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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Deuxième partie - Les <strong>Malouines</strong> de la découverte à la spoliation anglaise : de la diplomatie<br />

à la naissance du conflit armé<br />

Ceci n’était pas de bon augure d’autant qu’après le 23/24 février, la Chambre <strong>des</strong> Communes<br />

avait commencé à durcir ses positions, sous la pression de la Falkland Island Company.<br />

Toutefois le Foreign Office gardait une attitude relativement positive vis-à-vis <strong>des</strong><br />

négociations sur <strong>les</strong> Falkand, il soutenait qu’on pouvait <strong>les</strong> poursuivre, mais il écartait de ces<br />

pourparlers <strong>les</strong> î<strong>les</strong> Sandwich du Sud et Georgie qui constitueraient la base britannique pour<br />

l’Antarctique. Devant ces faits, le docteur Oscar Camilion fit parvenir une note à<br />

l’ambassadeur britannique pour lui dire d’accélérer <strong>les</strong> discussions, tout en lui rappelant que<br />

« la situation coloniale résultait d’un anachronisme tant inacceptable qu’insoutenable pour<br />

la dignité de la Nation Argentine ». De nouveau, au mois de septembre, un entretien privé eut<br />

lieu entre Lord Carrington et le docteur Camilion ; mais ce dernier déclara à l’issue que Lord<br />

Carrington n’avait pas l’intention de négocier sérieusement. Il n’en sortit rien de concret.<br />

On peut dès lors noter un changement de comportement britannique à l'égard <strong>des</strong> pourparlers.<br />

Sous l’influence de Ridley, il y avait eu quelques ébauches d’accords, et <strong>des</strong> discussions<br />

fructueuses, mais lorsque Lord Carrington reprit en main <strong>les</strong> négociations, il parut évident que<br />

<strong>les</strong> intentions britanniques avaient changé.<br />

Lord Carrington s’était toujours montré hostile aux prétentions argentines sur <strong>les</strong> <strong>Malouines</strong>,<br />

et ce, bien sûr, sous l’influence de la Chambre <strong>des</strong> Communes. En décembre 1981, il y eut <strong>des</strong><br />

changements politiques en Argentine, le nouveau responsable <strong>des</strong> <strong>relations</strong> extérieures était le<br />

docteur Costa Méndez. Ce dernier tenta de réactiver <strong>les</strong> négociations, en proposant de<br />

nouveau une date de réunion, mais celle-ci fut quelque peu retardée <strong>dans</strong> la mesure où <strong>les</strong><br />

Anglais avaient <strong>des</strong> problèmes avec le Canada et que l’Argentine devait s’accoutumer à son<br />

changement de présidence.<br />

<strong>La</strong> position du nouveau président argentin se fit plus insistante, il annonça à Costa Méndez<br />

qu’il envisageait une occupation militaire <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong>. Celui-ci relativisa <strong>les</strong> choses et<br />

chercha à apaiser <strong>les</strong> esprits en indiquant que ce n’était certainement pas à l’étude.<br />

En 1982, la dernière ronde de négociations : <strong>les</strong> Argentins sont résolus à en découdre<br />

Il eut donc une nouvelle ronde de pourparlers à New York, le 26 et le 27 février 1982,<br />

avec, du côté argentin, <strong>les</strong> ambassadeurs Ross et Ortiz de Rozas, tandis que <strong>les</strong> Britanniques<br />

étaient représentés par <strong>les</strong> ministres Luce et Fearn, ainsi que par l’ambassadeur Williams,<br />

avec en plus cette fois, non plus un, mais deux conseillers malouins. <strong>La</strong> composition de cette<br />

délégation britannique avait pour priorité de donner satisfaction aux insulaires.<br />

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