable” d’une dame centenaire
lors d’un stage en maison de retraite
qui change la perspective. Marine
est séduite. L’auxiliaire de vie sociale
prend en charge les tâches quotidiennes,
la toilette, le repas en respectant
les goûts et le régime alimentaire, le
ménage, participe aux jeux, aux promenades,
pratique l’art de la conversa-
tion, ravive les souvenirs. « Je sais que
je peux aider la personne à aller mieux
et à rester chez elle, dans la maison
qu’elle a toujours connue. » Du matin
au soir, la jeune femme est entourée de
mamies qui parfois pensent bavarder
avec leur petite-fi lle. Marine masse les
mains fatiguées, enduit soigneusement
les ongles de vernis. Toujours attentive
aux états d’âme, l’auxiliaire de vie sociale
transmet ses impressions à la famille,
aux infi rmières, aux collègues par
le biais du classeur laissé au domicile.
« C’est un grand métier, c’est un métier
qui va beaucoup progresser. Lorsque je
rentre chez moi, je suis fi ère de ce que
j’ai accompli. » ■
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 21
w

ENJEUX
Employée à domicile
Un rayon de soleil franchit le seuil de la porte d’entrée. Virginie
Groux est employée par l’ADMR du Porzay, au service de
personnes qui rencontrent des diffi cultés à réaliser des actes
de la vie quotidienne à leur domicile.
« Il faut casser l’image de la femme
de ménage, casser l’image du balai
! » Virginie Groux insiste, « le
travail d’une employée à domicile, c’est
autre chose. ». Déjà adolescente, la solitude
des personnes âgées à la campagne
la trouble, lui déplaît. Elle réagit,
écrit les courriers d’une petite dame, lui
passe ses coups de fi l, lui fait ses courses.
Depuis dix ans, Virginie œuvre pour
les autres avec plaisir et bonne humeur
de Saint-Nic à Plomodiern, de Plonévez-
Porzay à Cast. Il faut pourtant aussi savoir
accepter que sa présence ne soit
pas toujours désirée, que du temps sera
nécessaire avant d’être apprivoisée et
appréciée. Certes, Virginie s’acquitte
des tâches quotidiennes à réaliser -le
22 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
ménage, les courses, la préparation
du repas- mais toujours en incitant la
personne à l’accompagner, toujours en
échangeant des confi dences. Ne jamais
faire à la place, plutôt faire avec, afi n
que l’autonomie soit préservée le plus
longtemps possible. Un monsieur passionné
de voyages lui relate ses mémoires,
elle les écrit. Au début réticent, le
voici qui s’est pris au jeu, et qui, même
en son absence, poursuit le récit de sa
vie. Titulaire d’un BEPA Service aux personnes,
Virginie prépare actuellement
le diplôme d’Auxiliaire de vie sociale par
la validation des acquis de l’expérience
(VAE). L’expérience requise est de trois
ans et de 3 000 heures. ■
Donnez votre avis sur www.cg29.fr
Question “Les métiers de l’aide à domicile sont-ils
des métiers d’avenir? ” > Rubrique penn-ar-bed
Pour en
savoir
+
Contactez
les centres
d’information
et d’orientation
• Brest : 10 rue Onze martyrs
tél. 02 98 44 31 74
• Carhaix-Plouguer : place de la Tour
d’Auvergne – tél. 02 98 99 10 13
• Morlaix : 2 place Cassin
tél. 02 98 88 16 85
• Quimper : 8 rue J. Halleguen
tél. 02 98 55 28 61
Les sites utiles :
www.caf.fr
www.cesu.ursaf.fr
www.education.gouv.fr
www.afpa.fr
www.anpe.fr
www.servicesalapersonne.gouv.fr
www.region-bretagne.fr
Vivre au domicile
d’un accueillant
familial.
Pour plus d’infos sur ce mode
d’accueil, procurez-vous cette
plaquette, disponible sur le site
www.cg29.fr ou sur demande
au Conseil général du Finistère -
Direction des personnes âgées et
des personnes handicapées -
tél. 02 98 76 24 68 ou 02 98 76 23 65.
Photos : Franck Betermin

Les 9 et 16 mars
derniers, à l’occasion des
élections cantonales,
les Finistériennes et les
Finistériens ont voté pour
le renouvellement de la
moitié de l’assemblée
départementale. Finistère
Penn ar bed vous présente
vos conseillers généraux,
et vous explique les
grandes orientations du
Conseil général à travers
une interview de Pierre
Maille, réélu Président
du Conseil général,
le 20 mars dernier.
VOS
CONSEILLERS
GENERAUX
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 23

LA NOUVELLE
NOUVELLE OUVELLE UVELLE E
BREST -
SAINT-PIERRE
Pierre MAILLE
Président du
Conseil général du
Finistère
ARZANO
Marie-Isabelle
DOUSSAL
FOUESNANT
Nathalie
CONAN-
MATHIEU
PLOUZEVEDE
Gérard
DANIELOU
24 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
BREST - PLOUZANE
Chantal
SIMON-GUILLOU
1 ère vice-présidente
en charge des
territoires et de
l’environnement
BANNALEC
Yvon LE BRIS
GUIPAVAS
Nathalie
SARRABEZOLLES
Déléguée à la
culture
PONT-AVEN
Claude JAFFRE
ASSEMBLÉE ASSEMBLÉE D
BREST -
LAMBÉZELLEC
Daniel ABIVEN
PONT-CROIX
Jacqueline
DONVAL
BREST -
SAINT-MARC
Patricia ADAM
Vice-présidente
HUELGOAT
Daniel CREOFF
Délégué au sport
BREST - KERICHEN
Yvon BERTHOU
LANDERNEAU
Marie-Françoise
LE GUEN
PONT-L’ABBE
Annick LE LOCH
Déléguée à la
pêche
BREST - LA CAVALE
BLANCHE -
BOHARS - GUILERS
Pascale MAHE
Vice-présidente
pour le Pays de
Brest
BREST -
L’HERMITAGE
GOUESNOU
Jean-Paul
GLEMAREC
Délégué à
l’énergie
LANDIVISIAU
Georges TIGREAT
QUIMPER 3
PENHARS -
PLUGUFFAN -
PLOMELIN
Armelle
HURUGUEN
CARHAIX-PLOUGUER
Richard FERRAND
Vice-président pour le
Pays du Centre Ouest
Bretagne, délégué à
l’insertion
BREST -
RECOUVRANCE
Yves
MENESGUEN
LANNILIS
Claude
GUIAVARC’H
QUIMPER 1
CENTRE VILLE
KERFEUNTEUN
Georges
KERGONNA
Délégué aux
relations sociales
avec le personnel
LANMEUR
Jean-Luc FICHET
Vice-président
pour le Pays de
Morlaix
BREST - BELLEVUE
Jean-Luc
POLARD
Délégué à la
politique des
déchets
LE GUILVINEC
Raynald TANTER
Délégué au
patrimoine
immobilier des
collèges
SAINT-POL-DE-
LEON
Jacques EDERN

ÉÉPARTEMENTALE ALE
LE FAOU
Roger MELLOUET
Vice-président
en charge des
fi nances et de
l’évaluation
BREST CENTRE
Reza SALAMI
Délégué à la
jeunesse et à
l’enseignement
supérieur
LESNEVEN
Jérôme RONVEL
SAINT-RENAN
Didier LE GAC
PLOUDIRY
François MARC
Vice-président
en charge des
infrastructures
et usages du
numérique
BRIEC-DE-L’ODET
Yvonne GUILLOU
MORLAIX
Agnès LE BRUN
SAINT-
THEGONNEC
Yvon ABIVEN
Délégué au
logement
CHATEAULIN
Jacques
GOUEROU
OUESSANT
Jean-Yves
COZAN
SCAER
Joël DERRIEN
PLOUIGNEAU
Joëlle HUON
Vice-présidente
en charge de
l’enfance et de
la jeunesse
CHATEAUNEUF-
DU-FAOU
François RIOU
PLABENNEC
Louis COZ
SIZUN
Francis
ESTRABAUD
QUIMPER 2
ERGUÉ GABÉRIC
ERGUÉ ARMEL
Maryvonne
BLONDIN
Vice-présidente
pour le Pays de
Cornouaille
CONCARNEAU
Jean-Paul
LE ROUX
Délégué aux
politiques de l’eau
PLEYBEN
Marie-France
LE BOULCH
TAULE
Raymond
MERCIER
QUIMPERLE
Michaël
QUERNEZ
Vice-président
en charge de
l’insertion et
de l’économie
CROZON
Dominique
TRETOUT
PLOGASTEL-SAINT-
GERMAIN
Michel CANEVET
ROSPORDEN
Gilbert
MONFORT
Vice-président
en charge des
solidarités
DAOULAS
André LE GAC
Délégué à la
langue bretonne
PLOUDALMEZEAU
Antoine
COROLLEUR
DOUARNENEZ
Philippe PAUL
PLOUESCAT
Jacques LE GUEN
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 25

Les Finistériens ont souhaité renforcer votre
majorité départementale à l’occasion des
élections cantonales des 9 et 16 mars derniers.
Quelles sont les attentes fortes que vous avez
perçues lors de cette campagne ?
Les Finistériens comprennent que nous menons
des politiques départementales : ils ne nous
confondent pas avec la commune… Ils identifi
ent correctement le “bloc solidarité” au sens
large, particulièrement les actions en faveur des
personnes âgées et des personnes handicapées.
Nous avons souvent évoqué durant cette campagne
avec les citoyens l’allongement de la durée
de vie et ses conséquences. Comment à l’horizon
de 10, 15 ou 20 ans, pouvons nous apporter des
réponses convenables à cet allongement de vie
pour qu’il soit vécu comme une chance, une situation
agréable et confortable, que les relations
sociales soient maintenues et l’isolement évité.
“Adapter le Conseil général
aux nouveaux défi s”
Dans un entretien, Pierre
Maille, réélu président
du Conseil général du
Finistère le 20 mars dernier,
nous parle des grandes
orientations de sa nouvelle
mandature, et explique les
évolutions et adaptations
nécessaires de l’assemblée
départementale, face
aux défi s sociaux,
environnementaux et
économiques de ces
prochaines années.
26 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
La nouvelle assemblée départementale
connaît quelques évolutions. Qu’avez-vous
apporté à son fonctionnement et à son
organisation ?
Le travail mené les années précédentes sur
l’Agenda 21 a poussé à beaucoup plus de
transversalité entre les services du Conseil
général. J’ai proposé que les élus aussi ajoutent
de la transversalité à leur organisation de
travail et à leur réfl exion. Ainsi le nombre de
commissions a diminué : il y en a cinq au lieu
de 6. Elles traitent désormais de sujets plus
larges. D’autre part, la répartition des sujets
au sein des commissions rend présentes toutes
les questions de solidarité dans ces commissions.
Ainsi, la commission “solidarités” va
bien sûr traiter des problématiques personnes
âgées et personnes handicapées, mais elle va
aussi parler culture, sports et vie associative,
dans le cadre de la cohésion sociale… De la
même façon la commission “insertion et économie”
va traiter de l’insertion évidemment,
mission importante du Conseil général et
prendra en compte les questions d’emploi, de
développement économique, d’attractivité du
département. La commission “territoires” va
traiter, elle, du logement, et aussi du problème
des déplacements. On a vu que le manque de
mobilité était un frein à l’accès à l’emploi…
La deuxième évolution ce sont les vice-présidents
territoriaux. Les territoires ayant des
situations différentes, il nous fallait deux
entrées, une entrée thématique et une entrée
“territoire”. Chaque vice-président territorial
sera en charge d’un territoire du Finistère (les
quatre pays du Finistère : Cornouaille, Brest,
Morlaix et Centre Ouest Bretagne).
Les commissions
Justement, quelle politique mettez-vous
en place pour corriger les inégalités entre
ces territoires aux besoins et ressources si
différents ?
Les vice-présidents territoriaux auront un double
rôle, à la fois descendant les informations du
Conseil général vers les territoires et les remontant,
pour évaluer, identifi er les originalités de
leurs secteurs, afi n que nous puissions construire
les politiques qui leur sont adaptées. Ils devront
aider à l’élaboration des contrats de territoire
que nous allons proposer aux intercommunalités.
Nous passons de politiques uniformément
appliquées à tous, à des contrats négociés avec
chacun, en fonction de ses besoins. C’est ainsi
que nous pourrons corriger les inégalités entre
territoires.
Quels sont les grands chantiers de votre
nouvelle mandature ?
Il y a des chantiers de court et de long terme. Pour
les premiers, par exemple, assurer la desserte en
haut débit de tout le département, agir pour que
le TGV soit là dans des échéances les plus brèves ;
c’est aussi poursuivre l’amélioration des déplacements
ou encore introduire des “préoccupations
climat”, dans nos politiques… Et puis il y a les
sujets de plus long terme, comme l’allongement
de la durée de vie, l’énergie, l’emploi… tous les
sujets pour lesquels nous devons nous projeter
sur 10, 15 ou 20 ans : construire un Finistère qui
s’occupe convenablement des personnes de 80 ans
et au-delà. C’est aussi, sur le moyen et long terme,
permettre au département d’assurer la pérennisation
de ses activités économiques, je pense à la
pêche, à l’agriculture, en fonction des mutations
qui nous attendent.
La commission des solidarités
(exclusion, dépendances, solidarité
internationale, culture, sport, vie
associative, politique de la ville,
langue bretonne) ;
La commission enfance et
jeunesse (petite enfance, jeunesse,
collèges…) ;
La commission insertion et
économie (agriculture, pêche,
industrie, économie sociale et
solidaire, enseignement supérieur,
recherche, ligne à grande vitesse,
ports, aéroports, tourisme,
nautisme, fonds européens) ;
La commission territoires et
environnement (contrats de
territoires, déplacements, haut
débit, habitat, énergie, eau,
déchets…) ;
La commission finances et
évaluation (évaluation des
politiques publiques, prospectives,
budget, finances, ressources
humaines).

