dimanche 23 septembre

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■un un in EXCELSIOR-DIMANCHE IHIIIIIIIIIIIIIII m nu iiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinHiiiiiiiiiiiiiiiiiiin 14 ■■■■•■■■•■■■■■■■'■■■■■■•■■■■■■■"■■■•■■■iiiiiiiiiiiimniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii LE 23 SEPTEMBRE 1923 ■••■■■■■■m LA FIN DU MONDE DANS quelques centaines d'années, la terre se trouvera enserrée dans une nouvelle période glaciaire, ce qui amènera la fin de la race humaine. Cette aimable prédiction est faite par un savant français, lequel ajoute que ces circonstances désastreuses résulteront d'une pénurie de gaz carbonique, corps précieux que la terre use plus vite qu'elle ne le fabrique. Mais peut-être n'irons-nous même pas jusqu'à ces temps de gel excessif, puisqu'un autre prophète a calculé qu'en l'an 2117 environ, dans cent quatre vingt-quatorze ans à peine, la terre porterait le maximum de ce qu'elle peut nourrir comme population, et connaîtrait une entre-tuerie générale pour les vivres. Il y a trois ans, un professeur anglais, dans une conférence à la British Association, prédisait déjà la fin du monde par manque de gaz carbonique, mais lui, du moins, donnait aux malheureux humains le temps de prendre des mesures, puisqu'il n'entrevoyait ce désastre que dans deux cent mille ans d'ici. Nous n'en avons pas encore fini avec les augures pessimistes : voici M. Martel qui voit diminuer l'eau du globe et périr de soif l'humanité dans quelques générations. Voici encore Sir Archibald Geikie, constatant l'affaissement des terres habitées et prévoyant, " dans une période relativement courte ", un second et universel déluge. Les savants modernes ne s'accordent que sur un point : la fin de toutes choses. Mais l'Evangile nous l'avait prédite ! Daily Chronicle. UN ENFANT PRODIGE j TNE photographie a, en ce moment, aux Etats-Unis une vogue extraordinaire, ile représente sur des coussins Jackie Coogan Betty Gulick. Vous connaissez Jackie ioogan, mais vous ignorez Betty Gulick. est la fillette prodige dont on parle en mérique. Elle a dix ans et elle va à l'école oblique à Brooklyn, mais, à ses moments >erdus, Betty écrit des histoires et elle compose des poèmes. Ses histoires paraissent simultanément dans de nombreux journaux ; son dernier poème : la Berceuse de maman a été mis en musique et lui a rapporté 5.000 dollars (environ 85.000 francs). Dès l'âge de quatre ans, Betty conférenciait pour les enfants pauvres. Quand on lui demande ses projets et ses rêves,la fillette prodige n'hésite pas pour répondre : " Ecrire un autre poème et gagner assez d'argent pour faire un voyage en Europe. " Le poète a bien eu raison d'écrire : " L'avenir de demain ne sera plus qu'aux jeunes ! " Fantasio. LES DÉBOUCHÉS DE L'ALLEMAGNE NOUS ne lisons pas assez les gazettes allemandes et c'est grand dommage. Si nous connaissions mieux les journaux de Berlin, de Leipzig, de Francfort ou de Cologne, nous saurions, par exemple, que les Allemands retournent leurs espoirs, déçus du côté de l'Angleterre et de l'Amérique, vers la Russie soviétique. On en peut juger par ces extraits tout récents d'un journal de Francfort : " La politique douanière de notre gouvernement doit tendre à faire les plus grandes concessions aux pays qui peuvent nous fournir des matières premières, si ces pays veulent accepter en échange nos produits industriels. " Nous pouvons renoncer aux oranges, au vin du midi, etc., par suite de cela également au placement dans ce pays, mais non pas aux céréales, aux fourrages, bois, minerais, huiles. Le traité de Rapollo permet au mar- BRIC - A - R A C OUVELL PÂiTOUT ^tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiti^ YOKOHAMA LE cataclysme sans précédent qui vient de ravager le Japon n'a laissé que cendres et ruines du grand port de Yokohama. Etrange destinée que celle de Yokohama. Jusqu'en 1859, ce port n'était qu'un refuge de pêcheurs. A cette époque, il fut ouvert aux étrangers, s'agrandit et prospéra d'une façon soudaine et extraordinaire. En 1872, le premier railway japonais le reliait à Tokio, et sa population qui, en 1898, était de 133.762 âmes, en comptait 324.776 en 1903 et 450.000 l'an dernier. La sagesse nipponne voulait que les maisons fussent en bambous, légères et démontables. Les Anciens craignaient par-dessus toutes choses les tremblements de terre. Ils avaient raison. On enregistre, en moyenne, au Japon, une secousse sismique par jour. La Renaissance politique, littéraire et artistique. | Extrait du PITMAN'S JOURNAL, de Londres \ Organe de Sténo-Dactylographie el de Commerce | L'Étude du Français. — Une excellente manière d'apprendre le | 1 français, c'est de lire un journal hebdomadaire français. Le choix d'un | | journal de cette sorte se trouve grandement simplifié depuis qu'un | | important quotidien de Paris, Excelsior, publie chaque semaine un I | supplément illustré sous le nom d'Excelsior-Dimanche : ce dernier offre 1 | d'excellents matériaux pour quiconque apprend le