La guerre des Malouines dans les relations internationales

Seizième partie - Les conséquences pour les deux belligérants
pendant les années de dictature. Années pendant lesquelles, ils ont transformé en véritables
mafias impliquées dans presque toutes les branches du délit organisé : jeux, enlèvements
d'industriels et trafic de drogue.
Leurs agents ont infiltré l'appareil d'État, les organisations politiques, syndicales ou étudiantes et
pratiquement toutes les classes de la société.
De même pour les organismes privés de « protection » qui se sont multipliés pendant la dictature.
Ils comptaient quelque 28 000 civils armés et entraînés, pour la plupart membres ou anciens
membres des forces armées ou de l'appareil de sécurité.
Le gouvernement du président Alfonsín a pu « apprécier » à plusieurs reprises le fonctionnement
de ces groupes qui constituent une sorte de pouvoir parallèle, menaçant les institutions
démocratiques.
Notamment, en août 1985, éclate le « scandale Sivak », du nom d'un financier enlevé et pour
lequel la famille a versé une rançon d'un million de dollars, sans obtenir sa libération. Au cours
de l’année 1986, on comprenait que trois des fonctionnaires des services de renseignement qui
menaient l'enquête étaient liés aux auteurs de l'enlèvement.
Egalement, en novembre 1985, juste avant la fin du procès des commandants devant la Chambre
fédérale et les élections législatives, une série d'attentats à la bombe secouent tout le pays, en
particulier Buenos Aires. Le but évident de ces attaques terroristes est de faire peur à la
population, de la mettre en garde, en montrant bien que les ennemis de l’intérieur qu’ils veulent
abattre sont puissants et qu’ils peuvent encore agir.
En réponse, le gouvernement décrète l'état de siège et arrête douze personnes, civiles et
militaires, accusées d'avoir mené la vague d’attentats.
Bien que la justice n’ait pas été en mesure de démontrer la culpabilité des accusés, les attentats
ont cessé et les élections, comme le procès des généraux, ont pu se dérouler dans des conditions
normales.
Aussi, en ce qui concerne la guerre des Malouines, le 15 mai 1986, le Conseil suprême des forces
armées est mis en accusation pour incompétence dans l’invasion des Iles Malouines et lors de la
guerre contre la Grande-Bretagne. Il est condamné à 12 ans de prison. Le verdict est confirmé en
appel en novembre 1988. Galtieri est arrêté et dégradé. Il bénéficiera après cinq ans de prison
d’une remise de peine accordée par le Président Carlos Menem.
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