La guerre des Malouines dans les relations internationales

Seizième partie - Les conséquences pour les deux belligérants
Beaucoup pensent alors qu'un fossé Nord-Sud est désormais créé entre les populations aisées du
Nord (les « have » ou littéralement, « ceux qui en ont ») et les populations pauvres du Sud
(« ceux qui n'en ont pas » les « have not »).
Pendant ces mandats, son action a été très large, elle est intervenue dans tous les domaines et y a
laissé une empreinte très personnelle et très forte. Elle a réduit l’aide sociale (l'indemnisation des
chômeurs a été très fortement réduite, etc.), sa politique de privatisation a marqué le paysage
industriel et économique anglais.
Elle s’est également fortement illustrée au niveau de sa politique extérieure au sein de la CEE,
celle-ci a été le plus source de satisfaction auprès de l’opinion anglaise, qui invariablement était
anti-européenne.
Particulièrement, en 1988, elle s'opposa aux propositions européennes tendant à accroître le
caractère fédéral et la centralisation des structures des décisions de la communauté.
Elle ne reconnaissait aux « Douze » qu'un rôle permettant d’améliorer le libre-échange, elle
craignait que les changements stratégiques opérés par l'Union ne détruisent le travail qu'elle
mettait en œuvre dans son pays. Elle luttait contre l'union monétaire et économique, la monnaie
unique étant alors le grand projet commun en préparation.
En conclusion, on peut donc affirmer que la situation politique et économique de
l’Argentine est au lendemain de la guerre des Malouines, des plus alarmantes, mais que
malheureusement cette situation s’est prolongée au moins jusqu’au début du 21 ème siècle ; la
situation politique s’est plus rapidement améliorée, même si la démocratie argentine est restée
chancelante pendant une décennie, alors que la situation économique est restée très préoccupante
jusqu’en 2005 (les difficultés économiques persistent, l’inflation est élevée, mais l’Argentine a
réussi à rembourser sa dette abyssale auprès du FMI).
Quant au Royaume-Uni, la population retrouve peu à peu confiance, le gouvernement
conservateur se trouvant conforté en « profite » pour prolonger son mandat jusqu’en 1990.
La situation politique anglaise du Premier ministre était très chancelante avant la guerre des
Malouines ; le succès en politique extérieure a donc assuré à Margaret Thatcher, une sorte de
prolongation, ce qui explique qu’elle est parvenue à se maintenir au pouvoir jusqu’en 1990. La
situation économique s’est redressée au prix d’efforts et de sacrifices très importants.
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