La guerre des Malouines dans les relations internationales

Deuxième partie - Les Malouines de la découverte à la spoliation anglaise : de la diplomatie
à la naissance du conflit armé
En 1946, l’Argentine éleva de nouvelles protestations concernant la diffusion des timbres
postaux et l’occupation anglaise de l’archipel.
La Commission Nationale de l’Antarctique fut également réorganisée sur des bases plus
amples, elle intégra de nouveaux ministres, et de cette façon élargit ses compétences.
En 1947 se tint à Rio de Janeiro une Conférence Interaméricaine pour le maintien de la paix et
de la sécurité sur le continent, l’Argentine rappela « comme d’habitude » ses droits sur les îles
Malouines.
Ce sont des protestations « neutres » qui sont très surprenantes. Depuis plus de 100 ans,
l’Argentine proteste, presque rituellement, contre l’occupation britannique ; bien qu’elle voie
que cela ne mène à rien, elle persévère, toujours sans le moindre résultat.
L’Argentine saisit toutes les occasions pour protester
En réalité, à chaque manifestation internationale, l’Argentine manifeste sa
désapprobation, notamment lors de la Conférence Internationale Américaine qui se déroule à
Bogota en 1948. En 1954, le gouvernement prit une nouvelle initiative, il dicta un ensemble
de règles pour l’administration de quelques territoires, notamment celui de la Terre de Feu,
dont dépendent les îles Malouines, ceci leur coûta une protestation le 24 novembre de la part
du Royaume-Uni qui affirmait que, directement ou indirectement, l’occupation britannique
des îles Malouines était « légale ». A cette réaction, l’Argentine fit de nouveau valoir ses
revendications sur l’archipel de l’Atlantique Sud devant les Nations Unies. En 1957, face à la
session du 14 octobre, réalisée pour la Commission des Evénements fiduciaires de l’ONU, le
délégué argentin réclama que le Royaume Uni reconnaisse que les îles Malouines, Sandwich
du Sud, Georgie du Sud et les terres incluses dans le territoire antarctique ne constituaient pas
des colonies ou des possessions de Grande-Bretagne. Le représentant britannique répondit que
son gouvernement, par respect des dépendances des Malouines, était disposé à soumettre le
cas à la juridiction de la Cour Internationale de La Haye. L’Argentine n’accepta pas cette
proposition, car elle considérait que ses droits étaient légitimes, fondés sur des faits
historiques, confirmés par la géologie et la géographie. Le 10 janvier 1958, il eut une nouvelle
montée dans le conflit, avec l’arrivée des Soviétiques dans l’île de Sandwich du Sud, ou l’île
Zavodovski, les visées soviétiques étant essentiellement tournées vers l’Antarctique.
L’Argentine, dès qu’elle apprit ces événements, « profita » de l’occasion pour réitérer ses
revendications.
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