La guerre des Malouines dans les relations internationales

Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine
En Afrique australe, le Sénat américain semblait cependant favoriser la solution
prônée par les pays africains, qui refusent de lier la question namibienne à un retrait
des troupes cubaines d'Angola.
En ce qui concerne le plan Reagan pour le bassin des Caraïbes, le Sénat rejoignait le
point de vue du sénateur Kennedy, celui-ci prétendait que le seul effort militaire ne
pouvait résoudre les problèmes de la région (cette position a d’ailleurs été adoptée par
la plupart des alliés des États-Unis, en Amérique latine et en Europe).
Ronald Reagan subit une demi-défaite auprès du Sénat, en avril 1983, celui-ci ne lui a
accordé que la moitié des crédits militaires demandée en supplément pour le
Salvador.
Affaibli dans sa politique extérieure, les provocations de l’administration Ronald
Reagan n’ont pas cessé pour autant. Il était même vraisemblable qu’elle voulait
provoquer un incident afin de faire basculer l'opinion publique en faveur de sa
politique.
De ce fait, les déplacements des diplomates cubains à l'ONU, à New York, ont été
strictement limités en avril 1983.
Mais les vols de reconnaissance sur le territoire cubain, suspendus par Jimmy Carter
en 1977 ont repris.
Le conflit du Salvador et le soutien argentin
Vue de loin, l'Amérique centrale apparaît comme une nébuleuse de
républiques « bananières », la victoire des révolutionnaires sandinistes au Nicaragua,
le 19 juillet 1979, a immédiatement suggéré que l'isthme serait le prochain théâtre
d'une nouvelle application de la théorie des dominos, vérifiée quatre ans plus tôt dans
la péninsule indochinoise. L'état d'ébullition dans lequel se trouvait, depuis le début
de 1979, le Salvador permettait de penser que le petit Poucet d’Amérique centrale
prolongerait rapidement une chaîne de révolutions dont La Havane, Managua et
Saint-Georges (Grenade) étaient les premiers maillons.
L'effet de la victoire des sandinistes au Nicaragua était équivoque, car d’un côté elle
avait galvanisé les énergies des révolutionnaires dans toute l'Amérique centrale, mais
de l’autre, elle avait ranimé de vieilles craintes aux États-Unis.
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