La guerre des Malouines dans les relations internationales

Onzième partie - L’intervention des organisations internationales et du Vatican dans le
conflit
La Junte avait donc décidé de réunir quelques centaines de soldats, en fait 500 qui faisaient
partie de cette 9ème brigade, ils avaient été incorporés le 15 mars. C'est dire que la plupart
d'entre eux, en ce 2 avril 1922 n’avait encore jamais effectué une séance de tir ; ces soldats
avaient pratiquement touché pour la première fois de leur vie un fusil la veille de leur
embarquement des ports du continent en direction des îles Malouines. Et que comme le disait
le général Daher 1 , qui a commandé les forces terrestres argentines pendant les premières
semaines du conflit, on aurait tout aussi bien fait de les envoyer sans armes. Le gouvernement
argentin d'ailleurs avait pensé le faire à une certaine époque, c'est-à-dire monter une opération
où le seul nombre des participants devait impressionner la garnison britannique et obtenir sa
reddition.
Malgré les débats sans succès qui perduraient depuis de longues années, l’annonce du
débarquement faite, les Anglais firent appel au Conseil de Sécurité de l’ONU, ce dernier
condamna l’Argentine.
Le personnage, le plus important pour ces négociations était le secrétaire d’Etat Alexander
Haig, même s’il ne faisait pas partie des Nations Unies, il joua un rôle prépondérant en son
sein, d’ailleurs c’est lorsque sa médiation commença à s’essouffler que l’ONU prit réellement
le relais.
La délégation britannique aux Nations Unies fit circuler la note n°14.964, dans laquelle, elle
répondait à l’agression argentine, qu’elle qualifiait de « blocus et d’agression » du territoire
britannique et de la zone d’exclusion maritime.
Les idées concernant la résolution du conflit abondent, par exemple le 13 avril, Alexander
Haig déclare :
« J’apporte quelques idées qui ont été développées sur la base de la
résolution 502 2 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ».
Cette résolution de quelques articles, demande l’arrêt des hostilités, réclame le retrait
des forces argentines de l’archipel des Malouines (condition préalable requise par Margaret
Thatcher pour entamer des négociations sur la souveraineté des îles Malouines, l’Argentine
ne se pliera pas à cette requête) et une solution diplomatique au conflit.
Le samedi 3 avril, dans la soirée, le Conseil de Sécurité des Nations Unies approuve la
résolution présentée par la Grande-Bretagne par dix voix contre une (celle du Panama) et de
1 Selon des sources militaires argentines, le général Americo Daher fut arrêté début octobre 1982. En cause : ses
propos critiques sur ses supérieurs hiérarchiques pendant la guerre des Malouines. (Source : New York Times du
12 octobre 1928).
2 Annexe 3 « Résolution 502 ».
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