Les bus et leurs points d'arrêt accessibles à tous - Portail ...

CHOIX D'UN SYSTÈME DE BUS ACCESSIBLE, C
• La localisation du point d'arrêt
Il ne faut pas négliger les indicateurs liés à la situation
géographique du point d'arrêt et à son environnement
proche.
Ainsi, un point d'arrêt en centre-ville attractif suppose
une importante clientèle potentielle, PMR ou pas.
Ici, bien plus qu'ailleurs, l'image du transport et sa
présence (physique et fonctionnelle) doit être forte.
De même, la proximité d'une gare routière, une gare
SNCF, une ligne de transport en site propre, un pôle
d'échange ou un parc de stationnement important,
dans un périmètre de 100 m environ, est un indicateur
important. Une politique globale de réseau vise à
assurer au mieux les correspondances. Dès lors, de
tels générateurs de clientèle justifient pleinement
l'intérêt de la mise en accessibilité (gains de temps
importants aux points d'arrêt).
Enfin, certains établissements (un équipement public,
un établissement de santé, un cimetière...) peuvent
générer, plus que d'autres, une clientèle à mobilité
réduite. Le souci d'accessibilité s'adressant en priorité
à ces populations, il convient de tenir compte de cet
environnement dans l'évaluation d'un point d'arrêt.
Un plan de situation où figurent les générateurs
de proximité dans une enveloppe de 100 m environ
est donc nécessaire.
• La sécurité
La responsabilité de l'autorité organisatrice peut
être engagée directement ou conjointement avec le
gestionnaire de la voirie et l'exploitant dans les recours
faisant suite à des accidents, accidents de la circulation
impliquant des utilisateurs de transport en attente
au point d'arrêt ou des usagers de la voirie en conflit
avec le bus dans ses mouvements au point d'arrêt.
Il est donc opportun que l'accessibilité soit mise en
œuvre à l'occasion de mesures curatives d'une insécurité
révélée. Le surcoût induit est généralement marginal
dans une recomposition physique du point d'arrêt sur
le même lieu ou encore plus lors d'un changement
d'implantation.
HÉRENCE DES PRINCIPALES INTERFACES 1
Un diagnostic de sécurité, avec relevé des accidents
et analyse des risques, permettra d'identifier les points
d'arrêt dangereux.
Cette analyse mettra en évidence d'une part, les risques
liés à l'attente et d'autre part, les risques présents sur
les cheminements d'accès au point d'arrêt.
Pour ce qui est de l'attente, on s'intéressera aux
trajectoires de la circulation générale, à l'insuffisance
de la zone d'attente entraînant une attente sur
chaussée, à une mauvaise visibilité du bus en approche
du point d'arrêt, à l'absence d'éclairage public... Pour
ce qui est des cheminements, rappelons tout d'abord
que l'implantation d'un point d'arrêt est du ressort
conjoint de l'autorité organisatrice et de l'exploitant de
la voirie. La sécurité liée aux cheminements desservant
le point d'arrêt (largeur, revêtement, protection...) sont
de leurs responsabilités. L'itinéraire de desserte du point
d'arrêt doit prendre en compte les conditions de
traversée de chaussée.
On s'intéressera à la position du point d'arrêt par
rapport à un carrefour, à la largeur utile courante des
cheminements d'accès et aux conditions de sécurité
de traversée des piétons (localisation, visibilité et
longueur). Certains accidents se produisent en montée
ou en descente, notamment lorsque le bus est gêné
pour effectuer son accostage. Cette insécurité liée
aux montées/descentes du bus peut être due à la
configuration du point d'arrêt, à sa position par
rapport au tracé en plan de la voie, situation en
courbe, à la position de la traversée piétonne, à un
dévers trop important associé à une bordure trop
haute ou encore à une gêne due au stationnement.
Le cas échéant, il conviendra de réfléchir à une
meilleure localisation du point d'arrêt.