La guerre des Malouines dans les relations internationales

Dixième partie - L’enjeu des Alliances Anglaises
après leur participation à la guerre de Six Jours, puis du Kippour, a vendu vingt-deux de ces
appareils de seconde main à l'Argentine.
Les Mirage-III ont fait l'objet d'étranges manipulations, en effet, la France se devait de
tromper et de détourner l’attention des services de renseignement de pays tiers autant que
déjouer le blocus imposé à Buenos Aires par la Grande-Bretagne après la guerre des
Malouines. Les avions, en février 1983, furent dépêchés en Argentine à bord du cargo
argentin Tucuman, mais, au préalable et en fraude, pour masquer leur destination finale, ils
furent repeints aux couleurs de l'armée de l'air péruvienne.
Grâce à ces avions, l'Argentine a pu créer deux escadrons de Mirage-III, basés à Mendoza et à
Rio Gallegos, pour remplacer les appareils détruits pendant la guerre des Malouines. La
France est donc intervenue et n’a pas hésité à fermer les yeux sur le maquillage des avions.
L’Argentine avait un besoin crucial de ces nouveaux appareils parce qu’elle était en conflit
larvé avec le Chili, soutenu par le Royaume-Uni, à propos de la possession de trois îles dans
le canal de Beagle, au sujet desquelles les deux pays échangeaient des menaces depuis 1978.
Le rôle de la France a donc été bien ambigu, faisant le choix aux yeux de tous de la
« démocratie anglaise », mais aidant derrière une « dictature moribonde ».
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