TERRITOIRES
w
Dans le cadre des
Théâtrales 29,
les Piqueteros
jouent “Prolo”
à la prison de
l’Hermitage à
Brest
Sans esprit de compétition,
simplement animées
par le désir de jouer et le
plaisir de se rencontrer,
les troupes d’amateurs du
Finistère, accompagnées
par La Maison du Théâtre,
organisent Les Théâtrales 29,
du 29 mai au 1 er juin 2008.
c’
C’est en 2003 que la Maison
du Théâtre interpellée par le
grand nombre de personnes
qui se regroupent pour faire ensemble
du théâtre et concrétiser l’envie d’être
sur scène se prend à rêver à « une manifestation
qui ne soit pas un festival mais
des rencontres théâtrales ». Le département
rassemble environ cent cinquante
troupes d’amateurs et un peu plus de
trois cents ateliers. Mais jusqu’alors,
chacun restait dans sa commune ou
presque. « Or nous nous sommes aperçus
que les gens de Saint-Pol-de-Léon
rencontraient le même souci que ceux
de Penmarch, c’est-à-dire que quand ils
jouaient chez eux, ils avaient leur public
de fi dèles, mais cinquante kilomètres
plus loin cela s’avérait beaucoup plus
compliqué », remarque Yves Leroy, directeur
de La Maison du Théâtre. En
réaction, est née cette manifestation,
Les Théâtrales 29. Un brassage de fi gures,
de voix, de styles, d’envies de prendre
la parole. « Faisons en sorte que les
gens aillent jouer ailleurs que chez eux,
qu’ils s’accueillent les uns les autres, ce
qui suppose que, durant trois jours, il
y ait une quinzaine de villes réparties
sur le département, dans lesquelles
se déroulent des représentations. Ces
troupes se retrouveraient en un seul
lieu, le dernier jour, le dimanche. » La
Maison du Théâtre instigatrice des
Théâtrales 29, n’est pas organisatrice,
mais coordinatrice de ces rencontres
territoriales. Il revient à chaque troupe
de prévoir, d’animer sa propre soirée. A
la manière d’Henriette Prud’homme
des “Anes Animés” de Saint-Yvi. « Depuis
trois ans, nous sommes devenus
lieu d’accueil. Lors de cette 6e édition,
nous recevons un atelier d’Ergué-Gabéric
le samedi 31 mai. » Selon certains cri-
jouer
Désir de
tères techniques, La Maison du Théâtre
défriche, ajuste la programmation soumise
ensuite à la réunion générale du
réseau. « Les Théâtrales 29, c’est pour la
Maison du Théâtre, le résultat d’une action
menée à l’année. Nous proposons
régulièrement des ateliers de lecture,
des stages -lumière et son, maquillage,
costume-… Ce moment-là, c’est la cristallisation
de cette vie intense. » ■
w La Maison du Théâtre
12, rue Claude Goasdoué, Brest
02 98 47 33 42 ;
www.lamaisondutheatre.com
EDITION 2008 DES THÉÂTRALES 29 : 43 troupes et ate-
liers / 47 spectacles / 19 lieux de programmation. Dimanche
1 er juin à l’espace culturel de Saint-Renan :
grande fête collective du théâtre d’amateurs en Finistère
organisée par l’ensemble des troupes de la communauté
de communes des pays d’Iroise (CCPI)
INFOS : 8 e stage national réalisation théâtre organisé
par La Maison du Théâtre en juillet 2008
“Le Repas” de Valère Novarina
du mardi 15 juillet au lundi 4 août 2008
à l’Abbaye du Relec (Plounéour-Ménez) ■
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 27
© S. Durand

TERRITOIRES > PAYS DE MORLAIX
Panoramas, un festival éclaté dans Morlaix
Wart ravive la fl amme musicale
En avril, le festival de musiques actuelles Panoramas s’est promené dans le Pays
de Morlaix, de bar en cinéma, jusqu’au parc des expositions. Le travail payant
de l’association Wart
e
En février 1998, résonne la
première édition du festival
Panoramas. Dans un
bar chaleureux d’une ruelle morlaisienne,
Les Danseurs de Lune,
un jeune garçon, seul à la guitare,
sur une petite estrade, chantonne
les compositions de son répertoire,
tantôt intimistes et drôles,
tantôt doucement ironiques. En
avril 2008, deux Victoires de la musique
en poche, Renan Luce est de
retour dans sa ville natale. En une
demi-journée, le Théâtre du Pays
de Morlaix a affiché complet. C’est
là qu’il voulait jouer. « Nous aurions
pu remplir quatre théâtres ! Mais
tel était son désir. Ce qui ne signifie
pas qu’on ne l’accueillera pas à
nouveau plus tard. » Au tout début,
le festival comble un manque.
Morlaix ne vibre plus. De jeunes
amis, alors lycéens ou étudiants,
convient les musiciens locaux à
jouer dans trois, quatre lieux de la
ville. Et ça marche plutôt bien ! Depuis
cette première, tous les ans,
l’association Wart affine ses goûts,
parie sur une poignée d’artistes,
« notamment dans des genres que
nous apprécions comme l’électro
et le hip-hop. » Camille Thomas,
Joran Le Corre, Anna-Gaël Le Corre
et Eddy Pierres recherchent sur
Myspace de nouveaux talents, sollicitent
les tourneurs, et dégotent
des merveilles. Dusty Kid, c’est
« quelqu’un qui monte fort », ce
jeune Italien fait partie des petitsprodiges-de-l’électro-qui-tirentplus-vite-que-leur-ombre,
entre
house progressive et deep techno.
« Buraka Som Sistema », ces Portugais
concoctent un mélange de
musique électronique, de hip-hop
et de rap, « c’est inédit quasiment
jamais vu en France ! BBS est en
passe de gagner un pari ambitieux
: placer Lisbonne à l’avantgarde
de l’électro européenne.»
Cette année, les têtes d’affiches
étaient Method Man & Redman
(USA), deux rappeurs à l’énergie
démentielle. Mais aussi BB Brunes
(Paris), trois garçons fougueux,
jouant un rock tellement frais,
aux prestations scéniques impla-
28 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
cables. Ainsi que Ez3kiel (Tours),
Goose (Belgique), Sébastien Tellier
(Paris) –première date en Bretagne
de son nouveau spectacle – et bien
d’autres. En partenariat avec la
MJC de Morlaix, l’association Wart
accompagne des groupes locaux
à l’image de la création Bastet/
John Trap (Solo)/Poor Boy conçue
spécialement pour l’édition 2008.
Au fil de l’année, les mélomanes
morlaisiens organisent la tournée
de nombreux artistes – Rodolphe
Burger, Jeanne Balibar, Maïon et
Wenn…- et assurent la programmation
du Club Le Coatelan. Un
lieu mythique dans les années quatre-vingt
et quatre-vingt-dix qui a
reçu Noir Désir, les Rita Mitsouko,
La Mano Negra, Les Négresses vertes,
FFF… Wart ravive la flamme. ■
Association Wart - 02 98 88 58 04
w www.festivalpanoramas.com
www.myspace.com/
festivalpanoramas
www.wartiste.com
Panoramas est un festival qui s’inscrit
w dans un développement durable : tri
des déchets, transports en commun,
toilettes sèches, prévention des
risques, boissons issues du commerce
équitable, impression imprim’vert,
nourriture bio pour les artistes et les
festivaliers, utilisation de gobelets
réutilisables.
,
Renan Luce, révélation
musicale de l’année
© F. Betermin
Le Mai des arts 2008
Le jeudi 1 er mai 2008 à 12 h 12 à
Pleyber Christ
Le jeudi 8 mai 2008 à 16 h 16 à
Lanneanou
Le samedi 24 mai 2008 à 17 h 17 à
St Martin des Champs
Le samedi 31 mai 2008 à 20 h 33 à
Carantec
Le Mai des Arts dans la Rue en
Pays de Morlaix est organisé par
le Fourneau, Centre National des
Arts de la Rue, en partenariat
avec l’association des Mordus
des Arts dans la Rue en Pays de
Morlaix.
w www.artsdanslarue.com/lemai
Espace des Sciences du
Pays de Morlaix
Dans le cadre
de ses
animations
extérieures,l’Espace
des
Sciences de
Rennes développe
depuis février 2005 un
cycle de conférences mensuelles
en Pays de Morlaix, complété par
des expositions et des animations.
Conférence
Le vendredi 23 mai 2008, 20h,
Amphithéâtre Yves Laurent, I.U.T.
Gaco
« Les insectes pollinisateurs : des
auxiliaires indispensables à la
survie de l’humanité », par Gilles
Mahé, enseignant, coordinateur
scientifi que pour le massif armoricain
de l’inventaire international
des abeilles sauvages.
Animation
« Les insectes pollinisateurs »
Le dimanche 25 mai 2008, 14h,
devant l’Hôtel de Ville
Dans le cadre de la journée
mondiale de la biodiversité, une
animation est prévue autour
d’une identifi cation des espèces
communes d’insectes pollinisateurs.
Exposition :
« Bestiaire, fl orilège »
Du 2 mai au 30 mai 2008, Hôtel
de Ville
Des observations élémentaires
de la vie de tous les jours amènent
parfois à s’interroger sur
des phénomènes scientifi ques.
Des explications claires et justes,
accessibles à tous.
w Coordination Culturelle, Ville de
Morlaix 02 98 63 85 64 / 10 14 ;
culture@villedemorlaix.org

