La guerre des Malouines dans les relations internationales
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Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine Mais il convient de remarquer que le contexte fut un peu particulier, plusieurs sources interviennent pour exposer que le vote est intervenu trop rapidement pour les Russes. Ces derniers étant traditionnellement plutôt lents à prendre des décisions graves, ils n’ont pas eu l’opportunité de se concerter et définir leur attitude future, de là sans doute, leur abstention. Cela ne les empêchera pas toutefois d'aider l'Argentine, mais en coulisses, dans les semaines qui suivront. Le 7 avril, l’Union Soviétique sort de sa réserve pour donner son appui à l’Argentine dans le conflit des Malouines, accusant Londres de ne pas avoir respecté les décisions des Nations Unies. Elle estimait que les Malouines relevaient du cadre de la décolonisation, elle soulignait par ailleurs que les Nations Unies avaient également statué sur ce fait. “La Unión Soviética culpa a Inglaterra por el conflicto. Un comunicado de la cancilleria soviética describe a Gran Bretaña como culpable de haber “saboteado” resoluciones de la ONU que establecían las bases para la descolonización de las islas Malvinas. El diario soviético “Pravda” cita informes oficiales norteamericanos según los cuales “existe un gigantesco yacimiento de petróleo que va desde la costa argentina hasta las islas con reservas incalculables. […] Por primera vez la URSS se expide oficialmente sobre este tema : la acusación esta contenida en un comunicado del Ministerio de relaciones exteriores, cuyo titular es Andrei Gromiko. Desde que se abrió el conflicto Moscú guardo prudente silencio y asumió una virtual neutralidad. La URSS no veto una resolución británica en el Consejo de Seguridad de la ONU que exigía la retirada de las tropas argentinas en las islas, solo se abstuvo. El comunicado de hoy gira en torno de esa abstención, la única novedad que contiene es su acusación de sabotaje a Gran Bretaña, lo cual aparece como una explicación de la actitud Argentina, y la otra parte, pero al mismo tiempo describe a Inglaterra como “Estado administrador” de las islas. Con todo, en ese “balanceo” de actitudes, Moscú utiliza por la primera vez el nombre “Islas Malvinas” solamente. Hasta ahora 292
Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine se refería a ellas primero con la denominación inglesa (islas Falkland) y luego con la Argentina 6 .” Le 13 avril, Moscou se prononça contre les mesures prises par la CEE, estimant qu’il s’agissait d’un véritable chantage économique. On peut constater aussi que la position du gouvernement soviétique a évolué au cours de cette période, passant de l'abstention lors du vote du 3 avril au Conseil de sécurité à un soutien prudent mais exprimé à Buenos Aires le 27 avril. Par la voix de son ambassadeur en Argentine, l’URSS affirme qu'il serait inacceptable qu'on en revienne à la situation coloniale antérieure au 2 avril. Il assure également que l'Union Soviétique ne prendrait pas au Conseil de sécurité une position négative à l'égard de l'Argentine. Le vendredi 14 mai, l’URSS sort à nouveau de son mutisme en faveur de l’Argentine, à qui elle donne la position des bateaux de la Navy. En même temps qu’elle donne un avertissement à Londres en déclarant illégales les zones d’exclusions décrétées par Londres. Les relations entre les deux pays sont donc plutôt bonnes, l’Argentine n’avait pas hésité à enfreindre l’embargo américain pour exporter des céréales. De même, le conflit est l’occasion de renforcer les échanges économiques, particulièrement, ils étudient la possibilité de créer des entreprises mixtes pour l’extraction du Krill de la zone des Malouines jusqu’à l’Antarctique. Bien entendu ce projet ne vit pas le jour. Par contre, les Argentins signèrent des accords pour acquérir des machines et des équipements électriques auprès de l’URSS pour un