La guerre des Malouines dans les relations internationales

Deuxième partie - Les Malouines de la découverte à la spoliation anglaise : de la diplomatie
à la naissance du conflit armé
En mars 1980, la dynamique des négociations fut de nouveau relancée, on programma
effectivement une réunion formelle au niveau des sous-secrétaires et ceci dans le cadre de
l’Organisation des Nations Unies.
Aussi, ce qui peut paraître étrange jusqu’à ce moment, c’est que les Kelpers avaient toujours
été ignorés dans ces rondes de négociations. On remédia à cela en intégrant dans « l’équipe
anglaise » un notable insulaire. Mais on peut noter qu’il ne figurait pas comme un tiers
départageant Argentins et Britanniques.
Par ailleurs, ce qu’il ne faut pas « oublier » de mettre en avant c’est que le problème des
relations avec l’Argentine est un sujet préoccupant et quotidien pour les habitants des
Malouines. La réalité pour eux, c’est qu’ils n’ont pas la maîtrise de leur destin, dans la mesure
où la question est entièrement dans les mains de Londres qui a en charge la politique
étrangère et la défense. Bien que détenant des voix consultatives, sur le plan de la politique
internationale, l’opinion des 2800 habitants des Malouines est considérée comme négligeable.
C’est pourquoi la population autochtone garde une grande méfiance à l’égard du
gouvernement britannique.
Toute tentative de ce dernier pour normaliser les relations avec l’Argentine est vécue comme
une trahison et une velléité de désengagements de la Grande-Bretagne quant à sa
responsabilité de protection et de défense des îles.
Ridley : les négociations avancent à grand pas ?
A la suite de cette proposition, une ronde de négociations se tint à New York, les 28, 29 et 30
avril 1980. Pendant le déroulement de ces discussions, Ridley demanda au commandant
Cavandoli de lui parler en privé, ce qui lui fut immédiatement accordé. Néanmoins le
commandant Blooner Reeve et l’ambassadeur Harding se joignirent à eux. De cette réunion
en comité restreint, il résulta quelques intentions positives, notamment, les deux hommes
pensaient qu’il devait exister une solution, dans laquelle le thème de souveraineté argentine
serait inscrit. De même que toute solution devait, selon Ridley, tenir compte de la volonté des
insulaires.
Il s’agit maintenant de résumer toutes les idées soulevées par le représentant britannique
Ridley. Ce dernier eut à vaincre les réticences de Lord Carrington ainsi que de Margaret
Thatcher pour voir aboutir cette ronde de négociations, ce qui n’est pas d’augure très
favorable pour la suite.
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