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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Dixième partie - L’enjeu <strong>des</strong> Alliances Anglaises<br />

Elle justifie sa position en rappelant la résolution 502 du Conseil de sécurité, et sur laquelle<br />

repose également la position de la CEE, exigeant la cessation immédiate <strong>des</strong> hostilités.<br />

Plusieurs États membres considèrent que l’attaque du Belgrano est en contradiction avec cette<br />

résolution.<br />

D’autant que quelques jours avant cette réunion, l’Italie et la RFA avaient proposé que la CEE<br />

joue le rôle de médiateur de paix entre <strong>les</strong> deux pays.<br />

<strong>La</strong> solution est toutefois écartée <strong>dans</strong> la mesure où la Grande-Bretagne faisant partie de la<br />

CEE, on voit mal l’Argentine accepter ce rôle, le médiateur ne pouvant avoir <strong>dans</strong> l’absolu du<br />

parti pris. Même si cela est impossible, on le voit <strong>dans</strong> la négociation américaine ou<br />

péruvienne, mais la CEE a déjà pris <strong>des</strong> mesures à l’encontre de l’Argentine, et de ce fait la<br />

médiation n’est plus possible.<br />

De plus, Londres fait bloc contre toute initiative de médiation. Avant la moindre négociation<br />

ou discussion avec <strong>les</strong> Argentins, Margaret Thatcher veut <strong>des</strong> garanties territoria<strong>les</strong> et<br />

conserver ses acquis. Dès lors toutes négociations concernant le différend territorial<br />

apparaissent impossib<strong>les</strong>, même si pour la forme, <strong>les</strong> Anglais feignent de s’asseoir aux<br />

différentes tab<strong>les</strong> de négociation.<br />

Mais, si au sein de la CEE, l’Irlande n’est pas sur la même ligne et souhaite avancer <strong>des</strong><br />

solutions de paix.<br />

Le gouvernement Thatcher prend toutes <strong>les</strong> mesures possib<strong>les</strong> pour léser <strong>les</strong> intérêts argentins,<br />

il gèle <strong>les</strong> avoirs argentins en Grande-Bretagne (soit la somme d’environ 1,5 milliards de<br />

dollars).<br />

Toutes <strong>les</strong> livraisons d'armes à l’Argentine sont bien entendues arrêtées. <strong>La</strong> R.F.A., la France,<br />

la Suisse en font autant. L'Autriche sursoit à l'envoi de 27 chars d'assaut <strong>des</strong>tinés à l'armée de<br />

Galtieri.<br />

<strong>La</strong> Communauté européenne accorde presque immédiatement son appui à la Grande-Bretagne<br />

en participant aussitôt au blocus économique de l'Argentine, sans toutefois passer au blocus<br />

financier, ceci en dépit <strong>des</strong> réticences italiennes.<br />

Le 10 mai 1982, le Conseil <strong>des</strong> ministres de la CEE se réunit à son tour. L’Irlande est alors<br />

rejointe par l’Italie <strong>dans</strong> son opposition à la Grande-Bretagne. Pour l’Italie, <strong>les</strong> motivations<br />

sont plus complexes. Mais il faut noter au moins deux éléments :<br />

* l’importante communauté italienne vivant en Argentine est en proie à certaines attaques<br />

(soit 1.700.000 personnes vivant en Argentine mais votant en Italie) ;<br />

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