« Le groupe électrogène,
c’est un dispositif autonome
capable de produire
de l’électricité à partir d’essence,
de gazole ou de gaz. » Troisième
constructeur mondial, SDMO est
une des rares sociétés au monde
à concevoir, fabriquer et installer
uniquement des groupes électrogènes.
La seule également à proposer
une gamme aussi large. Des
groupes de mille watts que tout
bricoleur peut trouver en grande
surface jusqu’aux centrales de
plusieurs mégawatts. « Nous venons
de livrer une centrale chargée
d’alimenter le pas de tir de la
fusée Soyouz à Kourou», révèle
Philippe Forest, responsable du
Service communication. « Nous
détenons en effet certaines références
prestigieuses à l’image de
l’assemblée nationale, du stade de
France, de la Tour Eiffel.» En complément
des groupes standard,
© F. Betermin
L’énergie sur mesure
La société SDMO industries, née en 1966, fi gure parmi
les premiers constructeurs mondiaux de groupes
électrogènes. Une belle réussite pour ce groupe
brestois qui agrandit son usine afi n d’assurer la
croissance de son activité.
«
l’entreprise met en œuvre son
expertise ingénierie en vue de réaliser
des centrales de production
d’énergie sur mesure. Dans le cas
de ces réalisations d’envergure, le
respect du cahier des charges, la
prise en compte des contraintes
environnementales - niveau sonore,
dimension, poids…- et l’adaptation
aux normes locales ou internationales
sont autant de défi s
que relève la cellule recherches et
développement forte de 80 ingénieurs
et techniciens. Le public
concerné est très large : particuliers,
télécommunications, milieux
hospitaliers, chantiers, banques,
grande distribution, transport,
aéroports, événementiel (produits
spécifi ques pour les concerts)… Là
où le besoin d’électricité se fait
sentir, potentiellement, un groupe
électrogène relais peut être prévu
en cas de coupure d’alimentation.
L’île d’Ouessant possède ainsi une
En résidence à La Carène
centrale productrice d’électricité
de SDMO. Toutes les zones, pas
bien ou non desservies, sont susceptibles
de faire appel à ses services.
Si les centres de décision sont
à Brest ainsi que la production et
le bureau d’études, SDMO détient
également sept fi liales étrangères
situées en Angleterre, en Espagne,
en Belgique, au Brésil, en Argentine,
à Miami, au Nigeria. Ainsi que
quatre bureaux commerciaux en
Algérie, en Afrique du sud, à Dubaï
et à Moscou. Depuis deux ans, la
La Carène, salle de
concerts, est également
un outil de travail au
service des musiciens. L’un des
principaux acteurs de la scène
brestoise, Naab, fut l’un des premiers
à s’y engouffrer. En lui, les
envies débordantes se bousculaient.
L’essentiel de son travail
a consisté à créer son nouveau
groupe. Le quartet est accueilli depuis
septembre 2007 à La Carène
pour trois périodes de répétitions,
filage et préproduction qui préparent
sur scène la sortie de son
prochain album « Democrisis ».
Celui-ci a été dévoilé en live lors
de la Nuit Zébrée de Radio Nova,
le 7 mars 2008, diffusée en direct
de La Carène dans toute la France.
« Quel bonheur de venir travailler
à La Carène ! », se sont spontané-
> PAYS DE BREST
production s’accroît nettement.
La surface de l’usine sera agrandie,
fin 2009, de 15 000 mètres
carré. La demande en électricité
augmente partout dans le monde.
Mais, d’une part, celle-ci croit plus
vite que la production, et d’autre
part ce secteur de distribution
connaît beaucoup de déréglementations,
ce qui engendre davantage
de coupures ; SDMO vole
au secours de ces installations. ■
w www.sdmo.com
« Nous pensons que La Carène est un outil
adapté à nos envies et à nos besoins. Au niveau
scénique, technique, créatif et logistique, cette salle
correspond à nos attentes. » Maïon et Wenn
l
ment écriées Maïon et Wenn. Lauréates
des Jeunes Charrues 2007,
ces deux jeunes musiciennes originaires
des Monts d’Arrée se sont
révélées de véritables fi lles de la
scène. Durant leur résidence, elles
conçoivent leur nouveau spectacle
qui fera l’ouverture du festival
des Vieilles Charrues 2008 :
élargissement de leur palette
sonore en intégrant de nouveaux
musiciens, invitation de danseurs
hip-hop, mise en scène et en lumière.
De mars à juin 2008, elles
disposent de différents espaces
de création depuis les studios de
répétition jusqu’à la grande scène
afi n de bousculer encore plus fort
les genres et les convenances. ■
w La Carène - 30, rue Jean-Marie Le Bris,
Brest - 02 98 46 66 00 ;
www.lacarene.fr
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 29
© F. Betermin

TERRITOIRES > PAYS DE CENTRE OUEST BRETAGNE
© F. Betermin
Sur le chemin du retour à l’emploi
Un garage pas
comme les autres
« Sans voiture, pas d’emploi et sans emploi, pas
de voiture.» Afi n de tordre le cou à ce triste adage,
une structure inédite et généreuse s’est montée
en novembre 2007 à Carhaix. Un garage social et
d’insertion.
c
Ce n’est pas un garage
comme un autre, c’est un
garage social et d’insertion
qui s’est installé en novembre 2007,
au lieu-dit Kervoasdoué, autrement
dit la maison du Bon Dieu, à Carhaix.
Dans le Centre Ouest Bretagne, encore
plus qu’ailleurs, disposer d’une
automobile en bon état de marche
est une nécessité. Sans moyen de
locomotion, il est diffi cile d’accéder
à la vie professionnelle, mais aussi
sociale, culturelle et de loisirs. Face
à cette situation générant bien des
diffi cultés, notamment en matière
de sécurité routière et de responsabilité
pénale, puisque certains “bricolent”
et conduisent des voitures en
mauvais état, l’association du Moto
Club des Montagnes Noires, sous la
houlette de Yves Morvan, a mis en
place ce projet novateur. Au départ,
Yves Morvan, agitateur de bon aloi,
imaginait plus simplement un ate-
30 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
lier mécanique pour jeunes et moins
jeunes en animation classique. L’idée
du chantier d’insertion s’est mise en
place petit à petit, impulsée par le
conseiller général Richard Ferrand,
en lien avec la Direction départementale
du travail, de l’emploi et
de la formation professionnelle
du Finistère. L’atelier favorise l’insertion
sociale et professionnelle
grâce à l’accompagnement et à la
formation, donne le coup de main
qui relève. Les onze mécanos, de
vingt-six à cinquante-neuf ans, qui
y travaillent actuellement étaient
tous à la recherche d’un emploi. Encadrés
par Gérard Hammerville qui
assure l’encadrement technique et
la formation, ils bénéficient d’un
contrat d’avenir de vingt-six heures
par semaine payé au Smic d’une durée
de six mois renouvelable. Le but
premier consiste à conquérir un minimum
de socialisation. « Mais nous
ne souhaitons pas les conforter dans
un cocon. Ils se forment dans le but
de retrouver un emploi », insiste Yves
Morvan. Le garage social s’adresse à
des usagers dans une situation économique
équivalente. Les loueurs et
les garages traditionnels l’ont tout
de suite compris, aucune concurrence
déloyale n’est à regretter ; les
bénéfi ciaires du garage social sont
malheureusement déjà exclus du
circuit classique faute de moyens
fi nanciers suffi sants. Le temps de la
réparation, un véhicule de courtoisie
peut être prêté. Mais le parc est
limité, l’association fait appel à votre
bon cœur ! ■
w Garage social et d’insertion, Carhaix
02 98 99 43 51 ;
motoclubmontagnesnoires@orange.fr
w Partenaires : le Fonds social européen,
le Conseil régional, le Conseil général,
le Pays du COB, la MACIF et le Crédit
Agricole
Moto Club des
Montagnes Noires
L’association du Moto Club des
Montagnes Noires, créée en 1991,
à l’initiative de quelques passionnés
de moto-cross, satisfait
durant plusieurs années l’intérêt
de ses adhérents pour le loisir
et la compétition. C’est en 1998
qu’Yves Morvan, le président de
l’association depuis 1999, propose
la création d’une école de
moto éducative à Saint-Hernin,
destinée aux jeunes de six à dixsept
ans. En 2004, les activités
s’étendent aux écoles, collèges et
lycées, notamment dans le cadre
de la formation aux premiers
secours et de la sensibilisation
à la Sécurité Routière. Le projet
associatif s’attache à développer
la formation et l’apprentissage
des sports mécaniques dans
un souci permanent de respect
des biens et des personnes, de
prévention des risques et de sécurité
dans la pratique sportive.

© F. Betermin
La Cornouaille
au pas de course
À vos baskets ! La 25 e édition du Challenge de
Cornouaille propose onze courses à pied à travers
le pays de Cornouaille de mars à septembre 2008.
Au gré de ses disponibilités, chacun est libre
d’organiser sa saison sportive.
l
Le Challenge de Cornouaille,
doyen des challenges
français, fête cette
année son 25e anniversaire. Cette
association organise onze courses
à pied à travers la Cornouaille de
la presqu’île de Crozon à la pointe
Oser le rouge
Le gris pailleté du granit,
l’anthracite de l’ardoise,
la bruine qui ne cesse de
tomber d’un ciel bas sur les toits
quimpérois. Idéale journée pour
se précipiter à l’heure du déjeuner,
après avoir réservé, dans la chaleur
rouge du Bistro à lire. « Rouge
comme la colère, rouge comme la
lutte », une couleur qui régénère
« dans un monde qui se durcit ».
Mais aussi le rouge du sang qui coule
dans les romans noirs disposés
sur les étagères de ce café-librairie
devenu lieu de vie. La littérature
policière, c’est la passion de Sophie
Neuville prise en haleine depuis le
de Trévignon, du bassin de Châteaulin
à la baie de Douarnenez,
du pays bigouden à la ville close
de Concarneau. « C’est dans les
années quatre-vingt, que la course
à pied amateur a multiplié les
adeptes », se remémore Clément
Grimpez la rue des Boucheries. Sur la gauche, le Bistro
à lire affi che souvent complet à l’heure du déjeuner.
Les gourmets connaissent l’adresse. Les gourmands
de livres noirs et de jeunesse ne sont pas en reste !
l
Club des 5. « Il y a forcément quelque
chose qui va vous plaire. Le polar
peut être politique, écolo, sociologique,
historique, culinaire…» La
littérature jeunesse de zéro à seize
ans qui lui fait face demeure la spécialité
de Gaëlle Pairel. Toutes deux
sélectionnent les ouvrages qu’elles
aiment, décident quoi et qui défendre,
élisent « ce qui sort de l’ordinaire
». Une librairie indépendante
s’avère de nos jours un commerce
particulièrement difficile à tenir,
la restauration permet de défendre
la passion des histoires. Une
cuisine simple et imaginative, où
s’entremêlent saveurs et épices. Le
Yvonnou, président depuis 1984 du
Challenge. « C’est en constatant
que des semi-marathons se mettaient
en place dans différentes
communes du Sud-Finistère, que
nous avons souhaité fonder une
association qui fédérerait ces différentes
épreuves. Le système de
challenge fi délise les participants
et pimente la course. » Le Challenge
offre aux petites communes
l’occasion de proposer un événement
sportif populaire à un faible
coût. Chaque étape, imaginée par
l’équipe locale, réunit entre 500 et
800 concurrents en provenance de
toute la France, particulièrement
l’été. Il faut avoir couru au moins
six épreuves pour être classé. « La
course à pied a rapidement fait
des adeptes car c’est un sport individuel
que l’on peut pratiquer à
l’heure que l’on souhaite.» Clément
Yvonnou a couru dix-huit challenges
sur vingt-quatre. Les distances
varient entre quatorze et dix-sept
kilomètres. Dans les premiers
temps, la course sur route était
privilégiée. Depuis une quinzaine
d’années, les participants apprécient
les chemins de randonnée
restaurés, les anciennes voies
ferrées praticables. Jean Galfi one,
champion olympique de saut à la
perche à Atlanta en 1996, champion
du monde en salle de saut à
la perche en 1999, skipper Nivea
salé -viande, poisson, et plat végétarien-
est du ressort de Sophie. Le
sucré - faisselle caramel au beurre
salé, charlotte aux fruits, fondant
au chocolat, dessert du jour- de
Gaëlle. Un délice. Ces deux-là marchent
au coup de cœur, invitent les
artistes talentueux et généreux
lors de soirées en petit comité. Oui,
le rouge tient éveillé. ■
> PAYS DE CORNOUAILLE
lors de la transat AG2R en 2008
et Béatrice Ceveno, championne
de France de marathon 2007 et
quintuple lauréate du Challenge
de Cornouaille parrainent cette
édition anniversaire. « Mes cinq
participations au Challenge m’ont
fait parcourir la Cornouaille d’une
manière sportive et conviviale »,
témoigne Béatrice Ceveno. « J’y ai
rencontré des gens de tous horizons,
coureurs ou organisateurs,
tous animés de la même passion
pour la course loisir où le plaisir
se mêle à la performance. J’y ai
découvert des paysages variés,
magnifiques, sauvages, souvent
vallonnés, entre mer et campagne,
c’est tout le Finistère sud qui est revisité
en empruntant des chemins
de traverse fort agréables. » ■
w S’inscrire en ligne :
www.challengecornouaille.com
Remise des prix
Le Comité de Bannalec organise au centre
culturel Arthémuse de Briec le samedi
18 octobre 2008 la soirée de clôture.
Grand prix au tirage au sort : croisière sur
le Nil pour deux personnes
Epreuves à venir en 2008
Crozon : le jeudi 1 er mai
Briec de l’Odet : le dimanche 1 er juin
Coray : le samedi 21 juin
Guilers sur Goyen : le samedi 5 juillet
Kerlaz : le samedi 19 juillet
Plovan : le vendredi 15 août
Saint Philibert : le samedi 30 août
Concarneau : le dimanche 21 septembre
w 18, rue des boucheries, Quimper
02 98 95 30 86 ; bistroalire@wanadoo.fr
Du 30 juin au 16 septembre 2008 : expo
photo de Pascal Pérennec “J’ai dix ans”
Actions culturelles à l’année :
- les Choco Philo en partenariat avec
Très Tôt Théâtre pour les 8-10 ans
- Le Bistro à lire fait venir les auteurs au
collège
- lectures, concerts…
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 31
© F. Betermin