français. Il contient | | chaque semaine de nombreuses illustrations, lesquelles permettent | | aisément de comprendre le texte clair et précis qui les accompagne. | | Dans les seize pages de ce journal, il est de nombreux articles, de Ion- | | gueurs diverses, pour tous les goûts. Une page intitulée : La semaine | | qui vient de s'écouler est un résumé des principaux événements de | I la semaine précédente. Le texte de cette page est particulièrement | | aisé à comprendre. Dans le numéro du 10 juin, par exemple, un court | | article y était consacré au Derby; un autre parlait de Mr. Phillips à la § | Chambre des Communes. Une autre page, très intéressante, a pour | | titre : Profitons de nos loisirs du Dimanche pour nous instruire un peu. | | D'amusantes pages comiques tentent particulièrement ceux qui sont | i assez avancés dans l'étude du français. Là aussi des articles variés. I | Le débutant trouvera dans ce journal un encouragement précieux. | I II n'est pas inutile de lire les annonces. Les rédacteurs d'annonces | | eux-mêmes y trouveront la manière de rédiger les leurs dans le langage le | | plus clair et le plus simple possible. (N° du 15Septembre 1923, page 1190.) ^^IlIllIllIllllIlIIIIIlIIIIIIIIIIIIIlIllIIIIIIItlItlIIIlIlttlIlIfllItlIlIllIIIIIIIIlIllIItlIlllIflllllllllllllllllllllllllllllIllllllIllIIIIIIIllllllllIllllllllilllllllIEUI^^ chand allemand de manifester son activité en Russie, seulement il faut instamment le mettre en garde contre le fait de se laisser prendre à l'illusion de pouvoir atteindre des résultats rapides et instantanés. Les firmes qui ne veulent pas traiter le Russe comme partenaire équivalent et croient pouvoir livrer en Russie de mauvaises marchandises, éprouveront de cruelles désillusions. " Si la deutsch-russische A.G. s'est heurtée à des difficultés auprès des postes administratifs subalternes, le gouvernement russe n'a jamais hésité à remplir par une intervention immédiate les engagements qu'il a pris par traité ". Correspondance Rhénane. UN AVEU A RETENIR EPT villes revendiquaient l'honneur d'avoir S donné le jour à Homère. S'il se fût agi d'un criminel, même illustre, la compétition eût été moindre, cela va de soi. Prononcez le nom d'une victoire : les amis de dix généraux se font forts de détenir la vérité définitive, laquelle se trouve tout naturellement avantager leur client. Mais vienne le moment d'attribuer une défaite, une catastrophe indiscutable, les amis font silence. A plus forte raison les responsables. Eh bien ! cette règle souffre des exceptions. Nous en connaissons du moins une, grâce à M. Emile Bourgeois, qui vient de faire à l'Académie des Sciences morales et politiques, une communication sur les mémoires du feldmaréchal Conrad von Hœtzendorff, ancien chef d'état-major de l'armée austro-hongroise. Cet-officier revendique toute la responsabilité de la politique autrichienne qui déchaîna le conflit de 1914. C'est lui, et il le prouve, qui engagea François-Joseph et ses ministres, dès 1901 „ à une guerre sans merci contre la Serbie. Inconscience ou cynisme ? Quoi qu'il en soit, voilà une précieuse contribution à l'histoire des années terribles. Elle a en tout cas ce mérite de n'avoir pas été arrachée à son auteur... • • • - Le Petit Bleû. UN MORT POUR QUATORZE HABITANTS... EN CORSE QUAND on suit, voyageant en Corse, la route forestière qui part de Calacuccia, la principale commune du Niolo, on voit se détacher, au pont situé près de 1 ancien couvent des Franciscains, un chemin muletier qui s'élève en serpentant à travers de maigres champs cultivés. On atteint bientôt le village de Lozzi, fièrement campé sur une croupe rocheuse à 1.042 mètres d altitude. Là, est la première étape dans l'ascension du Monte Cinto qui est, avec ses 2.710 mètres, le point culminant de la Corse ; là, est un des groupements humains (1.200 habitants) les plus élevés qui soient. Mais Lozzi possède désormais un autre renom : elle est la commune de France qui garde le douloureux honneur de compter la plus forte proportion de victimes de la guerre : un mort pour quatorze habitants. L'Evénement. L'ORTOLAN S'EN VA OUVELLE fâcheuse pour les gourmets : N l'ortolan, le succulent ortolan, est sur le point de disparaître. Jadis ils abondaient dans les Pyrénées- Orientales, et cela à un point tel qu'ils faisaient partie de l'ordinaire... ordinaire. Malheureusement le filet a joué son rôle néfaste, raflant ortolans adultes et couvées naissantes ; les arrêtés de protection sont intervenus trop tard et trop inefficacement. Aussi l'ortolan est-il devenu une pièce rare et qui ne demeurera bientôt plus qu'un agréable souvenir si des mesures radicales ne sont pas prises. Car la disparition totale de cette espèce serait regrettable à tous égards. Avenir. LE CURÉ MALIN ONSIEUR DE LASTEYRIE ne peut arriver à M boucler son budget. Il y en a qui, si l'on ose dire, savent se débrouiller. Témoin cette petite histoire qui fait les délices de l'arrondissement de Lannion. Le curé du petit village de P... se