La guerre des Malouines dans les relations internationales

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06.07.2013 Views

Une nation bafouée : la population déçue et revancharde Quinzième partie - La gestion du conflit après les hostilités Au lendemain des négociations de Menéndez, les Argentins sont terriblement déçus, la consternation règne. Jusque là, les informations diffusées par le gouvernement n’annonçaient pas de catastrophe pour les Argentins et surtout pas la défaite. L’annonce de celle-ci fut sans préalable, rien ne présageait ce revers, les Argentins étaient « consternés ». La population de Buenos Aires est appelée au soir de la défaite à venir sur la place de mai, non loin du Palais Présidentiel, pour écouter le chef de l’Etat, le général Galtieri, qui devait s’adresser à la population depuis le balcon de la Casa Rosada. Depuis le début de la soirée, plusieurs milliers de personnes étaient réunies aux abords scandant des slogans hostiles à la reddition ainsi qu’à la Junte militaire. Depuis la reddition, les Argentins avaient dû se contenter de quelques communiqués (quatre), pendant la diffusion du match Brésil/URSS, notamment de celui qui annonçait la perte de Port Stanley. En perdant la bataille de Port Stanley, les Argentins ont perdu la guerre des Malouines. Les Britanniques ont été catégoriques à propos des négociations, il est hors de question de négocier, les Malouines sont britanniques, il ne saurait être question de leur donner leur indépendance, si ce n’est l’indépendance économique, afin qu’elles parviennent à rentabiliser leur production. Depuis la fin de la guerre, il est clair que les Argentins n’ont pas fait leur deuil. Ils restent très attachés aux Malouines. Pour eux, c’est comme une illusion perdue. Ils restent convaincus que les îles Malouines sont argentines, et qu’ils sont victimes d’une usurpation. 430

La réaction britannique Quinzième partie - La gestion du conflit après les hostilités Chapitre 2 Les réactions occidentales Dès le 15 juin 1982, Margaret Thatcher annonçait fermement qu’elle ne négocierait pas avec l’Argentine à propos des Falkland. Elle prononça ce discours devant les parlementaires, lorsqu’elle les informa de la reddition totale de l’Argentine. Elle leur dit qu’elle refusait toute possibilité d’initiative de négociation auprès de l’ONU. Le représentant de l’opposition, Michael Foot, après l’avoir félicitée, lui demanda si elle comptait discuter avec l’Argentine : « Mr. Michael Foot The Opposition at once wish to join in the thanks and congratulations that the right hon. Lady has given to the Service men and their commanders on the way in which they have discharged their duties throughout these dangerous weeks. We wish that to be emphasised at the outset. The relief that the House felt and expressed last night when it first heard the news derived partly from the belief that we had been able to avoid not merely the hideousness of a bloody battle at Port Stanley but also the consequences of such a battle. That sense of relief was rightly expressed, and we wish to express it once again. Even so, as the right hon. Lady emphasised in her final remarks, there have been severe casualties for this country that affect some of our great naval ports such as Plymouth and Portsmouth. There have been severe casualties affecting other places as well. In addition, there have been severe casualties 431

Une nation bafouée : la population déçue et revancharde<br />

Quinzième partie - <strong>La</strong> gestion du conflit après <strong>les</strong> hostilités<br />

Au lendemain <strong>des</strong> négociations de Menéndez, <strong>les</strong> Argentins sont terriblement déçus, la<br />

consternation règne.<br />

Jusque là, <strong>les</strong> informations diffusées par le gouvernement n’annonçaient pas de catastrophe<br />

pour <strong>les</strong> Argentins et surtout pas la défaite. L’annonce de celle-ci fut sans préalable, rien ne<br />

présageait ce revers, <strong>les</strong> Argentins étaient « consternés ».<br />

<strong>La</strong> population de Buenos Aires est appelée au soir de la défaite à venir sur la place de mai, non<br />

loin du Palais Présidentiel, pour écouter le chef de l’Etat, le général Galtieri, qui devait<br />

s’adresser à la population depuis le balcon de la Casa Rosada.<br />

Depuis le début de la soirée, plusieurs milliers de personnes étaient réunies aux abords<br />

scandant <strong>des</strong> slogans hosti<strong>les</strong> à la reddition ainsi qu’à la Junte militaire. Depuis la reddition, <strong>les</strong><br />

Argentins avaient dû se contenter de quelques communiqués (quatre), pendant la diffusion du<br />

match Brésil/URSS, notamment de celui qui annonçait la perte de Port Stanley.<br />

En perdant la bataille de Port Stanley, <strong>les</strong> Argentins ont perdu la <strong>guerre</strong> <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong>.<br />

Les Britanniques ont été catégoriques à propos <strong>des</strong> négociations, il est hors de question de<br />

négocier, <strong>les</strong> <strong>Malouines</strong> sont britanniques, il ne saurait être question de leur donner leur<br />

indépendance, si ce n’est l’indépendance économique, afin qu’el<strong>les</strong> parviennent à rentabiliser<br />

leur production.<br />

Depuis la fin de la <strong>guerre</strong>, il est clair que <strong>les</strong> Argentins n’ont pas fait leur deuil. Ils restent très<br />

attachés aux <strong>Malouines</strong>. Pour eux, c’est comme une illusion perdue. Ils restent convaincus que<br />

<strong>les</strong> î<strong>les</strong> <strong>Malouines</strong> sont argentines, et qu’ils sont victimes d’une usurpation.<br />

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