La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine Le résultat de cette médiation est mitigé, puisque le Chili fait part de son acceptation, mais l’Argentine, ne répondra qu’après la chute de la Junte en 1983. Le président Alfonsin en 1983 donc se charge de faire aboutir la médiation. C’est-à-dire, l’Argentine obtient un abandon par le Chili de ses prétentions sur « l’arc des Antilles Australes », mais en retour, elle renonce à l’idée d’évincer le Chili de la route du Cap Horn. D’ailleurs, à ce propos, le 14 mai 1982, La Prensa fait ses gros titres sur le thème « Las Malvinas y Chile ». En effet, des négociations sont en cours à Rome, pour un accord général de paix et de coopération entre le Chili et l’Argentine. Le traité ne devrait pas inclure de solution par rapport au problème du canal de Beagle, mais il devrait trouver une solution rapidement après le conflit anglo- argentin. L’éditorial mettait également en avant le récent vote au sein du TIAR, pour une résolution favorable à l’Argentine, pour laquelle le Chili s’était abstenu. Précisons que la position des Argentins en 1982 dans le territoire de Beagle provoque un certain affaiblissement des forces armées argentines dans la mesure où des troupes argentines sont toujours stationnées en Patagonie, à la frontière chilienne. La Junte ne peut pas démobiliser les militaires postés dans cette zone, malgré l’effort militaire aux Malouines, dans la mesure où, au début du mois d’avril, certaines constations ont été faites sur l’augmentation importante du nombre des troupes chiliennes, les troupes ainsi que le matériel militaire avaient été multipliés par 3, par rapport à l’habitude. Du fait, la menace atlantique, mais aussi continentale que représentait le Chili, a fait que les Argentins n’ont pas retiré leurs troupes. Ce que l’on peut retenir de cet effet du conflit de Canal de Beagles, c’est la bonne entente entre les Britanniques et les Chiliens, rappelons que l’arbitrage anglais donnait une souveraineté totale aux Chiliens. Du fait, lors de la guerre des Malouines, l’appui du Chili sera directement accordé à l’Angleterre. Pour appuyer ces faits voici un extrait montrant les liens entre ces deux pays : “El gobierno del general Pinochet habia sido apoyado en el poder por el gobierno britanico, no solamente a partir del laudo arbitral 306

1980... Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine britanico de 1977, sino mucho mas claramente a partir del comienzo de las ventas de armamentos britanicos a Chile desde 1980, ano coincidente con la ratificacion de la soberania chilena en la zona austral de acuerdo con la primera sugerencia papal referida a la mediacion del canal de Beagles (que al fin y cabo, volvia a dar la razon en la parte juridica al gobierno de Chile). Por otra parte, Gran Bretaña vendía información de carácter técnico nuclear a Chile, y sostenía una excelente relación diplomático económica con ese país. De todo los países del área de América Latina eran quizá Chile el país que se prestaría el mas a dar ayuda a los británicos a pesar de la condena que los foros regionales habían hecho a la política colonial británica en el área y a Chile por su política de violación de derechos humanos 14 ”. On peut donc noter que l’Angleterre fournissait des armes au Chili depuis Il suffit de faire un petit retour dans les éditoriaux européens (particulièrement en 1998) pour constater que les liens entre le Chili de Pinochet et l’Angleterre sont étroits, l’Affaire Pinochet (décédé le 10 décembre 2006) a fait l’actualité pendant des semaines, l’Angleterre n’a pas donné son accord d’extradition à l’Espagne, malgré les entorses aux droits de l’homme. Ce sont donc des liens diplomatiques étroits et économiques qui lient les deux pays. L’enracinement d’un conflit néfaste lors du conflit malouin Lors du conflit malouin, le Chili fut le soutien majeur en Amérique du Sud des Britanniques. Le Chili servit de base militaire arrière pour les Anglais. Le 6 avril, on peut lire quelques communiqués rassurant dans la presse argentine et chilienne du chef de la mission argentine Carlos Ortiz de Rozas pour le conflit du canal de Beagle. Il stipulait que le conflit malouin et celui de Beagle sont deux événements totalement différents et que pour cette raison, les négociations en cours ne devaient pas s’en trouver affectées. Comme pour écarter toute relation, entre les deux conflits, Ortiz de Rozas fit une déclaration, en expliquant à nouveau que les conflits n’étaient en rien similaires. 14 Gambini Hugo, Crónica documental de las Malvinas: la historia, Sánchez Teruelo S.A., Biblioteca de redacción, Buenos Aires, 1982. Pagina 188/189. 307

Neuvième partie - L’enjeu <strong>des</strong> Alliances Argentine<br />

Le résultat de cette médiation est mitigé, puisque le Chili fait part de son acceptation,<br />

mais l’Argentine, ne répondra qu’après la chute de la Junte en 1983. Le président<br />

Alfonsin en 1983 donc se charge de faire aboutir la médiation. C’est-à-dire,<br />

l’Argentine obtient un abandon par le Chili de ses prétentions sur « l’arc <strong>des</strong> Antil<strong>les</strong><br />

Austra<strong>les</strong> », mais en retour, elle renonce à l’idée d’évincer le Chili de la route du Cap<br />

Horn.<br />

D’ailleurs, à ce propos, le 14 mai 1982, <strong>La</strong> Prensa fait ses gros titres sur le thème<br />

« <strong>La</strong>s Malvinas y Chile ». En effet, <strong>des</strong> négociations sont en cours à Rome, pour un<br />

accord général de paix et de coopération entre le Chili et l’Argentine.<br />

Le traité ne devrait pas inclure de solution par rapport au problème du canal de<br />

Beagle, mais il devrait trouver une solution rapidement après le conflit anglo-<br />

argentin.<br />

L’éditorial mettait également en avant le récent vote au sein du TIAR, pour une<br />

résolution favorable à l’Argentine, pour laquelle le Chili s’était abstenu.<br />

Précisons que la position <strong>des</strong> Argentins en 1982 <strong>dans</strong> le territoire de Beagle provoque<br />

un certain affaiblissement <strong>des</strong> forces armées argentines <strong>dans</strong> la mesure où <strong>des</strong> troupes<br />

argentines sont toujours stationnées en Patagonie, à la frontière chilienne.<br />

<strong>La</strong> Junte ne peut pas démobiliser <strong>les</strong> militaires postés <strong>dans</strong> cette zone, malgré l’effort<br />

militaire aux <strong>Malouines</strong>, <strong>dans</strong> la mesure où, au début du mois d’avril, certaines<br />

constations ont été faites sur l’augmentation importante du nombre <strong>des</strong> troupes<br />

chiliennes, <strong>les</strong> troupes ainsi que le matériel militaire avaient été multipliés par 3, par<br />

rapport à l’habitude.<br />

Du fait, la menace atlantique, mais aussi continentale que représentait le Chili, a fait<br />

que <strong>les</strong> Argentins n’ont pas retiré leurs troupes.<br />

Ce que l’on peut retenir de cet effet du conflit de Canal de Beag<strong>les</strong>, c’est la bonne<br />

entente entre <strong>les</strong> Britanniques et <strong>les</strong> Chiliens, rappelons que l’arbitrage anglais<br />

donnait une souveraineté totale aux Chiliens. Du fait, lors de la <strong>guerre</strong> <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong>,<br />

l’appui du Chili sera directement accordé à l’Angleterre. Pour appuyer ces faits voici<br />

un extrait montrant <strong>les</strong> liens entre ces deux pays :<br />

“El gobierno del general Pinochet habia sido apoyado en el poder<br />

por el gobierno britanico, no solamente a partir del laudo arbitral<br />

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