La guerre des Malouines dans les relations internationales

Seizième partie - Les conséquences pour les deux belligérants
Le gouvernement britannique continuait de « modérer » la pression protestante, en maintenant en
Irlande du Nord 10 000 hommes des troupes régulières, et en augmentant de mille personnes la
Royal Ulster Constabulary.
La violence d'État en Irlande du Nord se heurta en 1982 à l'escalade de l'activité militaire des
« Provos » et de l'INLA (Armée nationale de libération de l'Irlande) : deux bombes de l'IRA
explosent à Londres, entraînant la mort de huit soldats en juillet 1982 ; l'INLA, elle, provoque la
mort de dix-sept personnes en janvier 1983 à Ballykelly.
Au début de 1983, les perspectives de la gauche britannique étaient plutôt sombres. Au retour
d'un voyage aux Malouines, Mrs Thatcher dut affronter une forte pression du Parti conservateur
et de la City, ces derniers réclamaient des élections anticipées.
Début mai 1983, Margaret Thatcher fit un pari pour freiner l’opposition, elle organisa des
élections législatives anticipées pour le 13 juin 1983.
Mais malgré une très légère perte en voix, le Parti conservateur remporta, grâce au système
majoritaire à un tour, une écrasante victoire en sièges.
Le parti travailliste s'effondra et l'alliance SDP libéraux en dépit d'un score honorable, fut
laminée par le mode de scrutin.
Mais le danger de cette victoire écrasante était que les conservateurs pouvaient par leur politique
de rigueur, aggraver la récession, en même temps ils avaient toutes les pièces en main pour
renforcer l'appareil coercitif de l'État et menacer à terme les crédits accordés à l'aide sociale et les
droits syndicaux.
L'affrontement entre les conservateurs favorables à l'armement nucléaire et les militants de la
campagne pour le désarmement nucléaire qui prônaient l'action directe non violente monta en
intensité. Par ailleurs, l’action du gouvernement Thatcher intensifia la lutte armée pour la
libération de l'Irlande du Nord occupée.
Mais début 1984, les résultats de la politique de Margaret Thatcher commencèrent à montrer des
résultats. Dans le domaine économique, la balance commerciale était toujours déficitaire, mais
l’inflation se stabilisait. La hausse des prix était d’environ 5% l'an, alors que l’année 1979 avait
affiché des records à 22%. Les économistes face à la conjoncture et à l’augmentation des salaires
nominaux prévoyaient un taux de croissance moyen de 2,25% pour les 5 années à venir. Mais il
subsistait un point noir : le chômage avec les 3 millions de chômeurs, soit 13,9% de la population
active, contre 5,7% en 1979.
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