plaignait depuis quelque temps de la mauvaise volonté de ses ouailles à garnir le tronc de Saint- Antoine et pareillement ceux des messes du culte et des autres. Après avoir mûrement réfléchi, il eut une idée ingénieuse : il décida de faire voter ses paroissiens pour savoir ce qu'ils pensaient de l'heure d'été. — Ceux qui sont partisans de l'heure d'été mettront une pièce de vingt sous dans le tronc, ceux qui préfèrent 1 heure d'hiver, laisseront une pièce de quarante sous. Ainsi nous saurons exactement ce que veut notre village... l'heure normale ou l'heure d'été..: Et les ouailles se sont, paraît-il, exécutées gentiment. . Or, comme toute la campagne est pour l'heure ancienne, on imagine si le curé de P... a ramassé de la galette. C'est un rien, en effet, mais il fallait y songer. Le curé de P... ferait un excellent ministre des Finances. Pour boucler le budget, si l'on faisait ainsi les prochaines élections ?... Le Carnet de la Semaine. calomniatrice contre la France. Le Comité " Pour la France par l'Espéranto ", fondé à la fin de 1914 à Paris et placé sous le patronage des plus grands noms de la science, des lettres et de la politique, s'était chargé à cette époque de répondre à cette campagne dans les pays alliés et neutres, en répandant des tracts en espéranto, pour toucher les mêmes milieux. Depuis l'armistice, les Allemands qui font un grand effort de propagande, ont repris leurs publications en espéranto : " Bulteno Germanlanda " qui porte en cinq langues la déclaration suivante : " Pour éviter l'édition dans plusieurs langues, ce Bulletin ne paraît qu'en espéranto, langue auxiliaire universelle neutre. Des interprètes de cette langue se trouvent dans toutes les places de quelque importance de tous les pays civilisés ". Ce Bulletin est rempli de calomnies contre la France dont on dénature le rôle dans l'histoire. Il est temps que la propagande française réponde de nouveau à ces attaques par l'espéranto, car on ne combat mieux l'adversaire que par ses propres armes. Le Chasseur Français. LA TANCHE, LE THON ET LES ANCHOIS E n'est pas une fable, c'est le résumé de la C croisière océanographique de la Tanche, sous la conduite du commandant Rallier du Baty au large de Belle-Isle, à la baie de Biscaye, tout au bord du plateau continental qui, on le sait, tombe brusquement dans l'Atlantique avec des chutes dépassant 1.000 mètres. Les observations faites ont été des plus intéressantes quant à la nature des fonds repérés, surtout en des points où les chalutiers fréquentent peu, et quant aux migrations du thon. Celui-ci, peu abondant au large de la Coubre, des îles saintongeoises et de l'île d'Yeu, a été trouvé en grandes quantités vers Saint- Jean-de-Luz, où il y a abondance d'anchois. Les estomacs des thons capturés étaient gavés de ce poisson. Eclair. TÉLÉPHONE AUTOMATIQUE A Turin, on installe déjà partout le téléphone automatique. C'est-à-dire que ce n'est plus besoin de " demander " ou d "' attendre ■ la demoiselle, puis l'appel au bureau, tout ce qui fait du téléphone une école de patience. Paris se laisse dépasser. La Vallée d'Aoste. FUMÉE TOUT s'en va en fumée ? Durant le premier semestre de l'année en cours, les recettes provenant de la vente du tabac ont atteint en France 845 millions 475.000 francs, ce qui constitue une augmentation de 75 millions 727.000 francs sur le premier semestre de 1922. Dans le département de la Seine seul et durant le mois dernier, on a fumé pour 20 millions 141.282 francs de tabac, soit 2 millions et demi de plus qu'en juin 1922. Le Rappel. UN DISCOURS DE VINGT HEURES EUT-ÊTRE ce record a-t-il, depuis, été battu P — à Budapest, par exemple — mais, en 1908, on n'avait encore jamais vu parler aussi longtemps. Cette année-là, le sénateur La Follette, des États-Unis d'Amérique, avait résolu de ne pas laisser le Congrès voter une certaine loi. Mais il ne put faire partager son avis que par deux de ses collègues. Prenant pour lui le plus dur du combat, i! commença par parler sans répit durant vingt heures. Mr Gore. de l'Oklama, lui succéda immédiatement et, suivant le plan établi par les trois conjurés, poursuivit son discours pendant six heures, jusqu'au moment où le sénateur Stone, troisième au jeu, devait, à son tour, prendre la parole. Mais il se trouva que M. Gore était aveugle, et quand l'heure sonna où son rôle était rempli, il ne vit pas que M. Stone s'était absenté momentanément : il s'assit et fut sans doute étonné de constater que l'opposition n'était pas continuée comme convenu. La question fut immédiatement mise aux L'ESPÉRANTO AU^ SERVICE DE LA PROPA- voix et la loi passa. GANDE FRANÇAISE 11 est curieux de penser que sans l'erreur d'un aveugle, qui arrêta sa péroraison un quart ES Allemands ont compris depuis la guerre d'heure trop tôt, une minorité de trois aurait L qu'une édition en espéranto est un empêché de passer une loi qu'approuvait passe-partout et ils se sont servis de cette tout le reste du Congrès. langue internationale pour leur propagand» Morning Post.

