La guerre des Malouines dans les relations internationales

Deuxième partie - Les Malouines de la découverte à la spoliation anglaise : de la diplomatie
à la naissance du conflit armé
« à cette heure-ci a déjà commencé une autre reconquête, comme en
1807 ».
Ce fut un acte de détermination nationale. En outre, cet acte exprimait l’intime
attachement des Argentins aux îles Malouines.
Néanmoins, et après cet incident, les débats au comité se poursuivirent pendant deux
semaines. On peut noter l’expression de l’ambassadeur italien Ludovico Carducci-Artenisio
pour qualifier la situation aux Malouines :
« Le problème des Malouines est plus un problème d’un territoire colonial
que d’un peuple colonisé, les circonstances font que c’est un problème
assez spécifique ».
La conclusion de ces débats démontre que le problème malouin tombe dans les limites
entre l’indépendance d’un pays et d’un peuple colonial. La recommandation faite au comité
spécial de la décolonisation pour la question malouine fut une recommandation pour que la
Grande-Bretagne et l’Argentine entreprennent dans un avenir relativement proche des
négociations pour chercher des solutions.
On peut considérer également pendant cette période un autre succès argentin, même s’il reste
« symbolique », l’ambassadeur Carlos Moreno obtint de la part des Nations Unies que la
dénomination « Islas Malvinas » en castillan, devint la norme pour tous les documents
étrangers envoyés par l’ONU, ce que les Argentins, interprétèrent comme le signe d’une
reconnaissance de leurs droits sur les îles Malouines.
Le 7 décembre, comme pour donner plus de force à ses précédents propos, le chancelier
Dr.Zabala Ortiz répéta devant l’assemblée des Nations Unies que l’Argentine détenait des
droits inaliénables sur les îles Malouines puisque la Grande-Bretagne avait pris l’archipel par
la force. Il ajouta que l’Argentine n’oubliait pas et n’oublierait jamais ses droits, il souligna
également que, fidèle à sa politique pacifique, son gouvernement était disposé à négocier avec
la Grande-Bretagne.
Suite à cela on prit l’initiative de reconnaître l’acte de Washington (la Conférence
Interaméricaine Extraordinaire) et la reconnaissance implicite de la part de quelques pays
membres de l’O.E.A. des droits de l’Argentine sur les Falkland.
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