La guerre des Malouines dans les relations internationales

Seizième partie - Les conséquences pour les deux belligérants
En janvier 1986, le gouvernement Alfonsín remporte une victoire en politique étrangère en
obtenant de l'assemblée générale des Nations Unies qu'elle adopte une motion recommandant au
Royaume-Uni de reprendre les discussions sur la souveraineté des îles Malouines.
Par ailleurs, la collaboration de la diplomatie argentine à la recherche de solutions de paix en
Amérique centrale a été décisive dans la création d'un groupe d'appui aux efforts de Contadora.
Enfin, en avril 1986, le président Alfonsín proposa de fonder une nouvelle République.
Les principales mesures de cette réforme de grande ampleur étaient de transférer la capitale
fédérale à Viedma (ville située à 1 000 kilomètres au sud de Buenos Aires), de réformer et de
moderniser la justice et l'administration, de modifier la Constitution pour ramener la durée du
mandat présidentiel de six à quatre ans, pour permettre sa réélection et de créer la fonction de
Premier ministre, à la manière des démocraties parlementaires européennes.
Taxée par une partie de l'opposition d' « opportuniste » et de « rideau de fumée pour escamoter
les graves problèmes nationaux », cette proposition a néanmoins été reçue avec un optimisme
mesuré par une opinion publique rendue sceptique par des années de frustration mais en mal de
messages d'espoir. Mais ce projet, certainement trop ambitieux ne fut pas appliqué.
Fragilisée par des menaces intérieures permanentes, la démocratie argentine, mal assurée, donne
pourtant le sentiment d'avancer, un oeil fixé sur l'évolution des démocraties voisines (Brésil,
Uruguay, Bolivie) et sur une éventuelle démocratisation du Chili et du Paraguay et l'autre sur les
développements de la crise économique mondiale.
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