BREIZH
Les centres de
vacances en breton pour
enfants et adolescents, coorganisés
par l’UBAPAR sur toute la Bretagne,
sont en plein essor. Le choix des activités
est grand, le Conseil général du
Finistère prend une partie des frais
en charge. 434 enfants en 2006, ont
fait du kayak, du gouren, du cheval,
du football, de la photo, des activités
nature… En 2007, ils étaient 534,
ils seront probablement 800 cet été.
Les projets d’activités nouvelles ne
manquent pas pour les années à
venir. Une formation spécifi que en
breton existe depuis 2002 pour les
animateurs, depuis 2005 pour les
directeurs. Pour découvrir l’éventail
et les lieux des activités proposées
pour cet été, vous pouvez consulter
le catalogue de l’UBAPAR distribué
aux écoles bilingues et par immersion,
ou sur internet : www.ubapar.
org. ■
32 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
Bec’h d’an hañv !
A-benn nebeut e teuio an hañv hag aozet e vez kreizennoù
hañv pe kampoù hañv a ya en-dro e brezhoneg evit ar vugale
hag ar grennarded etre c’hwec’h vloaz ha pemzek vloaz hag
an dra-se abaoe bloavezhioù bremañ.
k
Kroget e oa bet e 1979 gant an
Oaled e Treglonou ha bremañ
e vez kemeret e karg gant an
UBAPAR (Unvaniezh Breizh Buhezañ ar
Broioù war ar Maez) a genaoz ar c’hreizennoù
e brezhoneg war Breizh a-bezh.
Abaoe ar c’hantved-mañ eo kresket
buan-spontus an niver a greizennoù vakañsoù
e brezhoneg. E 2006 e oa bet 404
bugel, 534 e 2007 e 22 greizenn, e Pennar-Bed
al lodenn vrasañ anezho (15). Evit
2008 e raktreser 31 greizenn ha tost da
800 bugel en holl. Pebezh kresk ! Meur
a abeg zo d’ar c’hresk-se. Da gentañ e
vez aozet mat ar c’hreizennoù hag eo
liesseurt an dibaboù a vez er c’hreizennoù
: sportoù, gouren, kaiak, marc’hegañ,
c’hoarioù olimpek, kleweled, foto,
stalioù natur hag endro, sevenadur ar
Japan, an hip-hop ha kalz re all !! Bremañ
e vez aozet kampoù evit vakañsoù
an nevezamzer ivez. Un abeg all eo ma
vez muioc’h a vugale a vloaz da vloaz er
skolioù divyezhek ha tud ar vugale a fell
dezho a-wezhioù, pa n’eus ket brezhoneg
er gêr, e vefe ar brezhoneg estreget
yezh ar skol evit o bugale, met ivez yezh
ar c’hoari hag ar vakañsoù ! Un dra all :
kemeret e vez e Penn-ar-Bed ul lodenn
eus ar priz gant Kuzul an departamant,
e-giz-se e koust nebeutoc’h d’ar famil-
hoù. Un abeg all c’hoazh : kaset e vez
e miz Ebrel bep bloaz bremañ d’an holl
glasoù divyezhek ha dre soubidigezh
seizh mil levrig gant roll ar c’hreizennoù
hañv. Abaoe 2002 e vez ur stummadur
ispisial e brezhoneg evit buhezourien ar
c’hreizennoù-se : an DABU (BAFA), hag
abaoe 2005 an DARE (BAFD) evit renerien
ar c’hreizennoù. Kalz raktresoù zo
evit an amzer da zont : liammoù gant an
estrenvro, c’hoariva, stajoù gant gouel
ar filmoù e Douarnenez... Ul levrig zo
bet embannet ivez e brezhoneg « levrig
ar rener hag an aozer ». Brudet-mat eo
deut buan a-walc’h ar c’hreizennoù pa
oa youl gant tud an UBAPAR da gas an
traoù war-raok ha pa oa goulenn. Un
dra all : graet e vez ivez kampoù e gallaoueg,
n’eus ket kalz anezho, nevez eo.
Ha just a-walc’h e miz Mae e vo aozet
un emgav teiryezhek (brezhoneg – gallaoueg
– galleg) e Guehenno. Ur gouel
e vo gant abadennnoù a bep seurt. Kit
war al lec’hienn www.ubapar.org da
welet an dudioù a vo kinniget d’ho pugale
e brezhoneg evit an hañv da zont.
Plijadur ‘vo ganto ! Ur sizhunvezh e pad
pep kamp, met lod eus ar vugale a ra
meur a gamp pa vezont dedennet gant
meur a dra ! ■
©

Hentoù ar mor /
Les chemins maritimes
Les Bretons sont arrivés en Armorique par la mer en traversant la Manche, et
ils ont donné son nom à la Bretagne. Les liaisons maritimes ont longtemps été le
moyen privilégié des relations internationales, elles étaient plus sûres et beaucoup
plus rapides, ce n’est qu’au cours des siècles récents que la route et le fer ont pris
le dessus. La Bretagne, en tant que presqu’île, se trouvait donc au Moyen Âge au
centre de l’Europe – e kreiz Europa -, car au centre des liaisons maritimes internationales
entre le sud et le nord de l’Europe. Les liaisons maritimes prennent
à nouveau de plus en plus d’importance avec la saturation de la route, da gas
marc’hadourezh – pour transporter des marchandises – ha da gas tud – et pour le
transport des personnes. En Bretagne, depuis les années 70 nous avons les liaisons
transmanches vers la Grande-Bretagne (Breizh-Veur). Hentoù zo ivez war-zu an
enezennoù ! - nous avons aussi les liaisons vers les îles ! Kalz enezennoù zo war
aodoù Penn-ar-Bed – il y a beaucoup d’îles sur les côtes fi nistériennes : Enez Eussa,
Molenez, Enez Sun, Enez Vaz, Inizi Glenan, Ouessant, Molène, Sein, Batz, les
Glénan – sans compter la multitude d’îlots – enezennoùigoù – et de presqu’îles,
comme celle de Crozon – gourenez Kraozon. Mont war vor – aller en mer – vers
les îles est un plaisir au printemps ou en été, pa ne vez ket rust ar mor – quand la
mer n’est pas agitée. Traverser le raz de Sein ou le rail d’Ouessant n’est pas une
mince affaire, ret eo diwall d’ar reier – il faut se méfi er des rochers et comme le
dit le proverbe « Neb ne sent ket ouzh ar stur, ouzh ar garreg a raio sur », celui
qui n’obéit pas au gouvernail, obéira au rocher. Et pour fi nir, rappelons que
« bateau » - ar vag - est féminin en breton et que « mer » - ar mor - est masculin.
Plijadur deoc’h war vor ! ■
Caroline, tu aimes jouer au foot ?
Tu cours
trop vite !
Oui, Manon,
j’aime beaucoup ça.
Lexique
Geriaoueg
Aod : côte.
Bag, ar vag : bateau
Enez, enezenn plur. Inizi, enezennoù : île
Enezennig : îlot.
Karreg, ar garreg plur. Kerreg : roche
Gourenez : presqu’île.
Mor, ar mor : mer
Plijadur : plaisir.
Roc’h plur. Reier : rocher
Sentiñ : obéir.
Stur : gouvernail.
Caroline ha Manon o c'hoari foot Caroline et Manon jouent j au foot
But !
Va dans les buts, alors !
Donne-moi le ballon !
Je n’ai pas vu le ballon arriver !
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 33

JOURNAL COLLÉGIEN
>>> Les ateliers d’écriture de l’opération Ados d’mots. Une initiative inscrite dans
l’Agenda 21 du Conseil général qui permet cette année à quelque 130 jeunes de 14 à 25 ans de
développer le goût des mots. Mis en place par la Bibliothèque du Finistère, en partenariat
avec la Direction départementale jeunesse et sports, ils sont animés par des écrivains.
Une restitution théâtralisée de leurs productions aura lieu à la Maison pour tous d’Ergué-
Gabéric, le 11 juin 2008.
L’Abécédaire
Velibor Colic est journaliste
et romancier. Né à Odzak
en Bosnie, il anime l’atelier
d’écriture Ados d’mots du lycée
professionnel du bâtiment
de Pleyben : « Un véritable
plaisir. Les jeunes, 17 - 18 ans,
garçons très bien dans leur
vie et leur peau désirent avoir
les choses “ordinaires”, amour,
travail, enfants… Avant de
partir dans l’écriture d’une
histoire, je voulais qu’on joue
un peu avec les mots. Notre
“Abécédaire” est fait dans la
règle du jeu. Lettre après lettre,
avec quelques mots clés qui
apparaissent un peu chez
tout le monde tels “maison”,
“amour”, “naissance”... Une
expérience enrichissante pour
tous. » Extrait.
comme Amitié qui peut relier tous les hommes, pour évi-
A ter de se “taper” dessus.
comme Amour. Dans la vie, sans amour pour moi ça serait diffi
cile.
comme Armistice. C'est la fi n de la guerre.
comme Brique. Construire les maisons.
B comme Boisson. Un cocktail qui se boit facilement.
comme Cassoulet, parce que c’est bon.
C comme Couleur. Le monde est fait de couleurs. L’Homme
aussi, selon chaque coin du globe.
comme Couche, que je portais quand j’étais jeune.
comme Dénudé, parce que c’est facile.
D comme Douche. Une récompense après l’effort.
comme Dauphin, le plus bel animal du monde.
34 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
comme Enfant. Donner la vie ce qu’il y a de plus beau.
E comme Envie, c’est un pêché, mais on peut s’empêcher
d’y penser.
comme Frapper un punching ball.
F comme Frère, le seul bien qui me reste.
comme French, notre prof d’anglais.
comme Gagner, il faut se battre pour gagner.
G comme Gémeaux, le signe du zodiaque.
comme Harmonie. J’aime harmoniser les couleurs pour
H la décoration.
comme Handicap, car c’est diffi cile de le vivre tous les jours.
comme Histoire, j’aime raconter les histoires.

