La guerre des Malouines dans les relations internationales

Dixième partie - L’enjeu des Alliances Anglaises
Le courant qui s’oppose à cette ligne modérée est le courant « atlantiste », ce dernier est
caractérisé par une tendance « halcones » c’est-à-dire belliqueuse dans le conflit qui oppose
l’Argentine à la Grande-Bretagne. Leur position vise à maintenir les intérêts mondiaux des
Etats-Unis, et ils donnent une priorité à leurs alliés traditionnels, dans le cadre de l’OTAN
surtout, au nombre desquels la Grande-Bretagne figure en bonne place. Les représentants de
cette « ligne » sont Caspar Weinberger, qui est secrétaire à la Défense, Alexander Haig,
secrétaire d’Etat qui est chargé des négociations entre les deux pays en conflit, il va d’ailleurs
régulièrement s’opposer à Mme Jeane Kirpatrick, et John Lehman, secrétaire à la Marine des
Etats-Unis.
Vis-à-vis des événements, le 1 er avril 1982, M. Streator envoya un message d’Alexander Haig
à Lord Carrington, dans lequel il lui garantissait que le gouvernement des Etats-Unis aurait de
bonnes assises pour influer sur le comportement des Argentins en cas de « besoin ».
En avril 1982, le président Reagan annonça une ligne de conduite neutre :
« Pour autant, je désire que nous continuions notre rôle neutre dans cet
événement, parce que s’il s’installait un conflit, ce serait un problème
grave. J’ai été critiqué sur ma ligne de conduite neutre, mais mon
administration a maintenu cette ligne de conduite, et mon intention est de
persister dans cette neutralité ».
Mais comme on va l’étudier peu après il va rapidement changer d’avis, faisant un
choix entre ses deux lignes de conduite, il va privilégier son alliance occidentale à celle de
l’Argentine.
En effet, Ronald Reagan finit par prendre publiquement fait et cause pour les Britanniques le
30 avril, ce qui impliquait une coopération militaire accrue dont Mme Thatcher reconnut le
caractère décisif. Caspar Weinberger, n’avait d’ailleurs pas attendu le feu vert explicite de la
Maison Blanche pour prendre des mesures concrètes permettant à la Grande-Bretagne
d’utiliser quelques-uns de ses bombardiers Vulcan, traditionnellement affectés à l’Otan, ainsi
que les unités navales chargées de la surveillance de l’Atlantique Nord. La fourniture d’une
version plus sophistiquée du missile air-air Sidewinder permit aux Harrier de l’aéronavale de
s’assurer la maîtrise des airs : « Sans ces missiles », reconnaît l’amiral Woodward les Sea
Harrier n’auraient pas été à la hauteur. La relation étroite et spéciale entre les deux pays était
bien vivante.
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