montant de 500 millions de dollars. Au moment de la guerre des Malouines, ces bonnes relations économiques prennent une envergure particulière. De fait, l’appui de l’Union Soviétique se concrétise par un appui logistique, mais cet appui est discret, car ce conflit rentre dans le cadre de la Guerre froide et que les menaces des Etats-Unis vis-à-vis d’une aide militaire à l’Argentine ont été sévères. Pour autant, l’URSS place ses satellites espions au-dessus de l’Atlantique Sud, elle renseigne donc les Argentins sur la localisation exacte des navires britanniques, mais cette aide tactique n’est pas infaillible, puisque les Anglais « relativement » au courant de ces machinations ont mis en place des leurres, c’est-à-dire, ils ont mis des 6 El Clarín, 8 de abril 1982 293
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se refería a ellas primero con la denominación ing<strong>les</strong>a (islas<br />
Falkland) y luego con la Argentina 6 .”<br />
Le 13 avril, Moscou se prononça contre <strong>les</strong> mesures prises par la CEE,<br />
estimant qu’il s’agissait d’un véritable chantage économique.<br />
On peut constater aussi que la position du gouvernement soviétique a évolué au cours<br />
de cette période, passant de l'abstention lors du vote du 3 avril au Conseil de sécurité<br />
à un soutien prudent mais exprimé à Buenos Aires le 27 avril.<br />
Par la voix de son ambassadeur en Argentine, l’URSS affirme qu'il serait inacceptable<br />
qu'on en revienne à la situation coloniale antérieure au 2 avril. Il assure également<br />
que l'Union Soviétique ne prendrait pas au Conseil de sécurité une position négative à<br />
l'égard de l'Argentine.<br />
Le vendredi 14 mai, l’URSS sort à nouveau de son mutisme en faveur de l’Argentine,<br />
à qui elle donne la position <strong>des</strong> bateaux de la Navy.<br />
En même temps qu’elle donne un avertissement à Londres en déclarant illéga<strong>les</strong> <strong>les</strong><br />
zones d’exclusions décrétées par Londres.<br />
Les <strong>relations</strong> entre <strong>les</strong> deux pays sont donc plutôt bonnes, l’Argentine n’avait pas<br />
hésité à enfreindre l’embargo américain pour exporter <strong>des</strong> céréa<strong>les</strong>.<br />
De même, le conflit est l’occasion de renforcer <strong>les</strong> échanges économiques,<br />
particulièrement, ils étudient la possibilité de créer <strong>des</strong> entreprises mixtes pour<br />
l’extraction du Krill de la zone <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong> jusqu’à l’Antarctique. Bien entendu ce<br />
projet ne vit pas le jour. Par contre, <strong>les</strong> Argentins signèrent <strong>des</strong> accords pour acquérir<br />
<strong>des</strong> machines et <strong>des</strong> équipements électriques auprès de l’URSS pour un montant de<br />
500 millions de dollars.<br />
Au moment de la <strong>guerre</strong> <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong>, ces bonnes <strong>relations</strong> économiques prennent<br />
une envergure particulière.<br />
De fait, l’appui de l’Union Soviétique se concrétise par un appui logistique, mais cet<br />
appui est discret, car ce conflit rentre <strong>dans</strong> le cadre de la Guerre froide et que <strong>les</strong><br />
menaces <strong>des</strong> Etats-Unis vis-à-vis d’une aide militaire à l’Argentine ont été sévères.<br />
Pour autant, l’URSS place ses satellites espions au-<strong>des</strong>sus de l’Atlantique Sud, elle<br />
renseigne donc <strong>les</strong> Argentins sur la localisation exacte <strong>des</strong> navires britanniques, mais<br />
cette aide tactique n’est pas infaillible, puisque <strong>les</strong> Anglais « relativement » au<br />
courant de ces machinations ont mis en place <strong>des</strong> leurres, c’est-à-dire, ils ont mis <strong>des</strong><br />
6 El Clarín, 8 de abril 1982<br />
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