La guerre des Malouines dans les relations internationales

Annexes
La Grande-Bretagne s'est emparée des Malouines par la force. Elle a chassé, manu militari,
les Argentins qui s'y trouvaient. Les autorités argentines n'ont cessé de dénoncer ces faits
depuis 1833, interdisant, dès lors de se prévaloir d'une prétendue "prescription acquisitive".
Depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale et, plus spécialement depuis l'adoption de la
charte des Nations Unies en 1945, l'Argentine s'appuie également, pour faire valoir ses droits,
sur le droit de la décolonisation. Le conflit des Malouines est, selon elle et à juste titre, nous
semble-t-il, un conflit de décolonisation.
Page 54 : Si les Malouines constituent bien un territoire colonial, elles ont droit à être
décolonisées. Le problème est de savoir comment.
En 1945, en signant la Charte des Nations unies, l'Argentine faisant état de ses droits sur les
Malouines. Depuis lors elle réitère à l'occasion de chaque session de l'Assemblée générale. Le
8 septembre 1964, elle a porté le différend qui l'oppose au Royaume-Uni devant le comité de
décolonisation des Nations Unies.
Page 54 : Pour ce qui est de l'Amérique, on citera deux prises de position importantes:
En 1933, à Montevideo, les participants à la 7e Conférence internationale des Etats
Américains déclarent que les territoires des Etats est inviolable et ne peut être l'objet
d'occupation militaire ni d'aucune pression exercée par les autres états.
En 1954, les participants à la 10e Conférence interaméricaine de l'OEA proclamaient, à
Caracas, dans une résolution 96, la solidarité des républiques américaines associées avec les
justes réclamations des peuples d'Amérique en relation avec les territoires occupés par des
pays extra-continentaux.
Le Tiers-monde :
Certes, l'Amérique latine ne participe pas à la conférence afro-asiatique de Bandoung, mais il
n'est pas sans intérêt de rappeler que dans leur communiqué du 24 avril 1955, ses participants
se déclarent d'accord pour déclarer que le colonialisme, dans toutes ses manifestations, est un
mal auquel il doit être mis fin rapidement. Ils énoncent également, parmi les dix principes de
coexistence pacifique, le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale dans toutes les
nations.
Plus tard, le mouvement des non-alignés en fera application aux Malouines.
A Colombo, le 19 août 1976, le point 119 de la déclaration politique, adopté par la 5e
Conférence des chefs d'état ou de gouvernement dispose : en ce qui concerne le cas spécial et
particulier des îles Malouines, la conférence a soutenu fermement la réclamation de la
république de la République argentine et elle a exhorté le Royaume-Uni à poursuivre
activement les négociations recommandées par les Nations unies en vue de faire passer ce
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