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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Seizième partie - Les conséquences pour <strong>les</strong> deux belligérants<br />

C'est là que résidait le principal sujet de désaccord même si, pour l'essentiel, la CBI et <strong>les</strong><br />

principa<strong>les</strong> institutions financières de la City conservaient leur confiance <strong>dans</strong> le gouvernement,<br />

dont ils appréciaient encore <strong>les</strong> mesures anti-inflationnistes.<br />

Du coté de l’opposition, on sentait un regain d’optimisme, car depuis novembre 1984, la<br />

popularité <strong>des</strong> conservateurs enregistrait une baisse, au profit de l'Alliance entre le SDP (le Parti<br />

social-démocrate) et <strong>les</strong> libéraux, puis, à partir de mars, au profit <strong>des</strong> travaillistes. Ces derniers<br />

s'appuyant sur une série de sondages commencèrent à envisager comme réelle la possibilité de<br />

retourner aux affaires, arrivant même en tête <strong>dans</strong> <strong>les</strong> sondages de mars-avril 1985.<br />

Toutefois, le mécontentement de la population n’a pas réellement profité aux travaillistes ou au<br />

mouvement syndical. Après l'échec <strong>des</strong> mouvements sociaux du début <strong>des</strong> années quatre-vingt,<br />

c’est l'Alliance centriste entre <strong>les</strong> libéraux et <strong>les</strong> sociaux-démocrates qui a réussi à tirer profit du<br />

déclin <strong>des</strong> conservateurs.<br />

En seconde position lors <strong>des</strong> élections de 1983, en mai 1985, elle perçait à nouveau lors <strong>des</strong><br />

élections régiona<strong>les</strong>, <strong>dans</strong> 47 comtés d'Angleterre et du Pays de Gal<strong>les</strong>. Les conservateurs<br />

perdaient le contrôle de dix conseils de comté et n'en regagnaient qu'un seul, tandis que <strong>les</strong><br />

travaillistes en perdaient cinq.<br />

Ainsi, l’Alliance paraissait maîtresse de l’échiquier politique et à même de redistribuer <strong>les</strong> cartes<br />

politiques.<br />

Et ce, alors même qu'elle commençait à préciser sa conception d'une politique économique dite<br />

« centriste », opposée à la fois à l'ultra-monétarisme du Parti conservateur et à la « stratégie<br />

économique alternative » de la gauche travailliste. Cette conception, avec quelques variantes, se<br />

retrouvait <strong>dans</strong> <strong>les</strong> projets de la droite travailliste et <strong>des</strong> conservateurs modérés. Si elle ne<br />

proposait guère de changements radicaux, elle envisageait de préférence une politique <strong>des</strong><br />

revenus concertée, un « assouplissement » de la législation syndicale, une intervention limitée et<br />

sélective de l'État <strong>dans</strong> l'industrie et un contrôle <strong>des</strong> prix favorisant l'investissement.<br />

En 1985, l’Alliance était donc en mesure de rassembler assez de voix et de gagner suffisamment<br />

de sièges (une cinquantaine suffirait) pour empêcher, en cas de nouvel<strong>les</strong> élections généra<strong>les</strong>, le<br />

Parti travailliste de retrouver une majorité absolue à la Chambre <strong>des</strong> Communes.<br />

Malgré l’essor de ces oppositions, Margaret Thatcher obtient un troisième et dernier mandat de<br />

Premier ministre en 1987.<br />

Mais en 1990, elle doit céder la « vedette » et la candidature lors <strong>des</strong> élections à son ministre de<br />

l'Économie et <strong>des</strong> Finances, John Major.<br />

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