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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Seizième partie - Les conséquences pour <strong>les</strong> deux belligérants<br />

Toutefois à l’automne austral 1985, le problème de la dette extérieure n'était toujours pas résolu.<br />

Après <strong>des</strong> crises répétées <strong>dans</strong> ses rapports avec le FMI, particulièrement en mars 1984, quand<br />

plusieurs banques internationa<strong>les</strong> avaient été mises en difficulté à cause d'un retard de paiement,<br />

le ministre de l'Économie annonça qu'un accord avait pu être conclu.<br />

Pourtant l'Argentine, tout comme le Mexique et le Brésil ne pouvait répondre à leurs<br />

engagements. De ce fait, en avril 1985, le nouveau ministre Juan Sourrouille tentait de négocier<br />

un nouvel accord, mais <strong>les</strong> échéances ne pouvaient être honorées.<br />

En mars, Alfonsín s'était rendu aux États-Unis pour tenter une dernière fois de « politiser » la<br />

dette auprès du président Reagan. Toutefois ses requêtes ne reçurent aucune réponse et il dut<br />

rentrer sans avoir obtenu d'amélioration <strong>des</strong> conditions posées par le FMI, sans promesses<br />

d'investissements, hormis quelques possibilités pour le pétrole.<br />

Le manque de soup<strong>les</strong>se <strong>des</strong> pays développés pour <strong>les</strong> difficultés argentines a finalement conduit<br />

Alfonsín à entamer une politique draconienne. Il n’avait plus d’autre choix que de se conformer<br />

aux exigences du FMI.<br />

Le 26 avril 1985, une foule de plus de 200 000 personnes se réunissait sur la place de la Casa<br />

Rosada en face du palais du gouvernement, <strong>les</strong> manifestants exprimaient leur appui à la<br />

démocratie alors qu’il y avait <strong>des</strong> rumeurs de coup d'État.<br />

Raul Alfonsin fit une déclaration, il avertissait que le pays devait se préparer à une « économie<br />

de <strong>guerre</strong> ». <strong>La</strong> semaine qui suivit, son cabinet prenait une série de mesures pour rentrer <strong>dans</strong> le<br />

rang <strong>des</strong> exigences du FMI.<br />

Parmi ces mesures, on peut citer le licenciement de fonctionnaires, l’instauration d’un nouveau<br />

régime d'impôts, la privatisation d'entreprises publiques pour dégager <strong>des</strong> recettes rapidement, la<br />

lutte contre l'inflation et la spéculation.<br />

Le 14 juin, le peso était remplacé par une nouvelle monnaie, l'austral, dont la parité était fixée à<br />

0,80 dollar.<br />

En choisissant de céder aux exigences du Fonds monétaire international, Alfonsín optait pour <strong>les</strong><br />

métho<strong>des</strong> classiques, alors que la grande majorité <strong>des</strong> forces politiques de son pays réclamaient<br />

un moratoire unilatéral.<br />

Ce choix, lui coûtait le soutien politique <strong>des</strong> autres partis, de fait, il se séparait de ce soutien<br />

indispensable pour ancrer la fragile démocratie argentine et mener à bien la reconstruction<br />

économique nationale.<br />

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