La guerre des Malouines dans les relations internationales

Quatorzième partie - La diplomatie pendant la guerre des Malouines
Le jeudi 16 avril avait vu l’arrivée d’Alexander Haig sous de bons auspices puisque ce dernier
avait affirmé dès sa descente d’avion qu’il ne repartirait pas les mains vides. Ces affirmations
sont provoquées par les propres affirmations des gouvernements argentin et britannique :
« Tant le gouvernement argentin que le gouvernement britannique ont
assuré le président des Etats-Unis que nous poursuivions nos efforts
en vue de trouver une solution pacifique à cette crise (...) Nous devons
faire un suprême effort pour résoudre ce problème ».
Lors de cette venue, Costa Mendez « tenta » de tenir compte des intérêts britanniques,
c’est-à-dire il proposa à Alexander Haig, de tenir compte des intérêts britanniques, par
exemple si les Anglais désiraient un port pour le réapprovisionnement de leurs bateaux, une
projection sur l’Antarctique, ils auront tout cela, les Argentins vont même jusqu’à leur
concéder une participation dans l’exploitation économique de l’archipel. On peut alors se
demander quel intérêt la souveraineté des Malouines représente pour les Argentins, ils se
contenteraient en quelque sorte de la position de la Reine d’Angleterre.
Au sortir de cette réunion, Alexander Haig affiche un sourire, mais le Comité Militaire devait
encore se réunir pour apprécier l’évolution des négociations. Il semble que la volonté de Costa
Mendez au sein de ce comité ne soit pas prépondérante dans la mesure où ce dernier se heurte
largement aux résistances du commandant en chef de la Marine, l’Amiral Jorge Isaac Anaya.
Ce militaire souligne l’aspect incongru de ces négociations, en effet comment expliquer aux
Argentins qui ont unanimement applaudi à la reconquête des îles australes, que pendant un
certain temps un gouverneur britannique siégera au côté d’un gouverneur argentin ? Ou que
les Britanniques conserveront les îles Sandwich et la Géorgie du Sud ? Le comité militaire
n’accepte pas les demi-mesures de Costa Mendez. L’échec de la médiation d’Alexander Haig
est donc patent.
C’est donc au tour de la médiation onusienne de prendre le relais, mais celle-ci sera tout aussi
inefficace, d’autant lorsque le 24 avril les Anglais reprennent « très facilement » les îles
Sandwich et reconquièrent de cette façon un pied d’escale dans ces îles qui est un morceau de
banquise, puisque plus de 70% de son territoire est congère.
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