Miiiin LE 23 SEPTEMBRE 1923 ■■'■■■■■■■■■■■■"■■>iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiii uiiiiiiiiiiiiiiiiini 15 ■••■■iiiiiiiiiitiiiiui mmu ■■■iiiiimuiiiiiiiu ■iiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiui EXCELSIOR-DIMANCHE ■■■■■■■KI LA LIGUE DES VIEUX (Suite du texte de la page 7.) blancs étaient dedans, et lorsque je me mis debout sur la berge et levai la main, ils changèrent de direction et avancèrent vers moi. Celui qui se trouvait à l'avant levait la tête, comme ça, se demandant pourquoi je l'appelais. Ma flèche chanta dans l'air, tout droit, jusqu'à sa gorge, et il apprit ce que je voulais de lui. Le deuxièmé homme, qui tenait les pagaies à l'arrière, amenait son rifle à mi-épaule lorsque le premier de mes javelots le transperça. " Voilà les premiers, dis-je, quand les vieux se réunirent autour de moi. Plus tard, nous rassemblerons ceux des jeunes qui sont encore forts, et la tâche deviendra facile. " Et nous lançâmes les cadavres des deux blancs au fond du fleuve. Puis, avec la pirogue qui était très bonne, nous fîmes un feu où nous jetâmes lès choses qu'elle contenait, mais non sans les avoir examinées. C'étaient des poches de cuir, que nous éventrâmes à coups de couteaux. A l'intérieur, il y avait beaucoup de papiers, comme celui que tu as lu, O Howkan, avec des signes qui nous émerveillèrent, mais qu'il nous était impossible de comprendre. Maintenant, je deviens sage, et je sais qu'ils représentent les discours des hommes, ainsi que tu me l'as expliqué. U A * A N bourdonnement de murmures s'éleva dans l'auditoire, lorsque Howkan eut fini d'interpréter l'affaire du canot, et une voix d'homme proclama : ■— C'était le courrier perdu de 91, piloté par Peter James et signalé pour la dernière fois par Matthews à son départ de Le Barge, r Le clerc griffonnait toujours, sans arrêt. Un autre paragraphe fut ajouté à l'histoire du Nord. " Je n'ai pas tout à fait fini, ajouta lentement Imber. Les choses que nous avons faites sont là, sur le papier. Nous étions vieux, nous ne comprenions pas. Moi-même, Imber, je ne saisis pas encore. Nous tuions secrètement et sans trêve, car, avec les années, nous avions acquis la ruse et appris comment, pour aller vite en besogne, il ne faut pas se presser. Lorsque des hommes blancs vinrent parmi nous, le regard sombre, la bouche pleine de mots grossiers, nous enlever cinq des jeunes, enchaînés par eux dans des fers qui paralysaient leurs mouvements, c est alors que nous décidâmes de multiplier le nombre de nos victimes. Et, l'un après l'autre, les vieux, nous partîmes pour remonter ou descendre le courant du fleuve jusqu'aux terres inconnues. Il nous fallait du courage. Nous étions vieux et téméraires, et pourtant la. crainte des régions lointaines est terriblement forte chez les vieillards. " Nous continuâmes donc de tuer, sans hâte et avec astuce. Nous tuâmes sur le Chilcoot et dans le Delta, depuis les défilés jusqu'à la mer, partout où les blancs campaient et croisaient leurs pistes. Ils mouraient, c'est vrai, mais cela ne servait à rien. Sans cesse, ils surgissaient sur les montagnes, ils croissaient et multipliaient, tandis que nous autres, chargés d'ans, voyions notre nombre diminuer de jour en jour. " Et cela continua ainsi. Tantôt c'était le tour d'un vieux, tantôt celui d'un autre. Parfois, nous apprenions longtemps après comment ils étaient morts, mais souvent aussi nous n'en entendions jamais plus parler. Et les vieux des autres tribus étaient faibles et craintifs : ils refusaient de se joindre à nous. C'est tout comme je le dis : l'un après l'autre, jusqu'au moment où je restai seul. "Je suis Imber, delà tribu des Truites. Je suis très vieux, très fatigué, et puisqu'il est vain de lutter contre la Loi, comme tu dis, Howkan, je suis venu la chercher, cette Loi. " — O, Imber, tu es vraiment un fou ! dit Howkan. Mais Imber rêvait. De même le juge au front carré, dont la race défilait devant ses yeux en une prodigieuse fantasmagorie — sa race chaussée d'acier et vêtue de cottes de mailles, qui crée le monde et fabrique les lois parmi les familles d'hommes. '1 la vit poindre, tache vacillante, à travers les forêts obscures et sur les mers agitées ; il la vit flamboyer, rouge et sanglante, au soleil de midi triomphant ; et, en bas de la pente ombreuse, il vit les grèves, rougies de sang, se fondre dans la nuit. Et, d'un bout à l'autre, subsistait la Loi, la Loi forte et sans merci, plus grande que les atomes humains qui pliaient devant elle ou étaient écrasés, plus grande que lui-même, qui sentait dans son cœur monter l'indulgence. Traduction de Louis PostiJ. JACK LONDON. SITUATI PROMENADES AUX ENVIRONS DE PARIS N Dans notre numéro précédent, nous indiquions à nos lecteurs quelques belles excursions à faire autour de Paris. Notre collaborateur, René Bierre, va nous conduire aujourd'hui dans les environs charmants et presque ignorés de Versailles, l'Isle-Adam et la forêt de Montmorency. VERSAILLES ULLE ville des environs n'est plus accessible. Le chemin de fer et le tramway la mettent aux portes de la capitale. Ses trois gares voient débarquer les voyageurs qui ont pris le train à la gare Saint-Lazare pour descendre cinquante-cinq minutes après à la gare rive droite, ou à la gare des Invalides, par le chemin de fer à traction électrique qui amène à la gare rive gauche en vingt-cinq minutes, ou à la gare de transit ries Chantiers (trains venant de Montparnasse). A la gare de Versailles (rive gauche), un service d'autocars permet, chaque jour, d'excursionner par le