© F. Betermin
© C. Chardon
Le canal
de Nantes à Brest
La portion fi nistérienne du canal de Nantes à Brest comprend 100
des 350 kilomètres de cette voie d’eau qu’on ne peut plus remonter
dans son intégralité par bateau. À pied ou à vélo, il en va tout autrement,
le long du chemin de halage.
Sous ces trois lettres se cache la
nouvelle planche à voile retenue
pour les épreuves olympiques.
Un prototype que Faustine Merret
teste, en ce début mai dans sa
rade préférée, au milieu de 150
RSX
compétiteurs européens.
Depuis le début de l’année,
les rendez-vous contes de
Quimper ont mis les mots
à la bouche de nombreux
amateurs ou néophytes. Il est
désormais l’heure de passer
aux Apéros contes.
Contes
Sur le chemin de halage qui
borde le canal de Nantes à Brest,
le peloton des cyclistes et des
marcheurs est en croissance.
On y vient s’imprégner de la
variété des paysages traversés,
de la sérénité des ambiances
et du rythme maîtrisé du
franchissement des écluses. Le
printemps s’y manifeste avec
profusion, à l’heure où toutes
les eaux du département,
douces ou salées, se montrent
accueillantes à chacun.
Descente de l’Odet, trophée de
la Baie de Concarneau, Grand
Prix de Lanvéoc-Poulmic et
championnat d’Europe de
planche à voile en rade de Brest,
avril et mai ont le pied marin.
>>>>> baladeset
rencontres>>
Berbères
La culture berbère dans ses
déclinaisons chaoui, babyle,
mozabite ou touareg prend pied, à la
mi-mai, dans l’abbaye de Daoulas.
Une invitation chaleureuse à franchir
la Méditerranée et à rencontrer les
hommes libres de l’Afrique du Nord.
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 35

andonnée
Le long du canal
de Nantes à Brest
Du côté de Carhaix, l’Aulne
choisit de se séparer du
canal de Nantes à Brest.
Celui-ci lui a préféré le
lit étroit du Kergoat,
artifi ciellement élargi
depuis le XIX e siècle.
36 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
A - A Carhaix-Plouguer, empruntez
la rue Brizeux à droite de la collégiale
(Eglise Saint Trémeur). Vous remarquerez
la chapelle Sainte Anne, la maison
du Sénéchal, les maisons à colombages.
Traversez la grande rue jusqu’à la mairie,
juste après, tournez à droite, vous
verrez au 13 rue de la Tour d‘Auvergne, la
maison natale du célèbre grenadier.
B – Face au stade Charles Pinson, tournez
à gauche dans une petite ruelle.
Descendez rue Cazuguel.
C – Traversez la rocade. Tournez à gauche
pour accéder à la fontaine de la
Madeleine. Suivez ensuite la variante
par la route, ou revenez sur vos pas
pour reprendre le circuit principal. De
nouveau sur ce circuit, continuez tout
droit puis prenez à gauche vers Kerleon
Vihan. La nouvelle voie verte vous mène
à Kergalet.
D – Après avoir passé sous le pont, reprenez
la voie verte, partie commune
au GR®37 (balisage blanc et rouge). Tout
droit jusqu’au pont, descendez à droite
de celui-ci les marches qui mènent au
chemin de halage.
E – Passez sous le pont et suivez le halage
pendant une heure environ jusqu’au
bois du loup.
F – Traversez ce bois par le sentier du
bas (nouveau GR® 37).
G – rejoignez la route en tournant à
gauche. Au niveau de la RN 164, tournez
à gauche et passez sous le boviduc.
Continuez tout droit.
H – Vous quittez le GR® 37 et arrivez à
Kerledan. Traversez la rocade et tournez
à droite par le petit sentier qui mène
derrière le château rouge. Suivez la
rue du château et rejoignez le point de
départ par la Grand rue et la rue Brizeux.
■

© F. Betermin
b
Une splendide
balade près
d’une voie d’eau
qui appelle à la
randonnée et
à la détente au
cœur du centre
Finistère
w
Le pays
d’Iroise…
à pied®
Le chemin du halage
Construit pour permettre au batelier de tirer sa péniche à la
bricole (c’est à dire par l’homme) ou au moyen de la traction
animale, le chemin du halage est une sorte de digue artifi -
cielle, empierrée et renforcée. Il est fréquemment en légère
surélévation par rapport au niveau naturel des terres, afi n
d’éviter les inondations et offrir à l’homme et à l’animal
(le batelier et son cheval) un terrain stable pour effectuer
leur tâche. Le chemin de halage, élément du domaine public
de l’Etat, permettait également à l’administration d’effectuer
l’entretien du canal. Il constitue aujourd’hui un lieu de
prédilection pour les amateurs de randonnée. Le Syndicat
mixte d’aménagement touristique de l’Aulne et de l’Hyères
(Smatah) a entrepris des travaux rendant le canal accessible
aux personnes à mobilité réduite. 10 km sont d’ores et déjà
praticables aux personnes handicapées (au-dessus de Pont-
Triffen), 80 km devraient être réalisés à la fi n de l’année. ■
w Plus d’informations sur le canal de Nantes à Brest : Smatah – maison
éclusière du Bizernig – 29520 Châteauneuf du faou – tél. 02 98 73 40 31 -
site : www.smatah.fr
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 37

A l’abbaye de Daoulas, à partir du 16 mai
Les mondes berbères
Les Berbères, un ensemble
de peuples autochtones
d’Afrique du Nord réparties
en différents groupes
liés par une culture et
une langue communes,
le berbère, ou tamazight.
Aujourd’hui dispersés aux
quatre coins du monde, ils
peinent à faire exister leur
identité.
Il n’y a pas un, mais des peuples
berbères. Ils sont aujourd’hui
dispersés dans le monde entier,
jusqu’en Europe occidentale. L’exode
rural qui a touché les villages d’Afrique
du Nord depuis les dernières années
du XIX e siècle a éparpillé ces “hommes
libres” qui se désignent d’abord
par leurs ethnies régionales : Chaouis,
Kabyles, Mozabites, Rifains, Touaregs…
Ils sont tous sédentaires, à l’exception
des Touaregs. L’abbaye de Daoulas vous
propose de découvrir cette culture
berbère, en adaptation permanente
et à la recherche de moyens nouveaux
pour survivre, se perpétuer et exister.
La langue berbère, partout minoritaire,
n’est la langue offi cielle d’aucun Etat.
Seuls, des îlots linguistiques sont identifi
és en Afrique du Nord. Les régions
restées berbérophones, disséminées,
se réduisent aujourd’hui à certains espaces
montagneux ou oasis : territoires
Chleuh et Chaouia, Zaîan, Beni M’Guild,
Ait Segrouchen… mais aussi Kabylie, Rif
marocain, région de Matmata ou Djerba
en Tunisie. L’exposition rend compte
de l’originalité de cette culture berbère,
et des identités transnationales qu’elle
suscite, afi n de mieux comprendre les
modalités de son affi rmation dans le
monde d’aujourd’hui. “Se sentir berbère
38 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
aujourd’hui”
sera le thème
d’un parcours
scénographiquescandé
par des
rencontres
avec de grands
témoins de notre
temps, historiens, créateurs,
plasticiens, ou écrivains…
Le public découvrira
également les traditions musicales
originales, ainsi qu’un rapport particulier
à la matière : laine, bois, poterie,
argent et émail, terres, pierre et pisé…
une culture matérielle qui témoigne
d’une grande inventivité plastique et
esthétique. Les croyances, la tradition
des contes, mais aussi la complexité religieuse
de l’Afrique du Nord : l’exposition
insiste notamment sur l’originalité
du monde juif sépharade en territoire
berbère, mais aussi celui de l’islâm maghrébin
marqué par le culte populaire
des saints et qui émerge tardivement
dans l’histoire, à partir du XVe siècle.
L’exposition défi nit donc ce territoire
culturel et linguistique qui trouve ses
origines dans le bassin occidental de
la Méditerranée, aujourd’hui territoire
de référence d’une culture sans état, et
qui pose véritablement la question du
devenir de l’entité berbère. ■
w Abbaye de Daoulas – EPCC Chemins du
patrimoine en Finistère – 21 rue de l’Eglise
BP 34 – 29460 Daoulas – tél. 02 98 25 84 39
site : www.abbaye-daoulas.com
courriel : abbaye@abbaye-daoulas.com
c
Collier. Anti-Atlas
occidental. Nylon,
argent, émail,
corail, cornaline,
perles de verre.
Tervuren,
Africa-Museum.
tous azimuts
Passeport Finistère
Un bon plan pour visiter
17 sites et musées
Vous avez
aimé un site
patrimonial,
un musée, une
exposition !
Devenez son
ambassadeur
et retournez-y
gratuitement
en organisant
une visite conviviale avec des amis,
de la famille. Le passeport Finistère
vous permet d’entrer gratuitement
dans un site que vous avez déjà
visité (sauf Musée de la Marine) si
vous accompagnez deux personnes
s’acquittant d’une entrée payante
(tarif normal).
w www.cg29.fr
A l’abbaye du Relec
Jetez-vous à l’eau…
L’exposition 2008 retrace le
parcours de l’eau, des Monts
d’Arrée avec ses tourbières,
ses sources, jusqu’à la mer, en
passant par l’abbaye du Relec et
les installations monastiques
hydrauliques et la vallée du
Queffl euth, avec ses moulins et ses
pêcheries. Les visiteurs pourront
découvrir la faune et la fl ore
locales qui vivent directement
ou indirectement au contact de
l’eau, et appréhender l’intérêt de
préserver la qualité de l’eau pour
l’homme et son environnement.
En parallèle, un parcours sonore
leur sera proposé dans la salle
d’exposition, ainsi qu’une machine
à eau restituant le système
hydraulique monastique. Pour
les enfants et leurs parents, un
atelier de confection d’un moulin
à eau sera mis à leur disposition.
Des balades sur le thème de l’eau
seront proposées tout l’été.
Ouverture au public :
vendredi 23 mai 2008.
w Plus d’infos : Abbaye du Relec, EPCC
“Chemins du patrimoine en Finistère” -
tél. 02 98 78 05 97
courriel : contact@abbayedurelec.com

