La guerre des Malouines dans les relations internationales

Annexes
imposé par la violence. Mais il n'y a aucun traité de ce genre entre l'Argentine et le Royaume-
Uni. Tous ces éléments contribuent à montrer que l'occupation britannique était illicite à la
base.
Mais l'occupation anglaise existe maintenant depuis plus de 150 ans. Mais l'occupation
effective n'a pas engendré à son profit un droit de souveraineté, c'est une notion de
prescription acquise.
Page 43 : En parcourant les nombreuses chroniques que le professeur Charles Rousseau a
consacré à ce problème dans la revue générale de droit international public, on constatera
aisément que tous les actes et manifestations de l'Argentine depuis 1833 sont assez fréquents
pour attester la volonté réelle de ne pas reconnaître la situation illicite, elle a doublé ses efforts
depuis la création des Nations Unies pour se défendre.
Page 43 : La prise de considération des droits et intérêts de la population soulève deux séries
de problèmes : le droit à l'autodétermination des habitants et éventuellement les garanties
auxquelles ils peuvent prétendre en accord de cession ou d'association.
Page 44 : L'autodétermination : c'est la résolution 1514 (XV) de l'assemblée générale des
Nations Unies, la charte de la décolonisation est consacrée dans son ensemble à l'affirmation
du droit des peuples à l'autodétermination.
Page 51 : Les droits historiques de l'Argentine sur les Malouines, territoire à décoloniser.
L'archipel des Malouines est à environ 300 milles de l'Argentine et à 480 milles au nord-est
du cap Horn.
Page 53 : Le 25 mai 1810, le premier gouvernement patriotique argentin (la première junte)
est constitué à Buenos Aires. En 1816, l'indépendance de l'Argentine est proclamée. En
novembre 1820, David Jewet prend possession des Malouines au nom des autorités de Buenos
Aires et hisse le drapeau argentin sur les îles. En 1829, il organise le commandement politique
et militaire de ces territoires.
Cependant les Britanniques n'ont pas oublié les Falkland. Le 3 janvier 1833, ils viennent
planter leur drapeau sur ce chapelet d'îles. C'est le début d'une occupation illégitime de ces
territoires.
Bilan :
A l'arrivée des britanniques, les Malouines ne constituaient pas un territoire sans maître, un
"res nullius". Qui plus est, le principe de l'uti possidetis juris permettra de considérer, à partir
de 1810, que les frontières des républiques d'Amériques Latines coïncident avec celles des
anciennes provinces espagnoles auxquelles elles ont succédé.
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