circuit A dans la vallée de la Bièvre : départ, 10 heures ; retour, 12 heures. Prix, 7 francs. Un circuit B conduit à la vallée de Chevreuse, Châteaufort, Chevreuse, Port- Royal : départ, 14 h. 30 ; retour vers 17 heures. Prix, 12 fr. 75 ; les circuits A et B réunis, 17 fr. 25. Les jeudi, dimanche et jours fériés seulement, un circuit C dessert la vallée de Chevreuse et les Vaux de Cernay : départ, 10 heures ; retour, 17 heures. Prix, 17 fr. 25. En ville, voitures, 3 francs ; pour Trianon, 5 francs, 6 francs le dimanche. Des taxis : 3 francs le kilomètre. La visite du château ADAME DE SÉVIGNÉ, pénétrant pour la pre- M mière fois dans la galerie des Glaces, s'écria: "Cette sorte de royale beauté est unique dans le monde. " Le château de Versailles est ouvert tous les jours, sauf le lundi, du Ier avril au 30 septembre, de 10 heures à 17 h. 30 ; du 1er octobre au 31 mars, de 10 heures à 1 ô heures. La visite du château demanderait plusieurs jours. Pour en voir les parties essentielles en un jour, il faut visiter, au rez-de-chaussée, la galerie Basse, la salle des Portraits ; au premier étage, la galerie des Batailles, les grands et petits appartements, les salons, la chapelle, les jardins et les Trianons, en limitant la visite des 1 rianons aux deux palais et au musée des carrosses de gala. . - Les jardins de Versailles sont l'œuvre de Le Nôtre, qui les fit exécuter de 1661 à 1668. Les environs de Versailles N a pu dire des environs de Versailles qu'ils O étaient la Suisse de l'Ile-de-France. C'est faire de la Suisse un pays admirable. Aussi bien les noms qui sont rappelés sur le parcours de Paris à Versailles sont-ils assez connus pour qu'il suffise de les énoncer : c'est, en effet, après la traversée du Bois, et pour ceux qui vont à Versailles par la route, le pont de Suresnes, Montretout, le parc de Saint-Cloud, Villed'Avray, le bois de Fausses-Reposes (Marnes-la- Coquette et Vaucresson sont à 1 et 3 kilomètres et le bois de Meudon n'est guère plus loin). Le chemin de fer électrique de Versailles (rive gauche) à Meudon-Val-Fleury mène à l'observatoire et à la terrasse de Meudon. Le tramway Versailles-Louvre permet, en descendant au pont de Sèvres, de yisiter la manufacture nationale de Sèvres, de réputation mondiale. Visible le dimanche. A Sèvres et par le chemin de fer de Versailles (rive droite) à Saint-Lazare, en descendant à Sèvres-Ville-d'Avray, on accède à la villa des Jardies, illustrée par Balzac et par Gambetta. Le bureau de renseignements du Syndicat d'initiative de Versailles, ouvert toute l'année, est situé sur la place d'Armes (avenue de Paris). jft & ^fe L A L'ISLE-ADAM période des bains terminée, l'Isle-Adam n'est pas désertée. sertée. Elle . demeure un but touristique des plus intéressants. Elle est d'ailleurs station de tourisme classée et elle méritait de l'être. Avec ses îles, les admirables points de vue de Parmain, elle forme un LES RUINES DE L'ANCIENNE CHAPELLE DES TEMPLIERS, A MONTMORENCY Le parc de Saint-Cloud est desservi par le chemin de fer de Saint-Lazare à Versailles : station Sèvres-Ville-d'Avray, ou par le tramway Versailles-Louvre, station pont de Sèvres. C'est un magnifique domaine, dont les touristes ne connaissent qu'une petite partie : celle qui avoisine les allées parallèles à la Seine. Aux cyclistes, il peut être indiqué commebut de promenade : l'étang de Saint-Quentin par Circuit A CARTE DE LA RÉGION DE L'ISLE-ADAM (CIRCUITS A ET B) la route de Trappes avec retour par la Minière et Bue, et la forêt de Marly en sortant de Versailles par la grille du boulevard de la Reine par la route de Rocquencourt, la ferme du trou d'Enfer, le point de vue Saint-Michel. De tous les points de vue signalés, on découvre un admirable spectacle. La marche qui s'impose pour atteindre à ces hauteurs ne dépasse pas 8 kilomètres : une saine fatigue et un spectacle unique. LA VILLA DES JARDIES, A SÈVRES, ILLUSTRÉE PAR BALZAC ET GAMBETTA ensemble touristique qui peut être, pour bon nombre de Parisiens et d'habitants des régions avoisipantes, un but de déplacement que l'on appréciera. On accède à l'Isle-Adam par le chemin de fer du Nord. Quarante trains quotidiens; durée du voyage : une heure ; prix des billets aller et retour : 1 re classe : 10 fr. 40 ; 2 e , 7 fr. 15 ; 3 e , 4 fr. 55. En bicyclette ou automobile, 32 kilomètres, par la porte de Clichy, Gennevilliers, Epinay, lac d'Enghien, Eaubonne, la forêt de Montmorency, la forêt de l'Isle-Adam. Le chemin de fer du Nord organise, chaque dimanche, deux circuits automobiles au départ de la gare de l'Isle-Adam. Circuit A : départ 9 h. 50, par Champagne-sur-Oise, la Tour-du- Lay, la Maison-Blanche, Hédouville, la ferme Launay, les hauteurs de Parmain, l'Isle-Adam. Retour : 11 h. 45. Prix : 9 francs. Circuit B : départ 14 h. 10 par le gros chêne, forêt de l'Isle-Adam, hauteur de Nerville, la pierre Turquaise, la forêt de Carnelle, Beaumont-sur-Oise, la table de Cassan, l'Isle- Adam. Retour : 18 h. 20. Prix : 15 fr. 25. On peut retenir ses places au guichet 15 de la gare Paris-Nord et à la gare de l'Isle-Adam. Supplément : 1 franc par place. RENÉ BIERRE. Le Gé a it : H. Lz PAGE. Pars. — HÉMERy, imprimeur, 13, rje d'Enghien. 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Miiiin LE <strong>23</strong> SEPTEMBRE 19<strong>23</strong> ■■'■■■■■■■■■■■■"■■>iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiii uiiiiiiiiiiiiiiiiini 15 ■••■■iiiiiiiiiitiiiiui mmu ■■■iiiiimuiiiiiiiu ■iiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiui EXCELSIOR-DIMANCHE ■■■■■■■KI<br />