© C. Chardon
Planche à voile olympique
Faustine Merret dans
son jardin, avant les J.O.
Les 150 meilleurs véliplanchistes
mondiaux vont s’affronter, à
Brest, du 1 er au 10 mai, à l’occasion
du Championnat d’Europe RSX. Cette
compétition revêt une importance
toute particulière pour les Crocodiles de
l’Elorn, les organisateurs de l’épreuve,
qui donnent ainsi à “leur” championne
olympique en titre, Faustine Merret,
l’occasion de croiser le fer avec ses adversaires,
sur ses terres, avant les Jeux
de Pékin. « J’estime que quand on a une
championne olympique dans un club, on
se doit d’organiser soit un championnat
du monde, soit un championnat d’Europe,
de manière à ramener l’ascenseur
à son coureur. Et puis, la veille des J.O.
c’est encore mieux. Cela montrera à
Faustine que tout le monde la soutient,
la Ville, le Conseil général, la région via
le Conseil régional, la Direction dépar-
tementale de la jeunesse et des sports,
Nautisme en Finistère, la Fédération
française de voile… », se réjouit François
Jaouen, le président des Crocos. La
compétition va peut-être permettre
aussi à la championne fi nistérienne de
prendre un ascendant psychologique
sur ses principales adversaires aux J.O.
qui seront toutes présentes à Brest.
Afi n de plonger le public au cœur des
différentes régates, le club a innové : les
courses seront fi lmées dans l’action et
leurs images, ramenées à terre, seront
commentées en direct sur le parvis, devant
le club, où sera établi un village.
Quelque 40 bénévoles se sont activés
pour mener à bien l’organisation de
l’événement. ■
w Plus d’infos : Les crocodiles de l’Elorn –
tél. 02 98 41 73 81 – site : www.rsxclass.com
ou www.crocos.fr
b
RSX, c’est la planche
olympique qui a
remplacé la Mistral
en novembre 2004.
Si la planche est
la même pour tous
les concurrents, la
surface de voilure
pour les hommes est
plus importante :
9,5 m 2 , contre 8,55 m 2
pour les filles.
tous azimuts
© C. Chardon
Descente de l’Odet
Avec la marée
montante !
La 26 e édition de la Descente de
l’Odet est en fait une… remontée,
pour la troisième fois. Le 15 juin
prochain, à 12h30, la joyeuse
armada des canoës, kayaks,
pirogues, planches à voile et
autres embarcations va profi ter de
la marée montante pour remonter
la “plus belle rivière de France”, de
son estuaire à Bénodet vers la baie
de Kérogan à Quimper, où les 1500
participants sont attendus pour
un pot de l’amitié et un buffet
au centre nautique de Creac’h
Gwen. Une épreuve sportive
et amicale, ouverte à tous, qui
permet seul, à deux, en famille ou
entre copains, de naviguer dans
les splendides méandres de l’Odet.
Organisée par le Club de canoëkayak
de Quimper Cornouaille, elle
monopolise quelque 80 bénévoles,
afi n d’assurer la sécurité des
participants et une parfaite
orchestration. Les inscriptions ont
déjà démarré.
Réservations et inscriptions
w au 02 98 53 19 99 –
ou site : www.kayak-quimper.org
Club de canoë-kayak de Quimper
Cornouaille – centre nautique de Creac’h-
Gwen – Quimper.
Nage avec palmes
Le Trophée de la baie
de Concarneau
Une compétition de nages avec
palmes est organisée le dimanche
18 mai prochain à Concarneau par
le Club de plongée de Cornouaille.
Deux épreuves sont proposées
aux participants : une course
de 6 km réservée aux licenciés
FFESSM et une autre de 2,5 km
ouverte à tous. Les deux courses
démarreront au port de “La
Croix”/quai Nul (devant le Cac),
10 boulevard de Bougainville.
Début des inscriptions dès 9h00.
w Plus d’infos :
www.concarneau.plongee.free.fr
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 39

Maison des Minéraux
Les friandises sonores
de Crozon
A ne pas confondre avec les “balades audio-guidées” standard.
La maison des Minéraux en presqu’île de Crozon propose
un voyage sonore. L’approche est légère, non descriptive. Les
jambes avancent toutes seules, l’esprit ailleurs.
Certaines sont rouges, vertes, jaunes
ou bleues, acidulées ou sucrées,
toujours pétillantes. Unique, chaque
friandise fait frissonner les papilles,
en appelle une autre et une autre encore.
Au Cap de la Chèvre, ce ne sont pas les
papilles qui frissonnent, mais les oreilles
qui bourdonnent et en redemandent. La
Maison des Minéraux, blottie dans l’ancienne
école de Saint-Hernot, propose
entre autres surprises des friandises sonores.
Seul, en couple ou en famille, le
promeneur loue un baladeur numérique
prêt à l’emploi accompagné d’une carte
détaillée du circuit. Aux bornes placées
sur le chemin, appuyer sur play. Alors, le
vent se tait et le soleil vous couve assis
sur un rocher. Un ancien vous raconte sa
pêche au spra miraculeuse, un surfeur
de La Palue ses vagues préférées, les débroussailleurs
se démènent sur le sentier
côtier, une improvisation musicale se
joue dans une grotte… Toujours, de près
ou de loin, relatif aux milieux traversés,
Ecole Navale Lanvéoc-Poulmic
Grand Prix 2008
Le plus grand rassemblement de monotypes “nouvelle
génération” en Europe se déroule, du 8 au 11 mai 2008, en
presqu’île de Crozon, à Lanvéoc-Poulmic.
Créé en 2002, le Grand Prix de l’Ecole
Navale rassemble tous les ans sur
le plan d’eau du Poulmic, en rade
de Brest, une flotte de monotypes et
des sportboats, ces voiliers de la nouvelle
génération, rapides, planants et
ludiques. À chaque édition, s’inscrivent
les séries les plus modernes : Mumm30,
Open 7.50, Mach 650, Open 6.50, Lolgtze,
Open 5.70, Laser SB3, Speed Feet 18, J80,
747 OD, First 7.5, Django 6.70, Beeboat,
Melges 4. Le Grand Prix de l’Ecole navale
est désormais devenu une référence
nationale et internationale. À l’occasion
40 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
chaque document soigneusement ciselé
dure de une à six minutes. Ces balades
sonores sont le fruit d’un travail collaboratif
original mené durant une année par
la « joyeuse équipe de Balado-créateurs».
Rencontres, collectes de témoignages et
sessions de montage se sont succédées
au fi l des mois. « Attention ! », tiens à
préciser Armel Menez , l’un des deux
animateurs de la Maison des Minéraux,
coordinateur du projet Territoires sonores,
« ces documents ne sont pas des
catalogues de science et d’histoire mais
simplement des moments de rencontre
légers, vaporeux, nous ne voulions
surtout pas assommer les personnes
de connaissances. Nous invitons à la
découverte, à aller au-delà. » A quand
des friandises sonores réalisées par les
habitants ? Des souvenirs d’enfance, des
chansons, des anecdotes… ■
w Maison des Minéraux – Presqu’île de Crozon
Route du Cap de la Chèvre, 29160 Crozon
02 98 27 19 73
www.maison-des-mineraux.org
de cette septième édition, le Grand Prix
étend son terrain de jeu puisque les régates
de Mumm 30 se dérouleront sur le
site de l’Ecole navale à Lanvéoc-Poulmic
et en baie de Camaret. Au même moment
se tiendra à Brest le championnat
d’Europe RSX. Les meilleurs planchistes
olympiques navigueront devant le
port du Moulin Blanc. Une promesse de
glisse, de tactique et de performance de
haut niveau et en couleurs ! ■
w Du 8 au 11 mai 2008, Lanvéoc-Poulmic
www.gpen.ecole-navale.fr ;
www.ecole-navale.fr
Les documents sonores sont téléchargeables sur www.territoiressonores.net
et sur “wiki-brest.net”. Ce qui signifi e que tout citoyen
peut programmer ses écoutes, préparer ses balades, découvrir le territoire
où et quand il lui plaira.
Le projet Territoires sonores, projet collectif initié et porté par la
Maison des Minéraux, contribue au projet d’encyclopédie du pays
de Brest : Wiki-Brest.
La Maison des Minéraux propose aussi à l’année :
- les “ateliers du professeur Kaolin”, des animations scientifi ques qui
permettent aux élèves, l’espace de quelques heures, de devenir des
apprentis-chercheurs en sciences de la Terre.
- les “balades bidouilles”, des promenades ponctuées de découvertes
et d’expériences amusantes pour mieux comprendre notre environnement.
Comment se forme le sable ? Pourquoi observe-t-on des
petites ondulations sur les plages ?
- des balades nature en compagnie d’un guide : vous n’aurez plus le
même regard sur les paysages !
- des sorties scolaires du collège au lycée.
Journée portes ouvertes de l’école navale :
le samedi 10 mai de 10h à 19h. Il est possible
de suivre gratuitement les es régates sur le plan
d’eau. Des embarquements ments sur vedettes, s,
goélettes et vieux gréements ments de la Marine
nationale sont proposés. Des navettes maritimes
gratuites sont affrétées étées pour le trajet
Brest-Lanvéoc, Lanvéoc-Brest. Brest.
Inscriptions régates : Maître aître Thomas Thomas s
Chaboud 02 98 23 42 05 5 / 23 39 11 ;
club-voile-ailee@ecolenavale.fr avale.fr

Rendez-vous contes à Quimper
Passeurs de mots
Faire connaître l’art du conte et l’oralité aux enfants,
comme aux adultes, à travers différentes manifestations
favorisant l’échange, le partage et la convivialité, tels sont
les objectifs du festival Rendez-vous contes, organisé par la
Maison pour tous d’Ergué-Armel à Quimper.
Non seulement il donne à voir des
spectacles de qualité, mais surtout
il ouvre le dialogue, favorise
l’échange, construit le partage et libère
l’oralité. Destiné à un très large public, le
désormais incontournable festival Rendez-vous
contes de Quimper s’articule
autour de plusieurs actions menées de
janvier à mai par la Maison pour tous
d’Ergué-Armel.
De janvier à mars des Ateliers contes
ont tout d’abord permis à près de 150
élèves du collège de La Tour d’Auvergne
à Quimper, sous la houlette d’une animatrice
conteuse, de prendre la parole
et de s’initier à l’art du conte. Des formations
adultes ont également été mises
en place par la MPT durant plusieurs
week-ends en janvier et février derniers.
Les Cabarets contes ont, quant à eux,
remporté un franc succès dans les différents
lieux où ils étaient organisés.
Idem pour le Tremplin conteurs amateurs.
Autant d’échappées poétiques
réussies qui traduisent le besoin
d’échange exprimé par les publics.
« L’opération se construit avec les habitants
du quartier et au-delà, elle permet
de casser certaines barrières sociales,
générationnelles. Les gens sont partie
prenante du projet » explique Maryse
Citoleux, en charge de l’événement à
la MPT d’Ergué-Armel.
Rendez-vous contes : le 31 mai au
vallon Saint-Laurent
Au mois de mai, plusieurs spectacles
intitulés Apéros contes sont proposés
au public (voir encadré). Mais la soiréephare
de ce festival est fi xée au 31 mai
en plein air, dans le cadre bucolique du
vallon Saint-Laurent, près de l’Hôpital
Laënnec à Quimper. Vers 17h, à partir
de l’espace central du vallon, le public
est invité à suivre des itinéraires : sept
parcours pour aller à la rencontre de
conteurs et d’artistes des arts de la
rue (dont deux mini-parcours réservés
aux enfants de 0 à 6 ans ainsi qu’un
parcours “à mobilité adapté” et traduit
en langage des signes). Chacun
des parcours nécessite une inscription
préalable, les tarifs demeurant accessibles
à tous les publics. Et pour ne pas
vous raconter d’histoire… il y aura des
surprises ! Deux bus achemineront les
personnes vers des destinations inconnues…
A la fi n des parcours, un spectacle
fi nal va réunir l’ensemble du public
au centre du vallon Saint Laurent pour
clôturer cet événement convivial, festif
et populaire mêlant artistes locaux,
professionnels, associations locales et
de nombreux quimpérois. ■
w Musée Départemental Breton
1 rue du Roi Gradlon - 29000 Quimper
Tél. 02 98 95 21 60
courriel : musee.breton@cg29.fr
Apéro Contes : l’agenda
w Jeudi 15 mai : Bowling Le Master - soirée Slam
avec François Gordigioni
w Samedi 17 mai : cour extérieure du Quinquis
(mpt), “Le Pas Sage” avec Laurence Durand (traduit
en langues des signes par Annaïg Le Naou)
w vendredi 23 mai - jardin de la retraite (centreville)
- spectacle contes de Rémy Cochen en langue
bretonne. ■
w Plus d’infos : Maison pour tous d’Ergue-Armel – Quimper
tél. 02 98 90 78 00 – courriel : info@mpt-ea.org
tous azimuts
Nautisme en Finistère
La semaine
du petit cabotage,
du 5 au 11 juillet
Une autre balade intime, poétique
et conviviale, mais maritime cellelà
: la Semaine du petit cabotage.
Nautisme en Finistère propose
de découvrir, en naviguant sur
des voiliers de 5 à 8,50m (biquille,
sur béquilles, dériveur intégral,
multicoque, voile-aviron) le
patrimoine naturel, maritime
et fl uvial du Finistère. Quatre
circuits au programme : le
Trégor et le Léon, la rade de Brest,
la Cornouaille ou le canal de
Nantes à Brest et l’Aulne. Petits
ports charmants ou mouillages
romantiques, vous êtes attendus !
w Inscriptions et informations : Nautisme
en Finistère – tél. 02 98 76 21 31 –
réservations en ligne : www.fi nistere-resa.
com - www.semainepetitcabotage.com
Bretagne-Magazine
Finistère
passionnément
Le Finistère fait l’objet ce
printemps d’un numéro spécial
de 100 pages entièrement
consacrées au département. Du
parc Marin d’Iroise au sentier
des douaniers en passant par la
thalasso de Douarnenez, la pêche
aux crabes et la pointe du Raz, la
mer y est bien sûr à l’honneur.
Mais la terre et les Finistériens
ne sont pas oubliés puisque l’on
trouve également au sommaire
des articles sur le Menez-Hom,
la pêche en rivière, le festival de
cinéma de Douarnenez, ou la
handballeuse Valérie Nicolas. Ce
numéro spécial a été réalisé par
les équipes de Bretagne Magazine
en partenariat avec le Conseil
général. Il est
disponible
chez tous les
marchands
de journaux
du
département
au prix de
6,95 euros.
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 41

