La guerre des Malouines dans les relations internationales
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Treizième partie - Les enjeux économiques sont-ils déterminants dans l’expansion du conflit? Industrial Holding », qui elle-même est la propriété du groupe « Coalite ». Groupe dont le mari de Margaret Thatcher est l’un des dirigeants. Le 30 mars 1982, lorsque Brian Frow prit la parole devant le parlement britannique qui débattait de la question de l’incident dans les îles Georgias et du navire d’exploration, il avait déclaré que pour lui, les Argentins avaient « senti » l’odeur du pétrole, raison pour laquelle ils avaient monté cette expédition, leur but prétendait-il était de réaliser des analyses sur l’environnement marin et terrestre pour détecter la présence de pétrole. L’importance de la FIC pour le développement économique de l’île La FIC contrôle toute l’économie, soit 42% des 7000 km 2 . Elle contrôle 66% du négoce de la laine grâce à de petites compagnies indépendantes. La FIC opère donc dans les Malouines comme un groupe de pression. La quasi totalité de la population de Puerto Stanley travaille pour la FIC, pour la majorité, ces travailleurs ne sont pas de nationalité britannique. Ses fermes ont été vendues en 1991 au Gouvernement des îles Falkland. Depuis la FIC opère dans le commerce à Stanley, dans les services portuaires et les activités de transport maritime. Elle est contrainte de recourir à la main d’œuvre britannique dans la mesure où, les vrais autochtones habitent avec leurs troupeaux de moutons, complètement isolés et à l’écart de la vie civilisée. La Falkland Island Company, est une société publique qui possède 46% du territoire et près de la moitié des 650 000 moutons. Elle emploie un tiers de la main d'oeuvre locale qu'elle loge et nourrit. Sa compagnie de navigation importe tout d'Angleterre. Elle contrôle l'exportation de la laine. Comble d'ironie l'homme d'affaires argentin Capozzolo avait déjà essayé d'acheter la compagnie en 1977. Bien entendu le gouvernement britannique avait refusé cette proposition, il craignait trop pour les prétentions argentines pour leur laisser une quelconque souveraineté économique. Mais l'intérêt de ces îles n'est pas essentiellement économique pour la Grande-Bretagne. Certes les réserves potentielles de pétrole sous-marin seraient importantes mais les conditions climatiques rendent leur exploitation difficile et coûteuse. Tous semblent se rejoindre sur le fait que son intérêt est d’ordre stratégique. Les Falkland servent aussi de point d'appui à la base scientifique britannique dans l'Antarctique sud. 390
Treizième partie - Les enjeux économiques sont-ils déterminants dans l’expansion du conflit? Un autre lobby : « The United Kingdom Falkland Island Defense Committee » Déjà les débats de mars 1968 avaient démontré que les Malouines étaient un camp miné politiquement. On soupçonnait que dans un avenir assez proche, elles feraient les gros titres de la presse internationale. Ces négociations avaient enflammé l’esprit des conservateurs, mais pas seulement, puisque c’est à cette époque qu’a été créé un lobby, en 1973, il s’est renforcé, se donnant un nom « United Kingdom Falkland Island Defense Committee ». Ce lobby avait pour objectif d’activer au sein des chambres, les oppositions à une quelconque idée d’abandon des îles. En 1982, le lobby avait toujours le même objectif, son rôle était de faire en sorte qu’aucune négociation ne puisse aboutir. Le rôle du comité était très puissant, déjà en 1980, l’ambassadeur argentin Haroldo Failkes affirmait et dénonçait son pouvoir. Le comité était d’autant plus puissant qu’il réunissait les travaillistes conservateurs et libéraux. L’ambassadeur faisait le constat des préoccupations de ces derniers, les Malouines étant selon leur estimation une ressource potentielle de 200 000 millions de barils de pétrole, 80 millions de tonnes de Krill, pétrole, algue, krill et le contrôle géopolitique de l’Atlantique sud et de l’Antarctique. 391
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Treizième partie - Les enjeux économiques sont-ils déterminants <strong>dans</strong> l’expansion du conflit?<br />
Industrial Holding », qui elle-même est la propriété du groupe « Coalite ». Groupe dont le<br />
mari de Margaret Thatcher est l’un <strong>des</strong> dirigeants.<br />
Le 30 mars 1982, lorsque Brian Frow prit la parole devant le parlement britannique qui<br />
débattait de la question de l’incident <strong>dans</strong> <strong>les</strong> î<strong>les</strong> Georgias et du navire d’exploration, il avait<br />
déclaré que pour lui, <strong>les</strong> Argentins avaient « senti » l’odeur du pétrole, raison pour laquelle ils<br />
avaient monté cette expédition, leur but prétendait-il était de réaliser <strong>des</strong> analyses sur<br />
l’environnement marin et terrestre pour détecter la présence de pétrole.<br />
L’importance de la FIC pour le développement économique de l’île<br />
<strong>La</strong> FIC contrôle toute l’économie, soit 42% <strong>des</strong> 7000 km 2 . Elle contrôle 66% du<br />
négoce de la laine grâce à de petites compagnies indépendantes. <strong>La</strong> FIC opère donc <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />
<strong>Malouines</strong> comme un groupe de pression.<br />
<strong>La</strong> quasi totalité de la population de Puerto Stanley travaille pour la FIC, pour la majorité, ces<br />
travailleurs ne sont pas de nationalité britannique.<br />
Ses fermes ont été vendues en 1991 au Gouvernement <strong>des</strong> î<strong>les</strong> Falkland. Depuis la FIC opère<br />
<strong>dans</strong> le commerce à Stanley, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> services portuaires et <strong>les</strong> activités de transport maritime.<br />
Elle est contrainte de recourir à la main d’œuvre britannique <strong>dans</strong> la mesure où, <strong>les</strong> vrais<br />
autochtones habitent avec leurs troupeaux de moutons, complètement isolés et à l’écart de la<br />
vie civilisée.<br />
<strong>La</strong> Falkland Island Company, est une société publique qui possède 46% du territoire et près<br />
de la moitié <strong>des</strong> 650 000 moutons. Elle emploie un tiers de la main d'oeuvre locale qu'elle<br />
loge et nourrit. Sa compagnie de navigation importe tout d'Angleterre. Elle contrôle<br />
l'exportation de la laine.<br />
Comble d'ironie l'homme d'affaires argentin Capozzolo avait déjà essayé d'acheter la<br />
compagnie en 1977.<br />
Bien entendu le gouvernement britannique avait refusé cette proposition, il craignait trop pour<br />
<strong>les</strong> prétentions argentines pour leur laisser une quelconque souveraineté économique. Mais<br />
l'intérêt de ces î<strong>les</strong> n'est pas essentiellement économique pour la Grande-Bretagne. Certes <strong>les</strong><br />
réserves potentiel<strong>les</strong> de pétrole sous-marin seraient importantes mais <strong>les</strong> conditions<br />
climatiques rendent leur exploitation difficile et coûteuse. Tous semblent se rejoindre sur le<br />
fait que son intérêt est d’ordre stratégique. Les Falkland servent aussi de point d'appui à la<br />
base scientifique britannique <strong>dans</strong> l'Antarctique sud.<br />
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