LA LIGUE DES VIEUX<br />

(Suite du texte de la page 7.)<br />

blancs étaient dedans, et lorsque je me mis<br />

debout sur la berge et levai la main, ils changèrent<br />

de direction et avancèrent vers moi.<br />

Celui qui se trouvait à l'avant levait la tête,<br />

comme ça, se demandant pourquoi je l'appelais.<br />

Ma flèche chanta dans l'air, tout droit,<br />

jusqu'à sa gorge, et il apprit ce que je voulais de<br />

lui. Le deuxièmé homme, qui tenait les pagaies<br />

à l'arrière, amenait son rifle à mi-épaule<br />

lorsque le premier de mes javelots le transperça.<br />

" Voilà les premiers, dis-je, quand les vieux<br />

se réunirent autour de moi. Plus tard, nous<br />

rassemblerons ceux des jeunes qui sont encore<br />

forts, et la tâche deviendra facile.<br />

" Et nous lançâmes les cadavres des deux<br />

blancs au fond du fleuve. Puis, avec la pirogue<br />

qui était très bonne, nous fîmes un feu où<br />

nous jetâmes lès choses qu'elle contenait,<br />

mais non sans les avoir examinées. C'étaient<br />

des poches de cuir, que nous éventrâmes à<br />

coups de couteaux. A l'intérieur, il y avait<br />

beaucoup de papiers, comme celui que tu as<br />

lu, O Howkan, avec des signes qui nous<br />

émerveillèrent, mais qu'il nous était impossible<br />

de comprendre. Maintenant, je deviens<br />

sage, et je sais qu'ils représentent les discours<br />

des hommes, ainsi que tu me l'as expliqué.<br />

U<br />

A * A<br />

N bourdonnement de murmures s'éleva<br />

dans l'auditoire, lorsque Howkan eut<br />

fini d'interpréter l'affaire du canot, et<br />

une voix d'homme proclama :<br />

■— C'était le courrier perdu de 91, piloté par<br />

Peter James et signalé pour la dernière fois<br />

par Matthews à son départ de Le Barge,<br />

r Le clerc griffonnait toujours, sans arrêt. Un<br />

autre paragraphe fut ajouté à l'histoire du Nord.<br />

" Je n'ai pas tout à fait fini, ajouta lentement<br />

Imber. Les choses que nous avons<br />

faites sont là, sur le papier. Nous étions vieux,<br />

nous ne comprenions pas. Moi-même, Imber,<br />

je ne saisis pas encore. Nous tuions secrètement<br />

et sans trêve, car, avec les années, nous<br />

avions acquis la ruse et appris comment,<br />

pour aller vite en besogne, il ne faut pas se<br />

presser. Lorsque des hommes blancs vinrent<br />

parmi nous, le regard sombre, la bouche<br />

pleine de mots grossiers, nous enlever cinq<br />

des jeunes, enchaînés par eux dans des fers<br />

qui paralysaient leurs mouvements, c est<br />

alors que nous décidâmes de multiplier le<br />

nombre de nos victimes. Et, l'un après l'autre,<br />

les vieux, nous partîmes pour remonter ou<br />

descendre le courant du fleuve jusqu'aux<br />

terres inconnues. Il nous fallait du courage.<br />

Nous étions vieux et téméraires, et pourtant<br />

la. crainte des régions lointaines est terriblement<br />

forte chez les vieillards.<br />

" Nous continuâmes donc de tuer, sans hâte<br />

et avec astuce. Nous tuâmes sur le Chilcoot et<br />

dans le Delta, depuis les défilés jusqu'à la<br />

mer, partout où les blancs campaient et croisaient<br />

leurs pistes. Ils mouraient, c'est vrai,<br />

mais cela ne servait à rien. Sans cesse, ils surgissaient<br />

sur les montagnes, ils croissaient et<br />

multipliaient, tandis que nous autres, chargés<br />

d'ans, voyions notre nombre diminuer de<br />

jour en jour.<br />

" Et cela continua ainsi. Tantôt c'était le<br />

tour d'un vieux, tantôt celui d'un autre.<br />

Parfois, nous apprenions longtemps après<br />

comment ils étaient morts, mais souvent<br />

aussi nous n'en entendions jamais plus parler.<br />

Et les vieux des autres tribus étaient faibles<br />

et craintifs : ils refusaient de se joindre à nous.<br />

C'est tout comme je le dis : l'un après l'autre,<br />

jusqu'au moment où je restai seul.<br />

"Je suis Imber, delà tribu des Truites. Je<br />

suis très vieux, très fatigué, et puisqu'il est<br />

vain de lutter contre la Loi, comme tu dis,<br />

