La guerre des Malouines dans les relations internationales

Deuxième partie - Les Malouines de la découverte à la spoliation anglaise : de la diplomatie
à la naissance du conflit armé
Ceci est donc une belle illustration de volonté de coopération nécessaire au développement de
l’archipel. Cela ne fut pas la seule initiative économique argentine, puisque la YPF
(« Yacimientos Petrolíferos Fiscales » la société pétrolière publique argentine privatisée en
1993) et le gaz de l’Etat établirent des services dans l’archipel.
Tandis que le gouvernement argentin offrait aux insulaires une assistance médicale sur le
continent, il proposait en même temps aux Kelpers d’éduquer leurs enfants en Argentine, du
fait de l’insuffisance des équipements scolaires dans l’archipel (où il n’existait alors qu’une
seule école primaire).
Ces initiatives furent plutôt bien acceptées par les Kelpers, en revanche, ils virent sans
bienveillance un flot de touristes argentins débarquer des navires. Pendant cet épisode,
l’Argentine fit des efforts diplomatiques importants auprès des réunions internationales, et
souligna toujours qu’elle ne défendait que son intégrité territoriale, de même qu’elle avait le
plus grand respect pour les insulaires.
Les Nations Unies pendant cette période lui sont donc assez favorables, ceci peut s’observer
à l’importance des résolutions que prend l’Organisation.
Par exemple en 1970, la résolution 2621, déclare que la continuation du colonialisme sous
toutes ses formes est un crime qui viole la Charte des Nations Unies.
Le 4 décembre 1973, c’est la résolution 3160, l’ONU fait part de ses préoccupations vis-à-vis
de l’absence de progression « substantielle » et de reconnaissance des efforts argentins. De
même qu’elle déclare : « nécessaire d’accélérer les négociations prévues dans la résolution ».
En 1976, c’est la résolution 31/49, qui souligne l’accélération des négociations. L’Argentine
obtient le soutien des pays non alignés. Néanmoins, la situation auprès du Royaume-Uni n’est
pas un franc succès, notamment au commencement de l’année 1976, la Grande-Bretagne
qualifie de stérile les négociations entreprises jusque là sur la souveraineté. Ce malaise est
confirmé par l’affaire du navire Storni qui s’oppose à la mission Shackleton. Cela occasionne
d’ailleurs de part et d’autre le retrait des ambassadeurs et bien sûr les négociations sont
interrompues. Cette situation de blocage persiste, d’ailleurs le gouvernement travailliste avait
pour ainsi dire quasiment fermé toute discussion, alors que d’habitude ils étaient moins
réticents aux négociations. La situation se dégrade en mai 1979, avec la formation d’un
nouveau gouvernement conservateur et l’arrivée de Margaret Thatcher au poste de Premier
ministre.
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