La guerre des Malouines dans les relations internationales

Conclusion
Est-ce un conflit de nationalisme, de patriotisme ? Sans nul doute le conflit trouve ses racines
pour les Argentins dans l’orgueil de la nation. Les Argentins dès leur naissance sont bercés 1
par un slogan « las Malvinas fueron, son y serán Argentinas ». En l’occurrence, c’est la Junte
qui en a fait un sujet de mobilisation nationale. Les Britanniques, compte tenu de leurs
difficultés intérieures ont suivi le même postulat, et ont désigné la reconquête des Falkland
comme l’objectif national numéro un.
C’est donc un conflit qui trouve ses racines dans un différend territorial ancien auquel nulle
négociation, ni compromis n’ont pu apporter de solution.
Pendant les deux décennies après la fin de la guerre, les Falkland n’ont pas beaucoup changé
sinon quelques impacts dans la ville de Stanley, quelques cratères de bombes dans les plaines
grelottantes de l'intérieur de l'île...
Le paysage falklandais s'est cependant trouvé un peu modifié, puisqu'il s'est enrichi de
quelques cimetières militaires, rappelant le souvenir de ceux qui sont venus trouver le terme
de leur existence dans cette guerre sans but ni raison pour reposer dans cette terre froide.
Amenés à bord de vols spéciaux, des pèlerins britanniques ou argentins viennent de temps à
autre leur rendre une pieuse mais brève visite...
Parfois l'escale d'un paquebot de croisière en route vers le Horn, (ou plus rarement vers le
détroit de Magellan) qui met à terre quelques centaines de touristes donne à la petite ville
pendant quelques heures, une animation un peu factice ...
A la belle saison de l'été austral, des touristes venus de tous pays, parfois désireux de voir les
phoques et les éléphants de mer s'adonnent aux joies du VTT sur les pistes à travers les
prairies en fleurs. Leurs rires aident à oublier les tristes temps du conflit qui s'estompent sous
les limons de l'oubli. Quant aux Falklandais, dont certains envisagent l'indépendance, mais en
association avec le Royaume-Uni, ils continuent de paître tranquillement leurs moutons sur
leur terre invaincue...
Bien sûr le thème des Falkland sera toujours présent dans la rhétorique et dans le discours
nationaliste des Argentins mais ça risque d'être un thème platonique, une focalisation du
nationalisme et la jeunesse, y restera de plus en plus indifférente. Les jeunes argentins se
sentent concernés par cette question, « presque uniquement et pour la plupart » lorsqu’il s’agit
de football, comme l’illustre en 1987, le but marqué en quart de finale lors de la coupe du
Monde de football par Maradona « la mano de Dios ». Chaque but, marqué contre la Grande-
Bretagne est une revanche pour les jeunes soldats morts au conflit pour cette nation
1 Ceci était surtout vrai pendant la dictature, aujourd’hui, les jeunes argentins n’éprouvent plus grand intérêt pour
cette cause qu’ils jugent perdue. En revanche, la plupart d’entre eux restent résolument anti-britanniques.
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