La guerre des Malouines dans les relations internationales
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Dix-septième partie - Les négociations depuis la guerre entre les deux nations d’y mener des opérations militaires en cas d’attaque, qui était le but de l’opération qui avait été avoué à Londres, n’était pas de nature à promouvoir un règlement pacifique. Les îles Malvinas étaient un territoire non autonome au sens du Chapitre XI de la Charte des Nations Unies et en 1965 l’Assemblée générale avait reconnu l’existence d’un différend au sujet de la souveraineté sur les îles. Depuis lors, l’Assemblée avait demandé à maintes reprises l’ouverture de négociations en vue de parvenir à un règlement pacifique, en ayant à l’esprit les dispositions de la Charte, les objectifs de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et les intérêts de la population des îles. L’Assemblée avait également demandé au Secrétaire général d’entreprendre une mission de bons offices pour aider les deux gouvernements à reprendre les négociations, mais la situation n’avait pas encore permis au Secrétaire général de mener à bien ce mandat. Le président des séances prit partie pour l’Argentine en formulant à son tour qu’un renforcement de la présence militaire dans la région aggraverait les tensions plutôt que d’aider à créer le climat nécessaire à des négociations pouvant déboucher sur un règlement pacifique. À la 2801e séance, le représentant de l’Italie mit en relief les étroites relations que son gouvernement entretenait aussi bien avec l’Argentine qu’avec le Royaume-Uni et il demanda un règlement négocié du différend. Le représentant des États-Unis d’Amérique déclara que son gouvernement appuyait la résolution 42/19 de l’Assemblée générale dans laquelle l’Assemblée avait demandé l’ouverture de négociations en vue de trouver une solution pacifique. Les États-Unis n’avaient pas pris position au sujet de la question de la souveraineté. Les deux parties au différend étaient leurs amis, et l’une et l’autre avaient déployé des efforts pour régler la situation, bien que des tensions subsistent manifestement. Les États-Unis étaient convaincus qu’il fallait mettre en place une base plus stable de confiance mutuelle et que l’ouverture de pourparlers directs pourrait contribuer à cet objectif. Le représentant de la Chine déclara que la communauté internationale devait respecter la revendication de l’Argentine sur les îles Malvinas et fit observer que le Mouvement des pays non alignés et l’Organisation des États américains avaient, à différentes occasions, adopté des résolutions appuyant la position de l’Argentine touchant sa souveraineté sur les îles. La Chine était préoccupée par la situation qu’avaient causée dans l’Atlantique Sud les manœuvres militaires britanniques aux Malvinas et espérait que les deux parties trouveraient une solution juste et raisonnable au moyen de négociations pacifiques. 488
Dix-septième partie - Les négociations depuis la guerre entre les deux nations La représentante du Nicaragua déclara, entre autres choses, qu’étant donné que les Malvinas étaient une enclave coloniale, ses habitants n’avaient pas le droit à l’autodétermination. Dans le même esprit, le représentant du Guatemala fit valoir, entre autres, qu’aussi bien l’Assemblée générale que la Cour internationale de Justice avaient reconnu que le principe de l’intégrité territoriale primait sur le principe d’autodétermination lorsque l’occupation coloniale avait affecté la souveraineté territoriale de pays indépendants. Le 1 er juillet 1997, la Grande-Bretagne en rétrocédant à la Chine l’archipel de Hong Kong et ses territoires sur le continent, renonçait à une possession sans lui accorder l’indépendance. Ce qui laissait un certain espoir aux Argentins puisqu’ils souhaitaient la même solution pour les Malvinas. Toutefois, force est de constater que l’Argentine n’est pas la Chine et qu’elle n’a pas le même poids dans la diplomatie internationale. Pour Hong Kong, la Grande-Bretagne n’avait pas vraiment le choix, A la fin du XX ème siècle les territoires dépendants et associés de la Grande-Bretagne était toujours : pour l’Europe : Gibraltar, les îles Anglo-Normandes ; pour l’Atlantique nord : les îles Bermudes ; pour l’Atlantique sud : les îles Falkland, Sainte-Hélène ; pour les Caraïbes : Anguilla, Cayman, Montserrat, Turks et Caicos, îles Vierges britanniques ; et enfin pour l’Océanie : Pitcairn. La politique de reconstruction des relations entre la République Argentine et le Royaume-Uni engagée en 1989 avait été précédée par un entendement sur les conditions sous lesquelles chaque pays considérerait la dispute de souveraineté sur les Iles Malouines, Géorgie du Sud et Sandwich du Sud et les espaces maritimes environnants comme