MÉMOIRE
w
les fouilles de
l’hypocauste
à pilettes, un
ingénieux système
de chauffage.
La réserve archéologique de Carhaix
Vorgium, capitale gallo-ro
Le chantier de fouilles archéologiques du
quartier de la ville antique de Vorgium,
(aujourd’hui Carhaix-Plouguer) s’est
achevé en 2007, après huit campagnes de
fouilles. Vorgium, l’ancienne capitale galloromaine
a livré une partie de ses secrets.
Les informations accumulées au cours de
ces recherches permettent aujourd’hui
de mieux comprendre l’importance de la
cité, l’organisation interne de certaines
constructions, les modes de vies, les
échanges économiques sur ce territoire
durant l’Antiquité.
42 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
© Gaétan Le Cloirec -Inrap
a
Au début de notre ère, la position
de Vorgium au centre de la
partie orientale de l’Armorique
romaine lui confère un statut particulier,
un rôle fédérateur, car c’est un point de
passage privilégié au cœur du territoire
des Osismes, ce peuple armoricain qui
occupe alors l’extrémité ouest de la
Bretagne. Depuis la guerre des Gaules
et l’intégration de tous les territoires
gaulois dans l’Empire romain, Vorgium
voit croître son activité économique. Les
romains développent les échanges commerciaux,
construisent un réseau routier
et aménagent le territoire. La civilisation
romaine se déploie jusqu’aux frontières
de l’Empire. À la fi n du Ier siècle avant J.-C.,
les fortifi cations gauloises, tel le camp
d’Artus à Huelgoat, se vident, au profi t de
nouvelles agglomérations où se déploie
l’architecture romaine. L’utilisation de la
maçonnerie avec mortier de chaux et les
tuiles se généralise. Le cadre de vie s’en
trouve modifi é en un siècle seulement. Le
réseau routier est opérationnel au milieu
du I er siècle après J.-C.
Un statut privilégié
Dès lors, Vorgium connaît une période de
prospérité qui va se prolonger jusqu’au IV e
siècle après J.-C. malgré des périodes plus
incertaines. Elle est au centre d’un maillage
routier qui la raccorde aux bourgades
des alentours : Quimper, Douarnenez, Kerilien…
Vorgium bénéfi cie d’installations
et de constructions qui lui confèrent un
statut privilégié. De grands thermes et
des fontaines publiques, voirie, égouts…
et surtout un aqueduc, sont aménagés.
Coûteux et diffi cile à réaliser, l’aqueduc,
qui alimente en eau courante la cité, est
à lui seul un ouvrage de confort, mais

maine des Osismes
aussi de prestige, révélant l’importance
de Vorgium. L’étendue des découvertes
permet d’estimer la superfi cie maximum
de la ville à une centaine d’hectares.
Deux résidences de 1 000 m 2
Plus modestement, les fouilles de la Réserve
archéologique de Carhaix concernaient
une surface de 4 075 m 2 . A la suite
d’une demande de permis de construire,
des sondages avaient révélé l’existence
de vestiges. L’importance de ces derniers
allait inciter le Service régional de l’Archéologie,
la municipalité de Carhaix et
le Conseil général du Finistère a y installer
une zone de recherche, avec la volonté de
bâtir un projet de valorisation du site. Le
Conseil général du Finistère, s’est ainsi
porté acquéreur des terrains. Le premier
programme de fouilles a démarré durant
l’été 2000. Huit années d’études confi ées
Afi n de rendre
accessible et
compréhensible
à un large
public, le site
de la Réserve
archéologique
de Carhaix,
rue du Docteur
Menguy,
(terrains Le
Manac’h) va
faire l’objet
d’une mise
en valeur.
Les
partenaires :
- Le Conseil
général du
Finistère.
- La ville de
Carhaix.
- La communauté
de
communes du
Poher.
- La Direction
régionale des
affaires culturelles.
aux archéologues de l’Institut national de
recherches archéologiques préventives
(Inrap) ont été nécessaires pour mettre
en lumière les différentes phases d’occupation
de ce quartier de Vorgium. Un
tronçon de rue de 70 mètres de long pour
7 mètres de large a été retrouvé lors de
cette fouille : il en constituait l’axe central.
Le soin apporté à sa réalisation et
les traces de son entretien régulier et du
trafi c soutenu qu’elle devait supporter
ont révélé l’importance de cette voie,
faisant rapidement comprendre aux archéologues
qu’ils se trouvaient au cœur
d’un quartier très dense. De nombreux et
vastes bâtiments jalonnant la voie ont été
mis en lumière. Deux grandes demeures
s’appuyant sur l’architecture classique romaine
(domus) de près de 1 000 m 2 chacune,
ayant sans doute appartenu à des
citoyens de classe supérieure (au III e siècle
b
la voie est-ouest, axe
principal du quartier
de Vorgium mis au jour
b
Le sous-sol d’une
domus (maison
romaine) ; en haut de
l’image l’on aperçoit un
système de chauffage
par hypocauste mixte (à
conduits rayonnants
et à pilettes) correspondant
à la salle de
réception de la maison
(triclinium). En bas : un
autre chauffage, par
hypocauste à pilettes,
qui servait aux thermes
(salle de bains) de la
demeure.
b
Le socle d’une
fontaine de rue.
après J.-C.), ont également été étudiées
lors de ces fouilles. Equipées de portiques
de façade, elles présentent un espace résidentiel
rejeté à l’intérieur de l’îlot et des
locaux commerciaux alignés en bord de
rue. L’une d’entre elles dispose d’une salle
de réception équipée d’un système de
chauffage par le sol (hypocauste). L’ensemble
de ces vestiges, refl ète d’abord la
vie d’un quartier de la cité qui a évolué au
fi l des siècles ; mais plus largement, c’est
toute l’histoire de l’urbanisation de Vorgium
qui se lit ici, avec son organisation
sociale, civique et religieuse. ■
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 43

KIOSQUE
Le canoë, la pirogue et le kayak, autant d’embarcations
qui ont été, de tout temps et sur toutes les eaux, le
véhicule de l’homme pour la chasse, la pêche ou simplement
le déplacement… Aujourd’hui, le kayak est devenu
une source de découverte, d’émotion et d’aventures pour
les adeptes de la nature, mais aussi pour des exploits
sportifs.
Ce livre, véritable encyclopédie, riche de plus de 400 illustrations
et photos, est indispensable à tous les amoureux
de la mer, pour la découverte de l’espace maritime et la
sécurité. ■
Le goût des autres
Récit d’une Bretonne à
Madagascar
Véronique Lunven
Editions Les portes
du large, collection
“Monde solidaire”
Cette brestoise et petitefi
lle de paysans bretons
a, comme beaucoup
d’autres jeunes bretons
aujourd’hui, succombé
à l’appel du large. Avec
l’Afdi-Bretagne, une ONG
créée et animée par des
agriculteurs bretons, elle
y a coordonné, pendant
deux ans, un programme
d’échanges et de
formation dans une
petite ville de l’intérieur
de Madagascar, à
Tsiroanomandidy.
44 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
Les enfants
et la mer
Françoise Foucher
Le Chasse Marée
« Des premiers
émerveillements du
bord de mer et des
châteaux de sable à
l’apprentissage de la
pêche dans les sociétés
traditionnelles, ou la
découverte du milieu
maritime grâce aux
classes de mer pour les
jeunes citadins, la mer
offre aux enfants le plus
beau des terrains de
jeux ». Un magnifi que
ouvrage illustré de
nombreuses photos
« qui racontent la plus
belle des écoles de la
vie ».
Bernard Moulin - Michel Guégan
Le kayak et la mer
Le canotier éditions
Dominator
Pascal Rivet
Zédélé éditions
Dominator est une
moissonneuse batteuse
bien connue des
agriculteurs. Pascal Rivet
est un sculpteur brestois
qui a fait sa réputation
dans la reproduction à
l’échelle réelle d’engins
agricoles mais aussi
une voiture Darty, les
mobylettes Fox…. Ce
livre est le journal de la
construction de cette
machine, semaine après
semaine, par l’artiste
dans son atelier…
Le breton,
une langue en
questions
Fanch Broudic
Emgleo Breizh
« Aujourd’hui, les
Bretons sont largement
favorables au breton.
Mais seuls 2 % estiment
indispensable de le
savoir et 41 % que c’est
utile. De fait le breton
se parle beaucoup
moins. » A travers onze
études documentées,
l’auteur dresse un état
des lieux de la langue
bretonne. Cet ouvrage
plaira à tous ceux qui
s’intéressent au breton
et à la Bretagne.
b Bernard Moulin a une
parfaite connaissance
de l’environnement
maritime et du Kayak. Ce
Douarneniste discret aime
à partager sa passion.
Quand il n’écrit pas, il
organise des sorties à
thème pour tous ceux
qui veulent naviguer
autrement et entraîne des
équipes de haut niveau
pour des raids aventures.
Michel Guégan est
professeur de sport, ce
spécialiste des sports
nautiques est un
formateur de cadres
techniques et un amoureux
des grands espaces.
Les bistrots
merveilleux
Marc Le Rest
Cristian Esculier
Editions Terres de
Brume
Marc Le Rest est un
artiste atypique, après
des études en arts
appliqués, il fait du
cinéma, est créateur
de tissus… Ce brestois
a également publié
trois ouvrages dont
les thèmes revisitent
le patrimoine et les
légendes bretonnes. Son
dessin et son humour
caustique en font une
signature identifi able
dans le monde de la BD.

