La guerre des Malouines dans les relations internationales

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06.07.2013 Views

Douzième partie - Les Etats-Unis au cœur du conflit des Malouines Il a été ratifié par vingt et un pays d’Amérique latine, ainsi que par les Etats-Unis. Seuls neuf membres de l’OEA, essentiellement des pays caraïbes anglophones ne l’ont pas ratifié. Ce traité prévoit des sanctions, celles-ci peuvent être décidées à la majorité des deux tiers, contre l’auteur de l’attaque. Ces sanctions peuvent aller de la rupture des relations diplomatiques et commerciales, y compris les liaisons postales et téléphoniques, à l’utilisation de la force armée. L’article 20 indique que nul Etat ayant ratifié le traité ne peut refuser de participer à une éventuelle action armée. L’élément le plus important du TIAR, évoque l’attaque britannique, il suppose, en cas d’attaque britannique, que les îles soient reconnues comme partie intégrante du territoire britannique, mais cela est caduc dans la mesure où c’est l’Argentine qui a commencé les hostilités belliqueuses, et où les Anglais n’offrent qu’une « offensive ». Le TIAR envisage la possibilité de défense des pays américains dans l’éventualité d’une attaque par un état « extracontinental » ainsi que par un état américain. Les fondements et la raison d’être du TIAR sont défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale des états adhérents, ainsi que l’indépendance politique des Etats Américains. Mais le TIAR comme l’OEA est dominé par la présence américaine qui impose ses décisions, ce qui a donc pour effet de neutraliser tout effet favorable pour l’Argentine. Malgré les appels de la Junte qui tentaient de recourir à la solidarité entre les états américains lors d’une agression militaire. Cependant, les Etats-Unis considéraient que les conditions d’assistance n’étaient pas remplies dans la mesure où l’Argentine était considérée comme le pays agresseur. De plus, il y a des interactions entre l’OTAN et le TIAR, du fait, les Etats-Unis sont d’autant plus partagés, mais finalement après des abstentions au sein des organes de consultations du TIAR, ils prendront fait et cause pour le Royaume-Uni. C’est option apparaît la plus logique, puisque les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont des relations privilégiées depuis de longues dates. Pour ce qui est de l’Argentine face à l’abandon de son allié important, sa neutralité puis son aide aux Anglais, se trouve quelque peu déroutée, puisque la commission Rattenbach n’avait pas prévu cela. L’Argentine doit en fait affronter plusieurs problèmes territoriaux, même avec le Brésil, mais cette question n’entre pas dans le cadre de son « opposition » avec les Britanniques, tandis que le conflit concernant le canal de Beagles, en fait évidemment partie, puisque les 384

Douzième partie - Les Etats-Unis au cœur du conflit des Malouines Britanniques dans ce conflit ont eu le rôle d’arbitre, leurs conclusions ont été défavorables à l’Argentine, cela constitue d’ailleurs un autre élément de ressentiments à l’égard du Royaume-Uni. En conclusion, on peut reprendre la déclaration du Général Galtieri dans le journal El Clarín : « Si habia conocido que los Americanos iban a tener este posicion que finalemente tenian, nunca nos seriamos ido a las Malvinas 12 . » 12 El Clarín, 7 de junio de 1982. 385

Douzième partie - Les Etats-Unis au cœur du conflit <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong><br />

Il a été ratifié par vingt et un pays d’Amérique latine, ainsi que par <strong>les</strong> Etats-Unis. Seuls neuf<br />

membres de l’OEA, essentiellement <strong>des</strong> pays caraïbes anglophones ne l’ont pas ratifié. Ce<br />

traité prévoit <strong>des</strong> sanctions, cel<strong>les</strong>-ci peuvent être décidées à la majorité <strong>des</strong> deux tiers, contre<br />

l’auteur de l’attaque. Ces sanctions peuvent aller de la rupture <strong>des</strong> <strong>relations</strong> diplomatiques et<br />

commercia<strong>les</strong>, y compris <strong>les</strong> liaisons posta<strong>les</strong> et téléphoniques, à l’utilisation de la force<br />

armée. L’article 20 indique que nul Etat ayant ratifié le traité ne peut refuser de participer à<br />

une éventuelle action armée.<br />

L’élément le plus important du TIAR, évoque l’attaque britannique, il suppose, en cas<br />

d’attaque britannique, que <strong>les</strong> î<strong>les</strong> soient reconnues comme partie intégrante du territoire<br />

britannique, mais cela est caduc <strong>dans</strong> la mesure où c’est l’Argentine qui a commencé <strong>les</strong><br />

hostilités belliqueuses, et où <strong>les</strong> Anglais n’offrent qu’une « offensive ».<br />

Le TIAR envisage la possibilité de défense <strong>des</strong> pays américains <strong>dans</strong> l’éventualité d’une<br />

attaque par un état « extracontinental » ainsi que par un état américain. Les fondements et la<br />

raison d’être du TIAR sont défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale <strong>des</strong> états adhérents,<br />

ainsi que l’indépendance politique <strong>des</strong> Etats Américains.<br />

Mais le TIAR comme l’OEA est dominé par la présence américaine qui impose ses décisions,<br />

ce qui a donc pour effet de neutraliser tout effet favorable pour l’Argentine. Malgré <strong>les</strong> appels<br />

de la Junte qui tentaient de recourir à la solidarité entre <strong>les</strong> états américains lors d’une<br />

agression militaire. Cependant, <strong>les</strong> Etats-Unis considéraient que <strong>les</strong> conditions d’assistance<br />

n’étaient pas remplies <strong>dans</strong> la mesure où l’Argentine était considérée comme le pays<br />

agresseur.<br />

De plus, il y a <strong>des</strong> interactions entre l’OTAN et le TIAR, du fait, <strong>les</strong> Etats-Unis sont d’autant<br />

plus partagés, mais finalement après <strong>des</strong> abstentions au sein <strong>des</strong> organes de consultations du<br />

TIAR, ils prendront fait et cause pour le Royaume-Uni.<br />

C’est option apparaît la plus logique, puisque <strong>les</strong> Etats-Unis et le Royaume-Uni ont <strong>des</strong><br />

<strong>relations</strong> privilégiées depuis de longues dates.<br />

Pour ce qui est de l’Argentine face à l’abandon de son allié important, sa neutralité puis son<br />

aide aux Anglais, se trouve quelque peu déroutée, puisque la commission Rattenbach n’avait<br />

pas prévu cela.<br />

L’Argentine doit en fait affronter plusieurs problèmes territoriaux, même avec le Brésil, mais<br />

cette question n’entre pas <strong>dans</strong> le cadre de son « opposition » avec <strong>les</strong> Britanniques, tandis<br />

que le conflit concernant le canal de Beag<strong>les</strong>, en fait évidemment partie, puisque <strong>les</strong><br />

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