La guerre des Malouines dans les relations internationales

Dixième partie - L’enjeu des Alliances Anglaises
Préambule
Dans le domaine diplomatique, les soutiens reçus par les Britanniques pour l’enjeu des
Falkland vinrent surtout de la Communauté Economique Européenne, en particulier de la
France qui aida tactiquement la Royal Air Force et la Royal Navy.
La position et l’appui de la France peuvent s’expliquer par le fait qu’en 1982, la France
possède encore à travers le monde de nombreux vestiges de son empire colonial auxquels un
journaliste a donné l’appellation pittoresque de « confettis de l’Empire 1 ». Elle est donc
concernée par ce « problème colonial », puisque si ces îlots sont repris par un Etat souverain
qui les réclame depuis 129 ans, qu’adviendra-t-il des possessions françaises d’outre-mer où se
manifestent des tendances autonomistes ?
Le Commonwealth britannique reconnaît également les Falkland comme un territoire
britannique, bien que l’archipel ne fasse pas partie de l’organisation, dans la mesure où il n’est
pas un territoire indépendant, mais bien entendu en tant que « colonie de la Couronne », il
participait à l’échiquier.
Les Etats-Unis furent également des alliés essentiels.
On peut également souligner en même temps, que bien que Margaret Thatcher ait cherché à
jouer le « défenseur de la démocratie » en opposition à la dictature militaire argentine, on sait
que depuis 1979, Londres avait vendu du matériel militaire d'une valeur de 200 millions de £
à l’Argentine. En août 1980, le ministre du Commerce Cecil Parkinson s’était rendu à Buenos
Aires et avait à son retour rendu un hommage appuyé au Général Jorge R. Videla.
Dès l’annonce de l’invasion des Malouines, Londres avait aussitôt annoncé son intention de
reconquérir l’archipel, au besoin par la force. Il s’agissait de faire valider son intervention
militaire par un vote de l’ONU, pour cela le gouvernement Thatcher devait donc constituer
une coalition d’États unanimes autour du Royaume-Uni, en particulier auprès des membres
permanents et non-permanents du Conseil de sécurité.
1 Il s’agit de Jean-Claude Guillebaud (1944-).
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