La guerre des Malouines dans les relations internationales

Dixième partie - L’enjeu des Alliances Anglaises
La cause du revirement de la C.E.E. est due à une meilleure entente intérieure, c’est-à-dire
que les dix sont « presque » parvenus à un accord sur les prix agricoles et aussi en raison de
l'opinion de ses membres qu'il serait malséant d'abandonner la Grande-Bretagne alors que la
crise atteint son point chaud. On constate donc une certaine solidarité entre les pays membres.
Il y a également au sein de l’Europe occidentale, la voix du Vatican qui tente de « résoudre »
le conflit comme lors de la médiation papale pour le canal de Beagle. Mais le Royaume Uni,
du fait de sa tradition anglicane ou protestante, est loin d’adopter une position aussi docile
que le Chili.
Donc lorsque le Vatican propose une médiation papale, celle-ci est rejetée par la Grande-
Bretagne qui préfère attendre la reddition des troupes argentines pour ouvrir de nouvelles
négociations, alors que Galtieri l’accepte. De plus, la visite du pape en Angleterre est prévue
pour la fin mai ou début juin, le climat est tendu.
Le pape annonce que si sa visite est mal venue et que les circonstances politiques l'exigent, le
gouvernement britannique peut remettre sa visite. Celle-ci elle eut lieu, mais elle n’a pas du
tout revêtu un aspect politique, à l’origine, Jean Paul II devait être reçu par Margaret
Thatcher, et prononcer un discours à la Chambre des Lords. Il fut finalement reçu par la
Reine, et son discours à la Chambre des Lords ne revêtit aucun aspect politique, du fait ce fut
une visite plutôt neutre qui ne cadrait pas avec les événements belliqueux entre l’Argentine et
le Royaume-Uni.
En revanche, Jean Paul II fut reçu à Buenos Aires à la veille de la reddition des forces armées
argentines avec tous les honneurs dus à une personnalité éminente. Quoiqu’il en soit, il ne put
jouer véritablement un rôle dans le règlement du conflit.
Les Européens changent de position vis-à-vis de l’Argentine seulement à la date du 20 juin à
Luxembourg, les dix membres de la C.E.E. décident de lever les sanctions contre l'Argentine,
à condition qu'elle s'abstienne de toute opération militaire sur les îles Falkland. Cette
information est d’importance, elle est aussi relayée par les médias argentins, notamment ici El
Clarín du 21 juin 1982 :
« Luxembourg, 20. Les dix pays qui composent la Communauté
économique européenne ont décidé aujourd’hui de lever les sanctions
commerciales imposées à l’Argentine depuis le 17 avril passé, bien qu’ils
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