Les bus et leurs points d'arrêt accessibles à tous - Portail ...

7 La couleur rouge
n'est pas appropriée,
car réservée
à la signalisation de
danger en France.
•k CHOIX D'UN SYSTEME DE BUS ACCESSIBLE, COHERENCE DES PRINCIPALES INTERFACES
que l'utilisation de la bordure biaise comme guide-
roue. De plus, de l'avis fourni par des conducteurs
interrogés, la ligne de marquage ne peut plus servir
dès lors que le point d'arrêt est encombré, en amont
ou en aval, par du stationnement illicite.
Il faut attirer l'attention des services techniques des
villes sur le fait que ce marquage au sol n'a pas été
présenté pour approbation au titre de la réglementation.
Il faut donc demander les autorisations nécessaires à
titre provisoire avant de faire déclencher le processus
habituel de réglementation de la voirie.
Le guidage visuel est en cours de développement en
Angleterre, par l'Université de Londres à la demande
de Transport for London (Tyler, 1999), avec un principe
différent. Le projet nommé Excalibur vise à expérimenter
un marquage au sol en amont et sur la zone d'accostage
ainsi que trois types de bordures obliques de hauteurs
18, 20 et 22 cm. Plusieurs modèles de bus sont pris en
compte sachant que l'exploitant prévoit des accostages
à des points d'arrêt en évitement, admettant donc un
balayage au-dessus du trottoir au point d'arrêt. Après
des études cinématiques par calcul, des expérimentations
sur site privé ont été réalisées, permettant d'observer
les manœuvres des conducteurs et d'enregistrer leurs
performances. Cette recherche aboutit à recommander
un marquage visuel au sol qui comporte quatre
éléments:
• une zone peinte au sol en sifflet. Elle représente l'angle
d'approche de 10° jugé optimal suite aux simulations
et vise à encourager le conducteur à se rapprocher de
la bordure en lui fournissant une information hors de
son champ de vision centrale et donc sans focalisation
(figure 8);
• un contraste de couleur de la bordure par rapport
au fond;
• une ligne de couleur rouge 7 sur le point d'arrêt, tout le
long de la bordure et en retrait de 50 cm, utilisée pour
contrôler la position latérale à travers la porte avant;
• deux marques perpendiculaires à la bordure, la
première indiquant le point à viser pour le contact
avec la bordure en début d'accostage, la seconde
indiquant la position d'arrêt à respecter.
Figure 8: exemple de marquage au sol du projet Excalibur (Royaume-Uni)
Les résultats de ce projet rejoignent des recommandations
faites par les ergonomes impliqués dans le projet GIBUS,
quant à l'intérêt du marquage en amont du point d'arrêt
pour ne pas solliciter l'attention et la charge visuelle du
conducteur sur la zone d'accostage proprement dite.
4,3.4 Dispositifs d'aide à l'accostage
Le projet GIBUS a abouti à la mise au point d'un
dispositif électronique d'aide à l'accostage pour le
réseau exploité à Grenoble par la SEMITAG. Le dispositif
consiste en:
• un télémètre à ultrasons fixé sous le plancher du
bus derrière la roue avant droite (côté trottoir);
• un microprocesseur qui traite l'information, pilote
l'affichage et permet des connexions pour l'enregis­
trement de paramètres et le couplage avec le système
d'aide à l'exploitation;
• un afficheur à pavés de diodes électroluminescentes
(LED) programmables.
Le dispositif a subi une série d'expérimentations. Une
campagne d'essais a eu lieu, en 1996, sur la ligne 11
du réseau en exploitation commerciale, ligne de rocade
à moyenne fréquentation où la plupart des points
d'arrêt préfiguraient les arrêts accessibles du réseau.
L'évaluation conduite par l'INRETS avec l'appui du cabinet
ERG0N0M0S a permis de dégager des enseignements
intéressants (Dejeammes, 1997), même s'il n'a pas été
possible de dégager l'intérêt propre du dispositif GIBUS
par rapport à l'apport du point d'arrêt aménagé (quai
rehaussé à 21 cm, bordure biaise de couleur claire).