La guerre des Malouines dans les relations internationales

Deuxième partie - Les Malouines de la découverte à la spoliation anglaise : de la diplomatie
à la naissance du conflit armé
En fait, elle utilise inlassablement les mêmes arguments : c’est en raison de sa continuité
géologique, de sa proximité géographique que les îles Falkland appartiennent indéniablement
à l’Argentine. Ajoutons qu’elle se reconnaît des droits historiques et juridiques, mais de tout
cela les Britanniques ne sont apparemment pas très soucieux, ils occupent les îles depuis
presque 130 ans, ce qui leur donne « presque autant de droits que les prétendues
revendications argentines ».
De même, l’on observe de temps à autre la recrudescence de rumeurs concernant la future
autonomie des Malouines, ce qui répond parfaitement au contexte de décolonisation pratiqué
par les Anglais.
Donc en 1958, comme les rumeurs sont assez persistantes, le gouvernement argentin profite
de l’occasion pour « critiquer un peu plus les vues anglaises » ; cette autonomie serait pour
eux seulement une couche superficielle, qui dissimulerait la souveraineté britannique de fait
sur les îles.
On peut donc dire que cette période ne fut pas très favorable aux négociations entre le
Royaume-Uni et l’Argentine, on assiste même à une situation de blocage total.
Il ne peut y avoir de solution à ce problème, aucune n’est acceptable pour les deux camps. Si
les Anglais donnaient l’indépendance aux îles Falkland, ils subiraient les critiques et les
assauts des Argentins et les îles ne seraient pas à l’abri d’une invasion argentine, puisque ces
territoires se retrouveraient sans protection.
La période qui suit, est un peu plus féconde pour les négociations mais les méthodes restent
inchangées, les Argentins ne se montrent pas très entreprenants, ils font des objections à
chaque grand sommet, néanmoins, ils se montrent plus actifs auprès des Nations Unies.
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