Howkan, je suis venu la chercher, cette Loi. "<br />

— O, Imber, tu es vraiment un fou !<br />

dit Howkan.<br />

Mais Imber rêvait. De même le juge au<br />

front carré, dont la race défilait devant ses<br />

yeux en une prodigieuse fantasmagorie — sa<br />

race chaussée d'acier et vêtue de cottes de<br />

mailles, qui crée le monde et fabrique les<br />

lois parmi les familles d'hommes.<br />

'1 la vit poindre, tache vacillante, à travers<br />

les forêts obscures et sur les mers agitées ;<br />

il la vit flamboyer, rouge et sanglante, au<br />

soleil de midi triomphant ; et, en bas de la<br />

pente ombreuse, il vit les grèves, rougies de<br />

sang, se fondre dans la nuit. Et, d'un bout à<br />

l'autre, subsistait la Loi, la Loi forte et sans<br />

merci, plus grande que les atomes humains<br />

qui pliaient devant elle ou étaient écrasés,<br />

plus grande que lui-même, qui sentait dans<br />

son cœur monter l'indulgence.<br />

Traduction de Louis PostiJ.<br />

JACK LONDON.<br />

SITUATI<br />

PROMENADES AUX ENVIRONS DE PARIS<br />

N<br />

Dans notre numéro précédent, nous indiquions à nos lecteurs quelques<br />

belles excursions à faire autour de Paris. Notre collaborateur,<br />

René Bierre, va nous conduire aujourd'hui dans les environs charmants<br />

et presque ignorés de Versailles, l'Isle-Adam et la forêt de Montmorency.<br />

VERSAILLES<br />

ULLE ville des environs n'est plus accessible.<br />

Le chemin de fer et le tramway la<br />

mettent aux portes de la capitale. Ses<br />

trois gares voient débarquer les voyageurs qui<br />

ont pris le train à la gare Saint-Lazare pour<br />

descendre cinquante-cinq minutes après à la<br />

gare rive droite, ou à la gare des Invalides, par<br />

le chemin de fer à traction électrique qui<br />

amène à la gare rive gauche en vingt-cinq minutes,<br />

ou à la gare de transit ries Chantiers<br />

(trains venant de Montparnasse).<br />

A la gare de Versailles (rive gauche), un service<br />

d'autocars permet, chaque jour, d'excursionner<br />

par le circuit A dans la vallée de la<br />

Bièvre : départ, 10 heures ; retour, 12 heures.<br />

Prix, 7 francs. Un circuit B conduit à la vallée<br />

de Chevreuse, Châteaufort, Chevreuse, Port-<br />

Royal : départ, 14 h. 30 ; retour vers 17 heures.<br />

Prix, 12 fr. 75 ; les circuits A et B réunis,<br />

17 fr. 25.<br />

Les jeudi, <strong>dimanche</strong> et jours fériés seulement,<br />

un circuit C dessert la vallée de Chevreuse et les<br />

Vaux de Cernay : départ, 10 heures ; retour,<br />

17 heures. Prix, 17 fr. 25. En ville, voitures,<br />

3 francs ; pour Trianon, 5 francs, 6 francs le<br />

<strong>dimanche</strong>. Des taxis : 3 francs le kilomètre.<br />

La visite du château<br />

ADAME DE SÉVIGNÉ, pénétrant pour la pre-<br />

M mière fois dans la galerie des Glaces,<br />

s'écria: "Cette sorte de royale beauté est unique<br />

dans le monde. " Le château de Versailles est<br />

ouvert tous les jours, sauf le lundi, du Ier avril<br />

au 30 <strong>septembre</strong>, de 10 heures à 17 h. 30 ; du<br />

1er octobre au 31 mars, de 10 heures à 1 ô heures.<br />

La visite du château demanderait plusieurs<br />

jours. Pour en voir les parties essentielles en un<br />

jour, il faut visiter, au rez-de-chaussée, la<br />

galerie Basse, la salle des Portraits ; au premier<br />

étage, la galerie des Batailles, les grands et<br />

petits appartements, les salons, la chapelle, les<br />

jardins et les Trianons, en limitant la visite des<br />

1 rianons aux deux palais et au musée des<br />

carrosses de gala. . -<br />

Les jardins de Versailles sont l'œuvre de<br />

Le Nôtre, qui les fit exécuter de 1661 à 1668.<br />

Les environs de Versailles<br />

N a pu dire des environs de Versailles qu'ils<br />

O étaient la Suisse de l'Ile-de-France. C'est<br />

faire de la Suisse un pays admirable. Aussi<br />

bien les noms qui sont rappelés sur le parcours<br />

de Paris à Versailles sont-ils assez connus pour<br />

qu'il suffise de les énoncer : c'est, en effet,<br />