des sujets qu’il convenait de laisser de côté pour le moment. La formule de réserve de souveraineté accordée avait ainsi permis aux Parties d’adopter des entendements provisoires, se réservant leurs positions respectives en ce qui concerne les droits de souveraineté sur ces territoires. Cette clause a été appliquée à toutes les réunions bilatérales qui se sont tenues depuis 1989 sur les aspects pratiques de la Question des Malouines, ainsi qu’aux déclarations et actions des Parties ou de tiers, intervenues suite aux décisions adoptées lors des réunions. L’application de cette formule de réserve de souveraineté implique que les deux Parties reconnaissent l’existence d’une dispute de souveraineté. Après les Déclarations Conjointes de Madrid de 1989 et de 1990 avec le Royaume-Uni et sous la formule de sauvegarde de souveraineté, il y a eu d’autres déclarations conjointes successives ainsi que des échanges de notes et entendements provisoires divers concernant des questions pratiques de l’Atlantique Sud. 489
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<strong>La</strong> représentante du Nicaragua déclara, entre autres choses, qu’étant donné que <strong>les</strong> Malvinas<br />
étaient une enclave coloniale, ses habitants n’avaient pas le droit à l’autodétermination. Dans le<br />
même esprit, le représentant du Guatemala fit valoir, entre autres, qu’aussi bien l’Assemblée<br />
générale que la Cour internationale de Justice avaient reconnu que le principe de l’intégrité<br />
territoriale primait sur le principe d’autodétermination lorsque l’occupation coloniale avait<br />
affecté la souveraineté territoriale de pays indépendants.<br />
Le 1 er juillet 1997, la Grande-Bretagne en rétrocédant à la Chine l’archipel de Hong Kong et ses<br />
territoires sur le continent, renonçait à une possession sans lui accorder l’indépendance. Ce qui<br />
laissait un certain espoir aux Argentins puisqu’ils souhaitaient la même solution pour <strong>les</strong><br />
Malvinas. Toutefois, force est de constater que l’Argentine n’est pas la Chine et qu’elle n’a pas le<br />
même poids <strong>dans</strong> la diplomatie internationale.<br />
Pour Hong Kong, la Grande-Bretagne n’avait pas vraiment le choix, A la fin du XX ème siècle <strong>les</strong><br />
territoires dépendants et associés de la Grande-Bretagne était toujours : pour l’Europe : Gibraltar,<br />
<strong>les</strong> î<strong>les</strong> Anglo-Norman<strong>des</strong> ; pour l’Atlantique nord : <strong>les</strong> î<strong>les</strong> Bermu<strong>des</strong> ; pour l’Atlantique sud :<br />
<strong>les</strong> î<strong>les</strong> Falkland, Sainte-Hélène ; pour <strong>les</strong> Caraïbes : Anguilla, Cayman, Montserrat, Turks et<br />
Caicos, î<strong>les</strong> Vierges britanniques ; et enfin pour l’Océanie : Pitcairn.<br />
<strong>La</strong> politique de reconstruction <strong>des</strong> <strong>relations</strong> entre la République Argentine et le Royaume-Uni<br />
engagée en 1989 avait été précédée par un entendement sur <strong>les</strong> conditions sous <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> chaque<br />
pays considérerait la dispute de souveraineté sur <strong>les</strong> I<strong>les</strong> <strong>Malouines</strong>, Géorgie du Sud et Sandwich<br />
du Sud et <strong>les</strong> espaces maritimes environnants comme <strong>des</strong> sujets qu’il convenait de laisser de côté<br />
pour le moment.<br />
<strong>La</strong> formule de réserve de souveraineté accordée avait ainsi permis aux Parties d’adopter <strong>des</strong><br />
entendements provisoires, se réservant leurs positions respectives en ce qui concerne <strong>les</strong> droits de<br />
souveraineté sur ces territoires.<br />
Cette clause a été appliquée à toutes <strong>les</strong> réunions bilatéra<strong>les</strong> qui se sont tenues depuis 1989 sur<br />
<strong>les</strong> aspects pratiques de la Question <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong>, ainsi qu’aux déclarations et actions <strong>des</strong><br />
Parties ou de tiers, intervenues suite aux décisions adoptées lors <strong>des</strong> réunions. L’application de<br />
cette formule de réserve de souveraineté implique que <strong>les</strong> deux Parties reconnaissent l’existence<br />
d’une dispute de souveraineté.<br />
Après <strong>les</strong> Déclarations Conjointes de Madrid de 1989 et de 1990 avec le Royaume-Uni et sous la<br />
formule de sauvegarde de souveraineté, il y a eu d’autres déclarations conjointes successives<br />
ainsi que <strong>des</strong> échanges de notes et entendements provisoires divers concernant <strong>des</strong> questions<br />
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