Deiz al lid / jour de fête
Ensemble choral du bout du monde
Sur une orchestration dirigée par
Christian Desbordes, l’album mêle
les sonorités et les couleurs de
la musique bretonne avec celles
d’autres cultures enracinées, elles
aussi dans l’âme des peuples.
L’alchimie fonctionne à merveille.
w Diffusion Keltia Musique – 1 place au Beurre
à Quimper – tél. 02 98 95 45 82
site : keltiamusique@wanadoo.fr
Biniou en liberté
Christian Anneix
Dans cet opus, le biniou part à la
rencontre d’autres instruments
pour un répertoire éclectique : de
la musique traditionnelle bretonne
à la musique québécoise, de la
musique espagnole du XIIIe siècle à
la musique Renaissance, avec un clin
d’œil en direction des technologies
contemporaines.
w Keltia Musique - Quimper
Brises marines
Civadière
Civadière, un groupe fondé en 2000
lors des fêtes maritimes de Brest
et de Douarnenez. Il interprète un
vaste répertoire de chants maritimes
traditionnels, ainsi que divers chants
contemporains. L’équipage vous
embarque pour un long voyage sur
un navire poussé par des musiques
et des voix qui racontent la vie à bord,
la mer, l’amour, l’aventure…
w Contact : 02 98 95 35 64
site : www.civadiere.fr -
courriel : civadiere@free.fr
entre guillemets
Hervé Bellec
D’une famille morbihannaise, Hervé Bellec est né
dans la région parisienne en 1955.
Il revient en Bretagne à l’âge de 15 ans. Installé
à Brest depuis 1975, il exerce différents métiers,
entre autres musicien et compositeur au sein du
groupe satirique Mathieu Donnard Street, plus tard
renommé Fernand l’Eclair qui connaît sa petite heure
de gloire à la fi n des années 70. De 1980 à 1990, il
travaille dans des bars à Plouguerneau et à Brest, tout
en poursuivant épisodiquement des études d’histoires.
Aujourd’hui professeur d’histoire-géographie à
Brest, Hervé Bellec est aussi une plume unanimement
reconnue, un ton toujours savamment distant et
ironique, une écriture reconnaissable entre toutes qui
lui assure un réel succès public.
« Je roule seul sur les routes du centre Finistère pour
me rendre chez un éditeur et boucler un bouquin.
C’est un lundi matin et j’essaye de savourer pour la
première fois le fait de ne pas travailler le lundi. Un
petit zeste de culpabilité me chatouille un rien les
doigts de pieds mais je sais que ça ne durera pas.
Une brune ouatée enveloppe la campagne et nous
promet une journée magnifi que. J’ai emprunté le
chemin des écoliers. J’ai le temps. Je suis le roi. Le de
je ne sais pas quoi mais le roi. Je traverse des bleds
que l’on ne traverse jamais : Plonevez-du-Faou,
Landeleau… et Jim Harrison sur France Inter parle
avec sa grosse voix éraillée de l’Amérique, de George
W. Bush, des Indiens et de l’hallucinante pauvreté
aux Etats-Unis. Les pie-noir sont des bisons. Les
chiens des coyotes. Les pommiers des sycomores.
Je vais à Spézet en passant par le Michigan et le
Montana. Je suis le roi de la prairie. » ■
Extrait de “Demain j’arrête d’écrire”, Hervé Bellec - Editions Coop Breizh
N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 45

TRIBUNE LIBRE - GROUPES POLITIQUES
Merci
LE GROUPE
DE LA MAJORITÉ
“FINISTÈRE À GAUCHE,
FINISTÈRE POUR TOUS”
Les élections cantonales des 9 et 16 mars
derniers ont confirmé l’ancrage durable
et à gauche du Finistère. Cette majorité
de gauche, une nouvelle fois renforcée,
représente désormais 40 des 54 cantons
du département.
Ces résultats illustrent votre soutien,
constant depuis maintenant 10 ans, aux
ambitions portées par les élus socialistes
et républicains.
Par votre vote, vous avez redit nettement
votre choix d’une politique globale et
cohérente du territoire, d’un développement
durable au service de tous et de
chacun, d’une volonté de progrès et de
justice partagés.
Les 40 Conseillers généraux de gauche
sont ainsi invités à amplifier et consolider
l’action engagée en faveur d’un
« Finistère pour tous », à continuer de
Lors du renouvellement du Conseil
général, les 9 et 16 mars, les Finistériens
ont souhaité renouveler leur confiance à
la majorité socialiste.
Nous prenons bien entendu acte de ce
vote dont les conséquences sont loin
d’être neutres. Un exemple : désormais
l’ensemble des cantons des deux
principales villes du département, Brest
et de Quimper, comme leurs exécutifs
municipaux, sont détenus par une seule
et même formation politique. Si cette
situation ne saurait être contestée d’un
point de vue démocratique, pour autant,
nous ne sommes pas sûrs que ce monolithisme
soit favorable au débat et à la
confrontation d’idées.
Ce souci du débat et de la confrontation
d’idées, nous entendons continuer à le
porter au sein de l’Assemblée départementale
avec l’espoir que les proposi-
changer la vie en Finistère et à aménager
notre territoire.
Cette nouvelle Assemblée départementale,
rassemblée autour de Pierre Maille,
est d’ores et déjà au travail pour préparer
l’avenir en relevant les défis qui se posent
aujourd’hui à nous :
- l’allongement de la durée de la vie
- l’énergie
- la cohésion sociale
- le développement économique
Depuis 10 ans, le Finistère se transforme,
les solidarités se renforcent, les dynamiques
culturelles et économiques
s’affirment.
Nous allons continuer ensemble. ■
w Pour contacter le groupe majoritaire :
tél. 02 98 76 60 32
http://www.finistereagauche.org
Pour un Finistère divers !
ALLIANCE POUR
LE FINISTÈRE
GROUPE D’UNION
UMP - UDF -
DIVERS DROITE
46 FINISTÈRE PENN-AR-BED I N°107
tions que nous formulerons ne seront
pas balayées d’un revers de la main,
comme ce fût malheureusement trop
souvent le cas jusqu’à présent.
Nous aurons une approche constructive
des politiques qui seront envisagées dès
lors qu’elles répondront aux priorités qui
nous semblent essentielles pour le Finistère
et le bien-être de ses habitants.
Ces priorités, nous les avons rappelées
au cours de la campagne électorale : une
attention aux plus fragiles renforcée, un
soutien accru au développement économique
et à l’emploi, un accès à l’énergie
et au haut-débit, un développement durable
accessible à tous les Finistériens, un
accompagnement de la vie associative et
culturelle au plus près du terrain.
Nous saurons aussi exprimer notre
désaccord chaque fois que nous l’estimerons
nécessaire. Non pas pour le plaisir
de nous opposer, mais pour dénoncer
les errements du président du Conseil
général et du groupe de gauche. Les
Finistériens sont-ils ainsi condamnés
à subir chaque année une hausse non
négligeable des impôts départementaux
(28 % en 7 ans, 10 % de plus que l’augmentation
du coût de la vie) ? Nous ne le
pensons pas !
Moins nombreux, nous n’en demeurons
pas moins vigilants et déterminés à faire
entendre notre voix, celle du pluralisme
et de la diversité.
N’hésitez pas à nous contacter (composition
du groupe et coordonnées
ci-après). Nous veillerons à relayer vos
attentes et vos préoccupations. ■
w Pour contacter l’Alliance pour le Finistère :
Alliance pour le Finistère - 32 boulevard
Dupleix - 29196 Quimper Cedex -
Tél. : 02 98 76 24 08 - Fax : 02 98 76 24 07
Courriel : alliance29@cg29.fr
http://www.alliance-fi nistere.info
L’Alliance pour le Finistère regroupe les conseillers généraux Michel Canévet (Plogastel-Saint-Germain), Antoine Corolleur
(Ploudalmézeau), Louis Coz (Plabennec), Gérard Daniélou (Plouzévédé), Jacques Gouérou (Châteaulin), Yvonne Guillou
(Briec-de-l’Odet), Agnès Le Brun (Morlaix), Jacques Le Guen (Plouescat), Marie-Françoise Le Guen (Landerneau), Raymond
Mercier (Taulé), Philippe Paul (Douarnenez), Jérôme Ronvel (Lesneven) et Georges Tigréat (Landivisiau).

Les mots fl échés
SEUL
EN FRANCE,
IL EST EN
FINISTÈRE
SON BERCEAU
EST À
ROSCOFF
DESCENDU
DÉTRUISIT LA
LANDE DE
LA POINTE
DU RAZ
ABRITE
LE MUSÉE
BRETON
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RECHERCHÉS PAR
LES NOUVEAUX
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DE SAINT-MÉEN
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SUIT PARFOIS
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L'IRLANDE
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NOTE INVERSÉE
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L'HUÎTRIER
DISPARAÎT DE
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MALHEUREU-
SEMENT
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FAIBLE
OU FORT
DU RELECQ-
KERHUON NOLDARG...
DONC !
DE SAINT-NIC
PREND
CRUSTACÉ
PACOTILLE
N'EN PEUT
PLUS
PRÉPOSITION
LE "MINOU"
EST L'UN
D'EUX
FAIT SON
FESTIVAL À
BREST ET À
DOUARNENEZ
A LE BRAS
LONG
... ET
LÉGENDE
COMME UN
HARENG
LÈVE DES
HOMMES
CHÉRI
RENVERSÉ
COREFF, BRITT,
ETC...
LE CG 29 A
ÉTENDU SON
CHAMP
INSECTE
DIPTÈRE
TÊTE OU
BOUT, ICI
ATTRAPÉ
ABER
AIDE
VIEUX SIGLE
POLITIQUE
DE
LANRIVOARÉ
FABRIQUE
AUSSI DES
BIJOUX À
QUIMPER
TOMBÉ EN
REMONTANT
COMBINAISON
PAS NOUS
EN SABOTS
COMME
LE PARC
D'ARMORIQUE
SAISI PAR
LE BAS
GENRE
LA CITÉ DU
VIADUC
HABITUDE
FLEURIT SUR
LES MURS
POSÉ
DE PLOBAN-
NALEC-
LESCONIL
AU BOUT DU
CHEF-LIEU
PEUVENT
REGROUPER
OPTIMISTS ET
VAURIENS
DE TRÉMÉOC
COMME UNE
HEURE
INTER-
NATIONALE
ARTICLE
QUART
DÉMONS-
TRATIF
COMPTANT
POUR LES
NAÏFS
SA BAIE
EST SUR LA
ROUTE DES
MIGRATEURS
TENTA
SINISTRES
COMME UNE
OPÉRATION DU
FINISTÈRE POUR
PÉKIN 2008
PROMENADE
VENGEUR
PARFOIS
MISE SENS
DESSUS
DESSOUS
CHRÉTIENS
D'ÉGYPTE
TROUBLÉ
MESURE
NE TRAVAILLE
PLUS BEAUCOUP
À LA MINE
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PLUS EN PLUS
RECHERCHÉS
DE RIEC-SUR-
BELON
DE
LANARVILY
PRÉPOSITION
"EDDU" OU"À
L'AISE BREIZH"
PERSONNEL
PRÉPOSITION
SYMBOLE
LEUR
PRÉSERVATION
EST
ESSENTIELLE
LOCH
REPRISE OU
VUGAIRE
REFUS
PIQUE OU
SE TIENT À
CARREAU
AVEC LEON
DANS LES
RIBINOUS
... DE GARDE ?
A DES
STATIONS SUR
TOUTE LA
CÔTE
K E R S A N T I T E O R G E
G E X A R D O I S I E R E P
O R V E T S U E S A L O I
E N O U E E R E T A B L E S
M A T E N N O C E P
O U O C I M E T I E R E I
N L L A C E B R O D E R I E
I T E L S A L E T N R
E C U V E S I D E E D U R
R I O A R E O L E S U I E
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N°107 I FINISTÈRE PENN-AR-BED 47

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