après la traversée du Bois, et pour ceux qui vont<br />

à Versailles par la route, le pont de Suresnes,<br />

Montretout, le parc de Saint-Cloud, Villed'Avray,<br />

le bois de Fausses-Reposes (Marnes-la-<br />

Coquette et Vaucresson sont à 1 et 3 kilomètres<br />

et le bois de Meudon n'est guère plus loin).<br />

Le chemin de fer électrique de Versailles<br />

(rive gauche) à Meudon-Val-Fleury mène à<br />

l'observatoire et à la terrasse de Meudon.<br />

Le tramway Versailles-Louvre permet, en<br />

descendant au pont de Sèvres, de yisiter la<br />

manufacture nationale de Sèvres, de réputation<br />

mondiale. Visible le <strong>dimanche</strong>.<br />

A Sèvres et par le chemin de fer de Versailles<br />

(rive droite) à Saint-Lazare, en descendant à<br />

Sèvres-Ville-d'Avray, on accède à la villa des<br />

Jardies, illustrée par Balzac et par Gambetta.<br />

Le bureau de renseignements du Syndicat<br />

d'initiative de Versailles, ouvert toute l'année,<br />

est situé sur la place d'Armes (avenue de<br />

Paris).<br />

jft & ^fe<br />

L A<br />

L'ISLE-ADAM<br />

période des bains terminée, l'Isle-Adam<br />

n'est pas désertée. sertée. Elle . demeure un but<br />

touristique des plus intéressants. Elle<br />

est d'ailleurs station de tourisme classée et elle<br />

méritait de l'être. Avec ses îles, les admirables<br />

points de vue de Parmain, elle forme un<br />

LES RUINES DE L'ANCIENNE CHAPELLE DES TEMPLIERS, A MONTMORENCY<br />

Le parc de Saint-Cloud est desservi par le<br />

chemin de fer de Saint-Lazare à Versailles :<br />

station Sèvres-Ville-d'Avray, ou par le tramway<br />

Versailles-Louvre, station pont de Sèvres.<br />

C'est un magnifique domaine, dont les touristes<br />

ne connaissent qu'une petite partie : celle qui<br />

avoisine les allées parallèles à la Seine.<br />

Aux cyclistes, il peut être indiqué commebut<br />

de promenade : l'étang de Saint-Quentin par<br />

Circuit A<br />

CARTE DE LA RÉGION DE L'ISLE-ADAM<br />

(CIRCUITS A ET B)<br />

la route de Trappes avec retour par la Minière<br />

et Bue, et la forêt de Marly en sortant de<br />

Versailles par la grille du boulevard de la Reine<br />

par la route de Rocquencourt, la ferme du<br />

trou d'Enfer, le point de vue Saint-Michel.<br />

De tous les points de vue signalés, on<br />

découvre un admirable spectacle. La marche<br />

qui s'impose pour atteindre à ces hauteurs<br />

ne dépasse pas 8 kilomètres : une saine fatigue<br />

et un spectacle unique.<br />

LA VILLA DES JARDIES, A SÈVRES, ILLUSTRÉE PAR BALZAC ET GAMBETTA<br />

ensemble touristique qui peut être, pour bon<br />

nombre de Parisiens et d'habitants des régions<br />

avoisipantes, un but de déplacement que<br />

l'on appréciera.<br />

On accède à l'Isle-Adam par le chemin de<br />

fer du Nord. Quarante trains quotidiens;<br />

durée du voyage : une heure ; prix des billets<br />

aller et retour : 1 re classe : 10 fr. 40 ; 2 e , 7 fr. 15 ;<br />

3 e , 4 fr. 55. En bicyclette ou automobile,<br />

32 kilomètres, par la porte de Clichy, Gennevilliers,<br />

Epinay, lac d'Enghien, Eaubonne, la<br />

forêt de Montmorency, la forêt de l'Isle-Adam.<br />

Le chemin de fer du Nord organise, chaque<br />

<strong>dimanche</strong>, deux circuits automobiles au départ<br />

de la gare de l'Isle-Adam. Circuit A : départ<br />

9 h. 50, par Champagne-sur-Oise, la Tour-du-<br />

Lay, la Maison-Blanche, Hédouville, la ferme<br />

Launay, les hauteurs de Parmain, l'Isle-Adam.<br />

Retour : 11 h. 45. Prix : 9 francs.<br />

Circuit B : départ 14 h. 10 par le gros chêne,<br />

forêt de l'Isle-Adam, hauteur de Nerville,<br />

la pierre Turquaise, la forêt de Carnelle,<br />

Beaumont-sur-Oise, la table de Cassan, l'Isle-<br />

Adam. Retour : 18 h. 20. Prix : 15 fr. 25. On<br />

peut retenir ses places au guichet 15 de la gare<br />

Paris-Nord et à la gare de l'Isle-Adam. Supplément<br />

: 1 franc par place. RENÉ BIERRE.<br />

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