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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Douzième partie - Les Etats-Unis au cœur du conflit <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong><br />

<strong>les</strong> négociations, <strong>les</strong> Britanniques n’ont jamais soumis la moindre solution ou proposition de<br />

négociations par l’intermédiaire d’Alexander Haig. D’où un échec sans surprise de cette<br />

médiation, pour obtenir quelques résultats, il eut été nécessaire que l’arbitrant exerce une<br />

réelle pression sur <strong>les</strong> deux pays, mais vue la dimension du parti pris d’Alexander Haig, il ne<br />

pouvait se résoudre à exercer une telle pression sur <strong>les</strong> Anglais.<br />

Par conséquent, <strong>les</strong> Argentins accusent donc Alexander Haig de partialité, il a selon eux tenté<br />

par ces négociations de gagner du temps, afin que la stratégie anglaise puisse se mettre en<br />

place. De plus, ils accusent Haig d’avoir souligné à la face du monde l’intransigeance <strong>des</strong><br />

Argentins, ce qui a eu pour conséquence d’allier l’opinion européenne et américaine à la<br />

cause anglaise, alors que <strong>les</strong> Britanniques refusaient toutes propositions de négociations. Les<br />

Argentins se considèrent donc comme <strong>des</strong> victimes de l’attitude du secrétaire d’état. Haig fut<br />

donc contraint d’abandonner sa « médiation » après le naufrage du Belgrano.<br />

Du fait, on peut souligner une attitude américaine équivoque au début du conflit, Ronald<br />

Reagan essaye de définir une ligne souple <strong>dans</strong> le conflit, mais il ne peut pas se tenir à cette<br />

ligne de conduite, il a <strong>des</strong> intérêts auprès <strong>des</strong> deux pays qui le sollicitent.<br />

« L'objectif prioritaire était d'éviter de perdre le dernier allié européen<br />

vraiment fidèle. [...] Officiellement, <strong>les</strong> Etats-Unis ont choisi la<br />

démocratie occidentale contre la dictature militaire. [...] Quant au projet<br />

de l'OTAS, auquel l'administration Reagan semblait beaucoup tenir, il se<br />

heurtait déjà à <strong>des</strong> obstac<strong>les</strong> insurmontab<strong>les</strong> : Brésil et Argentine se<br />

souciaient beaucoup plus de leur rivalité que de la défense <strong>des</strong> lignes de<br />

communications <strong>dans</strong> l'Atlantique Sud et ne tenaient pas à se<br />

compromettre aux yeux <strong>des</strong> Africains en coopérant avec Prétoria. Avec<br />

l'OTAS on a enterré un rêve plus qu'une réalité stratégique. 10 »<br />

Au début, il se situe donc en position d’arbitre, essayant de trouver un terrain d’entente<br />

avec <strong>les</strong> deux partis, afin de ne pas avoir à faire de choix. Mais <strong>les</strong> « Atlantistes » tels que le<br />

Secrétaire de la Défense exercent une pression trop importante pour qu’il ne soit pas contraint<br />

de choisir une position. Son choix est relativement rapide, <strong>les</strong> Argentins sont <strong>des</strong> alliés de<br />

fraîche date qui se sont toujours opposés aux Etats-Unis, refusant d’adopter son modèle de<br />

conduite, comme a pu faire le Brésil, bien sûr il existe entre <strong>les</strong> pays <strong>des</strong> accords d’assistance<br />

10 <strong>La</strong> question <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong> (actes du colloque du 2 avril 1987), Union <strong>La</strong>tine, Paris, 1988, 124 pages.<br />

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