La guerre des Malouines dans les relations internationales

Seizième partie - Les conséquences pour les deux belligérants
culmino con la proyección del teniente general Leopoldo Fortunato
Galtieri a la primera magistratura. 3 ”
El Clarín décrit donc ici le général Bignone comme un homme ouvert aux réformes, ce
qu’il va prouver en prenant des mesures assez rapidement.
Le 1 er juillet, les partis politiques traditionnels étaient légalisés, et peu après, le ministre de
l'Économie Danigno Pastore dévaluait le peso de 80% et annonçait un nouveau plan d'austérité,
en principe destiné à enrayer la récession (la production industrielle avait encore diminué de
9,4% au cours du premier trimestre) et à obtenir un refinancement de la dette extérieure.
Les chances de succès du général Bignone apparaissaient cependant des plus minces. Contesté
aussi bien par ses pairs que par de larges fractions de l'opposition civile, il devait également faire
face à la nécessaire redéfinition des alliances internationales de son gouvernement.
L'engagement américain au côté des Britanniques dans le conflit des Malouines avait en effet
profondément heurté un bon nombre de dirigeants militaires argentins, alors qu’ils affichaient un
anti-communisme militant qui les avait poussés en 1981 à envoyer une centaine d'officiers
experts « en répression » se battre aux côtés des mercenaires anti-sandinistes et de l'armée
salvadorienne.
Le grand dessein de l'administration Reagan était jusque lors de faire de l'Argentine le nouveau
« gendarme du continent » et cette alliance pouvait se trouver remise en cause.
Dans le même temps, on constate que l'Union soviétique ne semble pas avoir la capacité ni les
moyens d’apporter un réel soutien politique à un Etat qui est devenu l’un de ses partenaires
commerciaux privilégiés. Ces circonstances font apparaître comme une alternative plausible à
l'échec éventuel du plan de restitution du pouvoir aux civils en mars 1984 annoncé par le général
Bignone, l'arrivée en force d'officiers d'extrême droite ultra-nationalistes, toujours en bon nombre
dans l'armée argentine.
Le bilan argentin un an après la fin du conflit
A la mi-1983, le bilan argentin est quasi-désastreux. L’économie est dévastée, l’armée
vaincue, le gouvernement divisé et déconsidéré, la nation déchirée par sept ans de répression, la
classe politique est aussi dépourvue d’hommes d’Etat que d’idées novatrices. Le pays se trouve
depuis plus de cinquante ans dans la voie de l’instabilité institutionnelle, de ce fait, la politique
générale est totalement désorientée.
3 El Clarín, 23 de junio de 1982
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